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  1. Bonjour à vous! Je capote sur cette section, vraiment les plus belles photos de Montréal que j'ai vu sont ici. Je trouve ça très cool de voir qu'il y a autant de passionnés de la ville! Je suis aussi photographe et il y a quelques années je me suis rendu compte qu'il est très facile de décoré son salon avec des photos de Paris, New York, Londres... mais à l'époque il n'y avais rien de Montréal. Nada. Alors j'ai décidé de prendre les choses en main et j'ai créé Mirage Noir, une collection d'images de Montréal faite exprès pour la décoration d'intérieur. Vous pouvez voir la collection au complet ici: Mirage Noir, photos de Montréal Il y a en de nouvelles en préparation aussi! J'espère que vous allez aimer ça
  2. Salut à tous, Voici une vision du futur skyline de Montréal 2016, que j'avais fait en 2006: Image en taille complète: http://img87.imageshack.us/img87/2918/mtlskyline2006champlain28jw.jpg Image en taille complète: http://img96.imageshack.us/img96/4614/mtlskyline2006champlain28jwxg0.jpg À l'époque, cela était plus une vision, mais on dirait presque une prémonition Pour ceux qui veulent voir le topic d'origine: http://www.skyscrapercity.com/showthread.php?t=378175
  3. Une disparition à l'époque qui fit prendre conscience du patrimoine bâti de la vieille ville. La maison incendiée en 1906 fut reconstruite, pour être finalement démolie à l'automne de 1940. Le terrain est toujours vide ... en 2011, 71 ans plus tard.
  4. La petite histoire du Tour de l'île Émilie Côté La Presse Le Tour de l'île a contribué largement à l'engouement pour le vélo à Montréal depuis 25 ans. Si bien que, selon le magazine Forbes, la métropole occupe le quatrième rang des villes nord-américaines les plus accueillantes à bicyclette. Difficile de croire que, en 1985, une personne qui allait travailler en vélo était perçue comme «granole». Aujourd'hui, tout Montréal est vélo, que ce soit pour aller travailler, pour faire du sport et même pour... déménager! Pour raconter la naissance du Tour de l'île, il faut d'abord parler de Vélo Québec et de son ancêtre, la Fédération québécoise de cyclotourisme, donc du père Gabriel Lupien et de Gérald Larose. Et oui, l'ancien président de la CSN. Le petit Gérald Larose a grandi à Bury, dans les Cantons-de-l'Est. «Nous étions 11 enfants, mais nous avions deux bicyclettes. Quand c'était notre tour, on en profitait pour partir longtemps», raconte-t-il. Le jeune garçon part faire ses études classiques au séminaire Saint-Alphonse, à Sainte-Anne-de-Beaupré. Son professeur d'éducation physique, le père Gabriel Lupien, est un amoureux du vélo. «L'été, il nous emmenait faire le tour de l'île d'Orléans à bicyclette.» Après avoir créé une école de cyclotourisme, le père Lupien fonde en 1967 la Fédération cyclotouriste provinciale, où Larose déniche un emploi d'été. «On faisait la tournée des OTJ (Organisation des terrains de jeu) et on donnait des cours de sécurité et de mécanique, explique Gérald Larose. J'ai visité tout le Québec.» Des compétitions et de longues randonnées sont aussi organisées. Et en 1979, la Fédération devient Vélo Québec. À l'époque, le changement de nom ne fait pas l'unanimité car le mot «vélo» ne dit pas grand-chose au commun des mortels. «C'était la fin des années 1970. Le vélo n'était pas si populaire. Les cyclistes se connaissaient à peu près tous. Quand je marchais et que je voyais un vélo cadenassé, je me disais: Ah, c'est le vélo d'un tel», raconte Suzanne Lareau, aujourd'hui PDG de Vélo-Québec après y avoir travaillé toute sa vie. Mais c'est la crise du pétrole et le vélo - surtout associé aux enfants - connaît un certain engouement chez les adultes. «Il y avait