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Éditiorial de François Cardinal

https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/201911/01/01-5248000-mi-mandat-de-la-mairesse-de-montreal-la-transformation-tranquille.php

Mi-mandat de la mairesse de Montréal: la transformation tranquille

Publié le 02 novembre 2019 à 5h00
FRANÇOIS CARDINAL
LA PRESSE

Après deux ans au pouvoir, on commence enfin à comprendre où s’en va la mairesse Valérie Plante. Pas trop tôt !

Les débuts de son administration avaient été suffisamment laborieux, rappelez-vous, pour que les questions soient plus nombreuses que les réponses après sa première année en poste. La hausse de taxe controversée en début de mandat. Le rouleau compresseur passé sur les réalisations de Denis Coderre. L’élimination malheureuse du règlement anti-pitbulls.

Si bien qu’il y avait lieu de se demander à ce moment-là où s’en allait Projet Montréal. Quel était son grand plan pour son mandat ?

Disons que de vouloir faire de Montréal une ville « mieux adaptée aux changements climatiques, démographiques et technologiques », comme le déclarait la mairesse, ne nous aidait pas trop à comprendre où elle s’en allait. Surtout après l’hiver dernier, alors que les Montréalais ont dû apprendre à patiner sur les trottoirs glacés…

Or, au terme de sa deuxième année à l’hôtel de ville, la mairesse commence enfin à se révéler. Et pas nécessairement là où on l’attendait.

Celle qui s’était définie comme « la mairesse de la mobilité » agit bel et bien en transport, comme promis. Mais on ne sent pas encore de révolution dans les rues de Montréal, soyons honnêtes, malgré les attentes, les engagements et l’« escouade de mobilité ».

Elle a d’ailleurs reconnu elle-même en rencontre éditoriale que « ça ne va pas à la vitesse souhaitée ».

Celle qui promettait également d’être à l’écoute du monde des affaires, avec lequel elle n’avait pas d’atomes crochus, n’a pas encore démontré de grand intérêt pour le développement économique.

Elle est là pour les petits commerçants, c’est louable, mais insuffisant pour la mairesse d’une métropole.

L’administration Plante, finalement, se distingue ailleurs : dans l’aménagement urbain intelligent et inclusif. Voilà sa marque de commerce, voilà probablement où seront ses plus importants legs au terme de son mandat.

On l’a vu d’emblée avec la révision du projet de réaménagement de la rue Sainte-Catherine Ouest, qui permettra d’accorder plus d’espace aux piétons et au transport actif et, ce faisant, de mieux positionner l’artère dans un contexte où le commerce de détail fléchit.

On l’a vu avec sa bataille menée contre l’un des promoteurs de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants qui n’avaient aucun respect pour les demandes de la Ville. On l’a vu aussi avec sa volonté de bien penser le site de l’ancien Hippodrome Blue Bonnets ainsi que le secteur Bridge-Bonaventure, qui pourrait accueillir un stade de baseball.

Et on l’a surtout vu dans la façon exemplaire avec laquelle l’administration a géré le réaménagement des terrains de Molson. Un accord de développement a été signé avec l’acheteur AVANT que les travaux soient entamés, si bien que des terrains sont prévus pour une école, des parcs, des espaces communautaires, des logements sociaux, etc.

C’est en quelque sorte l’anti-Griffintown. L’anti-Royalmount aussi. La mairesse a manifestement décidé de serrer la bride aux promoteurs pour éviter que leurs gains priment sur l’intérêt public, comme c’est trop souvent le cas dans cette ville. Chapeau !

Entendons-nous. Il faudrait être de mauvaise foi pour résumer les deux dernières années à quelques grands projets urbanistiques.

La mairesse a aussi réussi à faire avancer son projet de ligne rose avec l’étude en cours à la Caisse de dépôt. Elle a aligné la fonction publique municipale avec ses priorités. Elle a annoncé la création d’un immense parc dans l’ouest de l’île. Et elle recevra bientôt sa commande de 300 bus hybrides. Quand même !

Mais si une tendance se dégage à mi-mandat, c’est que l’intérêt, l’énergie et la concentration de la mairesse vont d’abord et avant tout à l’aménagement urbain de Montréal. Ce qui, en soi, est une bonne nouvelle pour une ville qui en a tant besoin.

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Chronique de Mario Girard

https://www.lapresse.ca/actualites/201911/01/01-5248007-valerie-plante-la-femme-de-la-perception.php

Valérie Plante: la femme de la perception

Publié le 02 novembre 2019 à 5h00
MARIO GIRARD
LA PRESSE

Mercredi, alors que l’« Halloweengate » suscitait l’hystérie collective, de p’tits rigolos ont fait circuler sur les réseaux sociaux les photos de Jean Drapeau et Valérie Plante au-dessus desquelles on pouvait lire : « En 1963, Drapeau voulait déplacer la tour Eiffel. En 2019, Valérie Plante déplace l’Halloween. »

En comparant une lubie qui n’a pas vu le jour à une décision destinée à assurer la sécurité des citoyens, les auteurs de ce gag ont voulu mettre en relief le manque d’envergure de l’administration Plante. Et pour faire cela, on a utilisé un procédé malhonnête et mesquin.

