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1000$ de moins par ménage en 2011

Publié le 31 décembre 2010 à 05h00 | Mis à jour le 31 décembre 2010 à 05h00

 

André Dubuc

LA PRESSE

 

Préparez-vous à en sortir davantage de vos poches. Une nouvelle année marque bien souvent le signal de nouvelles hausses de taxes et de tarifs, et 2011 ne fera pas exception.

 

Nous avons calculé qu'il en coûtera 1000$ de plus à une famille de quatre personnes. Survol des mauvaises nouvelles qui nous attendent au lendemain du réveillon de la Saint-Sylvestre.

 

Pour estimer l'impact, nous avons considéré un ménage de quatre personnes. Les deux adultes, des salariés gagnant respectivement 60 000$ et 40 000$, ont deux enfants, dont un fréquente l'université à temps plein. La famille habite Montréal et possède deux automobiles. Les enfants voyagent en transport en commun.

 

À noter que l'alourdissement du fardeau financier est moins important pour les ménages de banlieue ou pour les locataires montréalais à faible revenu, qui n'ont ni automobile ni enfant à l'université.

 

La taxe de vente provinciale grimpe d'un point de 7,5 à 8,5% demain. La hausse sera pratiquement imperceptible lors des achats au quotidien, elle déplaira par contre aux acheteurs de véhicules ou de maisons neuves. Facture pour nos contribuables: 400$ pour des dépenses taxables de 40 000$ par année. C'est en fait un peu plus, parce que la TVQ est calculée sur la somme des achats incluant la TPS.

 

Cette estimation repose sur les données de l'enquête annuelle sur les dépenses des ménages de Statistique Canada. Environ 50% des dépenses sont consacrés aux impôts, à l'alimentation et au logement, où la TVQ ne s'applique pas, ou seulement à quelques composantes de la catégorie. Par exemple, un ménage paie de la TVQ sur l'électricité qu'il consomme, mais pas sur son loyer.

 

Le gouvernement du Québec ne se contente pas d'augmenter la TVQ, il introduit également la taxe santé. Pour la première année, c'est 25$ par adulte, payable à la production de la déclaration de revenus. En 2012, ce sera 100$ par personne majeure.

 

Restons dans la santé. La prime 2010 du régime public d'assurance-médicament a augmenté de 15$ par adulte. Elle est payable à la prochaine déclaration de revenu au printemps.

 

2011 est aussi la première année de l'indexation automatique d'une foule de tarifs gelés depuis des années - ça va du permis de pêche au certificat de naissance. Le taux d'indexation a été fixé à 1,27%.

 

Comme d'habitude, les salariés sont mis à contribution. Assurance-parentale, assurance-emploi, régime des rentes coûteront plus cher pour tous les salariés gagnant le salaire maximum assurable ou plus.

 

Les cotisations au régime québécois d'assurance parentale passent de 0,506% à 0,537% du salaire assurable. Le salaire maximum assurable avance de 62 500$ à 64 000$. Pour un salarié gagnant 60 000$ par année, la contribution augmente de 18,60$.

 

Autre hausse annoncée, le taux de cotisation de l'assurance-emploi se déplace de 1,36$ à 1,41$ du 100$ assurable. La cotisation maximum, qui s'applique à tous les salariés gagnant plus de 44 200$, avance de 35,70$, à 623,22$.

 

Le gouvernement a gelé les cotisations au régime des rentes du Québec en 2011, en dépit de la situation financière du régime qui appelle à un redressement. Le taux reste à 9,9%, partagé entre l'employeur et l'employé. Le salaire maximum assurable est toutefois augmenté de 47 200$ à 48 300$. La cotisation maximale du salarié passe de 2163,15$ à 2217,60$, une différence de 54,45$.

 

Notre ménage a un enfant à temps plein à l'université. Il lui en coûtera 50$ de plus à la session d'hiver 2011 et 50$ additionnels à l'automne 2011, pour un total de 150$ par rapport au prix payé à l'automne 2010.

 

Comme bien des ménages avec enfants, notre famille ne peut se passer de l'auto. En fait, elle a deux véhicules pour vaquer à ses multiples occupations.

 

Indexée, l'immatriculation augmente de 2,05$ pour un véhicule de promenade, à 263,05$. Le prix du permis de conduire, pour celui qui n'a pas de point d'inaptitude, grimpe de 1,25$, à 87,25$.

 

Rouler coûte cher? L'essence se vendra 1 cent de plus à compter du 1er avril 2011, date à laquelle la taxe provinciale passera de 16,2 à 17,2 cents le litre. Selon le calculateur éco choix du CAA, un véhicule de taille compacte 2010 roulant un total de 20 000 kilomètres par année consomme entre 1600 et 1700 litres d'essence par année.

 

Les automobilistes insulaires devront payer une surtaxe de 45$ sur les droits d'immatriculation par véhicule situé sur l'île de Montréal.

 

Les adeptes du transport en commun sont tout autant mis à contribution. Les tarifs progressent de 3,9% à la Société de transport de Montréal. Les Lavallois et Longueillois s'en tirent avec des augmentations de 1,3% et de 1,9%, respectivement. Les titres métropolitains, ceux qui permettent de voyager avec plus d'une société de transport, augmentent quant à eux de 1,5%.

