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  1. Voici un remix très inspirant je trouve de la chanson "Hometown Glory" de Adele par Malicious, un rappeur anglophone d'ici. J'aime particulièrement le vidéo car on voit notre beau centre-ville... Montréal est une belle ville! Il faut être fier... Elle n'est peut-être pas haute mais elle est unique! ----------------- Here's a very inspiring remix of the song "Hometown Glory" by Adele by Malicious. I really love this video because we get a great vue of the Montreal downtown! LINK:
  2. Publié le 09 décembre 2009 à 10h53 | Mis à jour à 10h56 L'auteur est professeur et chercheur au centre Urbanisation Culture Société de l'INRS. Depuis quelque temps, l'étalement urbain est revenu à l'ordre du jour. Les classes moyennes seraient en train d'abandonner le coeur de la métropole. Je prends pour exemple la chronique de Lysiane Gagnon du 26 novembre dernier «Si même les gais» dans laquelle elle évoque le cas d'un lecteur gai, résidant de Chambly, pour conclure que «si même les gais commencent à déserter Montréal. c'est de très, très mauvais augure». Certes, il faut se préoccuper de l'étalement urbain. Une grande métropole ne peut survivre comme lieu de création et de bouillon d'idées si les populations les plus dynamiques fuient son centre. Mais, ce n'est pas le cas de Montréal. Dans l'analyse de « l'étalement» (mot qui, au départ, n'est pas neutre), il fait faire attention à ne pas mêler les bananes et les patates. Le fait que la banlieue s'étende toujours plus loin, que des ménages s'installent à Chambly, à Mascouche ou ailleurs, ne signifie pas forcement que le centre est en train de mourir. Il faut distinguer l'étalement «normal « (à savoir, l'expansion du périmètre urbanisé) de l'étalement motivé par le rejet du centre. L'étalement «normal» est la conséquence, quasi mathématique, de trois choses : a) la croissance de population; b) l'enrichissement (et la multiplication) des ménages ; c) l'amélioration des moyens de transport. À Montréal, comme à Paris ou à Toronto, l'espace urbanisé est aujourd'hui beaucoup plus étendu qu'il y a 30 ans. La grande époque d'étalement est révolue pour Montréal. La croissance de la population joue de moins en moins, et il y a des limites à ce que l'amélioration des moyens de transport peut faire, à moins d'une révolution technologique imprévisible. Alors, reste l'enrichissement des ménages: le changement démographique se traduit par leur multiplication. Chacun veut son logement propre, tandis que l'enrichissement se traduit par une consommation accrue de l'espace (mètres carrés) par tête de pipe. Le résultat est quasi mathématique, je l'ai dit. Même si la population reste stable, l'espace bâti s'étendra. Il faut mettre ce monde qui consomme toujours plus de mètres carrés quelque part; à moins de construire uniquement en hauteur. Il n'y a pas d'exode, au sens strict, de la population vers la banlieue. La population de l'île de Montréal et de la ville centrale n'a pas connu de déclin, à la grande différence de villes comme Detroit et Cleveland (citées dans la chronique de Lysiane Gagnon), des villes qui ont perdu autour de 50% de leur population au cours des dernières décennies. Ce sont des situations totalement différentes. Montréal n'a pas de trou de beigne à l'image de certaines villes américaines, heureusement. S'il existait, il se trouverait où ce «trou»? Les quartiers résidentiels du centre de l'île ne sont pas en train de se transformer en zones sinistrées. À Montréal, c'est plutôt l'inverse qui se produit, à l'image de New York, de San Francisco et de plusieurs v il les européennes. Les quartiers les plus recherchés et donc le plus chers (au mètre carré) se trouvent proches du centre: Outremont, Westmount, le Plateau, NDG, le village gai... Les prix élevés au centre sont le reflet d'une demande élevée: c'est de l'économie 101. Ils sont l'expression d'un centre convoité, et non pas d'un centre qu'on désire fuir. Bref, il ne faut pas confondre des déplacements vers la banlieue propulsés par un centre devenu trop cher (donc recherché) et des déplacements motivés par un réel désir de fuir le centre. Une enquête auprès des Montréalais installés en banlieue relèverait sans doute que le prix y était pour quelque chose pour la majorité. Le gai de Chambly, évoqué par Mme Gagnon, y est-il parce qu'il «veut» vivre en banlieue ou parce que le Village est devenu trop cher ? Ce n'est pas la même chose. Je suis pas mal d'accord avec lui, les gens vont en banlieue pour un plus grand comfort, et un meilleur qualité/prix...
