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  1. L'hotel Delta Centre-Ville serait transformé en résidences étudiantes... Fort probablement peu abordables! Article en anglais... http://www.montrealgazette.com/business/Campus+Crest+buys+Delta+Centre+Ville+hotel/8634370/story.html
  2. Nom: 1200 McGill College Hauteur en étages: 24 Hauteur en mètres: 84 Bonjour à tous! Je suis un lecteur d'MtlUrb depuis un an maintenant. J'adore la passion que tout le monde ici a pour l'architecture à Montréal, même si elle est négative parfois! Je suis bilingue, mais je préfère écrire en anglais, donc vous pouvez me répondre en anglais ou en français. Merci! La Tour Rogers in the state that it is today is a disgrace to McGill College, one of the most beautiful streets in Montreal. If you are not familiar with the rusted and faded building, here it is: Bellow is my vision to refresh 1200 McGill College. The renders were created in Revit 2017, I'm studying to be architectural technologist and making these renders are a part of the job. The renderings that usually come with a proposal are created by a team with very powerful computers. I made these renders on my laptop at home in my free time, I still think it turned out well: In my vision, the bronze aluminum sections of the elevations would be replaced by a silver aluminum. This finish would be nearly identical to the finish on Place ville Marie, I think that would be a noteworthy integration. The windows would be replaced with black reflective windows, like the ones being installed on the new Holiday Inn on R.L. For the brick section, I would replace the brick with black prefab concrete slabs like the ones on Tour Des Canadiens. I also chose to add a billboard that would be used to advertise CityTv and Breakfast Television Montreal (I wanted to put a screen under the billboard, but didn't). This is done on the CityTv building in Toronto: I know some of you hate prefab and billboards, but I think in this situation they add character to a TV studio building. I did not do any design work on the commercial section facing St Catherines, so in the render it is just a glass box. If you have any ideas for the vision, let me know! If I have free time, maybe I will add some suggestions and post new renders. Thank you!
  3. Felicitation a la chanteuse americaine Celena Rae pour avoir chanter l'hymne national du canada dans les deux langues (francais et anglais) ce soir durant la partie canadiens-stars au American Airlines Center a Dallas, Texas.
  4. Moose Knuckles : quand la francophobie a belle allure le 25 février 2014 par Pascal Léveillé Lien: http://www.lerepublique.com/1129573/moose-knuckles-quand-la-francophobie-belle-allure/ Difficile d’aller plus loin dans le cliché et dans la provoc’. La compagnie de vêtement Moose Knuckles se paye en ce moment toute une campagne de pub. On se croirait dans une version sexy-bucheron du sketch de RBO, le 4e Reich, où les francophones prenaient la place des nazis. Et la pub tourne autour d’un FLQ transformé pour les besoins en FUQ, difficile de ne pas y voir un pied de nez… Le scénario se déroule ainsi. Le FUQ, la Fédération unilatérale du Québec, une milice paramilitaire qui achète des armes illégalement, entraine ses troupes pour attaquer l’Alberta et s’emparer de son pétrole. Voilà pour la provoc’, maintenant le cliché. Le patron de la boîte (et concepteur de la campagne publicitaire), Will Poho, va défendre à TVA son concept en anglais seulement. Le site qui est consacré à cette campagne est en anglais seulement. Et le site de la compagnie aussi d’ailleurs. Pour ceux que ça intéresse, c’est une compagnie montréalaise. Ce n’est peut-être pas francophobe en soi, mais ça le laisse très bien sous-entendre. Et le sous-entendu se transforme en feu d’artifice quand on y ajoute la teneur de la pub où la violence est une marque distinctive du francophone militant. [...] What the FUQ Quebec wants? J’en arrive à la conclusion qu’il vise le marché Canadien-anglais où sa marque pourra carburer aussi à la sympathie, ce qui devrait être un plus à sa reconnaissance. Le « Quebec-bashing », c’est vendeur! Et même le Québec, dans le fond. Qui ça dérange, à part quelques nationaleux poussiéreux? Mais bon, j’allais oublier la gaugauche… Sans hésiter, il ajoute que, selon lui, le mouvement des carrés rouges n’était pas loin de se transformer en une sorte de F.U.Q, l’armée créée pour cette publicité. Décidément, Will Poho voulait se mettre beaucoup de monde à dos. Et quand je vous parlais de vraisemblance, voilà l’évidence. Qu’est-ce que le Québec veut? Pas les vêtements de Moose Knuckles, j’espère… Ajout : Un ami a constaté comme moi que toute la communication de la compagnie se fait exclusivement en anglais et il a décidé d’appeler aux bureaux de Moose Knuckles. La personne qui lui a répondu a dit : « Sorry, I don’t speak french. » Et 15 minutes après son appel, un statut en français est apparu sur leur page Facebook. Cedit statut est visiblement un autre statut anglophone simplement traduit par un utilitaire comme « Google translate » pour qu’on ne puisse pas dire qu’il n’y a rien de français… Quelques perles : « vous ne serez jamais en sortir vivant » « nous jouissons de se moquer de nous-mêmes » « le ridicule qu’il peut être de permettre à nos différences pour nous incitent plus espacés » « Comment nous pouvons être grave vraiment? » On trouve ça bien drôle quand ça vient de Chine, mais provenant de Montréal, c’est pathétique. Voir aussi: http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/montreal/archives/2014/02/20140224-214132.html
  5. La question de l'unilinguisme anglais dans les institutions francophones ne touche pas que la Caisse de dépôt et placement. Un autre fleuron du Québec inc., la Banque Nationale, a aussi des défis à ce sujet. Depuis 2007, le premier vice-président des technologies de l'information de l'institution est John B. Cieslak et il ne parle pas français. Par conséquent, tous les documents relatifs aux technologies de l'information qui lui sont transmis doivent être rédigés en anglais, selon nos informations. De plus, les informaticiens internes et les consultants externes qui travaillent sur des projets de M. Cieslak doivent avoir une très bonne maîtrise de l'anglais, sans quoi ils sont affectés à d'autres fonctions, nous dit-on. Le porte-parole de la Banque Nationale, Claude Breton, confirme que M. Cieslak parle seulement anglais. Mais il soutient que son cas est une exception. «La Banque Nationale est une institution où ça se passe en français partout: aux ressources humaines, sur le terrain, dans les unités d'affaires, dans les succursales», dit-il. L'institution de charte fédérale n'est pas assujettie à la loi 101, mais elle «suit la Charte de la langue française de [son] propre chef pour ce qui est de la langue de travail», dit M. Breton. Les cadres compétents et d'expérience dans le secteur des technologies de l'information sont rares, d'autant plus lorsqu'ils doivent aussi connaître le milieu financier, explique M. Breton. «Personne n'a été écarté de projets en raison de son incompréhension de l'anglais. Mais les technologies de l'information font partie d'un univers mondialisé, qui fonctionne essentiellement en anglais. Un employé qui veut envoyer un document en français à M. Cieslak peut le faire. Par courtoisie, on lui envoie souvent le document en anglais. L'employé peut faire traduire le document par le service de traduction de la banque», explique M. Breton. John Cieslak compte 26 ans d'expérience comme gestionnaire dans les secteurs technologique et financier. Avant de se joindre à la Banque