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  1. http://journalmetro.com/actualites/national/893823/lesperance-de-vie-des-bonhommes-de-neige/ Pour voir plus de détails et faire le jeu, il faut aller sur le site ci-haut. 20/12/2015 Mise à jour : 20 décembre 2015 | 19:01 L’espérance de vie des bonhommes de neige Par Naël Shiab Métro Alors que les chances d’avoir un Noël blanc s’évanouissent d’heure en heure à Montréal, la météo sera sans aucun doute un des sujets phares des repas de famille cette année. Imaginons pour un moment le genre de conversations auxquelles vous pourriez faire face. «Quand j’étais jeune, on avait de la neige en juillet, lancera sans doute votre mononcle Jean-Guy. Des Noëls verts, on ne connaissait pas ça, nous!» Il se fera inévitablement contredire par votre matante Huguette: «Ben voyons! Rappelle-toi l’hiver 1967. On déballait nos cadeaux et l’herbe était encore verte dans le jardin.» Votre grand-mère Jeanne ajoutera en hochant la tête qu’«on a plus les Noëls qu’on avait, ça, c’est sûr», tout en vous jetant un regard à la fois sévère et déçu. Parlait-elle des changements climatiques ou de votre refus d’aller à la messe de minuit? «En tout cas, moi, je me souviens de la Tempête du siècle, en 1971, se rappellera la matriarche. La ville croulait sous la neige. Des gens sont morts. On ne voit plus ça aujourd’hui.» «Est-ce que les bonhommes de neige vont disparaître?», vous demandera pour sa part votre neveu Guillaume, inquiet. Pour vous permettre de briller entre une bouchée de tourtière et une cuillérée d’atacas, nous avons fouillé dans plus 140 années de données météorologiques d’Environnement Canada. Cliquez sur chaque catégorie pour en apprendre davantage. - Le mythe du mois de juillet Force est de constater qu’il n’a jamais neigé à Montréal en juillet. Désolé, mononcle Jean-Guy. Les flocons les plus tardifs qui aient nargué les Montréalais étaient ceux du 29 mai 1907. Les plus précoces sont arrivés quant à eux le 20 septembre 1977. Et si dans les films, une petite neige tombe toujours le jour de Noël, la situation est moins féérique pour les Montréalais. Depuis 1872, il a neigé environ une fois sur cinq pour le 25 décembre. - Les Noëls blancs Pour ce qui est des Noëls blancs, l’épaisseur de la neige au sol est mesurée depuis 1955 à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau. Et Matante Huguette a raison, il n’y avait pas de neige le 25 décembre 1967. Mais la neige était tout aussi absente en 1956, 1957, 1964, 1971, 1979, 1988, 1994, 1996, 1998, 1999, 2006 et… 2014. Eh oui, nous avons la mémoire courte! - La tempête du siècle (dernier) Lors de la célèbre Tempête du siècle du 4 mars 1971, dont parlait votre grand-mère Jeanne, il était tombé l’équivalent de 55.59 mm d’eau sous forme de neige. Dix-sept personnes avaient perdu la vie et certains secteurs de la ville avaient été privés d’électricité pendant 10 jours. Et bien ce record a été battu le 27 décembre 2012, lorsque Montréal a reçu l’équivalent de 59.74 mm d’eau. Heureusement, personne n’est mort cette fois-là. Ce nouveau record pourrait s’expliquer par un phénomène très simple aux conséquences paradoxales : plus l’air est chaud, plus il emmagasine d’humidité. « Donc le potentiel d’avoir des chutes de neige très abondantes va en augmentant », explique André Cantin, d’Environnement Canada. - Une neige qui font vite, très vite Puisque la température de nos hivers oscille de plus en plus autour du point de congélation, la neige au sol risque de diminuer de façon significative, même si l’on en reçoit davantage, selon André Cantin d’Environnement Canada. Le Consortium sur l’adaptation aux changements climatiques Ouranos prédit même que la période 2041-2070 connaîtra une période d’enneigement plus courte de 45 à 65 jours, comparativement aux années 1970-1999. Donc, vous pourrez répondre à votre neveu Guillaume que les bonshommes de neige ne risquent pas de disparaître, mais que leur espérance de vie, par contre, va sans doute diminuer. D’ailleurs, annoncez tout de suite à mononcle Jean-Guy, qui aime beaucoup parler de ses taxes, que ça va sans doute lui coûter cher. Dans son Plan d’adaptation aux changements climatiques, la Ville de Montréal souligne une augmentation de 29% des épisodes de gel-dégel au fil des hivers entre 1942 et 2015. «L’augmentation du nombre de cycles gel-dégel entraîne la dégradation accélérée des artères du réseau montréalais et l’apparition accrue de nids-de-poule, peut-on lire dans le rapport. Elle contribue également à la dégradation accélérée de certains ponts, tunnels et viaducs.» ***
  2. La maison Berri sera démolie L'ancienne clinique Ahuntsic, située au 10905, rue Berri, sera bientôt démolie. Alors que la maison avait été retenue pour un projet de réaménagement, l'incendie qui s'est déclaré dans le bâtiment le 4 septembre, a eu pour conséquence un changement total des projets. La maison blanche, en bois lambrissé, de style Second empire, a été construite vers 1875. Elle constitue un témoignage matériel du développement d'Ahuntsic à partir de la fin du 19e siècle. http://www.courrierahuntsic.com/Vie-de-quartier/2013-10-31/article-3462951/La-maison-Berri-sera-demolie/1
  3. Via le page Facebook avec le nom le plus long possible "Photos de Montréal et Scènes Urbaines 19e et 20e Siècle"
  4. Barcelone mérite hautement sa réputation de ville exceptionnelle, qui marie joyeusement architecture, culture et loisirs de toutes sortes. C'est une ville où il fait bon vivre en dépit bien sûr du haut taux de chômage qui y sévit actuellement. C'est un endroit vibrant mais pas oppressant. Une ville moderne où les nouveaux immeubles se distinguent des boîtes génériques autant par leur forme que leurs couleurs. Et une ancienne cité toute piétonnière, très animée et fort agréable à visiter. C'est aussi la ville de Gaudi, célèbre architecte dont les oeuvres du début du siècle ont fait la réputation de Barcelone partout dans le monde, et continuent à attirer un grand nombres de visiteurs étrangers. En fait le riche héritage architectural de Gaudi vaut à lui-même le déplacement, même si Barcelone a bien d'autres raisons de nous attirer dans son décor unique.
  5. 150 ans de transport collectif Expo photo sur l’essor du bus à Montréal Agence QMI Jean-François Cyr 24/05/2011 19h50 MONTRÉAL — Afin de souligner 150 ans de transport collectif dans la métropole, la Société de transport de Montréal (STM) propose une exposition photo nommée «Hommage aux travailleurs d'hier à aujourd'hui», présentée à la Passerelle des arts, à la station de métro Place des Arts. Jusqu'à la mi-juin, le second volet de l’expo de 36 photos permet de revisiter les métiers des employés du réseau des bus au fil du temps et de constater l'évolution. Une façon modeste mais efficace de témoigner de l’importance de leur travail depuis le début du XXe siècle. On y apprend d’ailleurs que les responsables du réseau d’autobus ont exploré de nombreuses avenues avant d’arriver au réseau actuel. «Les premiers bus ont fait leur apparition en Amérique et en Europe au début du XXe siècle. Chez nous, la Montréal South Shore Autocar Company a commencé à exploiter dès 1904 cinq bus qui reliaient Saint-Lambert au square Victoria, en passant par le pont du même nom», a expliqué Benoît Clairoux, conseiller en communication à la STM et historien de formation. Après quelques essais incertains au cours des vingt premières années, celui-ci raconte que la Montreal Tramways Company a donné une véritable chance au bus, qui n’a cessé de s’améliorer avec le temps. Elle a notamment créé en 1925 une division des bus et inauguré coup sur coup trois nouvelles lignes : la ligne Lachine-Montréal-Ouest (6 août), la ligne Lachine-LaSalle (15 août) et la ligne de la rue Sherbrooke (19 août). Pour le visiteur qui souhaite de plus amples informations sur certaines photos et qui possède un téléphone intelligent, rien de plus facile : un code matrice apposé à côté de quelques-unes des photos permet de télécharger l'audioguide. Il est également possible de consulter l'ensemble de l'exposition et une section de photos supplémentaires sur le site mobile http://m.expositionstm.info.