une image granole associée au cycliste», signale Mme Lareau. À l'époque, elle travaille chez Vélo Québec avec Michel Labrecque - le président actuel de la STM - et Louise Roy - qui a dirigé les Outgames. «Au début des années 1980, on voulait organiser un grand rassemblement à vélo, comme le Five Boro Bike Tour de New York.» Puis à l'été 1985, le ministre des Transports de l'époque, Guy Tardif, mandate Vélo Québec pour «organiser une activité qui inaugurera les nouvelles pistes cyclables dans l'est de la ville». Délai: six semaines. Le tout premier Tour de l'île a donc lieu le 13 octobre 1985. «C'était effrayant comme temps. Il a plu à torrents. Il ventait et il faisait froid», résume Suzanne Lareau. Seulement 3500 des 7000 personnes inscrites se présentent. Les piles des cellulaires des organisateurs - transportés à l'époque dans des valises - sont déchargées avant même le signal de départ. Devant la foule parsemée, les policiers veulent même interrompre le Tour avant la fin. Mais Guy Tardif dit non. Découragés? «On était surtout inconscients, répond Suzanne Lareau. Mais pour l'équipe, il y avait sans aucun doute un potentiel.» Pour l'année suivante, l'activité est remise au mois de juin. Objectif: 15 000 participants. «Personne ne nous croyait. On nous trouvait ridicules», se souvient Mme Lareau. Le départ n'a pas lieu au Stade olympique, mais dans le Vieux-Port, qui n'est pas asphalté à l'époque. Les 15 000 personnes attendues sont au rendez-vous, mais aussi la pluie. Résultat: «De la boue.» Mais à 11h, le soleil se pointe à l'horizon. Les Tours de l'île suivants ne sont que des succès. On passe de 15 000 à 26 000 participants, à 32 000, puis à 45 000, raflant le record Guinness du plus grand rassemblement cycliste au monde. «La fête a dépassé nos espérances et nos rêves les plus fous, dit Suzanne Lareau. On a prouvé au gouvernement que le vélo était populaire et démocratique. On a pu réclamer des aménagements cyclables.» «On arrivait avec l'antithèse du marathon. Il n'y a pas de gagnant, de chronomètre ou de médailles», fait valoir la PDG de Vélo Québec, qui compte aujourd'hui 130 employés en période de pointe. Aujourd'hui, les cyclistes n'ont plus une image «granole». Il y a des gens en cravate qui roulent pour aller au bureau et de jeunes adultes qui enfourchent un Bixi à la sortie des bars. «À l'époque, on passait pour des hurluberlus, se souvient pourtant Gérald Larose. C'est là qu'on se rend compte qu'il y a des petites choses qui deviennent importantes...» Le Tour de l'île 30 000 cyclistes parcourront 52 km Point de ralliement: parc Jeanne-Mance Départ à compter de 9h15 (avec animation du Cirque du Soleil) Spectacle de clôture avec Daniel Bélanger à 14h30 Des bicyclettes et des chiffres > Selon le magazine Forbes, Montréal occupe le quatrième rang des villes nord-américaines les plus accueillantes à bicyclette. > Le magazine Time a classé le Bixi parmi les 50 meilleures inventions de 2008. (une invention??!!) > Selon Statistique Canada, le tiers des Montréalais de 25-34 ans se déplacent avec des moyens de transport «durables», soit en autobus, à pied ou à vélo. > Selon un rapport de Vélo-Québec datant de 2005, un adulte sur six (16%) utilise le vélo comme moyen de transport au Québec. À ces 900 000 personnes s'ajoutent 75 000 enfants. > Les déplacements à vélo des Montréalais sont passés de 1% à 1,6% de 1996 à 2006. http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200906/06/01-863601-la-petite-histoire-du-tour-de-lile.php
  5. La récession des années 80, André Ménard s'en souvient. À l'époque, le cofondateur du Festival de jazz de Montréal avait organisé une série de spectacles baptisée «Rock Against Recession». Pour en lire plus...
