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  1. http://www.lapresse.ca/sports/autres-sports/olympisme/201604/19/01-4972713-jeux-de-2026-les-e-u-ferment-la-porte-a-une-candidature-quebec-lake-placid.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_les-plus-populaires-title_article_ECRAN1POS2&utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_Autres%20contenus%20populaires_article_ECRAN1POS2 Publié le 19 avril 2016 à 06h49 | Mis à jour à 06h49 Jeux de 2026: les É.-U. ferment la porte à une candidature Québec-Lake Placid En plus d'avoir le dénivelé skiable le plus important... (PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE) En plus d'avoir le dénivelé skiable le plus important à l'est des Rocheuses, la montagne de Whiteface, située à quelques kilomètres de Lake Placid, dans le nord de l'État de New York, compte plusieurs infrastructures pouvant accueillir les Jeux d'hiver, notamment des tremplins de saut à ski. Jean-François Bégin La Presse Le Comité olympique américain (USOC) dit non à une participation de Lake Placid à une éventuelle candidature de Québec pour les Jeux olympiques d'hiver de 2026, écartant ainsi d'emblée l'un des scénarios envisagés publiquement par le maire Régis Labeaume. Utilisée comme base d’entraînement par les athlètes américains... (Photo Shaun Best, Archives Reuters) - image 1.0 Utilisée comme base d’entraînement par les athlètes américains après avoir été l’hôte des Jeux d’hiver à deux reprises (1932 et 1980), Lake Placid détient plusieurs atouts qui font défaut à la candidature de Québec comme le site potentiel des Jeux d’hiver. On retrouve notamment dans la région une piste de luge-bobsleigh-skeleton (notre photo). « Le Comité olympique américain est concentré à 100 % sur notre candidature pour attirer les Jeux [d'été] à Los Angeles en 2024 et nous n'envisageons pas de candidature pour 2026 », a écrit le porte-parole du USOC, Patrick Sandusky, dans un courriel envoyé à La Presse. Relancé, M. Sandusky a précisé qu'aucune ville américaine ne peut être partie à une candidature d'une ville étrangère sans l'assentiment du USOC - et que cela constituait une fin de non-recevoir à la participation de Lake Placid aux projets de Québec, qui restent d'ailleurs à confirmer. Plus de 20 ans après l'échec de la tentative de Québec d'obtenir les Jeux de 2002, la Capitale nationale a de nouveau attrapé la fièvre olympique, le mois dernier, quand le maire Labeaume a fait savoir que le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, l'avait invité à Lausanne. M. Labeaume s'est rendu en Suisse la semaine dernière. Au terme d'une rencontre de cinq heures, il s'est dit convaincu du sérieux de la volonté du CIO de réformer les Jeux pour les rendre plus « modestes » et moins coûteux. Selon l'Agenda 2020, que le CIO a adopté en décembre 2014, il est désormais possible pour deux villes de présenter une candidature conjointe. «Ce n'est plus une hypothèse, c'est acquis. Il n'y a aucun problème pour qu'on tienne ça dans deux villes, même deux pays différents. C'est majeur.» Régis Labeaume Maire de Québec, discutant avec les médias qui l'avaient accompagné lors de sa visite en terre helvétique la semaine dernière Le maire avait évoqué la possibilité que Québec, s'il décide de plonger, fasse cause commune avec Calgary ou Vancouver, qui ont organisé les Jeux en 1988 et 2010 respectivement, ou encore avec Lake Placid. La petite localité du nord de l'État de New York, située à 400 kilomètres de Québec, a été l'hôte des Jeux d'hiver à deux reprises, en 1932 et en 1980. Le mois dernier, le maire Craig Randall avait confirmé au Soleil avoir eu des « discussions très préliminaires » avec Régis Labeaume au sujet d'une participation de sa ville à une possible candidature. Le maire de Québec a indiqué la semaine dernière qu'il comptait rencontrer M. Randall à son retour d'Europe. Il n'a pas été possible de parler à M. Labeaume au terme de la séance du conseil municipal, hier soir. Joint au téléphone, son attaché de presse, Paul-Christian Nolin, a réitéré le message répété récemment par son patron : « On n'est pas en mode olympique, on est en mode exploratoire. On regarde les possibilités. » Dans ce contexte, « il n'est pas question de déception » malgré le veto exprimé par le USOC - d'autant plus, a-t-il ajouté, que c'est le maire de Lake Placid qui avait relancé l'idée d'une collaboration lors d'une entrevue avec Le Journal de Québec, l'hiver dernier. DES ATOUTS Toujours utilisée comme base d'entraînement par les athlètes américains, Lake Placid détient plusieurs atouts qui, dans l'hypothèse d'une candidature conjointe, auraient permis à Québec de ne pas avoir à construire des éléphants blancs potentiels comme une piste de luge-bobsleigh-skeleton et des tremplins de saut à ski. La région compte aussi sur la montagne de Whiteface, dont le dénivelé skiable de 1045 mètres est le plus important à l'est des Rocheuses. L'absence dans les environs de Québec d'une montagne suffisamment haute pour tenir la descente masculine était jusqu'ici considérée comme un handicap fatal pour les chances de Québec de devenir ville olympique. Le maire de Calgary, Naheed Nenshi, n'a pas commenté jusqu'à présent la possibilité d'une candidature conjointe avec Québec. Son homologue