Ce genre de commentaire fait partie du lot de critiques que Valérie Plante et son équipe encaissent depuis deux ans. Il suffit de discuter quelques minutes avec la mairesse pour voir que cette perception d’inertie et de manque de vision lui tape royalement sur les nerfs.

Quand j’ai demandé à Valérie Plante, lors de la rencontre éditoriale que La Presse a organisée avec elle plus tôt cette semaine, de me dire quelle était la différence entre celle qui a poussé un long cri de joie sur la scène du Corona, le soir du 5 novembre 2017, et celle qui était devant nous, elle a esquissé un large sourire. Elle avait envie de répondre à cela.

Elle a reconnu que ses deux premières années à la mairie n’ont pas été un « long fleuve tranquille », qu’il y a eu beaucoup d’apprentissage pour elle et son équipe. Elle a réalisé que Montréal était une « grosse machine ». Moi, j’aurais dit un « gros monstre », mais bon.

Elle a aussi dit qu’elle a appris à composer avec une approche « transversale » (un terme qu’elle utilise souvent depuis quelques mois), c’est-à-dire l’art de faire passer un projet dans l’entonnoir de toutes les sphères d’une ville : le développement économique et commercial, l’habitation, la mobilité, l’aménagement, la culture, etc.

Puis, après quelques secondes d’hésitation, elle a abordé une question qui, on le sentait bien, la préoccupe beaucoup : celle du deux poids, deux mesures, qu’elle observe dans le monde politique.

Valérie Plante a découvert au cours des deux dernières années que pour une large part de la population, une mairesse n’est pas un maire.

Les commentaires injustes, méprisants et paternalistes (comme celui sur Jean Drapeau et elle) au sujet de son idéologie et de ses idées, je les entends et je les lis constamment depuis deux ans autour d’une table, dans les réseaux sociaux et dans certains médias. Une élue aura rarement été responsable d’autant de problèmes. Pour beaucoup de gens, Valérie Plante n’est pas une mairesse, elle est le punching bag qui sert à faire désenfler leurs frustrations quotidiennes.

Et pourtant, une majorité de Montréalais l’ont choisie alors que son programme et ses visées étaient clairement affichés. Nous n’avons pas découvert le lendemain de son élection qu’elle était écologiste, défenseuse des inégalités sociales et plutôt à gauche. J’entends souvent dans le discours de certains citoyens le fameux « on s’est fait avoir ». On s’est fait avoir de quoi ? Je vous le demande.

Je ne suis pas en train de dire que Valérie Plante est la perfection incarnée. Elle a commis certains impairs et a pris quelques mauvaises décisions, comme sa participation active au débat sur le projet de loi 21. Celle qui prône la mixité sous toutes ses formes pour sa ville ne voulait clairement pas de cette loi. Elle avait eu la chance d’exprimer son point de vue lors de la série de consultations et les choses auraient dû en rester là.

Mais pour le reste, on doit reconnaître qu’elle a fait ce qu’elle a promis de faire. Ceux qui ne sont pas heureux du résultat auraient dû lire plus attentivement son programme il y a deux ans. En tout cas, la rencontre de mardi avec quelques-uns de mes collègues nous a permis de voir que Valérie Plante a une grande maîtrise de ses dossiers. Pas une fois elle n’a répondu de façon approximative ou superficielle à nos nombreuses questions.

En fait, quand on fait le bilan de ces deux premières années, que reproche-t-on à Valérie Plante ? Toujours les mêmes choses : le recul face au projet de fermeture de la voie Camillien-Houde, son allocution en anglais devant des investisseurs étrangers et, bien sûr, sa fameuse politique du 20-20-20 pour favoriser le logement social et abordable.

Pour les gens du milieu des affaires, dont Valérie Plante ne fait pas partie (une situation qu’elle traîne « comme un boulet »), ce concept leur reste en travers de la gorge. Mais la mairesse y tient, et pour cela, elle est prête à mettre son pied dans la porte.

Au fond, il n’y a qu’une chose qu’on lui reproche, c’est la guerre qu’elle semble vouloir mener contre la voiture. Ça revient toujours à cela, uniquement à cela. Celle qui a fait sa campagne électorale en misant sur la mobilité en prend pour son rhume. Si les tableaux de bord des voitures pouvaient parler, ils en auraient long à dire sur ce qu’ils entendent le matin.