  6. La citadelle d'Alep domine la ville, c'est un palais royal construit en 1230 et en partie détruit par les Mongols. Elle est entourée d'un profond (20 m) et large (30 m) fossé, creusé au xiie siècle. L'une des caractéristiques de la citadelle est son imposante entrée fortifiée, accessible par un pont. Cette entrée a été construite par les Mamelouks au xvie siècle. À l'intérieur, une succession de cinq virages à angle droit et trois imposantes portes en acier, dont certaines possèdent des linteaux sculptés, opposaient autant d'obstacles à un assaut. Il faut visiter en particulier la salle d'armes, la salle byzantine et la salle du trône dont le plafond de bois décoré a été restauré. Il y a une vue depuis l'enceinte. The Citadel of Aleppo (Arabic: قلعة حلب‎) is a large medieval fortified palace in the centre of the old city of Aleppo, northern Syria. It is considered to be one of the oldest and largest castles in the world. Usage of the Citadel hill dates back at least to the middle of the 3rd millennium BC. Subsequently occupied by many civilizations including the Greeks, Byzantines, Ayyubids and Mamluks, the majority of the construction as it stands today is thought to originate from the Ayyubid period. An extensive conservation work has taken place in the 2000s by the Aga Khan Trust for Culture in collaboration with Aleppo Archeological Society. The recently-discovered Temple of the Ancient Storm God, Hadad, dates use of the hill to the middle of the 3rd millennium BC, as referenced in Cuneiform texts from Ebla and Mari.[1] The prophet Abraham is said to have milked his sheep on the citadel hill[2]. After the decline of the Neo-Hittite state centred in Aleppo, the Assyrians dominated the area (4-8th century BC), followed by the Neo-Babylonians and the Persians (539-333)[3]. [edit] Seleucid After Aleppo was taken by the armies of Alexander the Great, Aleppo was ruled by Seleucus I Nicator, who undertook the revival of the city under the name Beroia. Medieval Arab historians say that the history of the citadel as a fortified acropolis began under Nikator[2]. In some areas of the citadel there are up to two meters of remains of Hellenistic settlement. A colonnaded street led up to the citadel hill from the west, where the souk area of Aleppo still retains the Hellenistic grid street plan.[4] http://en.wikipedia.org/wiki/Citadel_of_Aleppo
  7. La ville en héritage Le Montréal du XXIe siècle déjà se construit Normand Thériault Le Devoir 19 février 2011 Habitation L'éditeur était Pelican. L'entreprise était basée à Londres. Et régulièrement paraissait un titre qui décrivait l'architecture d'un pays, ou à tout le moins celle d'une région ou d'une culture. Supposons que paraisse un jour une publication qui serait consacrée à l'architecture canadienne du XXIe siècle. Quelle serait l'image de Montréal qui imprégnerait la rétine et la mémoire d'un éventuel lecteur? C'était le XIXe siècle et déjà dans la ville se dressaient l'église anglicane St. George, la Notre-Dame, comme la cathédrale, l'hôtel de ville, le marché Bonsecours, le palais de justice, la gare Windsor, la colonne Nelson, les écuries d'Youville, les places d'Armes ou Jacques-Cartier (avec sa colonne Nelson), comme la Banque de Montréal, mais déjà aussi figurait la tour de la New York Life Insurance, cet édifice en pierres rouges à l'angle nord-est de la place d'Armes qui fut le premier gratte-ciel montréalais. Et c'est tout. Du moins selon Hartill Art Associates, cette entreprise qui dresse un répertoire visuel de l'architecture mondiale, répertoire dont la qualité a été reconnue par le Musée des beaux-arts du Canada, qui accueille maintenant les archives physiques de ce projet d'abord pensé virtuel. Et qu'en est-il du siècle qui suit, le vingtième? Ici, le paysage montréalais est plus fourni. Il y a tout ce qu'Expo 67 a permis de construire, comme il y a un univers Lambert (le CCA ou le Westmount Square), mais aussi le Château Champlain, la Place des Arts, les Places Bonaventure et Ville-Marie, la tour de la Bourse de l'Italien Nervi, le Pointe-à-Callière d'Hanganu, la Sun Life, divers musées, les tours à bureaux rue La Gauchetière ou boulevard René-Lévesque, la zone olympique, tout comme la Banque de Montréal des architectes McKim, Mead et White. Déjà là Ce Hartill serait-il encore en activité dans un siècle, que pourrait-il alors inscrire pour raconter ce Montréal qui alors serait? Bien sûr, il serait fait état d'un développement immobilier (en espérant que l'audace soit enfin au rendez-vous et qu'il n'y ait point trop eu d'une activité purement commerciale qui banalise les ciels urbains), comme on raconterait sans doute les belles aventures que sont le Quartier international ou le Quartier des spectacles, en espérant dans ce dernier cas une conclusion heureuse. Et pour le reste, il faut voir. Déjà, le nouveau pavillon Erskine et Art canadien évoque en maquette le résultat final, comme on se dit qu'un jour l'UQAM poursuivra son développement, à l'égal de celui entrepris, souvent avec succès, par ses consoeurs McGill et Concordia, quand Montréal peine encore et que les CHU se font attendre. Pour le reste, que deviendront le canal de Lachine et le site du nouveau havre, cet espace unique pour construire? Et l'immobilier d'affaires nous réserve-t-il de belles surprises? Quant au secteur résidentiel, y aura-t-il un jour audace ou continuerons-nous ici à voir les prix attribués seulement à des rénovations pour petites surfaces? Vision Parlant d'histoire, nous sommes déjà en début d'une deuxième décennie d'un nouveau siècle. Et qui a conscience, voire se sent responsable, de l'héritage qu'on laisse aux générations futures? Car le bien-être consiste en beaucoup plus que de simplement penser l'avenir en fonction du déficit zéro: cela s'appelle avoir une vision d'avenir. http://www.ledevoir.com/loisirs/habitation/317115/la-ville-en-heritage
  8. Selon le Vanity Fair. À couper le souffle. Soupir.... http://www.vanityfair.com/culture/features/2010/08/architecture-survey-slideshow-201008?currentPage=all
  9. Pour les intéressés : ----------------------------------------------------- CAFÉ-RENCONTRE " Les gratte-ciel de Montréal" (SECOM903) Du 23 nov 2009 Lundi 13:15 à 16:15, local D2605 Conférencier : M. Ron Williams, professeur, Université de Montréal L’objet de la conférence est de tracer l’histoire des bâtiments en hauteur de Montréal depuis le XIXe siècle, en regardant ces réalisations comme des témoins et indices de l’évolution économique, culturelle et sociale de la ville. On étudiera une série d’édifices connus et moins connus, leur rôle, leur évolution, l’invention de l’ascenseur… Passionnant!
  10. Les traditions funéraires, un patrimoine bien vivant Le Devoir Hélène Clément Édition du vendredi 29 mai 2009 Mots clés : traditions funéraires, Musée du Château Dufresne, Culture, Montréal, Québec (province) Le Musée du Château Dufresne propose un regard historique sur le rituel funèbre québécois Le repos Saint-François-d'Assise Vue du cimetière Le Repos Saint-François-d'Assise, dans l'est de Montréal. Si de nos jours le rituel funéraire s'effectue de façon plus discrète dans les grandes villes, il n'y a pas si longtemps encore il occupait une place notable dans le coeur des gens. Présence du prêtre auprès du mourant, derniers sacrements, veillée mortuaire à la maison et cérémonie à l'église étaient des conditions sine qua non de la «bonne mort», la garantie d'une résurrection triomphante. Regard historique sur les cimetières, les rites et l'art funéraire québécois du XIXe siècle et du début du XXe, au Musée du Château Dufresne. Vêtu d'une longue tunique, une balance dans la main droite, un parchemin enroulé dans celle de gauche, l'ange saint Michel, peseur d'âmes, accueille le visiteur. «La balance sert à peser les âmes afin de faire la part entre le bien et le mal et le parchemin enroulé sert à évoquer la liste des justes et des damnés», explique Stéphane Chagnon, commissaire chargé de l'exposition. L'imposante oeuvre en pin du sculpteur Louis Jobin, autrefois située sur le portail d'entrée du cimetière Saint-Joseph Deschambault, à côté de l'ange à la trompette du Jugement dernier, est le point de départ de la petite mais dense exposition Le patrimoine funéraire, un héritage pour les vivants, qui se tient au Musée du Château Dufresne jusqu'au 30 août prochain. Ambiance morbide? Pas du tout! Le sujet n'est pas la mort. Enfin, pas vraiment... «On ne rentre ni dans une église ni dans un salon funéraire, précise Paul Labonne, directeur général du musée. L'exposition jette un regard historique, culturel et ethnologique sur les cimetières, de l'inhumation ad sanctos au centre funéraire d'aujourd'hui via le cimetière paroissial, ainsi que sur les rites et l'art funéraire au XIXe siècle. En parallèle, l'exposition cherche à rendre hommage aux régions du Québec qui ont su conserver leur patrimoine religieux, comme en témoigne ce catafalque blanc d'enfant fabriqué en 1920 par Omer Létourneau, charron de métier à Saint-Joseph-de-Beauce. Ou encore ce petit sarcophage en fonte prêté par le Musée Missisquoi. Bière, cénotaphe, columbarium, enfeu... Le visiteur est initié au lexique funèbre. Puis on entre dans le monde des cimetières. L'exposition a d'ailleurs pris sa source dans le très bel ouvrage publié en 2008 aux Éditions GID, Cimetières - Patrimoine pour les vivants, de l'ethnologue Jean Simard et du photographe et cinéaste François Brault. Avec les photos de ce dernier, des oeuvres d'artisans et d'artistes complètent l'exposition: stèles, mobiliers