de Whistler, Nancy Wilhelm-Morden, s'est pour sa part dite « très intéressée ». Il reste qu'avant même que le USOC ne signifie hier son refus, certains observateurs doutaient du réalisme d'un partenariat entre Québec et d'autres villes nord-américaines. Pour Robert Livingstone, éditeur du site spécialisé gamesbids.com, qui se consacre aux candidatures olympiques, le concept « est plus approprié sur le continent européen, où les distances sont plus courtes et les frontières à l'intérieur de [l'espace Schengen] sont ouvertes ». « Les vastes distances proposées en Amérique du Nord et une frontière surveillée si ce sont des Jeux Canada-États-Unis auraient un impact sur la qualité de l'expérience des Jeux et réduiraient de manière significative les chances de succès de Québec », a-t-il écrit sur son blogue la semaine dernière. Tant le maire Randall que les dirigeants de la New York State Olympic Regional Development Authority (ORDA), qui gère les installations olympiques de Lake Placid, ont refusé d'accorder une entrevue à La Presse, hier. Jeux olympiques de 2026: pas de référendum à 6 millions Si Québec se lance dans une candidature pour les Jeux d'hiver de 2026, pas question de faire un référendum évalué 6 millions, dit Régis Labeaume. Le maire de Québec assure du même souffle que la population sera consultée « en bonne et due forme ». Dans un monde idéal, les citoyens pourraient voter sur une candidature olympique en même temps que le scrutin municipal de novembre 2017, estime M. Labeaume. Or, la loi québécoise ne le permet pas. « Je ne dépenserai pas 6 millions pour un référendum, oubliez ça. C'est-tu clair ? Ce que j'aimerais est qu'on puisse consulter le monde en même temps que les élections. Ce serait bien moins compliqué et ça ne coûterait pas une cenne de plus », a-t-il lancé, hier, en mêlée de presse avant le conseil municipal. L'autre option pourrait être la signature de registres, qu'avait privilégiée l'ancien maire Jean-Paul L'Allier pour la candidature de 2002. « Mais ce que la population doit savoir est qu'elle sera consultée », a tranché le maire. - Le Soleil
  2. Toujours les mêmes Cr%?%$/ de platitudes sur le fait que rien ne marche à Mtl. QdS? Griffintown? Séville? Altitude? Nouveau Marriott? CRCHUM? Quartier de muséums nature? Putain, des types payés pour réfléchir, et qui ne font que répéter des clichés braillards et faciles......
  3. Fini les mamours avec Québec Michelle Coudé-Lord Le Journal de Montréal 11/08/2009 04h27 L’ambiance n’est plus au beau fixe entre Gérald Tremblay et Régis Labeaume, que l’on voit ici réunis lors de jours plus heureux. Une nouvelle guerre s'ouvre entre Montréal et Québec. Le calendrier des festivals est au coeur du débat. La décision d'Alain Simard et de la Ville de Montréal de déplacer en juin les FrancoFolies vient d'ouvrir une boîte de Pandore. Le maire de Québec, Régis Labeaume, et le maire de Montréal, Gérald Tremblay, tous deux en élection, défendaient chacun leur territoire avec vigueur, hier. Pour le maire de Québec, "Montréal vient de poser un geste méprisant." Pour une question de rentabilité, voire de «survie» selon Alain Simard, les FrancoFolies auront lieu du 9 au 19 juin, comme il y a trois ans. La présentation en août de l'événement affiche un manque à gagner de 400000 $ à 600000 $. «Les FrancoFolies en août, ce n'est pas viable. Et il fallait réagir et profiter au maximum de cette nouvelle Place des festivals. On ne nuit pas à personne. Le Festival d'été de Québec est assez gros et indépendant pour ne pas être affecté par notre décision. Et le temps des chicanes de clochers est révolu, je crois. On se doit de travailler ensemble pour que les festivals redonnent le plus au Québec» indiquait- il hier au Journal de Montréal. Un affront pour Québec Le maire de Québec condamnait hier ce geste unilatéral, sans consultation, de Montréal. «Ce n'est pas vrai qu'un businessman, nommé Alain Simard, va décider unilatéralement de changer de dates son festival, de nous faire mal, sans qu'on réagisse. Je n'ai pas l'habitude d'être une victime. Les FrancoFolies en juin, ça signifie que les artistes étrangers vont prioriser Montréal au détriment de Québec. Si Spectra mène mal ses affaires, qu'il change de modèle» confiait hier en fin d'après-midi, au Journal de Montréal, Régis Labeaume. Réplique du maire Tremblay La réplique du maire Tremblay ne s'est pas fait attendre, et est tout aussi franche et directe. «Je dis bravo à Québec pour tous leurs bons coups. Mais quand M. Labeaume décide de tenir un grand festival du rire en juillet, ce qui nuit au Festival de l'humour de Gilbert Rozon à Montréal, il ne nous demande pas conseil. Or, cette décision est logique pour nous. Moi, je suis là pour défendre les Montréalais et Montréalaises. Alain Simard et Gilbert Rozon sont de grands partenaires ; le projet de la Place des festivals est de 147 M$, dont 67 M$ viennent de la Ville de Montréal, il faut maximiser cet investissement. Les FrancoFolies sont une institution pour nous, et pour toute la culture francophone, une vraie richesse. Je tiens donc à la défendre». Québec ou Montréal ? Le maire Labeaume, qui a déjà été président du Festival d'été de Québec, dit connaître ce dossier-là par coeur et n'aime pas cette «façon de faire de Montréal». «J'ai