  3. Marché immobilier: la folie reprend-elle à Montréal? 8 décembre 2009 | 15h30 Louis-Pierre Côté Argent Récemment, un bungalow situé près du populaire marché Jean-Talon à Montréal a trouvé preneur pour la somme de 227 000$. Rien d'inusité dans cela, direz-vous. Sauf que le vendeur demandait 199 000$ pour sa propriété... La surenchère immobilière qui a sévi il y a à peine deux ans partout au pays semble de retour à Montréal. «Ces temps-ci, dans certains secteurs primés, ce n'est pas exceptionnel que des résidences soient vendues à un prix plus élevé que celui qui était demandé», a expliqué à Argent Marie-France Vachon, agente immobilière pour La Capitale du Mont-Royal. Ces secteurs primés sont ceux du centre-ville de Montréal, à savoir Rosemont, Petite-Patrie, Villeray, le Plateau, Notre-Dame-de-Grâce et Outremont. Les propriétaires du bungalow dont nous parlons ci-haut ont reçu un total de 31 offres. Plus souvent, ce seront de deux à quinze offres qui seront déposées, à la suite de 30 à 70 visites d'acheteurs potentiels, ce qui fait de Montréal un marché qui est définitivement en faveur des vendeurs, selon Mme Vachon. Dans les couronnes Nord et Sud de Montréal, le marché est plus équilibré, mais il demeure tout de même un marché à l'avantage des vendeurs. Mme Vachon ne croit pas pour autant qu'on assiste à une bulle immobilière, ou que les acheteurs paient trop cher pour leur chez-soi. «Les banques ont resserré leurs critères pour accorder les prêts, et dans les cas où le prêt est assuré par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), on voit arriver un évaluateur de la SCHL» pour s'assurer de la valeur réelle de la propriété, souligne-t-elle. Le phénomène n'est pas propre à Montréal. À Vancouver, une vingtaine de personnes ont campé toute une nuit pour être les premiers à mettre la main sur un des condos nouvellement construits dans un quartier recherché. Le lendemain, 163 condos sur les 224 mis en vente avaient été vendus. Selon une étude de la Banque TD, les ventes de maisons ont bondi de 74% en octobre et les prix ont grimpé de 20% depuis le creux de 2008. Dans certains marchés, les prix sont revenus à leur sommet de 2007 et même davantage. Les bas taux d'intérêt favorisent un tel engouement, estime les experts, qui craignent toutefois que la hausse des taux à venir au cours des prochaines années ne crée des problèmes financiers à ces nouveaux propriétaires
  4. Les locaux commerciaux vides se multiplient à Montréal Publié le 22 octobre 2009 à 06h16 | Mis à jour le 22 octobre 2009 à 06h21 Hugo Fontaine La Presse (Montréal) Il y a un peu plus d'écho dans les immeubles du centre-ville de Montréal. En quelques mois à peine, le taux d'inoccupation des locaux de bureaux est passé de 5,6 à 7,4%, ce qui replace la métropole au premier rang des grandes villes canadiennes. Une nouvelle analyse du groupe Newmark Knight Frank Devencore, qui porte sur la première moitié de 2009, montre que Montréal a bel et bien subi les contrecoups de la récession dans l'immobilier commercial. «Soit les entreprises supportaient des locaux additionnels dont elles n'avaient pas besoin et dont elles se sont débarrassées pendant la récession, soit les pertes d'emplois se sont traduites par un besoin d'espace inférieur», explique le président et chef de la direction de NKF Devencore, Jean Laurin, en entrevue avec La Presse Affaires. La hausse du taux d'inoccupation, certes rapide, n'est pas catastrophique. Le taux de 7,4% s'éloigne du creux de la mi-2008 (4,9%), mais il n'est pas encore près de dépasser le taux de la fin 2005 (9,4%), le sommet de la présente décennie. L'augmentation rapide des locaux vacants n'est pas qu'un phénomène montréalais. Les autres centres-villes du pays ont aussi vu apparaître plus de locaux vides. Le taux d'inoccupation torontois est passé de 4,5 à 6,3% au premier semestre, tandis