funéraires... Des pièces signées Alfred Laliberté, Louis-Philippe Hébert, Jean-Baptiste Côté. «Au départ, le cimetière paroissial situé à proximité de l'église demeure le lieu de sépulture pour la majorité de la population, note Stéphane Chagnon. À la fin du XVIIe siècle, on apprend que l'ensevelissement des défunts ordinaires se fait de façon anonyme et souvent dans des fosses communes. C'est seulement dans la première moitié du XIXe siècle que, peu à peu, la concession de lot et le monument vont permettre l'individualisation du site de sépulture. Quant aux cimetières ad sanctos, ils existaient déjà au XVIIe siècle. «Réservé à une certaine élite, l'enterrement sous les églises constituait une source de revenus considérables pour les fabriques mais n'était pas exempt d'inconvénients. Comme dans les anciennes églises il fallait déplacer les bancs et ouvrir le plancher pour procéder aux inhumations, les fidèles risquaient de tomber sur des planchers devenus moins plats à la longue. Sans compter les fortes odeurs qui émanaient du sous-sol. Au XIXe siècle, un interdit judiciaire a mis fin à cette pratique.» L'exposition traite aussi de la façon dont les confessions religieuses se souciaient de leurs morts aux XVIIIe et XIXe siècles. «En 1776, l'une des premières nécropoles juives d'Amérique est inaugurée au faubourg Saint-Antoine, à Montréal, angle nord-ouest des rues Peel et De La Gauchetière. «En 1779 apparaissent le cimetière catholique du faubourg Saint-Antoine et le second cimetière protestant de Montréal. Les premiers immigrants chinois sont inhumés dans les grands cimetières protestants devenus très tôt multiconfessionnels», souligne Stéphane Chagnon. Dans la chambre du mourant, les aiguilles de l'horloge murale sont figées à l'heure du décès. Au pied du lit, un prie-Dieu. «On faisait la toilette du mort, on le recouvrait d'un suaire, on bouchait les châssis, on allumait des cierges. Le jour, on disait le chapelet aux heures, la nuit aux heures et demie», raconte Victor Bélanger, l'un des fondateurs de la municipalité de Saint-Guy, dans les Basques. Il suffit de soulever le récepteur pour entendre le récit du conteur de 94 ans. Par respect pour le disparu, une tradition établie en 1684 interdit de transporter les morts en voiture. Mais la route est souvent longue et compte quelques pentes raides. Il faut régler l'avatar. Les premiers modèles de corbillards hippomobiles apparaissent au milieu du XIXe siècle pour pallier les problèmes causés par de longues processions funéraires dans les campagnes. On peut admirer, en fin d'exposition, un corbillard noir hippomobile sur patins d'acier, utilisé pour des enterrements l'hiver. Peu agrémenté, il servait à des défunts moins fortunés. Le Musée du Château Dufresne offre une série de conférences sur les rites funéraires des grandes religions: judaïsme, hindouisme, bouddhisme et islam, ainsi que des visites commentées des cimetières Notre-Dame-des-Neiges et du Repos-Saint-François-d'Assise, associés au Musée du Château Dufresne pour mettre en valeur le patrimoine funéraire d'ici. Collaboratrice du Devoir - Musée du Château Dufresne: 514 259-9201, http://www.chateaudufresne.com.. http://www.ledevoir.com/2009/05/29/252572.html (29/5/2009 7H03)
  11. Sarkozy dessine le Paris du XXIe siècle Mots clés : Nicolas Sarkozy, Métro, Paris, Investissement, Transport, France (pays) Avec un nouveau métro futuriste, un investissement de 56 milliards de dollars dans les transports et un plan de développement d'une ampleur sans pareil, Paris tente de se positionner comme l'une des principales mégapoles de demain. Paris -- Paris avait déjà l'un des meilleurs métros du monde, un gigantesque réseau de bus en voies réservées, un réseau de trains de banlieue rapides et de tramways modernes et des vélos en accès libre dans 30 communes; elle aura désormais un nouveau métro futuriste qui reliera tous les grands pôles d'activités de sa grande région. Dans un discours inspiré prononcé hier à la nouvelle Cité de l'architecture, au Palais de Chaillot, le président Nicolas Sarkozy a annoncé que Paris se doterait à l'horizon de 2020 de ce qu'on surnomme déjà ici le «grand huit». Le projet de 33 milliards de dollars (21 milliards d'euros) reliera par un métro de 130 km entièrement automatisé et fonctionnant 24h par jour les principaux pôles économiques de la grande région parisienne. C'est un peu comme si Montréal décidait de relier par un métro rapide souterrain et aérien les villes de Mirabel, Châteauguay, Saint-Hubert, Boucherville et Blainville. Ce métro d'un type nouveau roulera à 80 km/h et permettra d'atteindre en 30 minutes environ les 10 pôles économiques qui entourent la capitale, comme l'aéroport international de Roissy, le grand marché de Rungis, le quartier des affaires de La Défense, le futur pôle pharmaceutique d'Évry et celui du Bourget, où devrait se concentrer l'industrie aérospatiale. Une mégapole du XXIe siècle Ce gigantesque chantier se veut le fer de lance d'un vaste plan de développement de la région parisienne qui vise à positionner la capitale française et son bassin de 12 millions d'habitants parmi les principales mégapoles du XXIe siècle. «On sait voyager vite et loin, mais on a toutes les difficultés du monde à se rendre chaque jour à son travail», a déclaré Nicolas Sarkozy, qui veut «rompre avec tout ce qui a déshonoré nos villes depuis des années». «Désenclavons!» a lancé le président, qui envisage aussi la construction de 70 000 nouveaux logements par an et une vaste déréglementation en matière de zonage. Nicolas Sarkozy a aussi évoqué la plantation d'une nouvelle forêt d'un million d'arbres près de Roissy qui ferait baisser la température de quelques degrés dans la capitale l'été et qui contribuerait à combattre le réchauffement climatique. Au menu, aussi, l'aménagement des rives de la Seine jusqu'au Havre et la construction d'un train à grande vitesse qui mettra le seul port à proximité de Paris à moins d'une heure de la capitale. Ce vaste plan, que l'on compare à la construction des Grands Boulevards par le baron Haussmann (au milieu du XIXe siècle) et à la mise en chantier du RER par le général de Gaulle (en 1965), engloutira 35 milliards d'euros (56 milliards de dollars) pour le transport seulement. Il vise avant tout à désenclaver les banlieues parisiennes. Les trois semaines d'émeutes qu'ont connues les banlieues françaises en 2005 auront contribué à précipiter ce chantier, que Nicolas Sarkozy qualifie de «plus grand défi de la politique du XXIe siècle». Le plan comprend aussi de nombreux projets destinés à améliorer les transports existants. Il s'agit notamment de la prolongation de plusieurs lignes de métro, de tramway et de RER (trains de banlieue). La ligne de métro la plus achalandée de la capitale, qui traverse toute la ville de Montrouge (au sud) à Saint-Denis (au nord), devrait notamment être doublée grâce au prolongement de la plus récente des lignes parisiennes, qui relie déjà les grandes gares. Une réflexion futuriste Les mesures annoncées hier vont de pair avec le lancement d'une grande réflexion sur l'avenir de la région où habite un Français sur cinq. Dix architectes de renommée internationale ont été conviés à soumettre leurs idées. À la Cité de l'architecture, Nicolas Sarkozy inaugurait en même temps hier une exposition illustrant les propositions futuristes faites par ces vedettes de l'urbanisme comme Frank Gehry, Jean Nouvel, Richard Rogers et Christian de Portzamparc. Il ne s'agit pas de choisir l'une ou l'autre vision, mais d'y puiser un certain nombre d'idées, précise-t-on. Or, les idées originales ne manquent pas. Frank Gehry, auteur du musée Guggenheim de Bilbao, veut coiffer la tour Montparnasse, seul édifice en hauteur de Paris, d'une chiffonnade dorée et lui adjoindre trois soeurs plus petites. Jean Nouvel propose la construction d'«éco-cités» où l'on oserait construire en hauteur, un tabou qui a rarement été brisé à Paris, mais qui ne semble pas faire peur au président. «Pourquoi s'interdire des tours si elles sont belles et s'inscrivent dans le paysage urbain», a-t-il déclaré hier. L'écologie tient une large place dans cette réflexion. Le Britannique Richard Rogers imagine ainsi des centrales souterraines pour le traitement des déchets et la production d'énergie. Roland Castro a proposé de créer un immense Central Park dans la banlieue défavorisée de La Courneuve. Christian de Portzamparc souhaite la construction d'une grande gare européenne dans la banlieue d'Aubervilliers reliant Londres, Bruxelles et Francfort par TGV. Ces architectes seront d'ailleurs invités à suivre de près l'évolution des travaux du grand Paris, qui s'étaleront sur dix ans. Un enjeu politique L'intervention du président de la République sur ce sujet sensible faisait craindre le pire à de nombreux élus de gauche, qui sont majoritaires dans la capitale. Hier, Nicolas Sarkozy a plutôt prêché l'apaisement en choisissant de «laisser de côté» pour l'instant la création de toute nouvelle structure politique afin de gérer ce nouvel ensemble. Le président a même laissé entendre que cette question ne concernera que ses successeurs. Le président a longuement insisté sur l'importance d'humaniser la ville et sur la beauté qu'on «a trop oubliée». Pour accompagner les travaux qui s'étaleront sur dix ans, il propose la création à Paris d'un atelier international d'architecture du grand Paris et la tenue -- dès 2010 et à tous les quatre ans -- d'un grand forum des villes du monde. *** Correspondant du Devoir à Paris