reçu un appel du maire Tremblay lundi matin pour m'annoncer la conférence de presse d'Alain Simard concernant cette décision. Jamais il m'a dit qu'il l'accompagnait. Je me demande d'ailleurs ce qu'il faisait là. C'est lui qui provoque la chicane. Ce changement de calendrier fait mal à tous les festivals de l'est du Québec. Si les FrancoFolies existent depuis 20 ans, moi, je leur rappelle que le festival d'été de Québec existe depuis 42 ans. Je ne savais pas que notre succès les dérangeait tant que ça. Une chose est certaine, on ne se fera pas dicter quoi que ce soit par une entreprise privée comme Spectra. Nous aussi nous avons nos appuis», ajoute le maire de Québec. Le maire Tremblay dit pour sa part agir pour le bien de sa ville. «Quand il vient chercher le Cirque du Soleil, quand il crée le Moulin à images, on l'applaudit et M. Labeaume n'appelle pas personne. Nous, on fait ce qu'il y a de mieux pour Montréal et ce sont les Francos en juin. Le Festival d'été de Québec est assez mature pour résister à cela.» Le conseil d'administration du Festival d'été de Québec se réunissait d'urgence hier soir et le maire Labeaume entendait bien faire des représentations auprès de plusieurs ministres. «On va se battre, c'est certain» a lancé Régis Labeaume. Les «mamours» entre Québec et Montréal sont vraiment terminés. Plusieurs ministres du gouvernement Charest devront choisir leur camp... Québec ou Montréal. Le Festival de jazz de Montréal suivra les Francofolies et sera présenté du 25 juin au 6 juillet 2010. Le Festival d'été de Québec est présenté du 8 au 18 juillet 2010.
  4. La recette Labeaume, un modèle exportable? Isabelle Porter Édition du samedi 30 et du dimanche 31 mai 2009 En quelques mois, le maire de Québec Régis Labeaume est devenu la superstar du monde municipal. Le principal intéressé assure qu'il ne carbure pas aux boissons énergétiques, mais a-t-il une recette? Et si oui, la potion magique peut-elle fonctionner ailleurs? Québec -- «Tarte au sucre, tarte aux fraises...» 12 septembre 2008. L'Union des municipalités du Québec (UMQ) tient une conférence de presse à l'hôtel de ville et quelqu'un a demandé au maire de tester le micro. Pas question pour M. Labeaume de se contenter d'un conventionnel «un, deux... un, deux». Une fois de plus, il n'a pu résister à la tentation de faire son numéro. «Tarte aux bleuets...» Les journalistes hésitent entre rire ou lever les yeux au ciel... Mais bon, à l'hôtel de ville de Québec, on commence à avoir l'habitude. Qu'importe, de toute façon, puisque le spectacle plaît à la population. D'après un sondage paru il y a deux mois, pas moins de 67 % des gens de Québec le soutiennent, contre 5 % pour le chef d'opposition Alain Loubier. Une enquête d'Influence Communications a révélé qu'il avait eu l'an dernier plus de couverture médiatique que ses confrères des dix plus grandes villes québécoises réunis. Sa victoire aux élections de l'automne semble si assurée qu'on s'amuse plutôt à parier sur l'ampleur du balayage... À l'extérieur, le maire fait des envieux. «Régis Labeaume m'a mis en maudit hier soir», écrivait le chroniqueur de L'Actualité Pierre Duhamel dans un blogue au début avril. «Je le voyais, fier comme un paon, annoncer que le Cirque du soleil aura vraisemblablement un spectacle permanent et gratuit à Québec au cours des cinq prochaines années. Que les gens de Québec se rassurent, j'aime beaucoup leur maire, mais je contrôle de plus en plus mal ma jalousie!» Du personnage au phénomène Des deux côtés de la route 20, on s'étonne. «J'ai suivi beaucoup de politiciens et je n'ai jamais vu ça», lance le professeur de l'université Laval Thierry Giasson, parlant d'un «parfait mélange de populisme et d'enthousiasme». Selon lui, les gens de Québec l'aiment parce qu'il les flatte dans le sens du poil. «M. Labeaume ne parle jamais de Québec en termes négatifs. Il n'y a que des solutions, pas de problèmes, à l'exception de la petite poche de "fatigants", de "barbares", pour reprendre ses termes, qui ne sont pas d'accord avec lui.» En leur offrant une image constamment positive de leur ville, le maire leur renvoie d'emblée une image positive d'eux-mêmes. Celles de gagnants. Comme au hockey. Pour Claude Cossette, également professeur au département de communication publique de l'université Laval, c'est là la plus vieille recette du monde: «Ce n'est pas compliqué. Il donne aux gens du pain et des jeux.» Or c'est une recette qui ne fonctionnerait pas à Montréal, croit M. Giasson. «Régis Labeaume amuse beaucoup, mais je ne suis pas sûr que les Montréalais lui feraient confiance», précise le professeur, un Montréalais dont le déménagement à Québec a coïncidé avec l'apparition du phénomène Labeaume. Selon lui, le populisme du maire de Québec aurait la vie dure dans une métropole acquise aux joies du consensus. «Depuis les années Doré, la grande époque du RCM, on est habitué à la consultation, aux consensus. Ç'a été un revirement radical par rapport au Parti civique de Jean Drapeau qui gérait un peu à la manière Labeaume.» Il estime que le contexte joue pour beaucoup dans le fossé séparant le conte de fées « labeaumien » du cauchemar actuel de l'administration Tremblay. «Gérald Tremblay vit vraiment une situation inverse. En 2001, il est arrivé dans