Nationale, il était premier vice-président et chef de l'information du Groupe TSX, propriétaire de la Bourse torontoise du même nom. À la Banque, John Cieslak est aussi responsable de «l'approvisionnement et de la performance organisationnelle». Le gestionnaire est également membre du Bureau de la présidence, groupe composé des 10 principaux gestionnaires de l'institution, dont le PDG, Louis Vachon. Les réunions de ce comité de direction se déroulent-elles en anglais en raison de la présence de M. Cieslak? «Au bureau de la présidence, ça se passe dans la langue du choix de celui qui veut parler. Les interventions sont parfois en français, parfois en anglais. Et personne n'en fait de cas», dit M. Breton. En plus du comité de direction, l'institution a un conseil d'administration, comme toutes les grandes entreprises. Au dire de M. Breton, les réunions de ce conseil d'administration se déroulent en français. Les consultants externes qui travaillent à la Banque Nationale proviennent généralement de la firme CGI. «Jamais aucun professionnel de CGI n'a été écarté à la Banque Nationale parce qu'il ne parlait pas suffisamment anglais», affirme le porte-parole de CGI, Sébastien Barangé. Cette semaine, la Caisse de dépôt et placement du Québec a fait les manchettes parce que deux de ses cadres supérieurs sont des anglophones unilingues. Les deux travaillent pour la filiale immobilière de la Caisse, Ivanhoé Cambridge. Il s'agit du président, exploitation, Kim McInnes, et du premier vice-président, ressources humaines, David Smith. La Caisse de dépôt a pris des mesures cette semaine pour que les deux cadres accélèrent leur apprentissage du français. À la Banque Nationale, John Cieslak ne suit pas de cours de français, nous indique Claude Breton. http://www.cyberpresse.ca/actualites/201111/19/01-4469596-un-patron-unilingue-anglophone-a-la-banque-nationale.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS3
  6. J'ai trouvé ça sur cybrepresse.ca ce matin. Je dois avouer que je suis resté un peu perplexe devant cet article. D'un côté je me dis que c'est inacceptable que des patrons de la CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC ne sont pas capables de parler français, ce qui force les employés francophones de parler l'anglais lors des réunions. Même si je n'aime pas Pauline Marois, je crois qu'elle a très bien résumé la situation: "La Caisse a justement été créée pour permettre à une élite francophone d'émerger." D'un autre côté, je me dis que si ce directeur des Resources humaines est en poste depuis 11 ans, c'est qu'il fait du bon travail. Et si on le met à la porte, celà ne fera qu'entaché notre réputation ailleurs dans le monde. Ce qui rendra la tâche d'attirer de nouvelles personnes ici encore plus difficile. Idéalement, ce directeur devrait commencer des cours intensifs de français. Si il refuse, on devra le remercier pour ses années de services et le remplacer par quelqu'un qui peut communiquer en français! Voici l'article! Des patrons unilingues anglais à la Caisse de dépôt Francis Vailles et André Dubuc La Presse (Montréal) La Cour suprême et le Vérificateur général du Canada ne sont pas les seuls à faire l'objet de critiques concernant l'unilinguisme d'anglophones. La Caisse de dépôt, symbole de la maîtrise des Québécois francophones sur leur économie, compte aussi des cadres supérieurs anglophones unilingues, a appris La Presse. La situation est telle que des employés se sont plaints à l'Office québécois de la langue française (OQLF), qui mène l'enquête. Les critiques viennent d'un groupe d'employés d'Ivanhoé Cambridge, filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec. À la fin du mois d'octobre, ils ont fait parvenir une lettre de plainte à l'OQLF. La missive a aussi été transmise au ministre responsable de la Caisse, Raymond Bachand, et à la chef du Parti québécois, Pauline Marois. La Presse a également reçu une lettre à ce sujet la semaine dernière. Deux dirigeants visés Les employés y dénoncent l'unilinguisme du président anglophone de l'exploitation d'Ivanhoé Cambridge, Kim McInnes, et du vice-président principal, ressources humaines et services corporatifs, David Smith. Ce dernier est celui qui, en bout de ligne, est responsable de l'embauche des employés d'Ivanhoé Cambridge. «Et que dire de certaines nominations au conseil d'administration, écrivent-ils. À ce rythme, les employés ne pourront plus parler français à l'intérieur des murs de la Caisse», est-il écrit dans la lettre. Hier, en fin de journée, la Caisse de dépôt a confirmé que ces deux cadres ont une connaissance limitée du français (voir texte en page 7). Ivanhoé Cambridge est l'un des 10 plus grands propriétaires immobiliers du monde, avec un actif de plus de 30 milliards de dollars. L'entreprise compte 1600 employés, dont la moitié au Québec. Parmi ses actifs, on compte la Place Ville-Marie et le Centre Eaton, à Montréal, et la Place Laurier, à Québec. «C'est complètement inadmissible, je suis renversée, a dit Pauline Marois à La Presse. Quand j'entends une telle chose, j'ai l'impression de retourner 35 ans en arrière. La Caisse a justement été créée pour permettre à une élite francophone d'émerger.» La chef du Parti québécois rappelle que le PDG de la Caisse, Michael Sabia, s'était engagé à maintenir le français à la Caisse. «La connaissance du français devrait être un critère d'embauche essentiel. Avoir un accent, c'est une chose, ne pas maîtriser le français, c'en est une autre», dit-elle. Trois sources proches de la Caisse ont confirmé à La Presse le malaise qui règne au sein de la filiale immobilière. Une source nous indique que les comités d'investissement du groupe immobilier se passent généralement en anglais. Les temps ont changé Selon cette source, l'environnement a beaucoup changé à la Caisse depuis l'époque de Jean-Claude Scraire, à la tête de l'institution québécoise au début des années 2000. «Il y a maintenant beaucoup d'anglophones dans la structure. C'est sûr que, quand les patrons ne parlent pas bien le français, c'est difficile. Si j'étais employé à la Caisse et que j'avais de la difficulté à m'exprimer en anglais, je trouverais ça difficile», dit cette personne qui traite avec le groupe immobilier depuis de nombreuses années. Les lettres envoyées à La Presse, au PQ et au ministre Bachand sont anonymes, mais l'affaire a été jugée suffisamment sérieuse pour que M. Bachand communique avec la Caisse, au cours des derniers jours. «Nous avons communiqué avec la direction de la Caisse pour qu'elle s'assure que la loi 101 soit respectée», nous a dit la porte-parole de M. Bachand, Catherine Poulin. En vertu de l'article 4 de la Charte de la langue française, «les entreprises ont l'obligation de respecter le droit fondamental des travailleurs et travailleuses d'exercer leurs activités en français». La loi est plus exigeante pour les administrations publiques, comme la Caisse de dépôt, où une connaissance appropriée du français est une condition d'embauche. Ivanhoé Cambridge ne serait toutefois pas considérée comme une administration publique, étant une filiale de la Caisse. Elle serait alors visée par les dispositions de la loi touchant les entreprises de 50 employés et plus, nous explique Martin Bergeron, porte-parole de l'OQLF. Dans un cas comme dans l'autre, le personnel d'Ivanhoé Cambridge au Québec doit avoir une connaissance suffisante du français, selon la loi, ce qui inclut les membres du conseil d'administration. Le but de la loi est de faire en sorte que l'utilisation du français soit généralisée, tant comme outil de communication interne que dans les documents de travail et même les logiciels.