  6. Quand Maisonneuve rêvait de devenir la cité idéale Alexandre Shields Édition du mardi 22 juillet 2008 Le boulevard Pie-IX représenté sur une carte postale, à l'époque où une allée piétonnière avait été aménagée au milieu du terre-plein central. Le quartier Hochelaga-Maisonneuve fête cette année son 125e anniversaire. Dans le premier de deux articles consacrés à ce secteur mal aimé de la métropole, Le Devoir se penche aujourd'hui sur l'histoire méconnue de la Cité de Maisonneuve, qui était autrefois une ville indépendante et prospère. Pour plusieurs Montréalais, elle n'est qu'une portion du quartier défavorisé d'Hochelaga-Maisonneuve. Mais avant d'être annexée à la métropole québécoise, la cité de Maisonneuve, qui fêterait cette année son 125e anniversaire, a déjà été le cinquième centre industriel en importance au Canada. En fait, ceux qui l'ont bâtie rêvaient d'en faire le Westmount des francophones. Si leurs idées de grandeur ont provoqué sa perte, elles ont tout de même laissé un patrimoine architectural hors du commun. Maisonneuve, qui comptait au départ 287 habitants, est effectivement née de la seule volonté de grands propriétaires fonciers et d'industriels. Détenteurs de vastes terrains dans ce secteur compris entre les actuelles rues Bourbonnière et Vimont, délimité au sud par le fleuve et au nord par ce qui est aujourd'hui la rue Rosemont, ils obtiennent leur indépendance municipale en décembre 1883, au moment où Hochelaga, criblée de dettes, est forcé de se joindre à Montréal. Avant cette date, les deux entités formaient une seule ville, Maisonneuve se résumant à une vaste zone rurale. Comme les dirigeants politiques associaient alors le progrès à une industrialisation massive, ils ne tardent pas à mettre en place les conditions financières susceptibles d'attirer de grandes manufactures, notamment par des subventions et des exemptions de taxes. On leur promet ainsi «une fortune rapide et solide». Les services publics s'y développent rapidement, tandis que des lignes de tramway suivront bientôt le tracé des rues Ontario, Sainte-Catherine et du chemin du Roy (l'actuelle rue Notre-Dame). Bref, il s'agissait de jeter les bases du «Westmount des francophones», selon les mots du directeur du Musée du Château Dufresne, Paul Labonne. L'établissement présente d'ailleurs une exposition intitulée «Hochelaga-Maisonneuve en trois temps. 1er temps: de villes ouvrières à cité modèle (1870-1918)». Gros boom Les efforts portent fruit puisque les industries du textile, du cuir, de la métallurgie, de l'alimentation, de la fabrication de meubles et du papier peint affluent à la fin du XIXe siècle. En 1910, Maisonneuve, devenue la cinquième ville industrielle du Canada, est même la capitale de la chaussure: on en produit 3,5 millions de paires annuellement. Et avant qu'elle ne soit forcée de s'annexer à Montréal, elle compte pas moins de 30 manufactures liées à ce secteur. Au sud de Pie-IX, la Canadian Vickers implante par ailleurs un important chantier naval où on construira des sous-marins durant la Première Guerre mondiale. Cette multiplication des usines, dont les sirènes rythment littéralement la vie des habitants, attire des milliers de travailleurs. La plupart vivent bien sûr dans une très grande pauvreté. À titre d'exemple, un menuisier gagne en moyenne 17 cents l'heure en 1901, alors qu'une livre de beurre lui en coûte 24. Et les six journées de travail hebdomadaires durent chacune 12 heures, même pour les enfants. En se baladant dans le quartier, on peut encore observer plusieurs exemples des logements qu'ils habitaient au tournant du siècle, notamment dans la rue Létourneux et l'avenue de LaSalle -- où on retrouve de typiques «maisons en rangées». Les riches industriels de Maisonneuve, eux, se font construire de somptueuses maisons, principalement dans les rues Adam et Lafontaine. Un grand nombre se dressent encore, avec leurs larges galeries en bois couvertes et décorées de frontons. Autre preuve de la prospérité économique de l'époque, deux banques sont construites l'une à côte de l'autre, rue Ontario, en moins de cinq ans, pour les besoins de l'industrie. La superbe église Très-Saint-Nom-de-Jésus, rue Adam, témoigne elle aussi de l'héritage laissé par cette période faste. Folie des grandeurs Les dirigeants politiques voient toutefois beaucoup plus grand. En 1910, le maire Alexandre Michaud et le conseiller Oscar Dufresne élaborent un plan d'aménagement urbain très ambitieux, trop ambitieux, même. Dans son ouvrage Montréal, son histoire et son architecture, l'historien Guy Pinard qualifie d'ailleurs de «vent