un contexte pénible avec les défusions.» Claude Cossette n'est pas de cet avis. «Des grandes gueules, il y en a eu aussi en masse à Montréal. Je pense que quand ça fait trop longtemps que les gens ont des Gérald Tremblay, ils sont bien contents d'avoir un Labeaume.» Mais de là à faire des comparaisons avec un Jean Drapeau, M. Cossette met des bémols. «Drapeau était un homme de programme, alors que Labeaume fonctionne au coup par coup.» L'attaché de presse du maire, Paul-Christian Nolin, a également servi sous feu Andrée Boucher, qui était elle-même tout un personnage médiatique. Il s'étonne encore de l'effet que Régis Labeaume produit sur les gens. «On m'a parlé d'une dame de Rivière-Ouelle, au Bas-Saint-Laurent, qui disait à quel point elle était fière de "son maire". Or elle parlait de M. Labeaume!» Quant à savoir si la «recette Labeaume» pourrait marcher ailleurs, il ne voit pas de raisons d'en douter. «Quand on parle de M. Labeaume, on fait des parallèles avec M. Drapeau. Oui, il y a des maires comme ça. Ce sont des gens qui incarnent une espèce d'idéal, de rêve et qui le partagent avec les gens.» Surtout, le maire se distingue du politicien type, soutient M. Nolin. «Monsieur Labeaume sait où il s'en va et les gens apprécient ça.» Selon lui, la population accepte que le maire puisse se tromper parce que à leurs yeux, il le fait de bonne foi. Politique et mise en marché On le dit souvent «rafraîchissant» parce qu'il se distingue des politiciens de carrière, qu'il ne fait pas dans la langue de bois. «C'est le genre de personne avec qui tu irais prendre une bière», résume Mathieu Tanguay de la station sportive Info-800. «Les gens se sentent près de M. Labeaume, même s'il a un poste important.» Le jeune chroniqueur en sait quelque chose. En début d'année, il avait lancé sur Facebook une pétition pour soutenir le maire dans sa campagne pour garder à Québec le Red Bull Crashed Ice. Près de 40 000 personnes ont soutenu la pétition, dont beaucoup de jeunes, ce qui est pour le moins inusité en politique municipale. Dérangé par les plaintes de certains résidents du Vieux-Québec contre un événement qui troublait leur qualité de vie, le maire avait alors mené une campagne agressive contre «ces retraités scolarisés avec une belle pension» ou encore ces «égoïstes qui ne pensent qu'à eux». Afin de convaincre les promoteurs de garder leurs pions à Québec, il s'était associé à des stations de radio locales pour enjoindre à la population de se procurer le plus de boissons possible. On l'avait même vu brandir une canette en plein conseil municipal. Une opération de marketing payante pour la compagnie de boissons, pour les radios concernées et, bien sûr, pour le maire lui-même. Alors? Le phénomène Labeaume serait-il le résultat d'une bonne campagne de marketing? La question se pose d'autant plus quand on sait que son chef de cabinet Louis Côté provient de la firme de publicité Cossette Communications... «C'est un schème classique de relations publiques. Il fonctionne un peu comme un publicitaire. À force de répétitions et de slogans. Et son argumentaire n'est pas toujours étoffé», relève Claude Cossette qui est également le fondateur de Cossette Communications. «Il applique en politique municipale les méthodes du monde des affaires. C'est la victoire des gens d'action plutôt que des gens de réflexion», ajoute-t-il. Mais le naturel du personnage confond même les plus sceptiques. «Je suis convaincu qu'il ne joue pas de personnage, il est lui-même», poursuit le professeur. «Je ne crois pas que ce soit de la frime», renchérit son collègue Thierry Giasson. «Mais ça ne veut pas dire qu'il ne sait pas sur quel registre il doit jouer. Il sait ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas», précise-t-il. Régis Labeaume l'homme d'affaires aime bien rappeler qu'il a une formation de sociologue. De quoi expliquer peut-être cette compréhension instinctive des susceptibilités locales. Lors d'un entretien à la fin de 2008, il nous avait dit s'être inspiré de la mairesse Boucher dans sa façon de communiquer avec la population en disant spontanément ce qui lui passait par la tête dès qu'on lui met un micro sous le nez. Et le maire a bien saisi l'importance stratégique de certains médias: c'est à CHOI-FM, rappelons-le, qu'il a cherché à combler son déficit de notoriété avant l'élection. Membre du collectif d'humoristes Prenez garde aux chiens, David Lemelin préparait un sketch sur le Blues de la métropole, lors de notre entretien. Il concède que la capitale est passée du complexe d'infériorité à un quasi-complexe de supériorité. Dans une vidéo qui a connu un certain succès sur la toile, il incarne un Réglisse Labeaume déguisé en Napoléon qui fait visiter «sa» ville. Le petit monsieur pète des crises de nerfs et fait le beau devant la caméra: «J'ai 59 % des votes, monsieur, même le bon Dieu m'appelle pour me demander la permission.» «À l'entendre, on a l'impression qu'il faut être presque débile pour ne pas venir à Québec, que c'est le nouveau centre de l'univers», explique-t-il. Mais qui aime bien châtie bien et David Lemelin, comme la majorité de ses concitoyens, soutient le maire malgré tout. «Je pense que les gens sont bien conscients qu'il en fait un peu trop, mais ils vont le juger à son bilan.»