  7. Quebecor veut une chaîne d'information en anglais 09-06-2010 | 21h08 MONTRÉAL - Quebecor a récemment déposé une demande auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour la création d'une chaîne d'information continue de langue anglaise. Selon ce qu’ARGENT a appris, si la licence est accordée, la chaîne pourrait voir le jour en 2011. De plus, cette nouvelle chaîne proposera une alternance d'information et d'opinion sur un ton qui pourrait rappeler celui du réseau américain Fox News. Tout indique que le projet sera piloté par Kory Teneycke, un ancien directeur des communications du premier ministre Stephen Harper, qui a fait savoir hier sur le site de réseautage Twitter qu'il devenait vice-président au développement de Quebecor Media. M. Teneycke a quitté le Bureau du premier ministre, en juillet 2009, pour effectuer de courts séjours à CTV, puis à la CBC. Pour l'instant, Quebecor refuse de commenter. La chaîne projetée viendrait partager le marché occupé actuellement par CBC Newsworld et CTV News Channel. http://www.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles/2010/06/09/14328221-qmi.html
  8. Il y a deux semaines, je vous ai parlé de cette multitude de commerces montréalais qui engagent des unilingues anglais, sans que ça leur fasse un pli sur la bedaine de mépriser leur clientèle francophone. « Le français? We don’t give a shit! », semblent-ils nous dire. Et vous savez quoi, ce que je vous ai raconté, ce n’est que la pointe de l’iceberg, et je n’ai fait que soulever le début du commencement de l’amorce d’un débat. Vous êtes-vous promené récemment dans les rues de Montréal en portant attention à l’omniprésence de l’anglais? C’est à se demander si la loi 101 a déjà existé. Que les Second Cup, Edible arrangements, et autres pullulent à chaque coin de rue, on se console en se disant que ce sont des franchises de compagnies étrangères. Mais pourquoi accepte-t-on qu’une boutique/salon de thé qui a pignon sur rue avenue Mont-Royal s’appelle David’s tea? Pourquoi accepte-t-on que des commerces faisant affaire au Québec aient des sites internet uniquement en anglais (http://www.rageliquidenergy.com , http://www.restaurantmirchi.com ). Pourquoi accepte-t-on que des commerces aient des sites internet dans un français approximatif, comme http://www.ecomoto qui nous invite à faire une (sic) essai routier pour des motos qui sont 99% moins polluant que n'importe quel moteur conduit par essence (re-sic), ce qui nous permet d’oublier les stations de services (re-re-sic)? Et puis, est-ce que c’est une illusion d’optique où est-ce que je vois de plus en plus d’affiche en anglais de la même taille que leur équivalent français (ce qui contrevient clairement à la loi 101) ? Une de mes amies travaille pour une filiale québécoise d’une compagnie basée à Toronto. TOUS les logiciels sur son ordinateur sont en anglais uniquement. Quand je me suis étonnée devant elle que de telles pratiques ait lieu, son mari, qui travaille pour une grande institution financière QUÉBÉCOISE, m’a dit que c’était la même situation dans ses bureaux à lui! Je vous le demande : pourquoi accepte-t-on comme un état de fait de travailler dans une langue étrangère? Pourquoi se contenter du statu quo? Dans le même ordre d’idée, pourquoi accepte-t-on sans broncher que les ados parsèment leurs phrases de mots anglais pour lesquels il existe des mots français parfaitement acceptables ? Désolée mais je ne suis plus capable d’entendre des jeunes de 10 ou 13 ans qui fréquentent l’école en français et qui disent « c’est nice », ou « elle est ma best friend ». Après tout, si j’étais un anglophone vivant à Montréal, pourquoi est-ce que je me forcerais à parler français quand les francophones eux-mêmes sont incapables de maîtriser leur langue? Ce printemps, l’auteur de Starmania et Notre-Dame de-Paris, Luc Plamondon, a reçu la Médaille d'honneur de l'Assemblée nationale du Québec. Dans son discours d’acceptation, visiblement ému, il a livré un plaidoyer en faveur de la défense du français au Québec : « Les politiciens ont peur, un peu, maintenant, de parler des dangers [qui guettent] la langue française. Mais la langue française, ici, elle est en danger tous les jours, de plus en plus, et moi ça m’inquiète beaucoup. » Et pour parler de l’omniprésence de l’anglais au Québec, il a utilisé les mots «invasion » et «agression». Et comment a réagi l’éditorialiste-en-chef de La Presse André Pratte? En qualifiant les propos de Plamondon d’ « étonnants ». « Nous partageons le souci du célèbre auteur pour la vigueur du français au Québec. Cependant, le portrait qu'il dépeint de la situation est caricatural ». C’est drôle, mais moi, l’attitude La Presse dans ce dossier ne m’étonne pas du tout. Après tout, il s’agit bien du même journal qui a minimisé puis ridiculisé le scoop de Noe Murchison du Journal de Montréal, la formidable série I don’t speak French. En janvier 2008 elle a écrit une série d’articles inquiétant dans lesquels elle racontait qu’elle avait « pu trouver 15 emplois dans des commerces en parlant uniquement anglais ». En quelques semaines, en se faisant passer pour une unilingue anglophone elle « a été embauchée dans plusieurs commerces avec un CV juste en anglais ». Je voudrais bien qu’André Pratte sorte de son bureau et aille se promener dans son quartier, le Vieux-Montréal, où loge La Presse. Je lui conseillerais d’aller manger dans ce restaurant italien, à quelques coins de rues de son bureau, que je boycotte depuis plus d’un an. À ma dernière visite, l’hôtesse était une unilingue anglophone, fraîchement débarquée de Toronto. Mais ce que je vous dis, c’est sûrement « caricatural ». http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/icichroniques/sophiedurocher/archives/2009/08/20090826-122545.html