de folie des grandeurs» les idées qui sont alors mises de l'avant. Il faut dire que le conseil municipal de l'époque ressemblait davantage à une chambre de commerce qu'à une institution démocratique. Un club fermé qui refile une note salée aux locataires et aux petits propriétaires. L'exécution de ce plan est d'ailleurs confiée à Marius Dufresne, frère cadet d'Oscar, alors ingénieur municipal de Maisonneuve et industriel prospère. Ce sont eux qui se feront construire le Château Dufresne. Le mégaprojet urbanistique prévoit la construction de cinq édifices grandioses, en plus des boulevards Pie-IX et Morgan. Les quatre qui seront finalement réalisés existent encore et constituent autant de chefs-d'oeuvre architecturaux qui détonnent dans un quartier aujourd'hui défavorisé. Il s'agit d'abord de l'hôtel de ville, situé à l'angle d'Ontario et Pie-IX, terminé en 1912. Le marché Maisonneuve suit, avec sa silhouette rappelant le style beaux-arts. Marius fait même installer sur sa grande place une fontaine monumentale du sculpteur Alfred Laliberté. L'endroit deviendra un marché public important pour la vente de bétail, en plus d'un lieu de débats politiques. Juste à côté, l'équipe de crosse de Maisonneuve, le National, a droit à son stade. En face s'ouvre le large boulevard Morgan, que ces concepteurs voyaient carrément comme l'avenue des Champs-Élysées version locale. C'est là qu'est érigé le Bain public Maisonneuve, achevé en 1915. Il s'agit d'un bâtiment encore une fois majestueux, coiffé d'immenses sculptures qui évoquent l'époque de la Renaissance. À la même époque, Marius Dufresne dirige en outre la construction d'une caserne de pompiers, située au bout de Létourneux, dans un style inspiré de l'architecte américain Frank Lloyd Wright. Le cinquième projet, prévu sur le site de l'actuel parc Maisonneuve, ne verra jamais le jour. Et il s'agissait sans aucun doute du plus insensé de tous. «Le conseil a voulu créer un vaste parc qui serait pour l'est de l'île ce qu'est le mont Royal pour l'ouest. De 1910 à 1916, la ville achète de quelques propriétaires des terrains situés dans la partie nord-est de son territoire. Ces achats lui coûteront 6 445 615 $ dont une bonne partie ira à des spéculateurs», rappelle l'historien Paul-André Linteau dans sa thèse de doctorat intitulée Histoire de la ville de Maisonneuve, 1883-1918. «Un projet d'aménagement grandiose est proposé: piste de course, amphithéâtre, étangs, hôtels, galerie d'art, musée, bibliothèque, jardin botanique, aquarium, jardin zoologique, etc., poursuit-il. La ville espère tirer de l'exploitation de ce parc des revenus importants.» Un hippodrome de plus de 10 000 places devait y être bâti. L'administration de Maisonneuve songeait même à y organiser rien de moins qu'une exposition internationale en 1917, afin de marquer le 50e anniversaire de la Confédération. Mais les idées de grandeur de ses dirigeants auront raison des finances d'une ville alors considérée comme la «Pittsburgh du Canada» -- la ville américaine était un centre économique majeur. Lourdement endettée, elle sera forcée de se joindre à Montréal en 1918. Elle compte alors plus de 30 000 résidants. *** L'exposition Hochelaga-Maisonneuve en trois temps. 1er temps: de villes ouvrières à cité modèle (1870-1918) est présentée jusqu'au 2 février 2009 au Musée du Château Dufresne. Objets et photographies d'époque témoignent des divers aspects de la vie urbaine à l'époque de l'industrialisation des municipalités d'Hochelaga et de Maisonneuve. Information: http://www.chateaudufresne.com http://www.ledevoir.com/2008/07/22/198766.html
  7. Les 20 ans du libre-échange 6 octobre 2007 - 08h41 La Presse Claude Picher Grossir caractèreImprimerEnvoyer Cette semaine avait lieu le 20e anniversaire de la signature du traité de libre-échange entre le Canada et les États-Unis. À l'époque, le débat avait soulevé les passions partout au Canada; les élections générales de 1988 se sont même transformées en véritable campagne référendaire sur le libre-échange. Au fil d'arrivée, le gouvernement de Brian Mulroney, architecte du projet, a été massivement reporté au pouvoir, avec 169 sièges sur 295 à la Chambre des communes. Le triomphe des conservateurs était particulièrement fort au Québec, avec 53% du vote populaire et 63 des 75 sièges. Cette semaine, à Montréal, M. Mulroney a prononcé une conférence pour célébrer ce 20e anniversaire. Il y a de quoi célébrer, en effet. En 1987, le surplus commercial du Canada à l'égard des États-Unis atteignait 17 milliards; l'an dernier, il dépassait les 96 milliards. Même en tenant compte de