  12. Sarkozy dessine le Paris du XXIe siècle Christian Rioux Le Devoir: édition du jeudi 30 avril 2009 Avec un nouveau métro futuriste, un investissement de 56 milliards de dollars dans les transports et un plan de développement d'une ampleur sans pareil, Paris tente de se positionner comme l'une des principales mégapoles de demain. Paris -- Paris avait déjà l'un des meilleurs métros du monde, un gigantesque réseau de bus en voies réservées, un réseau de trains de banlieue rapides et de tramways modernes et des vélos en accès libre dans 30 communes; elle aura désormais un nouveau métro futuriste qui reliera tous les grands pôles d'activités de sa grande région. Dans un discours inspiré prononcé hier à la nouvelle Cité de l'architecture, au Palais de Chaillot, le président Nicolas Sarkozy a annoncé que Paris se doterait à l'horizon de 2020 de ce qu'on surnomme déjà ici le «grand huit». Le projet de 33 milliards de dollars (21 milliards d'euros) reliera par un métro de 130 km entièrement automatisé et fonctionnant 24h par jour les principaux pôles économiques de la grande région parisienne. C'est un peu comme si Montréal décidait de relier par un métro rapide souterrain et aérien les villes de Mirabel, Châteauguay, Saint-Hubert, Boucherville et Blainville. Ce métro d'un type nouveau roulera à 80 km/h et permettra d'atteindre en 30 minutes environ les 10 pôles économiques qui entourent la capitale, comme l'aéroport international de Roissy, le grand marché de Rungis, le quartier des affaires de La Défense, le futur pôle pharmaceutique d'Évry et celui du Bourget, où devrait se concentrer l'industrie aérospatiale. Une mégapole du XXIe siècle Ce gigantesque chantier se veut le fer de lance d'un vaste plan de développement de la région parisienne qui vise à positionner la capitale française et son bassin de 12 millions d'habitants parmi les principales mégapoles du XXIe siècle. «On sait voyager vite et loin, mais on a toutes les difficultés du monde à se rendre chaque jour à son travail», a déclaré Nicolas Sarkozy, qui veut «rompre avec tout ce qui a déshonoré nos villes depuis des années». «Désenclavons!» a lancé le président, qui envisage aussi la construction de 70 000 nouveaux logements par an et une vaste déréglementation en matière de zonage. Nicolas Sarkozy a aussi évoqué la plantation d'une nouvelle forêt d'un million d'arbres près de Roissy qui ferait baisser la température de quelques degrés dans la capitale l'été et qui contribuerait à combattre le réchauffement climatique. Au menu, aussi, l'aménagement des rives de la Seine jusqu'au Havre et la construction d'un train à grande vitesse qui mettra le seul port à proximité de Paris à moins d'une heure de la capitale. Ce vaste plan, que l'on compare à la construction des Grands Boulevards par le baron Haussmann (au milieu du XIXe siècle) et à la mise en chantier du RER par le général de Gaulle (en 1965), engloutira 35 milliards d'euros (56 milliards de dollars) pour le transport seulement. Il vise avant tout à désenclaver les banlieues parisiennes. Les trois semaines d'émeutes qu'ont connues les banlieues françaises en 2005 auront contribué à précipiter ce chantier, que Nicolas Sarkozy qualifie de «plus grand défi de la politique du XXIe siècle». Le plan comprend aussi de nombreux projets destinés à améliorer les transports existants. Il s'agit notamment de la prolongation de plusieurs lignes de métro, de tramway et de RER (trains de banlieue). La ligne de métro la plus achalandée de la capitale, qui traverse toute la ville de Montrouge (au sud) à Saint-Denis (au nord), devrait notamment être doublée grâce au prolongement de la plus récente des lignes parisiennes, qui relie déjà les grandes gares. Une réflexion futuriste Les mesures annoncées hier vont de pair avec le lancement d'une grande réflexion sur l'avenir de la région où habite un Français sur cinq. Dix architectes de renommée internationale ont été conviés à soumettre leurs idées. À la Cité de l'architecture, Nicolas Sarkozy inaugurait en même temps hier une exposition illustrant les propositions futuristes faites par ces vedettes de l'urbanisme comme Frank Gehry, Jean Nouvel, Richard Rogers et Christian de Portzamparc. Il ne s'agit pas de choisir l'une ou l'autre vision, mais d'y puiser un certain nombre d'idées, précise-t-on. Or, les idées originales ne manquent pas. Frank Gehry, auteur du musée Guggenheim de Bilbao, veut coiffer la tour Montparnasse, seul édifice en hauteur de Paris, d'une chiffonnade dorée et lui adjoindre trois soeurs plus petites. Jean Nouvel propose la construction d'«éco-cités» où l'on oserait construire en hauteur, un tabou qui a rarement été brisé à Paris, mais qui ne semble pas faire peur au président. «Pourquoi s'interdire des tours si elles sont belles et s'inscrivent dans le paysage urbain», a-t-il déclaré hier. L'écologie tient une large place dans cette réflexion. Le Britannique Richard Rogers imagine ainsi des centrales souterraines pour le traitement des déchets et la production d'énergie. Roland Castro a proposé de créer un immense Central Park dans la banlieue défavorisée de La Courneuve. Christian de Portzamparc souhaite la construction d'une grande gare européenne dans la banlieue d'Aubervilliers reliant Londres, Bruxelles et Francfort par TGV. Ces architectes seront d'ailleurs invités à suivre de près l'évolution des travaux du grand Paris, qui s'étaleront sur dix ans. Un enjeu politique L'intervention du président de la République sur ce sujet sensible faisait craindre le pire à de nombreux élus de gauche, qui sont majoritaires dans la capitale. Hier, Nicolas Sarkozy a plutôt prêché l'apaisement en choisissant de «laisser de côté» pour l'instant la création de toute nouvelle structure politique afin de gérer ce nouvel ensemble. Le président a même laissé entendre que cette question ne concernera que ses successeurs. Le président a longuement insisté sur l'importance d'humaniser la ville et sur la beauté qu'on «a trop oubliée». Pour accompagner les travaux qui s'étaleront sur dix ans, il propose la création à Paris d'un atelier international d'architecture du grand Paris et la tenue -- dès 2010 et à tous les quatre ans -- d'un grand forum des villes du monde. *** Correspondant du Devoir à Paris lien
  13. Montréal voulait le statut de capitale au XIXe siècle Julie Lemieux Le Soleil Québec La rivalité Québec-Montréal ne date pas d’hier... Dans un nouveau livre retraçant les 400 ans de Québec, des historiens de l’Assemblée nationale ont découvert que Montréal a tenté plusieurs fois de lui voler son statut de capitale pendant le XIXe siècle. Frédéric Lemieux est plutôt fier de son scoop. Cet historien de l’Assemblée nationale, qui a participé à la rédaction du bouquin Québec, quatre siècles d’une capitale, a levé le voile sur un complot montréalais qui a bien failli coûter à Québec son statut de capitale en 1869. Deux députés montréalais avaient alors voulu déposer une motion demandant le déplacement du siège du gouvernement de Québec vers la métropole. «Montréal était une ville populaire, riche, en croissance, ce qui n’était pas le cas de Québec», relate M. Lemieux. Le projet aurait avorté grâce à l’intervention de l’un des pères de la Confédération, George-Étienne Cartier. Mais il n’en demeure pas moins que Québec a été secouée par ces menaces et a par la suite tenté d’accélérer la cadence pour se construire un parlement digne de ce nom. «Québec voulait se dépêcher de construire un parlement parce que son implantation comme capitale n’était pas très solide. Elle avait peur de se faire voler son titre. Alors, elle a tout mis en œuvre pour que son statut soit fixé dans la pierre», explique l’historien. Pourtant, six ans plus tard, les gens de Québec ne s’entendaient toujours pas sur le site de ce fameux parlement. Encore une fois, des élus montréalais ont proposé d’annuler le budget de 100 000 $ alloué à la construction du parlement et de déménager les édifices gouvernementaux dans la métropole. La motion a été battue, mais tant que la première pierre n’a pas été posée sur le bâtiment, les inquiétudes sont demeurées. «Cette urgence de construire, on la retrouve tout au long de notre livre. Au cours de son histoire, Québec a souvent voulu se dépêcher de construire des immeubles pour fixer ses sièges sociaux et les convaincre de ne pas aller à Montréal», soutient M. Lemieux. Une parcelle Ce pan de l’histoire de Québec n’est qu’une infime parcelle de ce qu’on peut retrouver dans le nouveau livre écrit par quatre historiens de l’Assemblée nationale : Christian Blais, Gilles Gallichan, Frédéric Lemieux et Jocelyn Saint-Pierre. Lancé en avant-première hier par le président de l’Assemblée nationale, Michel Bissonnette, le bouquin de 700 pages révèle plusieurs autres découvertes sur la capitale et trace un portrait inédit de ses quatre siècles d’histoire. Au cours de leurs trois années de travail, ces historiens ne se sont pas contentés de remâcher et de relire ce qui avait déjà été dit sur Québec. Ils ont aussi voulu mettre en lumière des faits nouveaux sur la capitale et ont eu recours à des archives canadiennes, mais aussi anglaises et américaines afin d’alimenter leurs recherches. Ainsi, on a pu découvrir que les premières élections civiles ont été tenues à Québec en 1647, contrairement aux idées reçues à cet égard. Ce cadeau de l’Assemblée nationale pour les Fêtes du 400e sera en vente à partir du 17 avril. Un lancement officiel aura également lieu pendant le Salon du livre de Québec. http://www.cyberpresse.ca/article/20080409/CPSOLEIL/80408274/7137/CPSOLEIL05