  5. Québec - Un grand chantier en vue autour du parlement Le Devoir Isabelle Porter Édition du jeudi 14 mai 2009 Mots clés : Colline parlementaire, Régis Labeaume, Projet d'urbanisme, Construction, Municipalité, Québec (province), Québec (ville) Des voix s'élèvent déjà contre le projet d'urbanisme Québec -- L'administration Labeaume ne caresse pas seulement de grands projets pour le quartier Saint-Roch, mais entend aussi lancer un vaste chantier autour de la colline parlementaire. «Les événements de l'été dernier ont confirmé la portée nationale de la colline parlementaire et son rôle d'accueil des grands événements», a expliqué hier le conseiller François Picard, qui présentait hier ce programme particulier d'urbanisme en l'absence du maire. Le document soumis hier doit faire l'objet d'un forum public samedi prochain en attendant la tenue d'une seconde consultation au début de l'année 2010. «Le maire Labeaume dit aux citoyens et aux promoteurs d'oser. Oser nous dire comment vous voyez ces espaces-là dans les 50, voire dans les 100 prochaines années.» M. Picard ne s'en cache pas, cette zone est très convoitée et les projets d'aménagement la concernant sont nombreux (réaménagement des vestiges du Manège militaire et de l'église Saint-Vincent-de-Paul, agrandissement du Musée national des beaux-arts du Québec, projet du Diamant de Robert Lepage, projet d'agrandissement du centre Place Québec à proximité du Centre des congrès, etc.). D'où la nécessité de définir une «vision d'ensemble» pour ce secteur qui requiert des «aménagements de grande qualité». Mais au-delà des grands énoncés, l'équipe de Régis Labeaume semble avoir des idées bien précises. Elle propose notamment que la scène des Plaines devienne permanente et qu'une nouvelle scène soit aménagée à même les vestiges du Manège militaire. On voudrait en outre améliorer les liens piétons entre ces sites très achalandés durant le Festival d'été, et d'autres carrefours culturels comme la place D'Youville et le quartier Saint-Roch. Déjà très courus, les environs du parlement devront s'émanciper le plus possible des voitures, précise M. Picard. «On veut continuer à faire la promotion du transport en commun. [...] Il faut éviter dans l'avenir que les gens viennent travailler en automobile sur la colline parlementaire», a précisé le membre du comité exécutif, en rappelant que son équipe avait un projet de piste cyclable le long du boulevard René-Lévesque, qui relie le parlement aux banlieues de l'ouest. Par ailleurs, la mairie a déjà créé en janvier dernier un groupe de travail sur les transports et l'aménagement. Finis les stationnements extérieurs, bienvenue aux immeubles en hauteur La Ville compte en outre tirer profit des rares espaces vacants qui subsistent autour de la colline parlementaire et aux abords de la Grande Allée en se débarrassant des stationnements extérieurs et envoyer les voitures dans de nouveaux espaces souterrains. On souhaite également densifier le secteur en construisant en hauteur. Un projet d'immeuble de 12 étages est d'ailleurs à l'étude à Place Québec et l'administration Labeaume vise la construction de tours à bureaux et de nouveaux immeubles résidentiels. Or, tout cela s'inscrit dans le long terme, insiste M. Picard, et il n'est pas question d'en faire un enjeu électoral lors du scrutin de l'automne prochain. «C'est une vision pour 30, 40 ans. Ce n'est pas une campagne de 30 jours qui va statuer pour tout ça.» Déjà, des voix s'élèvent contre le processus. «De toute évidence, il y a un travail qui a été fait, notamment avec certains promoteurs immobiliers», a fait valoir le porte-parole du comité populaire Saint-Jean-Baptise, Mathieu Houle-Courcelles, qui plaide plutôt pour de nouveaux projets de logements sociaux au centre-ville. «C'est une affaire de gros sous, ce secteur-là. Nous, on ne veut pas que le résidentiel ne s'adresse qu'aux députés et aux sous-ministres qui se cherchent un endroit où vivre à Québec. [...] Si c'est le genre de développement qu'on veut faire, on va s'y opposer vivement.» Conseiller de l'opposition dans une partie du district concerné, Pierre Maheux n'est pas non plus convaincu de la nécessité de densifier le secteur. «C'est déjà l'arrondissement le plus dense de la ville. Avec 3 % de la superficie de la ville, il compte déjà pour 18 % de la population.» http://www.ledevoir.com/2009/05/14/250288.html (14/5/2009 8H12)