que celui de Vancouver atteint maintenant 5,9%, en hausse de 1,7 point. À Calgary, le taux a doublé pour atteindre 7%. Une position momentanée Les données de Devencore sont valides pour la première moitié de l'année. «Le taux d'inoccupation montréalais a peut-être continué à grimper un peu depuis, observe Jean Laurin. On est encore dans une période très délicate et les gens font attention.» Mais pour M. Laurin, la position du centre-ville de Montréal en tête des taux d'inoccupation du pays est momentanée. «C'est écrit dans le ciel que le taux d'inoccupation va grimper à Toronto. Il y a beaucoup de livraison de locaux à venir. Il y a aussi certaines constructions en cours à Calgary, mais il n'y a pas de preneur.» À Montréal, par opposition, les projets de livraison de nouveaux locaux sont au neutre, sauf celui de la Société de développement Angus, qui prévoit la réalisation d'un immeuble pour Hydro-Québec boulevard Saint-Laurent. Selon Devencore, l'accès au financement devra s'améliorer avant que les projets en attente passent des cartons à la construction. La montée des taux d'inoccupation, à Montréal et ailleurs, provoque une détente des marchés et offre plus d'options aux locataires en quête de locaux dans les centres-villes. Cependant, Devencore indique qu'il «peut être encore difficile de trouver de grands blocs d'espaces contigus à des loyers avantageux» au centre-ville de Montréal. Le centre-ville compte 199 immeubles de catégorie A et B, dont 51 de catégorie A. Avec 45,7 millions de pieds carrés, Montréal représente presque 23% des locaux de bureaux de tous les grands centres-villes du pays. Au coeur de la métropole, le secteur de l'avenue McGill College est celui qui compte le plus de locaux vacants (16,8%). Cela s'explique surtout par le déménagement de la firme Ogilvy Renault à la Place Ville-Marie, au début de l'année. Le secteur du Vieux-Montréal affiche presque complet, avec un taux d'inoccupation de 2,5%. 7,4% Taux d'inoccupation au centre-ville de Montréal au premier semestre de 2008. hausse de 1,8 point. La moyenne canadienne est de 6,1%. 1 Rang de la ville de Montréal au classement des taux d'inoccupation des centres urbains canadiens 199 Nombre d'immeubles de catégorie A et B au centre-ville de Montréal. 38,57$ Prix moyen, au pied carré, dans un immeuble de catégorie A. 50,58$ à Toronto 58,85$ à Vancouver
  5. Mettez UNE photo de votre bout de rue... SVP une à la fois, le but n'est pas d'inonder le fil de photos, mais de montrer votre bout de rue au gré des saisons! Voilà mon bout de rue hier:
  6. Saturn Canada n'est plus Publié le 28 août 2009 à 15h24 | Mis à jour à 15h38 Saturn Canada n'est plus. Le nouvel acheteur de la marque, Penske, n'est pas intéressé à la division canadienne et les 60 concessionnaires du réseau se retrouvent le bec à l'eau. Les concessionnaires canadiens, dont 15 sont situés au Québec, ont appris la nouvelle par lettre il y a quelques jours. Ils devront cesser de vendre des véhicules Saturn au plus tard le 31 décembre. «Au Canada, il y a un très grand territoire à couvrir pour le peu de volume de ventes, explique Jean-Claude Gravel, dont le groupe exploite entre autres une concession Saturn sur la Rive-Sud et à l'Île-des-Soeurs. Penske a donc préféré continuer à exploiter le produit Saturn strictement aux États-Unis.» Les propriétaires de voitures Saturn pourront néanmoins obtenir le service et faire honorer leur garantie dans le réseau de concessionnaires GM. Penske Automotive, basée en Illinois, a indiqué à La Presse Affaires que l'entreprise ne pouvait faire aucun commentaire sur Saturn, la transaction n'étant pas encore officiellement complétée. Penske continuera de vendre des véhicules GM dans son réseau de 350 concessionnaires américains. Selon l'entente entre les deux entreprises, GM continuera de fabriquer les Saturn pour le compte de Penske.