  14. Le Mardi 31 Mars 2009 | Mise en ligne à 17h00 | Réinventer la ville Nathalie Collard L’échangeur Turcot, le CHUM, le projet immobilier de Radio-Canada, la rue Notre-Dame, la Cité du Havre, Griffintown…. Si tous ces projets se réalisent, le visage de Montréal sera profondément transformé. Et si tous ces projets étaient bien pensés, bien planifiés et surtout, bien coordonnées entre les différents ministères et ordres de gouvernement, ils pourraient aider Montréal à entrer de plain-pied dans le 21e siècle. (Pour voir tous les grands chantiers qui attendent Montréal au cours des 15 prochaines années, c’est ici.) Nous ne sommes pas la seule ville au monde à réfléchir aux façons de nous développer de manière harmonieuse, en intégrant le transport collectif, à l’intérieur d’un cadre urbanistique qui respecte la notion de développement durable. Partout à travers le monde, les villes se livrent au même exercice de réflexion. À Paris, c’est le président français, Nicolas Sarkozy, qui a interpellé les architectes en leur demandant de repenser le Grand Paris. Résultat: 10 grandes idées qui seront débattues sous tous les angles au cours des prochains mois. La même réflexion a lieu chez nos voisins du sud. Le gouvernement américain vient de lancer un groupe de travail dont l’objectif est justement de développer des quartiers qui répondent aux critères du 21e siècle: logements abordables, transports collectifs, développement durable. Les Américains ont du pain sur la planche: certaines de leurs villes sont complètement en déroute (qu’on pense à Détroit), d’autres sont des catastrophes sur le plan urbanistique (Los Angeles par exemple). À ce sujet, il faut lire l‘excellent papier du journaliste spécialisé en architecture du New York Times, Nicolai Ouroussoff, dans l’édition de dimanche. Le temps est venu de réinventer la ville américaine, dit-il. Et il a bien raison. Toutes ces réflexions nous font réaliser à quel point nos dirigeants (et les fonctionnaires qui planifient les grands projets au Québec) accusent un sérieux retard lorsque vient le temps d’intégrer les nouvelles idées en urbanisme. Comme si les débats qui ont cours depuis des décennies ne les avaient pas touchés. Résultat: on s’apprête à ériger un échangeur Turcot digne des années 1950. Et on veut doubler les espaces de stationnement du CHUM de 1000 à 2000 places alors que le centre hospitalier sera situé en plein coeur du centre-ville, entre deux stations de métro. N’est-ce pas complètement décourageant? Enfin pour ceux que ça intéresse, l’émission The nature of things a présenté un documentaire fort intéressant cet hiver consacré aux villes canadiennes. Animée par le chroniqueur urbain du Toronto Star, Christopher Hume, la série pose la question suivante: Qu’est-ce qui cloche avec les villes canadiennes? La série n’est pas disponible sur le site de la CBC (pourquoi, je me le demande?) mais les commentaires à l’intérieur des différents forums de discussion alimenteront sans doute votre réflexion. La mienne aussi.
  15. Quelque 651 000 emplois ont été perdus aux États-Unis lors du seul mois de février, faisant grimper le taux de chômage à 8,1 %, du jamais vu depuis un quart de siècle. Pour en lire plus...
  16. Les machines de la papetière à Grand Falls-Windsor, à Terre-Neuve, viennent de s'arrêter définitivement. Elles tournaient depuis plus d'un siècle. Pour en lire plus...
  17. Le courtier américain Bernard Madoff a battu tous les records des grandes escroqueries financières des 100 dernières années, avec son arnaque à 50 G$ US. Voici quelques exemples des grandes affaires financières qui ont marqué les esprits depuis la fin du XIXe siècle. L'affaire Thérèse Humbert Pour en lire plus...
  18. Une joaillerie, Harry Winston, a été victime jeudi du braquage du siècle en France, avec un butin de 85 millions d'euros (137 M$ CAN) de bijoux dérobés dans sa boutique de la prestigieuse avenue Montaigne à Paris. Pour en lire plus...
  19. La crise financière actuelle est la plus grave depuis 50 ans et probablement depuis un siècle, a estimé dimanche Alan Greenspan, l'ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed), jugeant que la tourmente était encore loin d'être terminée. Pour en lire plus...
  20. La Cour suprême du Mexique estime que la chaîne imposait des pratiques similaires à celles d'une autre époque en imposant aux employés d'effectuer leurs achats dans ses magasins. Pour en lire plus...
  21. «Québec» était peut-être... un pont de glace! Promenade sur le fleuve l'hiver au siècle dernier. Archives Le Soleil Yves Hébert, historien Lévis En langue amérindienne, le mot Québec signifierait pont de glace. Cette affirmation est peut-être surprenante, mais, à y regarder de plus près, elle pourrait s'avérer tout à fait vraisemblable. Selon le Dictionnaire des noms et lieux du Québec, Kebec veut dire, dans la grande famille algonquienne, «là où c'est bouché». En langue micmaque, Kepe:k fait référence à l'expression «là où c'est fermé», bloqué, obstrué. On a souvent écrit que ce toponyme se traduit par «là où c'est étroit». On a ainsi souligné que les eaux du fleuve à proximité de Québec forment un détroit. Cela est tout aussi vraisemblable. Or, l'idée que les Amérindiens ont voulu signifier la présence de ce pont de glace par l'utilisation du mot Kebec est à explorer sérieusement. La plus ancienne mention écrite de l'existence de cette étendue de glace et de neige est celle du père Paul Lejeune en 1633. Celui-ci observe et comprend bien déjà la dynamique des glaces. Celles-ci se forment, dit-il, le long des rives, se libèrent durant un redoux pour ensuite constituer un solide pont de glace lors d'une période de froid relativement longue. Une dizaine d'années plus tard, Marie de l'Incarnation note que le fleuve sert de pont aux Amérindiens. «Ils y marchaient, dit-elle, comme sur une belle plaine». Lorsque l'on examine l'histoire de la ville de Québec et de Lévis, on s'aperçoit que le pont de glace entre ces deux villes a eu une importance avant 1900 et qu'il a marqué l'imaginaire. Il ne s'est peut-être pas formé tous les ans, mais quand il prenait, la fébrilité des habitants des deux rives était sans doute palpable. Au début de l'hiver, la question se posait : «Aura-t-on un pont?» L'hiver que nous vivons actuellement est tout à fait semblable à ceux que nos ancêtres ont connus avant l'apparition des brise-glaces. À la vérité, il préoccupe grandement la Garde côtière en raison des risques d'embâcles. Au XIXe siècle, il aurait favorisé la formation d'un pont de glace entre Cap-Rouge et la pointe d'Argentenay à l'ile d'Orléans. Le pont de glace entre Lévis et Québec Ce pont de glace entre Québec et Lévis a marqué l'imaginaire et on lui a accordé une importance commerciale majeure au XIXe siècle, tant et si bien que les autorités de la ville de Québec pouvaient faire stopper le service des traversiers pour le faire prendre au début de l'hiver. La Ville pouvait même poursuivre ceux qui s'aventuraient à tenter de le briser. Une amende de 800$ ou l'emprisonnement durant trois mois attendaient les coupables. Lorsque le pont de glace se formait, généralement en janvier, certains canotiers perdaient leur emploi, de même que de nombreux débardeurs de Québec, souvent des immigrants. Les débrouillards troquaient leurs embarcations pour des traîneaux à caisse. Ainsi, le prix des denrées baissait automatiquement dans les marchés publics de Québec. Les agriculteurs, de Lévis à Saint-Michel, pouvaient acheminer leurs produits et la viande de boucherie congelée au marché Finlay. L'importance commerciale du pont de glace a été reconnue par l'Assemblée législative de la Province du Canada. Une commission d'enquête était même créée en 1852 et 1853 pour examiner la manière de le faire prendre. On examina la mise en place de certaines infrastructures telles que jetées, quais et bômes pour faciliter l'englacement. Certains, comme l'ingénieur John Lambly, considéraient ces efforts comme inutiles suggérant toutefois la construction de quais à Pointe Levy. Des sentiers balisés aussi... Au XIXe siècle, le pont de glace favorisait les rencontres sociales. Il comprenait quelques sentiers balisés par des têtes de sapins, un, entre autres, entre Saint-Romuald et Sillery. Le principal, d'une trentaine de pieds de largeur, était aménagé par les cultivateurs de la Côte-du-Sud et se situait entre la traverse de Lévis et le marché Finlay. Il était bordé par de petites cabanes pour se réchauffer, des tavernes minuscules à la vérité. Les gens de Québec et de Lévis se côtoyaient alors dans la cordialité. Si le temps le permettait, des plaques de glace fines étaient aménagées ou préparées pour le patin. Avant le départ de la garnison de Québec en 1871, les officiers de l'armée britannique allaient agiter leurs bras comme les palmes d'un moulin à vent, nous dit Frances Elizabeth Owen Monck dans un récit de voyage de 1864-1865. Au moment opportun, on assistait aussi aux courses en raquettes, aux courses de chevaux et aux randonnées en traineaux à patins et à voile sur la glace fine. Le pont de glace et son chemin entre Lévis et Québec a marqué l'imaginaire. Plusieurs peintres et photographes ont laissé des œuvres remarquables et significatives, témoignant ainsi de la vie sociale et de la perception que l'on avait de l'hiver québécois à certaines époques. Mentionnons les œuvres de James Pattison Cockburn, de Conelius Krieghoff et de Clarence Gagnon. L'évocation de l'histoire étonnante de ce pont de glace nous invite à réfléchir sur la signification du toponyme Québec dans le passé. Mais, surtout, elle nous rappelle l'importance des liens économiques et culturels qui se sont tissés entre Québec et Lévis depuis plus de quatre siècles. Dans le cadre du 400e de Québec, je pense qu'il est opportun de rappeler l'histoire de ces relations entre Québécois et Lévisiens. http://www.cyberpresse.ca/article/20080309/CPSOLEIL/80305117/5026/CPDMINUTE
