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Le Québec doit se réveiller, dit Alain Lemaire


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Les Québécois sont gâtés et ils doivent cesser de résister aux projets de développement économique qui leur sont proposés.

 

C'est ainsi qu'Alain Lemaire, PDG de Cascades (CAS), répond aux inquiétudes qui découlent d'une panoplie de dossiers, tels que le renouvellement de routes ou l'exploitation des gaz de schiste. Il a pris la parole mardi dans le cadre de la Série Enjeux, des Manufacturiers et exportateurs du Québec.

 

«Nous nous faisons mener par le bout du nez par des minorités qui nous empêchent, comme entrepreneurs, de créer de la richesse, dénonce M. Lemaire. Je ne sais pas ce que nous allons faire pour changer cette mentalité-là. Il faut en créer, de la richesse, et l'exploiter. Nous ne pouvons pas passer à côté. Si nous devenons une province de services, nous sommes cloués au pilori. Nous ne pouvons faire concurrence aux Indes et à l'Angleterre dans les services.»

 

Les Québécois vivent dans une zone de confort, renchérit le cadet de la famille Lemaire. «Nous sommes habitués d'être gâtés, dit-il. Nous sommes habitués d'avoir la gratuité [des services]. Nous devons nous détacher de cela, sinon nous ne pourrons pas survivre. Nous pouvons aussi constater que les gens qui vivent au Sud n'ont pas les mêmes avantages que nous. Notre coût de main d'oeuvre est 50% plus cher qu'aux États-Unis.»

 

Le patron de Cascades affirme qu'afin de créer de la richesse, il faut lancer des projets comme les gaz de schiste, mais «de façon respectueuse».

 

«Ça s'applique à beaucoup de choses, précise-t-il, que ce soit la pollution de l'air, d'utilisation de territoires, de mines, de lignes électriques et de barrages. Regardez tous les projets créateurs. J'aimerais que l'on me dise qu'ils ne seront pas contestés. On veut refaire l'échangeur Turcot : tout le monde se plaint et on a peur de passer dessus. Mais les gens disent: pas dans ma cour.»

 

«Au Québec, on ne veut pas qu'il se fasse de barrages parce que l'on va tuer trois ou quatre saumons», avance M. Lemaire.

 

Il pose une série de questions qui peuvent susciter le débat : «Pourquoi une analyse environnementale prend quelques mois aux États-Unis, alors qu'elle prend deux ou trois ans à faire ici ? Pourquoi un projet, comme l'exploitation d'une mine, est-il bienvenu ailleurs alors qu'il est mal perçu au Québec ? Met-on trop en évidence le côté potentiellement dangereux ? Peut-être. Fait-on de la démagogie ? Sûrement.»

 

La réputation de la province doit demeurer positive pour ne pas ruiner son économie, soutient le PDG de Cascades. «Soyons pro-actifs et non alarmistes», conclut-il.

 

http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2011/04/20110419-163859.html

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