 

Les gouvernements municipaux se montrent particulièrement gourmands. Les taxes municipales grimpent de 4,3% en moyenne à Montréal. Pour une résidence type, on parle d'une hausse de 125$ par an.

 

À Longueuil et Laval, les hausses moyennes sont de 4,9% et de 1% respectivement. À Longueuil, la différence à payer est évaluée à une centaine de dollars pour la plupart des contribuables résidentiels. À Laval, on parle d'une trentaine de dollars.

Tout ne monte pas heureusement. Les tarifs d'Hydro-Québec ne bronchent pas en 2011. Ce n'est certes pas le cas des aliments et boissons.

 

Par exemple, le litre de lait augmente de 0,04$ le 31 janvier a décrété la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Le lait 2% se vendra 1,69$ à Montréal et ses environs.

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La gauche déconnectée

 

01/01/2011

 

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, veut partir l’année du bon pied. En s’attaquant à « la droite », qu’elle juge « de plus en plus provocante ».

 

Cette droite, incarnée par le Réseau Liberté Québec (RLQ), veut, entre autres, moins de fonctionnaires, plus d’argent dans nos poches de contribuables, et désengorger les urgences avec l’aide d’entrepreneurs québécois – le « privé ».

 

Beaucoup de Québécois appuient ces idées. Et ça fait paniquer les syndicats de la fonction publique. On les comprend. Leur employeur, c’est l’État. Si celui-ci décide de se serrer la ceinture, ça veut dire moins d’emplois et moins de privilèges pour les syndiqués.

 

Quelle privatisation?

 

 

Le discours des centrales syndicales est toujours le même : nous vivons dans un monde « néolibéral » de droite, où l’État coupe et privatise sans cesse les programmes sociaux.

 

Mais quel monde néolibéral? Quelle privatisation? C’est l’inverse. Au Québec on étatise et syndique les programmes sociaux sitôt qu’on a la chance. Dernier exemple : les garderies. La CSN et la CSQ ont récemment syndiqué 15 000 gardiennes en milieu familial (des grèves ont suivi aussitôt).

 

Contrairement à ce que claironne la propagande syndicale, l’État ne rapetisse pas. Il grossit. Le nombre de fonctionnaires aussi. On comptait 94 employés du secteur public pour 1000 habitants au Québec en 2000, selon Statistique Canada. Aujourd’hui : 112. Le poids du gouvernement dans l’économie était de 27 % à l’arrivée de Jean Charest comme premier ministre en 2003. Aujourd’hui : 31 %.

 

Si vous payez 1 % plus de TVQ à partir d’aujourd’hui, ce n’est pas un hasard.

 

La supposée « privatisation des services publics » est un mensonge. Un épouvantail ridicule qui n’effraie aucunement quiconque se donne la peine de vérifier les chiffres.

 

Programmes sociaux en danger

 

 

C’est vrai, nos programmes sociaux sont en danger. Mais pas à cause de la droite. Ironie ultime, ce sont les syndicats eux-mêmes, par leur gourmandise et leur intransigeance, qui menacent la survie des programmes sociaux au Québec.

 

Revenons aux garderies à 7 $. Le coût de ce programme est passé de 290 millions en 1997, à plus de deux milliards aujourd’hui. Sept fois plus. Pourtant, le nombre de places pour les enfants a à peine plus que doublé. Le programme est dans le rouge – le gouvernement a emprunté plus de 200 millions l’an dernier pour se le payer. Et pour satisfaire les exigences salariales des 15 000 nouveaux syndiqués, il faudra ajouter un autre 300 ou 400 millions à la facture. Bientôt, la survie du programme sera menacée. Pas à cause de « la droite ». En grande partie à cause des syndicats et de la bureaucratie, qui font exploser les coûts.

 

On pourrait aussi parler des hôpitaux, où les syndicats et corporations agissent comme obstacles à une livraison plus efficace des services. De nos écoles, où les syndicats et génies du ministère de l’Éducation nivèlent par le bas autant la qualité des professeurs que des élèves.

 

Illusions solidaires

 

Les citoyens qui souhaitent garder des programmes sociaux de qualité au Québec doivent réaliser une chose : ceux qui se déguisent en défenseurs de vos intérêts – les centrales syndicales, comme celle de Mme Carbonneau – sont les mêmes qui vont dépouiller ces programmes pour leur profit, jusqu’à ce qu’on n’ait plus le choix de les privatiser… parce qu’on n’aura plus un sou.

 

 

Selon Mme Carbonneau, « les libertés dont le RLQ se réclame sont des “illusions tranquilles” pour l’immense majorité de la population, qui n’aura jamais les moyens de s’en prévaloir ». Erreur. Ce que les Québécois ne sont plus capables de s’offrir, ce sont les « illusions solidaires » de la CSN, FTQ et autres syndicats. Et les fantasmes ruineux d’une gauche déconnectée de leur réalité.

 

http://descoteaux.argent.canoe.ca/general/la-gauche-deconnectee/

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