  22. Portrait d'une ville: Bordeaux, chronique d'une métamorphose par Gregbx, en exclusivité pour Mtlurb Buste de Francois Mauriac, prix nobel de littérature, au jardin public. Grand écrivain bordelais, il a beaucoup critiqué les moeurs conservatrices de la ville. Introduction Je vous propose ici un portrait de la ville de Bordeaux sur un mode un peu différent de d'habitude. C'est un peu comme une visite guidée, version blogue. Je ne suis que passionné d'urbanisme et d'économie, je vous prie donc de me pardonner pour l'absence de référence, ayant tout écrit de mémoire. Les photos proviennent de ma collection personnelle, certaines ayant été prises par moi, d'autres trouvées sur internet sur les sites officiels (comme l'office du Tourisme) ou encore postées par des anonymes. Merci à eux. Bien qu'encore assez peu connue en dehors de France, Bordeaux s'est récemment vue décerner l'honneur d'un classement au patrimoine mondial de l'UNESCO. En général, quand on parle de Bordeaux, les gens imaginent un petit bourg entouré de vigne dans le style de Beaune ou Saint-Émilion. Les touristes sont donc souvent surpris par la taille de la ville. Le centre compte une population de 230 000 pour une agglomération d'environ 750 000, en croissance de 1.2% par an. Elle bénéficie depuis une quinzaine d'années d'une démographie parmi les plus dynamiques de France au même titre que les autres agglomérations de l'"arc atlantique" (Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes). Longtemps surnommée la "belle endormie", elle fut historiquement une ville décrite comme bourgeoise et conservatrice. Depuis environ 10 ans, elle a fait l'objet d'une revitalisation urbaine radicale sous le leadership du maire Alain Juppé, dont la clef de voute est l'implantation d'un tramway utilisant une nouvelle technologie d'alimentation par le sol, dispensant ainsi de l'alimentation électrique du train par câble aérien dommageable à la beauté des sites historiques. Une audace technologique adoptée non sans peine puisque les pannes furent fréquentes les premières années mais le problème semble maintenant résolu. Le tramway fonctionne grâce à la technologie APS. Beau mais dispendieux. Un aperçu historique D'abord petit port servant de relais au commerce de l'étain, les romains voient dans le site, en forme de croissant de lune, une situation militairement stratégique. Ils décident de faire de "Burdigala" la capitale de la province d'Aquitaine. Le tracé du fleuve dessine une demi lune à Bordeaux, offrant une position facilement défendable en cas d'attaque. Le croissant est toujours l'emblème de la ville Amateur de vin, les romains tentent une implantation de la vigne aux alentours du bourg et s'aperçoivent rapidement de la qualité supérieure du produit dont la réputation ne tardera pas à aller jusqu'à Rome. Burdigala se dote des institutions romaines typiques: amphithéâtre, thermes et même université. C'est une ville de province plutôt tranquille et assez modeste dans le grand empire. Ruines du Palais Galien, l'amphithéâtre du temps des romains. Après la période sombre du bas moyen âge, cloitrée dans ses murailles pour se protéger des invasions barbares, la ville renait au 12ème siècle lorsqu'elle devient anglaise à la suite d'une série de mariage. Capitale d'une province éloignée et presque indépendante de la couronne, elle jouit de privilèges fiscaux et d'un quasi monopole sur le marché du vin de la riche Angleterre. Le commerce entre Bordeaux et Londres, essentiellement des produits agricoles et du vin, est considéré comme le plus important flux commercial international du Moyen-Age. La "Grosse Cloche", une monumentale porte d'entrée de la ville construite durant la période anglaise. Pendant très longtemps subsisteront des liens commerciaux et culturels forts entre Bordeaux et la Grande Bretagne. De nombreuses familles écossaises, anglaises, irlandaises viendront ouvrir des maisons de négoces dont on retrouve les traces encore aujourd'hui sur les étiquettes des grands crus (Lynch, Smith, Brown, Barton…). Bordeaux gardera longtemps une certaine nostalgie de cette période où fière et indépendante, elle vivait son premier âge d'or. Jusqu'en 2006, on roulera à gauche rue du Pavé des Chartrons, dans le quartier historique des négociants en vin et lieu de résidence de nombreuses familles aux origines britanniques et hanséates. Les Chartrons, quartiers historiques des négociants en vin, célèbre pour ses élégants balcons et jusqu'à récemment sa circulation à gauche. Bordeaux repasse sous contrôle Français par la force au 15ème avec beaucoup de réticence. L'absolutisme du roi français est mal vu dans la fière Gascogne. La ville devient un principal foyer de la Fronde contre la monarchie, qui aura longtemps du mal à imposer son autorité. Cependant, l'extension de la présence Française dans le monde va profiter au commerce et les esprits se calment avec le retour des privilèges fiscaux, dont le droit d'entrepôt (importation et exportation sans taxe tant que les marchandises ne quittent pas la ville). La deuxième moitié du 18ème siècle marque l'apogée de la puissance commerciale de Bordeaux. Troisième ville de France en population, deuxième en nombre de grandes fortunes (première per capita), le port passe vers 1760 devant Nantes pour devenir le premier de France. Poursuivant son ascension fulgurante, Bordeaux prend la place de Londres en tant que premier port du monde pour la valeur des marchandises échangées entre 1771 et 1782. Les quais sont les témoins du glorieux passé maritime de la ville. A gauche, on aperçoit le premier consulat Américain jamais construit, avec son toit très particulier. En plus d'une explosion des exportations de vin suite à une révolution dans les techniques de production (apparition du "New French Claret", élevé en fût et mis en bouteille pour vieillir), c'est le premier port d'entrée des marchandises coloniales en provenance des Antilles et des Indes: café, sucre, bois précieux sont importés et transformés sur place puis réexportés sans taxe vers les autres pays européens (beaucoup de ressemblance avec le développement de Singapour). La construction navale mais aussi le commerce des esclaves tient une place importante dans l'activité locale. Traité comme marchandise, on "importe" des hommes d'Afrique pour les "ré-exporter" à Saint Domingue (Haïti) notamment. Il n'y a toujours pas en 2007 de monument commémorant la mémoire des victimes de ce commerce honteux à Bordeaux mais "les têtes de nègre" ornent encore les somptueuses arcades de la Bourse. La bourse est le symbole de la puissance commerciale de Bordeaux au 18ème siècle. De style Versaillais, elle influencera grandement les architectes locaux. En conséquence de ce développement économique sans précédent, la ville se voit l'objet d'un plan d'urbanisme ambitieux. C'est après Nancy la deuxième ville à subir une transformation de ce genre en France qui servira de modèle un siècle plus tard au Baron Haussman pour Paris. On détruit les quartiers médiévaux aux rues étroites et insalubres pour les remplacer par de larges avenues élégantes où les négociants se font construire de superbes hôtels particuliers dans la meilleure pierre de taille. Le cours de Verdun offre une serie d'hotels particuliers contruits à la grande époque de Bordeaux. Grande innovation, on voit apparaître d'importants projets de "lotissements" (condos de luxe) sur les quais et autres quartiers huppés, signe d'une spéculation immobilière encore jamais vue afin de satisfaire la demande de ces nouveaux riches marchands. La construction des lotissements des quais fût le plus grand projet immobilier privé jamais planifié à l'époque. De ce "boom", il en reste le plus grand ensemble historique du 18ème siècle encore intact en Europe de l'Ouest et une unité architecturale exemplaire (la quasi-totalité du centre ayant été construit en 40 ans). En 1780, au sommet de sa réussite économique Bordeaux inaugure son opéra, le bien nommé "Grand Théâtre", puisqu'à l'époque le plus grand du monde. Le fastueux Grand Théâtre de Victor Louis fait toujours la fierté des bordelais. Les troubles politiques en France et la monté en puissance de l'Angleterre vont sonner le glas du développement bordelais. La révolution est catastrophique pour la ville qui y perd une bonne partie de ses élites durant la terreur et aussi une grande partie de sa clientèle noble. Les guerres Napoléoniennes, le blocus avec l'Angleterre (premier partenaire commercial), la perte de Saint Domingue, l'abolition de l'esclavage et la centralisation du pouvoir vers Paris sont la combinaison de facteurs qui peuvent expliquer le déclin brutal de Bordeaux. C'est avec soulagement qu'on voit le retour de la monarchie dans la métropole de la Gascogne. Cependant, désormais isolée politiquement et économiquement, la ville tombe dans une profonde léthargie et rate la révolution industrielle, s'accrochant bec et oncle à ses marchés traditionnels en déclin. Une atmosphère passéiste s'installe à Bordeaux qui ne la quittera vraiment que dans la fin du XXème siècle. Le cours Vital Carles est une des rares "perçé" du 19ème siècle. Le peintre Francesco de Goya y passa les dernières années de sa vie à contempler la cathédrale St André. Seul le commerce du vin reste encore