  9. Festival Zoofest 17/07/2009 Une controverse linguistique vient assombrir les festivités entourant les festivals Juste Pour Rire et Zoofest. Un artiste anglophone a décidé, hier après-midi, de mettre la clé dans la porte de son théâtre, après avoir insulté et provoqué la colère de francophones qui demandaient à recevoir des informations en français. Eric Amber, qui a ouvert le Theatre Ste.Catherine en 2004, s’est retrouvé dans la tourmente à cause de deux courriels et de quelques gros mots anglais à quatre lettres. L’histoire a débuté par un envoi massif d’un courriel – en anglais seulement– décrivant la programmation du Zoofest au Theatre Ste. Catherine. «Tout ce que nous avons demandé, très poliment, c’est que nous voulions recevoir les courriels en français et que, si ce n’était pas possible, que nous souhaitions être retirés de leur liste d’envoi», explique Jacob Brind’amour, de la compagnie de théâtre trifluvienne Les Sages Fous, qui avait reçu le courriel. «Fanatique sans éducation» Pour toute réponse, il s’est fait traiter de «fanatique sans éducation» avant de se faire envoyer promener crûment dans la langue de Shakespeare. «Est-ce que vous comprenez l'expression anglophone: Go Fuck Yourself?», leur a écrit M. Amber. Choquée de cette réponse, la collègue de M. Brind’amour, elle-même anglophone d’origine américaine, South Miller, a répondu en anglais, par un courriel plus long (voir échange de courriels). Une fois de plus, elle s’est fait envoyer paître. Rencontré hier après-midi, le propriétaire du Theatre Ste. Catherine (TSC) a expliqué, en français, qu’il s’agissait d’un «gros malentendu». Eric Amber dit avoir reçu plusieurs courriels «agressifs» à la suite de cet envoi en anglais seulement de sa programmation. «Je me suis fait traiter de “sale Anglais juif ”. Je me suis senti insulté et j’ai répondu comme ça», explique M. Amber, un homme de théâtre né d’une mère francophone et d’un père immigrant et qui a grandi en Alberta avant de s’installer à Montréal. Le Journal a voulu voir les courriels «agressifs» en question, mais Eric Amber n’a pas voulu nous les montrer, de peur de mettre de l’huile sur le feu. Les deux artistes des Sages Fous, quant à eux, assurent ne jamais avoir insulté qui que ce soit. Un peu plus tard en fin d’après-midi, le proprio du théâtre a mis la clé dans la porte de son établissement en signe de protestation contre la montée du racisme et de l’intolérance à Montréal. «En raison du racisme et de l’intolérance écrasants de la société francophone au Québec à l’endroit des minorités et des cultures non francophones, le Theatre Ste. Catherine va fermer ses portes en signe de protestation», peut-on lire en anglais dans un courriel envoyé par le TSC. La fermeture sera effective le 21 décembre prochain. Juste Pour Rire s’en dissocie Sylvie Simard, responsable des médias pour Juste Pour Rire, n’entendait d’ailleurs pas à rire, hier. «Évidemment, nous nous dissocions de ces propos qui sont des bêtises gratuites. En 27 ans, au Festival, il n’y a jamais eu d’irrespect envers qui que ce soit. Nous allons parler aux gens du Theatre Ste. Catherine», a-t-elle réagi. L’ÉCHANGE DE COURRIELS 1er courriel: « Bonjour, Merci de nous envoyer vos messages en français ou de nous retirer de votre liste d'envois. Les Sages Fous» 1ère réponse: « The shows listed were in english and therefore so is the message. You obviously can't read in english because you are an uneducated bigot. Est-ce que vous comprenez l'expression anglophone: Go Fuck Yourself?» 2ème courriel: «Hello, [...] Your response is an incredibly inappropriate, ugly and aggressive message. [...] It seems that it is you the bigot. We, at Les Sages Fous all speak at least three languages, have travelled the world and are obviously more educated and open minded than you. I myself am one of the few anglophones who proudly speaks french in a continent that insists on being monolingual. [...] [...] Ever thought of moving to Georgia Back woods Texas? They like people like you down there. [...] South Miller, Les Sages Fous» 2ème réponse: «just delete the message and move on with your life. ps: fuck you» © Le Journal de Montréal
  10. La Bourse ou la langue! Publié le 04 avril 2009 à 07h59 | Mis à jour à 08h03 Stéphane Paquet La Presse La francisation des entreprises fait du surplace depuis 10 ans, selon la FTQ, qui a 600 comités qui veillent au grain dans les entreprises. Après les grands pas des années 70, Molière piétine. Coup d'oeil sur le monde des marchés boursiers où les entrepreneurs doivent faire le choix: la Bourse ou la langue! C'est un exercice que les initiés connaissent par coeur: aux trois mois, quand vient la période des résultats financiers, les dirigeants d'entreprise présentent leur bilan à des analystes payés pour tenter de comprendre où s'en va l'entreprise. Les dirigeants ont beau s'appeler Charest, Brisebois ou Lemaire et les analystes qui suivent leurs activités Hardy, Laprade ou Bourgeois, l'appel se passe en anglais... pour les autres analystes, plus nombreux, qui eux s'appellent Atkinson, Stewart ou Young. «Dans mon souvenir, on a eu une seule question d'un investisseur en français», explique Jacques Carrière, vice-président aux relations avec les investisseurs de l'Industrielle Alliance. L'assureur de Québec tient des conférences téléphoniques depuis neuf ans, depuis la démutualisation qui a fait changer son statut de coopérative à entreprise cotée en Bourse. «C'était un investisseur institutionnel de Montréal, un anglophone en plus, et il l'avait posée en français», se rappelle encore M. Carrière. Pour que tout le monde comprenne, les dirigeants de l'assureur ont traduit la question et donné une réponse dans les deux langues. «La Bourse, c'est en anglais, même si on ne veut pas», constate lui aussi Ronald Brisebois, l'homme derrière le succès de Cognicase, aujourd'hui à la barre d'Isacsoft, une autre entreprise du secteur informatique, qu'il a lancée en Bourse avant de fermer son capital. «La preuve est faite: Toronto a acheté (la Bourse de) Montréal», lance-t-il, mordant. La raison de cette préséance de l'anglais est simple: les entreprises qui vont sur les marchés boursiers le font pour avoir accès à de l'argent. Or, ce capital peut venir de