  7. Sur La Maréchal (ostie que je ne suis pas capable de la sentir) http://mediacorus.corusquebec.com/webcorus/audio/content_Audio/226441.mp3 Il a aussi poussé son point de vue sur Paul Houde mais il n'est pas en ligne.
  8. Québec candidate pour 2022? Mardi 28 octobre 2008 RDS.ca Marcel Aubut (Photo RDS) Par Michel Laprise - Marcel Aubut n'est jamais à court de projet. La plus récente idée de l'avocat québécois: amener les Jeux olympiques dans la ville de Québec. Malgré les échecs de Québec 2002 et Québec 2010, Aubut persiste. Il veut profiter de la réunion du conseil d'administration du Comité olympique canadien à Québec en fin de semaine pour mousser la candidature de la capitale nationale. «Les décideurs qui sélectionnent quelle ville représente le pays seront en Québec en fin de semaine », raconte Aubut. «Nous avons donc une opportunité exceptionnelle de montrer la ville sous son meilleur jour et surtout le savoir-faire des gens d’ici.» «Selon nous, 2022 serait la bonne année. Toutes les étoiles pourraient s’aligner pour 2022.» Étant lui-même un membre influent du COC, Aubut pense que le temps est venu pour la ville de Québec d'amorcer un long processus; processus qui avait été stoppé après l'échec de Québec 2002. «Nous n’aurions jamais dû arrêter parce que les Jeux de 2010 auraient eu lieu à Québec. On ne fera pas la même erreur deux fois. Il faut mettre la ville en mode olympique puisque nous n’avons rien pour l’instant : pas d’anneau pour le patinage de vitesse, pas de montagne pour le géant chez les hommes, pas d’amphithéâtre récent.» Mais tout cela a un prix. Malgré tout, selon le bâtisseur des Nordiques, il faut voir le tout comme un investissement. «Maintenant les Jeux olympiques sont rentables. Avant on parlait de gouffre financier pour l’infini comme le Stade olympique par exemple. Mais le contexte a changé. Vancouver fera un profit et cette ville fera un leg important pour les générations à venir », ajoute-t-il. Plusieurs olympiens, membres du COC, politiciens et gens d'affaire se rencontreront en fin de semaine. Ce n'est toutefois que dans quelques années que l'on pourra savoir si Québec pourra encore tenter sa chance avec les Jeux olympiques. Source: http://www.rds.ca/jo/chroniques/262483.html Qu-est ce que vous en pensez???
  9. Toronto, de par son agence Metrolinx (environ l'AMT), est en train de se doter d'un plan de transport intéressant et ils en sont au stade des consultations. Je crois que ça peut en intéresser quelques-uns. Attention, le document est plutôt long (environ 100 pages). Des graphiques à la fin expliquent bien le tout. http://www.metrolinx.com/Docs/big_move/TheBigMove_020109.pdf Fait intéressant, on transforme le réseau de GOTransit en un RER : Plus de fréquence et ce dans les deux sens! (Si ce n'est pas dans la bonne section, svp déplacez!)