dynamique en ce 19ème siècle où l'événement le plus marquant reste sans doute le classement des grands crus pour l'exposition universelle de 1855. Même ce marché aussi finira par tomber avec les crises du mildiou et du Phylloxera qui forceront l'arrachage d'une grande partie des vignes. Il faudra attendre la toute fin du 19ème siècle pour voir un vrai début d'industrialisation à la mesure de la ville avec l'inauguration d'une grande gare (la gare St Jean, dont le hall métallique est à l'époque le plus grand du monde) et la reprise de grands chantiers navals, d'une industrie chimique amorcée par la fabrication d'antifongique pour la lutte contre le mildiou mais aussi d'une petite industrie de l'automobile et de l'aviation qui ne tardera pas à prendre de l'importance. Si la guerre de 14-18 mets temporairement un frein à l'activité aux activités commerciales, Bordeaux bénéficie de sa position éloignée du front (elle servira même de capitale temporaire par 3 fois en temps de Guerre) et voit une activité d'armement se développer. La construction des "Dames de France" vers 1900, un grand magasin, marque l'entrée de Bordeaux à l'ère industrielle et une prospérité retrouvée. Notez à gauche le nouveau mobilier urbain signé Wilmotte. Les années 30 et la deuxième guerre touchent durement une activité toujours trop centrée sur les biens de luxe (épicerie fine, vins fins…) mais les années fastes de l'après guerre - les fameuses 30 glorieuses en France - donnent finalement place à un véritable développement industriel, toutefois moins vigoureusement que dans d'autres villes de France (Lille, Lyon, Marseille). La cité administrative à l'architecture progressiste dans l'esprit de la Charte de Rome, fût le premier gratte ciel bordelais. Il est emblèmatique de la croissance économique de l'après guerre. Peu dynamique (Jacques "Chaban" Delmas restera plus de 40 ans à la mairie sans interruption), Bordeaux est très durement touchée par le chômage dans les années 80 et 90 où des taux jusqu'à 15% sont à remarquer au début des années 90. L'Hotel de ville, ancienne résidence de l'Archevêque, qu'occupa Jacques "Chaban" Delmas pendant plus de 40 ans. La ville est sale, économiquement déprimée, elle a même laissé sa place de plus grande ville du Sud Ouest à Toulouse (qui connaît un essor fulgurant grâce à Airbus) lorsqu'Alain Juppé arrive à la mairie en 1995. Il s'en suit un grand plan d'urbanisme, comprenant le ravalement des façades mais aussi l'implantation d'un Tramway qui sera le support d'une rénovation complète des infrastructures urbaines. Les façades rénovées des quais et le tramway sont les symboles forts du renouveau urbain de Bordeaux. Totalement transformée à peine 10 ans plus tard, le taux de chômage est désormais sous la moyenne nationale, les investissements publics et privés affluent, les étudiants sont plus nombreux que jamais et la vie culturelle à trouver une certaine dynamique, de même que le tourisme. Aujourd'hui, l'industrie aéronautique et les services sont les premiers employeurs de l'agglomération, devant le vin. Signe des temps qui changent, Bordeaux, longtemps ville de droite par excellence, a élu en 2007 pour la première fois un député de gauche depuis les années 30… La place des Quinconces, la plus grande place urbaine d'Europe, pendant le festival "Bordeaux fête le vin", organisé seulement depuis 1998. Les projets majeurs à l'avenir comprennent l'aménagement des quais, la construction d'un pont levant et le développement de la rive droite, encore aujourd'hui majeurement constituée de friches industrielles. La rive droite de Bordeaux connait un important développement immobilier ces dernières années. Note sur les styles architecturaux Le style bordelais est facilement identifiable, d'autant qu'on le trouve difficilement ailleurs. La période de 1750-1780 est marquée par l'avènement du mouvement des "Lumières" où la raison est érigée en culte. L'hôtel Gobineau, un des plus beaux de Bordeaux, date de la fin du 18ème siècle. Ayant la forme d'une proue de navire (Gobineau était armateur), l'immeuble compte un nombre impressionnant de fenêtres, un exploit technique à l'époque. Dans l'architecture, cela se traduit par le retour à une géométrie rigoureuse, des lignes sobres et épurées, relativement peu d'ornementation. On décrit cette période comme "néo-classique" en raison de l'emprunt des formes et éléments architecturaux à la Grèce antique comme la colonne ou le fronton. Architecture Neo Classique cours du Chapeau Rouge. Ligne droite et géométrie stricte sont ici les mots d'ordre. Bordeaux est donc essentiellement néo-classique mais combine aussi des éléments de baroque, voire de rococo. L'élément le plus original étant la prolifération des "Mascarons", d'origine italienne. Ce sont des têtes sculptées sur les voutes représentant des personnages souvent fantaisistes, choisis à la discrétion du commanditaire ou de l'artiste. Véritable mode bordelaise (introduit d'abord à Versailles puis comme motif décoratif à la Bourse de Bordeaux qui servira par la suite de canon au style bordelais) on en retrouve des milliers partout en ville. Uniques, ils sont tantôt terrifiants, tantôt grotesques et couvrent tous les thèmes, mais surtout la mythologie. Exemple de mascaron, qu'on retrouve sur de nombreux édifices en centre ville. Les ferronneries sont particulièrement travaillées à Bordeaux et font apparaître des motifs géométriques ou floraux toujours élégants. Les battants de porte, signe de statut social, sont réalisés avec le même soin. Les atlantes sont en revanche peu fréquents. Battant de porte délicatement travaillé. La ville est restée très attachée à son héritage néo-classique et les développements immobiliers, même récents, s'en sont souvent inspiré pour faire des pastiches. Les lotissements de la rue de La Course donnant sur le jardin public sont inspirés par le style du siècle précèdent, bien qu'ils ne furent construits qu'à partir de 1860. Le style beaux arts, lourdement ornementé et en contraste avec le style classique, connait un certains succès à partir de la fin du 19ème siècle comme dans le reste de l'Europe, à une époque qui reste marquée par son conservatisme. Le monument aux Girondins commemore le centenaire de la révolution dans le style beaux arts, avec ses lourdes allégories en bronze. La pierre de taille est le matériau de prédilection jusqu'à l'après guerre y compris pour la petite maison bourgeoise, l'"échoppe", qui va se multiplier en périphérie au début du 20ème siècle. L'art nouveau, puis l'art déco sont timidement présents dans ces quartiers mais dans un style plus populaire que bourgeois à l'exception des édifices des boulevards. Une maison bourgeoise dans le style art nouveau sur les boulevards périphériques. L'après Guerre voit la construction des "cités" de barres en béton en proche banlieue, mais à Bordeaux on ne dénombre pas vraiment de "ghettos". Enfin, un projet original des années 70/80 marque la revitalisation du secteur Mériadeck. Un tout nouveau quartier est construit près du centre, dans la lignée de La Défense. Siège de la communauté urbaine, dans le quartier Mériadeck. Le quartier est constitué de petites tours, construites sur un ensemble de dalles surélevées où le piéton est roi et la circulation automobile laissée à la rue en contrebas. Cependant une mauvaise intégration dans la trame urbaine et une insuffisante présence de commerces et de logements en firent un échec. Récemment cependant, l'arrivé du Tramway a beaucoup changé le quartier qui est aujourd'hui très achalandé et un programme de rénovation est à l'étude. Les dalles séparent les piétons des voitures. On peut voir les rails du tramway, dont le tracé a été rehaussé par des vignes. L'architecture contemporaine reste rare et en général peu appréciée du grand public. Quelques réalisations intéressantes sont tout de même au rendez-vous du visiteur curieux. L'édifice de la Cité Mondiale par le bordelais Pétuaud-Létang, est dessiné comme en amphithéâtre tout en verre et situé juste derrière la façade des quais. Il s'insère dans la trame urbaine naturellement, sans provoquer l'étonnement. Surtout il faut noter le Tribunal de Grande Instance du couple Roger/Piano, bati à proximité de la Cathédrale. D'une grande audace, il est petit à petit accepté par une population encore conservatrice et attachée au charme des vieilles pierres. Le tribunal de Bordeaux, de Richard Roger et Renzo Piano, offre un style inimitable et osé pour cette ville souvent qualifiée de passéiste. Enfin, quelques réalisations originales de moindre envergure sont à remarquer dans l'historique quartier des chartrons. Immeuble coloré de Maurice Bu qui contraste avec les vieilles pierres blondes des Chartrons. Conclusion Bordeaux est un exemple d'une métamorphose réussie en un temps record. Le changement fait aujourd'hui l'unanimité des citoyens qui apprécient leur nouvelle qualité de vie. Le cours de l'Intendance, artère la plus huppée de la ville, fût recemment fermée à la circulation automobile. Encore une fois l'élément principal de cette transformation fût la volonté politique d'une équipe décidée à changer une ville, pourtant dans une situation qui semblait désespérée. Puis par l'adoption d'un plan d'urbanisme couvrant toute la ville, y compris sa proche périphérie. Hall A de l'Aéroport international dont la tour est signée Stark. J'espère que Montréal arrivera bientôt à trouver ce même élan, cette même approche globale qui a tant fait de bien à ma ville natale. Le projet du quartier des spectacles est à ce titre un pas vers la bonne direction.