Montréal, mais plus souvent, il arrive de Toronto, Boston, New York ou San Francisco. «Quand on est public, on peut s'attendre à avoir des investisseurs d'un peu partout à travers le monde. On n'a pas tellement le choix de s'y adapter», explique Jacques Bédard, chef des finances d'ART Recherches et Technologies avancées, qui a aussi vécu l'expérience de la Bourse chez Softimage. «Ça me chicotte énormément parce que je ne suis pas très à l'aise en anglais», confie pour sa part Alain Lemaire, le grand patron de Cascades, devant son vice-président aux communications qui soutient que le niveau d'anglais de M. Lemaire n'est pas si mal. «Je ne peux pas tout dire ce que je veux, tranche le principal intéressé. Je ne peux pas être moi-même autant.» Cette situation peut avoir un impact sur la langue de travail, surtout pour ceux qui gravitent autour des états financiers. «On travaille en anglais et on traduit en français, souligne M. Bédard, d'ART. Parce que nous, on est dans un secteur de pointe, de la technologie. La littérature, les papiers, beaucoup, beaucoup de choses se retrouvent en anglais. Donc, on est toujours partis de l'anglais.» Chez Cascades, on a beau se plier aux téléconférences en anglais, les réunions du conseil d'administration, on tient à ce qu'elles se déroulent en français. Les anglophones qui siègent au conseil doivent parler français. «Ça, on y tient», dit encore M. Lemaire, ajoutant qu'il a peut-être dû écarter un candidat désiré en 20 ans pour cause de non-bilinguisme. Des cours d'anglais Pour des dirigeants d'entreprises, l'ouverture de leur capital à des fonds anglophones les a obligés à suivre des cours d'anglais, comme l'a fait Ronald Brisebois, avant de trouver une solution plus... personnelle. «J'ai marié une Américaine!» dit l'homme d'affaires originaire de L'Annonciation, près de Mont-Laurier, là où «la télévision en anglais ne se rendait pas». Même s'il avoue avoir trouvé «assez difficile au début» de faire ses présentations aux investisseurs et analystes en anglais, il ne pense pas avoir été désavantagé par son accent. «Quand c'est excitant, les analystes sont excités... Ils comprennent le langage de l'argent. Si tu fais des profits, même s'ils ne te comprennent pas, ils vont comprendre.» Alain Lemaire ne se souvient pas non plus avoir été pénalisé en raison de son accent. Mais il ajoute: «Pour vendre l'entreprise, si tu n'es pas aussi convaincant que dans ta langue maternelle, c'est sûr que ça pourrait te nuire.» Aux barricades? Dans ses tournées d'investisseurs et d'analystes, Jacques Carrière, de l'Industrielle Alliance, n'est pas certain que son patron, Yvon Charest, ait toujours saisi toutes les subtilités des questions posées. «Des fois, dit-il, je sens qu'Yvon n'a pas compris la question. Ça aurait pu être en français aussi... Alors là, je fais répéter l'investisseur: Est-ce que c'était ça ta question? Évidemment, dans une conférence téléphonique (avec les analystes), je n'irai pas interrompre Yvon pour lui dire que je pense qu'il n'a pas compris la question.» C'est aussi la technique employée par Alain Lemaire. «Il ne faut pas être gêné de redemander.» Cette semaine, le secrétaire général de la FTQ, René Roy, est monté aux barricades devant le surplace que fait le français dans les milieux de travail depuis 10 ans. Et le secteur financier, M. Roy? Il avoue ne pas entendre de hauts cris nulle part, mais prend le soin d'ajouter: «Si on ne se défend pas, on ne fait que reculer.» ________________________________________________________________________________________________________ Des porte-parole unilingues anglophones Publié le 04 avril 2009 à 11h10 | Mis à jour à 11h13 La Presse Montréal, le 5 mars dernier. Le grand patron de la Bourse de Montréal, Luc Bertrand, prend la communauté financière de court en annonçant qu'il quitte son poste. Les journalistes qui couvrent la nouvelle sont invités à joindre les relations médias de la Bourse de Montréal. Au bout du fil: Carolyn Quick, directrice des communications «corporatives» (de l'entreprise) du Groupe TMX - l'entité qui regroupe la Bourse de Montréal et celle de Toronto depuis leur fusion. Le hic: Mme Quick ne parle pas un mot de français. Aujourd'hui encore, les journalistes qui appellent à Montréal pour obtenir des informations sur la Bourse de Montréal sont redirigés vers la capitale financière du pays. «Il n'y a plus personne à Montréal maintenant. Il faut appeler Carolyn Quick à Toronto», s'est fait répondre La Presse Affaires la semaine dernière. La situation n'est pas unique. Une poignée d'entreprises québécoises choisissent en effet de confier leurs relations avec les médias à des unilingues anglophones. Chez Bombardier Transport, une entreprise bien ancrée dans la société québécoise, c'est le nom de David Slack qui figure au bas des communiqués de presse. L'homme ne travaille pas de Toronto, mais bien de Saint-Bruno, sur la Rive-Sud de Montréal. Pourtant, il répond seulement en anglais. Situation semblable chez Mega Brands, où Harold Chizick, vice-président, médias et communications corporatives, avoue parler «un français comme ci, comme ça» avant de diriger la conversation vers l'anglais. Est-il normal qu'une entreprise dont le siège social est au Québec se dote d'un porte-parole unilingue anglophone? «La question est intéressante», admet - en anglais - David Slack, qui précise qu'il est responsable des communications de Bombardier Transport non pas pour le Québec seulement, mais pour l'ensemble de l'Amérique du Nord. «Bombardier est une entreprise internationale qui possède des exploitations dans plusieurs pays, explique M. Slack. Au Québec, si un journaliste veut me parler et qu'il est à l'aise en anglais, c'est merveilleux. S'il préfère fonctionner en français, nous avons quelqu'un qui peut s'occuper de ça.» Talal Zouaoui, conseiller en communications, travaille en effet à Saint-Bruno lui aussi. Et parle parfaitement français. Son nom n'apparaît pas sur les communiqués de presse, mais M. Slack lui dirige les appels