  10. Publié le 13 juin 2009 à 05h00 | Mis à jour à 07h07 Projets en PPP:Gagnon-Tremblay songe à faire marche arrière Ariane Lacoursière La Presse La présidente du Conseil du Trésor, Monique Gagnon-Tremblay, reconnaît que les avantages liés aux partenariats public-privé (PPP) ne sont pas les mêmes en temps de crise économique. Pour cette raison, elle ne «ferme pas la porte» à l'idée de revenir au mode de construction traditionnel dans quelques grands projets, comme l'échangeur Turcot et le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). «Je suis consciente qu'il y a des avantages aux PPP mais, dans notre contexte économique, si les avantages liés au PPP ne sont pas au rendez-vous, le gouvernement devra prendre les décisions appropriées», a déclaré la ministre. Mme Gagnon-Tremblay n'est «pas insensible» à ce qu'elle a entendu cette semaine. Au cours des derniers jours, l'Ordre des architectes, l'Ordre des ingénieurs, la Corporation des entrepreneurs généraux et l'Association des économistes du Québec ont tous clamé que bâtir un hôpital universitaire et des installations d'envergure comme l'échangeur Turcot en mode PPP n'est pas souhaitable. La coalition «CHU sans PPP» a même vu le jour cette semaine. Sans entrer dans les détails, Mme Gagnon-Tremblay a affirmé que, pour l'instant, le processus suit son cours: «On n'est pas en train d'évaluer un moment pour changer de cap. Mais plusieurs intervenants sont dans le dossier et pourront dire à un moment s'il faut faire marche arrière», a-t-elle dit. Selon nos sources, plusieurs personnes influentes à Québec souhaitent que le gouvernement abandonne les PPP. Un représentant de l'Agence des PPP a d'ailleurs dit cette semaine qu'il se sentait «?bien seul?» dans le dossier PPP. Dans une lettre ouverte publiée jeudi par le quotidien Le Devoir, le président de l'Agence des PPP, Pierre Lefebvre, assure que, si les projets du complexe Turcot et des CHU sont complexes et risqués, il s'agit justement «d'un argument de taille pour que les risques de ces projets ne soient pas assumés uniquement par le gouvernement et les contribuables québécois». Pour sa part, Mme Gagnon-Tremblay affirme que, «quel que soit le mode choisi, la rigueur sera au rendez-vous». «Ma grande préoccupation, c'est l'argent des contribuables», dit-elle. Mme Gagnon-Tremblay n'est pas la seule à ouvrir la porte à un changement de cap. Le cabinet du ministre de la Santé, Yves Bolduc, confirme que les projets de construction de grands hôpitaux en PPP «n'est pas une religion». «On a privilégié le mode PPP parce qu'on nous prouvait que c'était plus avantageux au moment où on a fait l'analyse initiale. Mais quand on aura les propositions finales, on devra réévaluer», a dit l'attachée de presse du ministre Bolduc, Marie-Ève Bédard.