  6. Une seule métropole culturelle? Mise à jour le mercredi 6 mai 2009 à 14 h 31 Le responsable du projet « Montréal, métropole culturelle », Robert Pilon, soulève des questions sur la place que prend la ville de Québec sur la scène culturelle provinciale. Depuis le 400e anniversaire de Québec, la capitale nationale affirme de plus en plus sa place dans le milieu culturel au Québec, notamment avec la présentation de spectacles d'envergure. Le maire de Québec a d'ailleurs entamé une tournée de promotion dans les villes québécoises, dont celle de Montréal, afin d'attirer les visiteurs dans la capitale nationale cet été. Or, selon Robert Pilon, les activités du maire Labeaume commencent à déranger plusieurs promoteurs montréalais. Robert Pilon affirme par ailleurs qu'il ne peut y avoir deux métropoles culturelles au Québec. M. Pilon salue toutefois le travail du maire Labeaume de tenter d'améliorer la place de Québec comme capitale nationale. Il affirme que plutôt que de se livrer concurrence, Montréal et Québec, qui selon lui ont une place distincte à jouer sur la scène québécoise, devraient collaborer. « D'avoir une capitale nationale, pour notre territoire, pour notre Québec, pour notre nation, c'est important, comme c'est d'important d'avoir une métropole. Et à mon avis, il devrait y avoir plus de collaboration d'ailleurs entre la capitale et la métropole et les régions », dit-il. Il soutient néanmoins que Québec doit demeurer une capitale nationale et Montréal, une métropole culturelle. Le premier ministre Jean Charest, qui a réagi mercredi à ces propos, soutient qu'une rivalité culturelle entre Québec et Montréal n'a pas sa raison d'être. Jean Charest estime que la réussite de Québec pour ses fêtes de 2008 et pour ses grands événements de l'été doit être source d'inspiration. Paul-Christian Nolin, attaché de presse du maire Labeaume Paul-Christian Nolin, attaché de presse du maire Labeaume Pour sa part, l'attaché de presse du maire Labeaume, Paul-Christian Nolin, rapporte que la mairie de Québec est plutôt surprise des propos tenus par M. Pilon. « C'est le rôle du maire de vendre sa ville et ça ne se fait pas au détriment de qui que ce soit. Depuis le début, M Labeaume a été très clair, il y a des événements extrêmement importants à Montréal, donc on y participe, mais venez aussi vivre les événements culturels que vous propose Québec. » Pour John Porter, président de la Fondation du Musée national des beaux-arts du Québec, l'accent devrait être mis sur l'offre culturelle dans toutes les villes. « L'important, c'est d'avoir des lieux, des centres, des villes qui sont dynamiques et qui attirent, alors dans le cas de Québec, qu'on la définisse comme métropole, comme grand centre, comme capitale, peu importe. Ce qui compte en bout de piste, c'est la performance. Or, Québec a une grande performance », dit-il. Le chef de l'opposition, Alain Loubier, prend aussi les propos de M. Pilon avec un grain de sel. Le fait que Québec dérange les Montréalais est selon lui un bon indice du dynamisme culturel de la ville. Il ajoute que l'important pour la capitale n'est pas de rivaliser avec Montréal, mais de travailler en synergie avec les producteurs culturels de la ville.
  7. Publié le 24 avril 2009 à 07h31 | Mis à jour le 24 avril 2009 à 07h33 La déroute d'une métropole Le déclin de Montréal entraînera celui du Québec dans son ensemble. Que l'ont aime ou non Montréal, qu'on jalouse la ville ou qu'on la méprise, c'est dans cette île que se jouent les grands enjeux auxquels nous sommes actuellement confrontés. Archives La Presse Opinion- Félix-Antoine Joli-Coeur Le congrès de Vision Montréal qui se tiendra cette fin de semaine annonce le début de la campagne électorale municipale. Ces élections, qui promettent de se tenir sur fond de scandales et d'allégations de toutes sortes, ne doivent pas passer sous silence un enjeu encore plus fondamental: la déroute de la métropole. Sur le plan économique par exemple, Montréal, comme toutes les villes du monde, souffre de la crise financière mondiale. Mais ici, il ne s'agit que de la cerise sur «des années de résultats décevants», pour citer le Conference Board du Canada. Dans son étude Metropolitain Outlook publiée récemment, l'organisme va jusqu'à prédire que Montréal se classera 12e sur... 13 pour sa croissance économique dans la décennie 2004-2013, une position désastreuse et honteuse pour notre ville qui était, il n'y a pas si longtemps, la locomotive du pays. Montréal se retrouve également dans cette position de queue du peloton pour la majorité des autres indicateurs, qu'il s'agisse de la qualité de l'air ou du niveau de scolarisation de notre population. Seuls les indicateurs qui mesurent la vitalité culturelle nous favorisent - et là encore, on peut se demander pour combien de temps étant donné la vive concurrence que nous mènent des villes comme Toronto, et maintenant Québec. Contrairement à certaines cités dont le déclin était l'inévitable conséquence de conditions externes - je pense par exemple à Venise qui a perdu sa suprématie après que la route mondiale du commerce se soit déplacée vers l'est au XVIe siècle - dans le cas de Montréal, il s'agit d'abord et avant tout de notre incapacité à nous mobiliser collectivement. À cet égard, je ne sais ce qui fut la plus grande erreur entre la fusion, la défusion et la décentralisation subséquente de Montréal en 19 arrondissements. Ce que je sais, par contre, c'est que nous n'avons pas encore goûté aux réelles conséquences de ces décisions funestes. On lit régulièrement dans les pages de ce journal des exemples qui nous démontrent que la métropole est ingouvernable et pourtant, 86 des 105 élus de la ville appartiennent à la même formation politique. Imaginez le foutoir total que sera Montréal lorsque