des journalistes qui insisteraient pour obtenir leurs renseignements en français. «Tout ce qu'on fait en matière de communiqués de presse, de site web, de matériel d'information, est traduit en plusieurs langues, dont le français. C'est le genre d'approche qu'adoptent les sociétés internationales», dit M. Slack. Explications semblables chez Mega Brands, où Carine Sroujian, francophone, épaule M. Chizick. «Elle est mon bras droit», explique M. Chizick, qui refuse d'admettre qu'il pourrait être plus facile d'obtenir des renseignements directement du vice-président que de sa directrice des communications aux entreprises. «Toutes les informations que je peux transmettre, elle peut les transmettre «, dit M. Chizick. «Nous sommes fiers d'être établis au Québec et nous tenons à ce que les journalistes puissent se faire répondre en français», ajoute-t-il. Une situation temporaire Au Groupe TMX, on explique que des membres francophones de la haute direction comme Luc Bertrand (encore président et chef de la direction de la Bourse de Montréal jusqu'au 30 juin), Alain Miquelon (premier vice-président, Bourse de Montréal) ou Richard Nadeau (premier vice-président, Bourse de Toronto) sont autorisés à parler aux médias. Mais personne ne répond en français au service des relations avec les médias, souvent beaucoup plus facile à joindre que les membres de la direction. «Pour le premier contact, il faut m'appeler moi, admet Mme Quick. Si vous avez besoin d'informations particulières, je peux trouver un collègue qui parle français et qui peut répondre à vos questions.» Mme Quick explique qu'il s'agit d'une situation temporaire depuis le départ de Jean-Charles Robillard, ancien directeur des relations de presse de la Bourse de Montréal, en février. Le Groupe TMX cherche actuellement un nouveau président aux affaires de l'entreprise. Il n'a pas toutefois pas été possible de savoir si le fait de parler français fera partie des critères d'embauche. En fait, dans les relations avec les médias comme avec les investisseurs, le pragmatisme semble dicter les décisions linguistiques. Chez Mega Brands, Harold Chizick estime que 90% des appels de journalistes proviennent de médias étrangers et que, parmi les appels du Canada, 80% proviennent de l'extérieur du Québec. Toon Boom, entreprise montréalaise qui ne traduit qu'environ 20% de ses communiqués de presse en français, tient le même discours. «Ça dépend des nouvelles. Comme certaines nouvelles ne concernent que le marché américain, on ne les fait qu'en anglais», explique - en français! - Karina Bessoudo, porte-parole de l'entreprise.
  11. Le Lord anglais ne verra pas sa peine de prison commuée par le président américain sortant, malgré la demande qu'il avait faite. Pour en lire plus...
  12. La crise financière n'a pas épargné le monde du sport, parfois touché de plein fouet par les soubresauts des Bourses, à l'image des clubs de football anglais. Pour en lire plus...
  13. Montréal sera l'hôte de deux tournages importants au début de 2009 Le 12 décembre 2008 - 11:16 | Par Jean-Nicolas Labrie Après une année 2008 éprouvante au niveau des tournages d'envergure, voilà que Montréal accueillera coup sur coup au début de 2009 deux plateaux cinématographiques importants. La métropole sera tout d'abord le siège d'une co-production Canada-France qui a pour titre «Black Box», un thriller bilingue dans l'air du temps, qui s'articule autour d'un important krach boursier. C'est le Français Fabrice Genestal («La Squale») qui en est le réalisateur, et le film mettra en vedette le comédien américain Michael Madsen («Thelma & Louise», «Reservoir Dogs», «Sin City»), et deux espoirs du cinéma français, Vahina Giocante («99 F») et Jérémie Rénier («Le silence de Lorna»). C'est la boîte québécoise Caramel Films, avec en tête le producteur André Rouleau (qui bossait jadis comme producteur cinéma chez Remstar) qui assure la production de ce long-métrage, dont le tournage devrait monopoliser les artisans pendant au moins six semaines. Le réalisateur québécois Dominic Laurence James entamera quant à lui le tournage de son premier long-métrage, «Dice», en février prochain. On parle d'un film sombre et angoissant, le réalisateur citant les classiques «Blade Runner» et «Seven» comme principales sources d'inspiration. La direction photo du film sera assurée par Nicolas Bolduc, qui a récemment fait les images mémorables des derniers films de Sébastien Rose («Le banquet»), Kim Nguyen («Truffe«), et de Denis Villeneuve (pour son court-métrage «Next Floor», primé à Cannes cette année). La distribution comptera John Pyper, la comédienne italienne Claudia Gerini («L'inconnue»), l'Ontarienne Katie Boland («Adoration») et Patricia McKenzie («Les soeurs Eliott»). Encore cette fois-ci, c'est André Rouleau qui agit comme producteur, et ce dernier semble très enthousiaste: «On s'adresse à un large public, c'est un film en anglais. La facture va vraiment être nord-américaine. On a l'ambition de faire un film top niveau». Le réalisateur James ajoute: «On tourne en hiver, mais je ne veux pas insister sur la neige, mais plus sur la boucane. La ville ne sera pas identifiée», précise celui qui a déjà employé sa célèbre mère, en l'occurrence notre Passe-Carreau nationale Claire Pimparé, dans l'un de ses courts-métrages. Le film, soutenu par Téléfilm Canada, est tourné en anglais avec un budget de 5 millions de dollars. (source: La Presse)