l'inflation, la progression est spectaculaire. Pendant ces 20 années, l'économie canadienne a créé cinq millions d'emplois, dont une majorité à plein temps. Le taux de chômage, à 5,9%, est à son plus bas niveau depuis 1974. Certes, cette remarquable amélioration du marché du travail n'est pas uniquement attribuable au libre-échange, mais on peut certainement avancer que le libre-échange a contribué à maintenir et à créer des millions d'emplois de ce côté-ci de la frontière. Ceux qui ont vécu ce débat, à l'époque, se souviennent du catalogue d'horreurs véhiculé par les adversaires du libre-échange. En feuilletant les journaux de l'époque, je suis tombé sur quelques perles qui, avec le recul du temps, apparaissent singulièrement idiotes aujourd'hui. Voici donc, selon les prophètes de malheur de 1987, quelques-unes des calamités qui attendaient le Canada avec la signature de l'accord de libre-échange: > Les armes à feu seront en vente libre partout au Canada. La criminalité atteindra des niveaux inégalés dans les villes canadiennes. La violence envers les femmes augmentera. > Les Américains achèteront les hôpitaux canadiens et les exploiteront comme des entreprises privées. Les pauvres n'auront plus les moyens de se faire soigner. Les listes d'attente s'allongeront (cette dernière prévision s'est réalisée, mais on a été capables de faire cela tout seuls). > Le Canada va être obligé de démanteler ses programmes sociaux et ses institutions publiques. Pour le Québec, notamment, cela signifie la désintégration de la Caisse de dépôt et du Fonds de la FTQ. > Les entreprises canadiennes fermeront par centaines. Des millions d'emplois seront perdus. On assistera à un déplacement massif des sièges sociaux vers les États-Unis. > Les droits de scolarité atteindront 20 000$ par année, comme dans les universités américaines. L'éducation supérieure sera réservée aux riches. > C'est Washington qui décidera de la politique monétaire du Canada. Qui disait cela, en 1987? Des lobbies de toutes sortes, bien sûr, mais aussi des politiciens, les néo-démocrates en premier lieu, sans oublier les libéraux, qui promettaient de «jeter le traité à la poubelle», rien de moins. Quatre ans plus tard, lorsqu'ils sont revenus au pouvoir, les libéraux se sont bien gardés de toucher au traité; pour une fois, on peut féliciter des politiciens d'avoir renié une promesse électorale! Et puis des dirigeants syndicaux, des évêques, même des professeurs d'université, de qui on aurait pu espérer un peu plus de clairvoyance. Dans sa conférence, M. Mulroney, qui a fait l'objet de nombreuses attaques personnelles à l'époque, n'a pas raté l'occasion de rappeler à quel point tout ce beau monde s'est trompé. Mais l'ancien premier ministre a aussi mis le doigt sur un autre problème: les entraves au commerce interprovincial. Assez curieusement, le Canada, bien qu'il ait signé un accord de libre-échange avec son voisin du Sud, conserve à l'intérieur de ses propres frontières des entraves protectionnistes. Évidemment, à l'intérieur du pays, aucune province ne peut ériger de barrières tarifaires. En revanche, les provinces peuvent mettre en place une foule d'entraves, et elles ne s'en privent pas: réglementation, notamment dans le secteur des transports, de l'hygiène publique, de la protection du consommateur; mesures vexatoires (formulaires, bureaucratie, permis, délais); politiques d'embauche dans certains secteurs comme la construction ou les soins de santé, politiques d'achat des ministères, agences et sociétés d'État. Certes, en 1994, les 10 provinces ont signé un accord sur le commerce intérieur, mais celui-ci n'a jamais été mis en application. Encore aujourd'hui, en 2007, il est plus facile pour certaines entreprises québécoises d'exporter aux États-Unis plutôt qu'en Ontario, et le contraire est aussi vrai. En avril 2007, deux provinces canadiennes, l'Alberta et la Colombie-Britannique, se sont entendues pour créer leur propre marché commun, le TILMA (Trade, Investment and Labor Mobility Agreement); les deux provinces aboliront toutes leurs entraves et harmoniseront leurs lois et règlements d'ici deux ans. Un enseignant ou une infirmière de Colombie-Britannique pourra librement travailler en Alberta et vice-versa. Les entreprises et les investisseurs seront régis par une réglementation unique, et auront un libre accès aux deux marchés; une entreprise enregistrée en Alberta sera automatiquement considérée comme étant aussi enregistrée en Colombie-Britannique, et vice-versa. C'est clairement la voie de l'avenir.
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