Valérie Plante est visiblement tannée qu’on l’accuse de faire la vie dure aux automobilistes. Elle se crispe quand on lui dit cela. Elle avoue qu’elle rage dans sa voiture le matin en se rendant à un rendez-vous. « Nous, on pense à vous quand on est exaspérés. Mais vous, vous pensez à qui ? », lui ai-je dit avec humour.

Le problème, c’est que pour plusieurs personnes, la mobilité passe uniquement par la voiture. Or, pour Valérie Plante, cela passe par d’autres moyens. Son idée là-dessus est toute simple : elle croit que la voiture est incontournable pour une bonne partie de la population et superflue pour l’autre. C’est sur ce deuxième groupe qu’elle travaille. Pour cela, elle met à sa disposition d’autres moyens : le REM, la voie réservée sur Pie-IX, les transports collectifs (300 autobus hybrides), l’ajout de pistes cyclables, la création du Réseau express vélo (REV), etc.

Valérie Plante fait vivre un électrochoc aux Montréalais. Mais ce ne sont pas tous les Montréalais qui sont prêts à le recevoir. Deux ans après son élection, j’ai de plus en plus le sentiment que sa vision (car elle en a une) est solide et se marie adéquatement avec le XXIe siècle. Je n’étais pas convaincu de cela au départ. Moi aussi, je dialogue parfois avec mon tableau de bord…

Il suffit de prendre le pouls d’autres villes dans le monde pour comprendre que le virage écologique que nous sommes en train de prendre est la bonne chose à faire. Un peu partout, les grandes villes du monde se dotent d’une dimension plus humaine. Montréal emboîte enfin le pas.

Deux ans dans la vie d’une mairesse, c’est long et c’est court. Il faudra attendre la fin du mandat de Valérie Plante pour vraiment voir l’étendue de sa signature. Mais chose certaine, celle qui a utilisé le slogan « L’homme de la situation » lors de sa campagne a appris que lorsqu’on devient mairesse, on est aussi la femme de la perception.

 

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https://montrealgazette.com/news/local-news/halfway-through-mandate-montreal-mayor-valerie-plante-gives-herself-7-5-out-of-10

Halfway through mandate, Mayor Valérie Plante gives herself 7.5 out of 10

Plante says she has earned a pretty good grade as she talks to the Montreal Gazette about her achievements and what is to come.

MARIAN SCOTT, MONTREAL GAZETTE 
Updated: November 2, 2019

 

Four months before Valérie Plante was elected as Montreal’s first female mayor on Nov. 5, 2017, an opinion poll showed two-thirds of residents had never heard of her.

Being unknown “may prove Valérie Plante’s biggest hill to climb to topple Mayor Denis Coderre,” the Montreal Gazette predicted. Then came her upset win.

Halfway through her four-year mandate, it’s hard to remember a time when she wasn’t a familiar presence.

Whether she’s addressing the United Nations’ Summit on Climate Change, hosting Swedish activist Greta Thunberg during September’s massive climate march or visiting with street kids at a downtown shelter, Plante’s irrepressible laugh and boundless energy are instantly recognizable.

Like Mary Poppins, who blew in on her umbrella to take a troubled family in hand with a mix of fun and firmness, Plante seemed to appear out of nowhere to upend Montrealers’ certainties about what was possible. (The future mayor actually dressed up as Poppins for Halloween, just days before her election.)

Proposals that would have seemed as unlikely as holding a tea party on the ceiling in the pre-Plante era — building a new métro line, creating Canada’s biggest municipal nature park, constructing 12,000 new social and affordable housing units — really could come true, she insisted.

After a rocky start, with controversies over a tax hike and ban on car traffic across Mount Royal, Plante seems to have hit her stride. In June, the Quebec government announced approval for a tramway from Lachine to downtown that Plante has said would form the western section of the Pink Line.

In August, Plante announced the creation of the Grand parc de l’Ouest, a 3,000-hectare nature park on the West Island.

And last Sunday, she revealed that 52 per cent of the 12,000 social and affordable housing units she promised in her campaign were underway.

Those announcements follow the mayor’s turn at the UN, where she pledged Montreal would reduce its carbon emissions by 55 per cent by 2030, and her support for the climate march, where she made public transit free for the day after Premier François Legault refused to do so.

Irritants remain aplenty. The obstacle course of orange cones that is Montreal’s street and highway network continues. While Plante backed down on banning cars from crossing Mount Royal via Remembrance Rd. and Camillien-Houde Way, makeshift measures to deter traffic infuriated drivers. Despite a tax-relief package for businesses affected by construction, many merchants and restaurateurs struggle on once-proud commercial arteries like St-Denis St.

But despite the Camillien-Houde fiasco, the no-nonsense mayor has proved adept at making environmental measures such as reducing traffic lanes and phasing out oil furnaces go down with a spoonful of sugar. Her Projet Montréal, once the preserve of ecologically minded hipsters in the Plateau-Mont-Royal and adjacent districts, has grown into a citywide party.