  14. Vivre en anglais au Québec: possible mais contraignant Louise Leduc La Presse Pour la première fois depuis 1976, le nombre d'anglophones est en hausse au Québec. En 2006, il atteignait 607 000 personnes, comparativement à 591 000 en 2001, révélaient cette semaine les toutes dernières données du recensement. Tout se passe comme si, finalement, les anglos se plaisaient bien au Québec et qu'un modus vivendi avait été trouvé avec les francophones. Puis survient une «affaire» Koivu. Une controverse autour d'un projet de loi sur l'identité québécoise. Suffirait-il de presque rien pour que? Marvin Rotrand se lève. Il fait son discours. Pour une première intervention à l'hôtel de ville de Montréal, il est plutôt fier de lui, fier de son éloquence, fier de son aisance. Il se rassoit. Personne ne dit mot. À la pause, il interroge ses confrères conseillers. Pourquoi personne n'a réagi? Parce que personne n'avait compris. Il avait parlé anglais du début à la fin. Vingt-cinq ans plus tard, Marvin Rotrand est toujours conseiller municipal, mais il est aujourd'hui bilingue. «Tout mon français, je l'ai appris à l'hôtel de ville.» Jusque-là, dit-il, il avait vécu «à part», en anglais, à Montréal. Par la force des choses. Ses parents, arrivés ici après avoir survécu aux camps de concentration, ont été dirigés vers des commissions scolaires anglophones puisqu'ils n'étaient pas catholiques. Puis un jour, pour être élu, Marvin Rotrand a eu besoin de votes. «Si on veut être interviewé par Radio-Canada, c'est bien utile, de savoir parler français...» Combien sont-ils aujourd'hui à vivre tout le temps en anglais à Montréal? David Corcos, qui étudie au collège Dawson, affirme qu'il a autour de lui «autant d'amis bilingues que d'amis incapables de suivre une conversation en français». «Mon chum est photographe et le fait de ne pas parler un mot de français est très limitant pour lui, raconte pour sa part Shana Panasuk, étudiante au même collège. Quand il veut photographier des gens, je dois les aborder pour lui.» À l'inverse, le fait d'être parfaitement bilingue facilite la vie de Shana. «Quand j'ai postulé pour un emploi de caissière au Canadian Tire, je l'ai eu tout de suite. Celui qui m'a interviewé exigeait des candidats bilingues, et j'étais la seule à l'être.» Lindsay Green, résidante de Côte-Saint-Luc âgée de 18 ans, est unilingue et n'y voit encore aucun problème. «Je veux devenir architecte. Peut-être que, plus tard, ce sera un problème de parler anglais seulement, mais ça ne l'est pas pour l'instant. J'étudie en anglais, mes amis sont anglophones, ça ne m'arrive jamais d'avoir à parler français.» L'appel du large Les étudiants unilingues rencontrés ont tôt fait d'évoquer la possibilité de quitter le Québec. Si ça ne marche pas, j'irai ailleurs. Entendre: à Toronto, surtout. Le feront-ils? Contre toute attente, depuis cinq ans, malgré le boom albertain, les anglophones sont restés au Québec comme jamais depuis 1976. «Pourquoi partiraient-ils? Ils sont bien! Ils peuvent vivre en anglais tous les jours de leur vie au Québec!» lance Charles Castonguay, mathématicien de l'Université d'Ottawa qui a passé sa vie à décortiquer l'évolution du fait français au Québec et qui a été catastrophé par le dévoilement des derniers chiffres du recensement. Larry Smith, PDG des Alouettes, doute aussi - mais pour d'autres raisons - que les anglophones mettent encore massivement les voiles. «Toronto, c'est vraiment un autre monde. Toronto, c'est comme New York. C'est l'argent et le travail. Ici, au Québec, on travaille, mais avoir du fun, c'est important aussi. On tient à notre qualité de vie.» Marvin Rotrand refuse pour sa part de se hasarder dans des prédictions sur l'avenir de la communauté anglophone de Montréal. «Trop imprévisible. Qui sait, peut-être les anglophones de Toronto ou d'ailleurs réaliseront-ils à quel point la vie est bonne ici, et qu'un loyer à Montréal, c'est moins cher qu'à Halifax!» Une communauté éclatée Ce qui est sûr, c'est que la communauté anglophone est moins homogène qu'avant, se confondant aujourd'hui avec les allophones qui demeurent nombreux à adopter l'anglais. Moins homogène, et manifestement plus dispersée. «J'ai longtemps habité rue Brébeuf, dans le Plateau, et j'étais vraiment le seul anglophone là! dit Brian Wright, qui travaille dans le milieu théâtral. Mes amis ne déménageaient jamais à l'est de la rue Saint-Denis. Aujourd'hui, il y a plein d'anglophones dans le Plateau, et même au coeur d'Hochelaga-Maisonneuve. Je ne suis plus seul de ma gang!» Selon les dernières données sociodémographiques, le Plateau-Mont-Royal comptait 12% de résidants ayant l'anglais pour langue maternelle. De la même manière, «les châteaux forts anglophones ne sont plus aussi homogènes qu'ils l'étaient, fait observer le reporter Stéphane Giroux, qui couvre la communauté anglophone pour la chaîne CTV. Aussi francophones soient-ils, mon frère et ma soeur habitent dans le West Island et ils sont loin d'être l'exception.» Les anglos et nous: mythes et réalités Les anglophones québécois sont plus riches Le revenu personnel médian des anglophones et des francophones est presque identique au Québec (21 619$ contre 21 166$) et à Montréal (21 966$ contre 21 599$). Les anglophones ont de meilleurs emplois La proportion d'anglophones qui occupent un poste de cadre (13,4%) est plus élevée que la moyenne provinciale (10,4%). Toutefois, selon les dernières données à ce sujet (en 2001), le taux de chômage des personnes de langue maternelle anglaise était supérieur à la moyenne dans toutes les grandes régions du Québec, à l'exception de Montréal. Les lois linguistiques donnent des boutons aux anglophones. Un vaste sondage CROP réalisé en 2001 pour l'Institut Missisquoi révélait que la moitié des anglophones du Québec croyaient légitime que le gouvernement québécois adopte des lois visant à protéger la langue française. Anglophones et francophones se sentent menacés. Soixante-six pour cent des répondants d'un sondage CROP mené en 2001 disaient croire que l'avenir de la communauté anglophone de leur région était menacé. Seulement 14% des francophones le croyaient. À l'inverse, 61% des francophones croyaient que le français était menacé au Québec. Près des deux tiers des anglophones sont en désaccord avec cette idée. Maudits anglos? Quatre-vingt-trois pour cent des francophones, dans le même sondage, ont déclaré avoir de bonnes ou de très bonnes relations avec les anglophones. Sources: Vers l'avant: évolution de la communauté d'expression anglaise au Québec, novembre 2004; CROP, Survey of the English-Speaking Community of Québec, 2001.