plusieurs petits partis se partageront le contrôle des arrondissements et que le maire de la ville sera privé d'une majorité au conseil! Ce scénario, qui pourrait survenir dès novembre 2009, accentuera par 1000 les travers de la décentralisation que nous percevons déjà, à savoir que les intérêts particuliers de chaque quartier priment sur les intérêts globaux de la métropole. La mairie de New York et de Paris a souvent servi de tremplin pour les élus ambitionnant de diriger leur nation. Le fait qu'à Montréal, la mairie soit au contraire peu à peu devenue une sorte de sanatorium pour les députés de l'Assemblée nationale est à la fois la cause et la preuve que nous avons peu à peu abandonné l'idée que la mairie pouvait être le principal levier de développement de notre ville. Lorsque l'on sait le peu d'intérêt que portent les gouvernements du Québec et du Canada à l'égard de Montréal, il y a là matière à inquiétude. Car si le déclin d'une ville, voire du plus petit village est toujours un spectacle affligeant, le déclin de Montréal entraînera forcément celui du Québec dans son ensemble. Que l'on aime ou non Montréal, qu'on jalouse la ville ou qu'on la méprise, c'est dans cette île que se jouent les grands enjeux auxquels nous sommes actuellement confrontés, qu'il s'agisse du développement économique du Québec ou de la francisation et l'intégration des immigrants, par exemple. Si je prends la peine d'écrire ces lignes, c'est que je ne peux plus supporter le fait d'entendre de toute part des personnes qui partagent le constat que je viens de dresser sans toutefois sentir la nécessité d'investir le seul instrument qui puisse nous sortir de cette situation, soit de doter Montréal d'une gouvernance moderne et efficace. La mairie est un levier extrêmement puissant - il faut la sortir de sa léthargie. Alors qu'aux dernières élections les signes du déclin étaient déjà nombreux, les deux tiers des électeurs ont décidé de se croiser les bras plutôt que d'aller voter. Durant la campagne électorale, le principal débat et les seuls émois tournaient autour du slogan «GO», plus ou moins acceptable en français. Si seuls les débats linguistiques peuvent encore nous secouer collectivement, je propose que tous les partis adoptent alors pour slogan des élections à venir: «WAKE UP!» L'auteur est conseiller en relations publiques et a travaillé de 2006 à 2008 à la mairie de Montréal. _____________________________________________________________________________________ Publié le 25 avril 2009 à 08h42 | Mis à jour à 08h45 Et pendant ce temps, à Québec... Patrick Lagacé La Presse (Québec) Rappelez-vous, il y a un an. Québec s'apprêtait à vivre un été de célébrations pour son 400e. Nous, à Montréal, on riait un peu, n'est-ce pas... On riait parce que, quelques mois auparavant, l'organisation du 400e avait raté ce spectacle du Nouvel An. Même le décompte accueillant 2008 avait été bousillé. Ça sentait quoi? Ça sentait le naufrage des grands voiliers de Québec 84. Là, un an plus tard, personne ne se moque de Québec, à Montréal. Succès total. L'économie roule. Le chômage est bas. La ville est belle. La ville est fière. Cette ville qu'on dit fermée sur le monde (y-a-pas-d'immigrants) se prend à regarder à l'horizon. Où était le maire Régis Labeaume, cette semaine? Il était à Chicago. Il foutait quoi à Chicago? Eh bien, il est allé voir ce que cette ville du Midwest fait de bien, notamment dans le domaine de la culture. Régis Labeaume a dirigé une délégation d'hommes d'affaires et d'architectes qui sont allés épier Chicago. Ils ont rencontré le maire Daley. Labeaume a convaincu le maire Daley d'appuyer l'ajout de Québec comme station d'un éventuel TGV qui relierait des grandes villes du sud du Canada et du nord des États-Unis. Oui, je sais, c'est un showman, le maire Labeaume. Enclin à d'occasionnelles singeries, comme brandir une cannette de Red Bull au conseil municipal pour appuyer un événement du fabricant de boisson énergétique. Oui, il dit parfois des niaiseries. Comme il me l'a déclaré, quand je l'ai interviewé pour Les francs-tireurs, l'an dernier: «J'en échappe une par mois.» Quelques jours après, il disait de Josée Verner que, des fois, «je la battrais»... Mais le gars défend sa ville, il en fait la promotion, il chante ses louanges sur toutes les tribunes. Il en est fier. Et le démontre. «Ça va bien à Québec, ça va mieux et la bougie d'allumage, c'est Régis Labeaume, me dit Gilles Parent, l'increvable animateur de radio qui officie au FM 93. Tout part d'en haut. La ville, c'est le maire. Et le nôtre est dynamique, c'est un promoteur.» Et le maire agit. Le 400e a été un succès, note Parent. Et Daniel Gélinas, patron de l'événement, a hérité d'une grande partie du crédit. «Mais c'est Régis Labeaume qui l'a nommé là.» Et le maire a confié le 400e à Gélinas après le fiasco du Nouvel An. Il y a quelques semaines, de façon un peu mélodramatique, le maire de Québec annonçait le sauvetage du projet de Moulin à images, de Robert Lepage, un grand succès de l'été du 400e. Avec, en prime, un spectacle itinérant du Cirque du