  23. Quand la Chine s'éveille ... à Montréal Par Pierre Haski (Rue89) 16H45 14/07/2007 Le Chinatown de Rue89 s'est déplacé au Chinatown de ...Montréal! Avec l'historien Serge Granger comme guide, la visite prend toute sa dimension: l'auteur du livre "Le lys et le lotus, Les relations du Québec avec la Chine de 1650 à 1950" (vlb éditeurs) a une manière truculente de raconter la grande comme la petite histoire. Juché sur un muret sur la place Sun Yat-sen, au coeur du Chinatown de Montréal, Serge Granger conte la fascination québécoise pour la Chine qui a démarré au premier contact, en 1647, avec l'envoi de missionnaires jésuites. Et l'historien d'ironiser en bouffant du curé, sur le fait que les bons cathos québécois ont plus donné par habitant pour les missionnaires en Chine que n'importe quel autre peuple. "Pendant un siècle, on se lavait de nos nombreux péchés en donnant de l'argent pour les missions en Chine", dit-il. Aujourd'hui, comme partout, l'esprit missionnaire a cédé la place à la recherche de contrats... Le minuscule quartier chinois de Montréal, qui a perdu une bonne partie de sa surface pour céder la place au béton de la ville moderne, est l'héritier de cette saga, avec son église catholique chinoise achetée aux protestants il y a près d'un siècle, avec son siège du Kuomintang, le parti rival des communistes, aujourd'hui exilé à Taiwan, et qui abrite, au premier étage, les bureaux du journal de la secte Falungong... Montréal compte 40000 Chinois, une petite fraction du million de personnes originaires de l'Empire du Milieu qui vivent au Canada. Mais les plus récents arrivants, notamment les riches Hongkongais, évitent de s'installer à Chinatown, ghetto plus touristique qu'autre chose, et ont créé des quartier chinois plus résidentiels. Cette visite de Chinatown était l'un des beaux moments de l'école d'été du Cerium (Centre d'études et de recherches internationales de Montréal) à laquelle je participe depuis une semaine. Un beau tour d'horizon de la Chine contemporaine, avec des intervenants chinois, canadiens et français, devant un public d'étudiants, de diplomates, d'entrepreneurs ou de simples curieux. L'intitulé du programme, "La Chine éveillée, comment elle change, comment elle nous change", est un mix de Napoléon ("Quand la Chine s'éveillera...), et d'interrogations dans l'air du temps. A entendre la tonalité d'une bonne partie des interventions (dont la mienne, sur les médias en Chine), c'est plutôt la société chinoise qui est en train de s'éveiller. Et ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle pour le parti communiste chinois... Post scriptum québecois: dans le quotidien Le Devoir de samedi, je découvre que le fils de Pierre-Eliott Trudeau, l'ancien premier ministre canadien, a réédité un livre sur la Chine écrit par son père en 1960 en compagnie d'un de ses camarades de l'époque, Jacques Hébert. "Deux innocents en Chine rouge" (ed de l'Homme, Montréal), tel était le titre du récit de voyage de ces deux hommes, à l'époque très à gauche, à la fois fascinés mais relativement lucides (Mao y est quand même qualifié de "dictateur"..). Mais le Grand Timonier se voit créditer d'avoir "vaincu la faim", alors que les deux Canadiens se trouvaient en Chine lors du Grand bond en avant, qui a provoqué une famine faisant quelque 30 millions de morts, et qu'ils n'ont rien vu! Courageux de la part du fils de Trudeau de rééditer ce texte après tant d'années. Et si on faisait pareil en France? Il y aurait quelques surprises, non?...
  24. Le journal de Montréal 04/06/2007 Même si le Québec regorge de galeries et d’artistes, le marché de l’art est en déclin à Montréal. Il ne reste plus dans la métropole qu’une maison d’importance pour réaliser des grandes ventes aux enchères, l’Hôtel des Encans. C’est que Montréal n’est plus la capitale économique du Canada depuis belle lurette, si bien que, à tort ou à raison, le marché de l’art a accompagné l’argent à Toronto. «Historiquement, l’art et son marché ont toujours suivi les capitaux, que ce soit à Florence au 15e siècle, aux Pays-Bas au 17e siècle ou à New York après la Seconde Guerre mondiale», observe le spécialiste en marché de l’art et conservateur de collection, Paul Maréchal. «Peut-être qu’un jour, Toronto sera surpassé par Calgary», dit-il. Étonnamment, ce déplacement a eu des conséquences quasiment psychologiques sur les affaires. «Le phénomène qu’on observe actuellement est que les vendeurs croient qu’ils vont obtenir plus d’argent pour une oeuvre s’ils la vendent à Toronto. Même les vendeurs issus du Québec pensent que cela est vrai», analyse l’expert. Pourtant, explique-t-il, cette perception est erronée car les tableaux s’écoulent à d’aussi bons prix à Montréal qu’à Toronto. Concertation De l’avis de M. Maréchal, la vitalité artistique montréalaise n’est pas en cause dans ce déclin relatif. Il s’agit d’un problème de perception économique. En revanche, croit-il, des efforts pourraient être aisément déployés pour dynamiser le marché montréalais. «Ce qui manque à Montréal, c’est un effort des galeries pour créer des foires afin de mettre en commun leurs oeuvres. Elles pourraient organiser des biennales, etc.», pense M. Maréchal. Enfin, si Montréal n’est plus au sommet du marché, les grandes compagnies de ventes aux enchères canadiennes gardent encore aujourd’hui les yeux bien ouverts dans la métropole. Elles y lorgnent les collections privées amassées par les grandes fortunes de chez nous pour les vendre sur le marché national.
  25. 18 mai 2007 Le square Saint-Louis a retrouvé sa fontaine la semaine dernière. La restauration a été annoncée au mois d'octobre dernier. Les travaux se sont échelonnés tout l'hiver. La restauration était devenue nécessaire pour assurer l’intégrité physique et maintenir la valeur artistique de l’œuvre. La restauration de l’œuvre d’art a été effectuée en atelier par la firme Dolléans Inc. Art Conservation, au montant de 72 609 $. La fontaine fut réinstallée le 16 avril et mise en opération le 8 mai. Réalisée en 1849, la fontaine en fonte de fer, située au centre d’un grand bassin peint dans le square Saint-Louis, fait partie d’une série de fontaines du même type à Montréal, dont plusieurs sont maintenant disparues. Ces œuvres d’art datent de la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle. Les éléments constituant ce type de fontaine étaient à l’époque vendus sur catalogue par Mott Iron Works. Les différentes composantes de ces œuvres permettaient d’ériger des fontaines différentes et personnalisées. «Cette fontaine, qui date de l’époque victorienne, représente un élément patrimonial important pour notre métropole et pour l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. C’est pourquoi je suis heureuse de la décision de conserver et de mettre en valeur cet élément identitaire qui occupe une place particulière dans le cœur des résidents du Plateau», a affirmé Helen Fotopulos, mairesse de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.
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