  15. Les 30 ans de la loi 101 Louise Leduc La Presse «It's a crock of shit.» Don Donderi, professeur associé à l'Université McGill, a laissé tomber cette phrase pour toute réponse à une demande d'entrevue sur la Loi 101, avant de raccrocher sans saluer. Traduction libre: la Loi 101, c'est un tas de merde. Combien sont-ils à le penser aujourd'hui? Alliance Québec n'est plus. Le Parti égalité non plus. La paix linguistique semble s'être installée. Brent Tyler, qui s'est présenté trois fois devant la Cour suprême pour contester certaines clauses de la Loi 101, explique (en français) qu'à son avis, il ne reste plus que «quelques irritants» à combattre. Et quand la Loi 101 coulera finalement des jours paisibles, elle finira par disparaître, croit-il fermement. «La "grosse bonne femme" de chez Eaton's n'existe plus; le magasin non plus d'ailleurs, fait observer Me Tyler. Dans la vraie vie, la grande majorité des anglos d'aujourd'hui parle français, et ils en sont fiers. Plus encore, un anglo sur trois a une francophone pour conjointe. Les deux solitudes, c'est fini. Je vous le dis: finalement, c'est l'amour qui va régler le problème!» Marie McAndrew, chercheuse en éducation, s'est longtemps consacrée à l'étude de la francisation des immigrants, à l'école. Aujourd'hui? Il n'y a à peu près plus rien à dire sur le sujet: la question est à peu près réglée, croit-elle, si ce n'est de quelques ultimes soubresauts devant les tribunaux, comme cela a été le cas cette semaine. Signe des temps, Mme McAndrew travaille maintenant sur les accommodements raisonnables, notamment. «Par nos politiques d'immigration, 60% des nouveaux arrivants parlent déjà français. Le tiers des immigrants des cinq dernières années est musulman. Il est normal, dans ces conditions, que la religion fasse aujourd'hui davantage l'objet de débats que la langue.» . D'ailleurs, selon le mathématicien Charles Castonguay, qui étudie depuis plus de 30 ans les questions d'assimilation, «on exagère l'efficacité de la Loi 101 à franciser les allophones, dit-il. Ce que l'on oublie, c'est que tous ces immigrants - d'Afrique du Nord, d'Haïti ou d'Amérique latine, dont la langue est proche de la nôtre - parlent déjà français à l'arrivée. Nos politiques de sélection des immigrants ont joué pour beaucoup.» Cela dit, M. Castonguay croit que «l'anglais comme langue d'assimilation à Montréal est beaucoup plus fort que ce que nous porte à croire un regard naïf sur les données de recensement». Dans une étude soumise à l'Office de la langue française, M. Castonguay a calculé qu'entre 1971 et 2001, le pouvoir d'attraction de l'anglais a été deux fois plus fort que celui du français sur les allophones. Marie McAndrew croit au contraire que la Loi 101 a atteint à peu près tous ses buts explicites. «Oui, quand deux Jamaïcains discutent, ça se passe souvent en anglais; mais la Loi 101 n'a jamais prétendu se mêler de pratiques linguistiques à l'intérieur de groupes donnés. Certains se disent: "C'est terrible, les enfants italiens continuent de parler anglais entre eux!" Peut-être, mais ces jeunes issus d'une immigration plus ancienne étudient en anglais en toute légitimité au Québec, parce que leurs parents ont fréquenté l'école dans cette langue.» Des avancées et des reculs Louise Beaudoin, qui a entre autres été ministre de l'Éducation et ministre responsable de la Charte de la langue française, note que «si 82% des Québécois ont aujourd'hui le français pour langue d'usage, c'est sûrement parce qu'on a gagné un minimum de terrain». Seulement, elle croit qu'il faut maintenant s'assurer que «le français ne soit pas seulement la langue de l'école». «Quand j'étais ministre de l'Éducation, j'ai dit non au cégep obligatoire en français, poursuit Louise Beaudoin. Je me disais qu'il y avait une amélioration et que ce n'était pas nécessaire. Aujourd'hui, alors que de plus en plus en plus d'allophones scolarisés en français jusque-là optent pour le cégep en anglais, c'est une vraie question.» De la même façon, en ce qui a trait à la langue de travail, les choses pourraient être resserrées, estime Mme Beaudoin. «Est-il normal d'exiger d'un employé qu'il soit bilingue, s'il n'arrive qu'une fois de temps en temps qu'il doive parler à un Américain au téléphone?» Nombreux ont été ceux, à l'instar de Louise Beaudoin, à relever qu'«on est passé de la domination d'une bourgeoisie anglophone à une mondialisation» tout aussi menaçante. Ainsi, à la FTQ, Lola Le Brasseur, directrice de service de francisation des entreprises, relève combien les outils de travail - logiciels ou directives, notamment - sont de plus en plus en anglais. Au surplus, dénonce-t-elle, certaines entreprises se moquent des obligations de la Loi 101 et sont en processus de francisation depuis plus de 25 ans! C'est le fait d'une infime minorité d'entreprises, surtout dans l'aérospatiale, dit pour sa part Gérald Paquette, porte-parole de l'Office de la langue française, selon lequel le respect de l'affichage à prédominance en français est par ailleurs presque totalement assuré. Une langue commune Charles Castonguay n'en pense pas moins qu'on perd de vue les grandes questions. L'idée initiale, dit-il, était de faire du français la langue commune au Québec. Or, dit-il, «si tous les ministres qui se sont succédé ont parlé dans leur discours de cette langue commune comme d'une évidence, on n'en sait trop rien. Quand un anglophone parle à un francophone à Montréal, dans quelle langue échangent-ils? Quand un allophone parle à un francophone? Ça, on aurait dû le mesurer de cinq ans en cinq ans, mais on ne l'a jamais fait. L'Office de la langue française ronronne, parle la langue de bois: les organismes et ministères chargés de veiller à l'application de la Loi 101 manquent de courage.» Fait à noter, vérification faite, le ministère de l'Éducation ne collige pas le nombre d'allophones qui, ayant étudié en français jusque-là, optent ensuite pour le cégep en anglais. De façon générale, il reste cependant, selon Claude Morin - ministre des Affaires intergouvernementales sous René Lévesque - que la Loi 101 «est celle qui définit le mieux l'identité québécoise. C'était une loi que ni le reste du Canada, ni Ottawa ne pouvait accepter. Pour eux, nous formions une minorité ethnique, et les minorités ethniques n'adoptent pas de Loi 101. Elles n'adoptent pas de loi de nation.» Le danger, dit Louise Beaudoin, c'est aujourd'hui de laisser libre cours à «une espèce de démobilisation ambiante. Certains trouvent ça passéiste de protéger la langue française, pas très post-moderne. Eh bien! moi, je dis qu'on est en plein dans la modernité.»
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