Soleil. Donc, ces cinq prochains étés, Québec profitera du tandem Cirque-Lepage, deux des fleurons culturels du Québec. Montréal? Montréal aura des compteurs d'eau. Un jour. * * * Je commets un impair, ici. Je compare Québec et Montréal. On ne peut pas comparer les deux villes. Le maire Labeaume lui-même m'a dit que Montréal est une ville plus complexe à gérer que Québec. Et c'est vrai. N'empêche. Il faut venir à Québec pour voir à quel point Montréal est malade, à quel point Montréal vivote, à quel point nous sommes engoncés dans une paralysie épouvantable. Montréal a hérité d'une structure de gouvernance débile, gracieuseté des libéraux qui voulaient apaiser les géniaux défusionnistes, en 2003. Nous avons donc, à Montréal, un maire et 19 mini-maires d'arrondissement. Bonjour la cohérence. Hier, dans les pages Forum de La Presse, Félix-Antoine Joli-Coeur, ex-employé de la mairie, signait un texte douloureux de lucidité sur le déclin de Montréal. En voici un extrait, capital: «La mairie de New York et de Paris a souvent servi de tremplin pour les élus ambitionnant de diriger leur nation. Le fait qu'à Montréal, la mairie soit au contraire peu à peu devenue une sorte de sanatorium pour les députés de l'Assemblée nationale est à la fois la cause et la preuve que nous avons peu à peu abandonné l'idée que la mairie pouvait être le principal levier de développement de notre ville.» Gérald Tremblay est le maire éteint de l'équivalent municipal d'un eunuque. L'opposition? Benoit Labonté. Or, à côté de M. Labonté, le maire, c'est Barack Obama. Bonjour la vigueur. La caricature de Chapleau, l'autre jour, résumait tout l'état de notre leadership municipal: Gérald Tremblay poireautant à côté d'un téléphone. La légende: «Le maire passe à l'action avec sa ligne pour la délation.» Où sont nos triomphes? Où sont nos victoires? Où est l'action? Les jeux gais ont été une débâcle épouvantable. Les Mondiaux aquatiques, à peine mieux. Le Quartier des spectacles: belle idée qui inquiète, à une époque où Brossard, avec son Quartier DIX30, fait concurrence à Montréal, côté spectacles. Oui, c'est vrai, bon, nous avons un club de hockey, NOUS. Mais la saison du centenaire du CH ressemble à Québec 84. On ne peut même pas glousser côté hockey. * * * Je ne veux pas comparer. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne suis pas le seul. «Je parcours La Presse et Le Soleil, depuis deux semaines, me dit un consultant en communications qui partage son temps entre Montréal et Québec. Dans Le Soleil, on parle de ce qui marche, de développement. Dans La Presse, c'est ce qui ne marche pas qui défraie la manchette: le CHUM, l'échangeur Turcot, les compteurs d'eau...» Le maire de Montréal a bien peu de pouvoir, dans cette structure castrée. Cadeau de gouvernements libéraux et péquistes qui se sacrent de Montréal. Mais pensez-vous qu'un type comme Régis Labeaume se contenterait d'une structure semblable? Non. Il serait du genre à déclencher une guerre civile (métaphorique) pour attirer l'attention sur cette bêtise, frotter les oreilles des élus provinciaux et obtenir des changements. Tremblay, lui, passe le puck à son vérificateur général. * * * L'histoire de la semaine, à Québec? Cette idylle entre la ministre Nathalie Normandeau et l'adéquiste François Bonnardel. Personnellement, je les félicite. Il n'y a pas assez d'amour en ce bas monde. Mais je suis catastrophé. La ministre des Affaires municipales et de la Métropole s'est trouvé un chum en Haute-Yamaska. J'aurais préféré qu'elle craque pour un député de Montréal, question de constater de visu l'agonie de la ville, hors du cadre feutré des annonces gouvernementales. Les dieux sont contre Montréal. Même les dieux de l'amour.
  8. La méthode Labeaume Nathalie Collard Certains le trouvent arrogant, d’autres estiment qu’il est trop bouillant, mais il faut avouer que le maire de la Ville de Québec, Régis Labeaume, fait bouger les choses. J’assistais hier au Sommet de la culture à Québec et je ne pouvais m’empêcher de le comparer avec le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Bien sûr, les deux villes sont fort différentes. Québec est tout de même plus facile à gérer que la métropole. En outre, le maire Labeaume est encore au sommet de la vague du 400e, gonflé à bloc. Cela dit…On sent que cet homme a une vision ainsi qu’une détermination à la concrétiser. Quand il dit qu’il veut faire revivre le quartier St-Roch et en faire un quartier de la culture et de la techno reconnu partout à travers le monde et bien, on le croit. Mieux encore, on se dit qu’il va sans doute réussir. Et que ça ne lui prendra pas 10 ans et 25 consultations pour y arriver. La Capitale n’est pas Montréal mais j’avoue qu’hier, l’espace d’une journée, en voyant ce maire si enthousiaste et si déterminé, j’ai ressenti un petit pincement de jalousie…
  9. Dans un contexte économique difficile, et en pleine négociations avec ses employés, le maire Régis Labeaume présente un budget prudent et limite les hausses de taxes à l'inflation. Pour en lire plus...
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