Plante sat down with the Montreal Gazette to discuss how far she’s come and what lies ahead.

Q: You created the project office for the Pink Line a year ago. In June, the Quebec government announced a future tramway in Lachine, which you have interpreted as approval for the western section of the Pink Line. In the election campaign, you promised the Pink Line would be up and running in 2028. What is the timetable now?

A: Unfortunately, I’m not in a position today to say that I will break ground next year. The fact the Quebec government has committed itself to the western part is very, very good news. And with the Liberal Party and the NDP’s commitment to the Pink Line, I am very optimistic.

Q: When you were elected, you said you would be the mayor of mobility, but many Montrealers would say that getting around in the city is still a big problem. How much real progress do you think there has been on mobility, and when can we expect improvement?

A: I’ll be very honest with you, it’s not going fast enough for me. But there’s no magic remedy. Even though most of the construction is not by the city — I’m thinking of Turcot, Champlain, high-rise construction — it’s still our responsibility to co-ordinate the work, to limit inconveniences for drivers. But I can’t create new roads or put wings on the cars. For example, this summer the mobility squad intervened in 8,000 situations and issued more than 600 tickets.

Q: What’s been your proudest moment as mayor of Montreal?

A: The Grand parc de l’Ouest. I am so happy with this one, not only because we’re creating the biggest municipal park in Canada, eight times the size of Central Park.

In other parts of the city, if I want to make green spaces, I need to buy land, decontaminate it, and make it green and beautiful. It would have been absolutely ridiculous to take the last green, uncontaminated space in Montreal and build on it.

I feel since the spring, we’re on a big high. It’s more than feeling the love from the population — it’s feeling the respect. And I feel like the population is saying, “We knew about their vision, but now I feel it’s my vision, too.”

Q: Three weeks ago a report revealed Montreal police are four times as likely to stop black and Indigenous people. How do you intend to end racial profiling?

A: It’s a subject I speak about regularly with the chief of police. It’s a concern we share. The SPVM is going to present to us all of the actions it needs to put in place. It starts with recruitment and training and reviewing internal practices. It’s important to find the right way to bring about a profound change in the way we work with all of the population, including marginalized people, vulnerable people, women and racialized people.

Q: What are your top priorities for the next few years?

A: We will continue to work on those big projects and orientations like the ecological transition, housing, mobility and economic development. I definitely want to focus a lot of effort on the east side of the island. It’s very important to me. There’s great momentum right now around how we want to develop the area so more people live there, so we are able to attract industries or companies that suit what we’re looking for in the area.

Q: When you were talking to your party on Sunday, you said it’s difficult to get people to change their habits. Which habits do you want Montrealers to change, and how will you get them to do it?

A: The biggest one is how we get around. How do we encourage people to leave their car at home? But for that to happen, there have to be options. I’m not going to ask people who live in the West Island, “Don’t take your car” if there’s not an efficient bus line or other means of transportation. And there has to be new thinking around: how do we reduce how we consume things? We’ve been talking for years about recycling, which is a great thing, but ultimately we need to reduce what we buy, in terms of clothing, even in terms of food.

Q: You’re facing lawsuits from developers over the Grand parc de l’Ouest and your decision to cancel the sixth tower on the former Montreal Children’s Hospital site. Are you concerned about pushback from the business community and developers?

A: We knew that pushback would happen, so I’m not surprised. It’s a change of paradigm. It’s about preserving land, instead of destroying it. Of course it’s a change. But that’s my job: to think about Montreal in the future. Ultimately, I always knew if I was elected mayor, it wouldn’t be about me or the short term — it’s about the Montreal of the future. And I think that’s absolutely what we need to think of. Enough with the short-vision thing — I’m here on behalf of Montrealers and future generations. And I’m seeing how much the youth are behind me. We know they are pushing for us to do more and go faster; that’s what I hear all the time. It feels right to be the mayor right now. It feels really right to bring about those changes, to break with traditions. Sometimes you’ve got to shake things up.

Valérie Plante rates her first two years as mayor

Overall: 7.5 out of 10

Plante says she deserves 8 out of 10 for projects like the Grand parc de l’Ouest and the 300 new hybrid buses that will arrive in January. But she took off half a point for not doing more to improve traffic flow on construction-clogged streets.

Social and affordable housing: 9

Plante gives herself top marks for having lined up 52 per cent of the 12,000 social and affordable housing units she promised.

Bringing back families to Montreal: 7.5

Plante says her efforts on housing will stem the flow of families to the suburbs.

Diversity and inclusion: 7

Plante said she must do more to end racial profiling and make the city more inclusive.

Ecological transition: 8

Promising to reduce emissions by 55 per cent by 2030, Plante is proud that her efforts on climate change have attracted international attention.

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