  11. Internet: dérapage à haute vitesse? Le Devoir Fabien Deglise Édition du mardi 09 juin 2009 Mots clés : CRTC, Internet, Bell, Consommateur, Canada (Pays) Des fournisseurs d'Internet demandent au CRTC de rappeler Bell à l'ordre Le réseau Internet au pays ne va pas très vite. Et Bell Canada y serait un peu pour quelque chose, prétend l'Association canadienne des fournisseurs Internet (ACFI) qui demande au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d'intervenir. Comment? En interdisant au géant de la téléphonie «d'interférer» sciemment sur la vitesse de transmission des données, aux dépens des fournisseurs indépendants d'accès à Internet. Le regroupement de petits fournisseurs n'en démord pas. Le CRTC doit contraindre Bell Canada à mettre fin au ralentissement de son service Internet imposé sur l'ensemble de son réseau pendant les heures de pointe, soit entre 16h30 et 2h, tous les jours. Cette mesure, techniquement appelée «lissage du trafic», vise à dissuader l'échange de fichiers sonores et vidéo volumineux durant cette plage horaire, et ce, afin de prévenir l'engorgement des «tuyaux» servant à la transmission de données numériques. Le hic, c'est que les fournisseurs d'accès Internet (FAI) indépendants en font également les frais, à leur corps défendant, puisque leur offre de branchement passe en partie par les installations de Bell Canada et son service de ligne numérique à paires asymétriques de gros, comme on dit dans le milieu, loué par les FAI. Et ils demandent aujourd'hui à Ottawa de sévir. Un premier échec «La situation n'est pas nouvelle, clame Tom Copeland, président de l'Association, joint hier au téléphone par Le Devoir, mais depuis six mois, ça devient pire. On a l'impression que Bell veut réduire et éliminer les indépendants du paysage. Et on ne peut pas rester là, sans rien dire.» L'an dernier, l'ACFI s'est tournée vers le CRTC afin que cesse cette histoire de lissage. L'organisme fédéral a toutefois rejeté la plainte déposée par le regroupement contre Bell, estimant que les pratiques de ralentissement ne contrevenaient pas à la loi. C'était en novembre dernier. «Le CRTC a pris une très bonne décision», a indiqué hier Jacques Bouchard, porte-parole de Bell Canada qui justifie sa «gestion du trafic» pour «assurer un service optimal à la majorité des consommateurs.» Tom Copeland n'est pas du même avis et demande désormais au Conseil de revenir sur cette décision qui «a donné carte blanche à Bell pour interférer avec les services que nous fournissons à nos clients», dit-il. Une interférence qui dépasse d'ailleurs le lissage de trafic, selon lui. «Actuellement, Bell offre à ses clients la possibilité d'accéder à Internet à des vitesses plus élevées [soit cinq à huit fois plus vite que le service traditionnel], poursuit-il. Mais ces vitesses, nous ne pouvons pas les offrir à nos clients, puisque Bell ne veut pas les rendre disponibles dans son service d'accès Internet en gros.» Pour l'entreprise, la raison est purement technique, Bell ne pouvant pas partager ces liens un peu plus rapides avec d'autres, indique M. Bouchard. Un argument fallacieux, dénonce M. Copeland qui parle plutôt d'une tentative de réduire la concurrence au silence. L'homme attend d'ailleurs avec impatience la tenue d'audiences publiques sur la gestion du trafic Internet proposée par le CRTC. La rencontre doit avoir lieu le 6 juillet prochain à Gatineau. Le lissage tout comme le retard technologique du Canada en matière d'accès à une bande passante ultrarapide devraient y être mis au menu. http://www.ledevoir.com/2009/06/09/254101.html
  12. - La Presse 29 mai 2009 | 18 h 33 Un vrai passionné de l'auto: il fait l'amour aux voitures Photo: The Telegraph - Agrandir Agrandir Edward Smith affirme avoir fait l'amour à plus de 1000 voitures durant sa vie. Ici, on le voit «en compagnie» d'une Mitsubishi Eclipse. Les hommes ont des rapports émotifs avec les voitures, mais voici un homme qui repousse les limites : Edward Smith affirme avoir fait l'amour à plus de 1000 véhicules automobiles durant sa vie. Le canal 5 de la chaîne de télévision britannique Sky a diffusé le 28 mai un documentaire intitulé Ma voiture est ma maîtresse où M. Smith et d'autres hommes comme lui défendent leurs sentiments «romantiques» et leur passion métallico-charnelle pour les véhicules. Le documentaire porte sur la «mécaphillie», le néologisme utilisé pour décrire l'attraction sexuelle pour des machines. On voit M. Smith et un autre mécaphile discuter de leur passion durant leur voyage vers un festival automobile en Californie, où ils ont l'intention d'aller se rincer l'oeil et un peu plus. Depuis 1974, M. Smith vit accoté avec sa «blonde» actuelle, une Volkswagen Coccinelle blanche nommée «Vanille». Il affirme qu'il n'est pas «malade» et qu'il n'a aucune envie de changer. «J'apprécie la beauté et mon appréciation de la beauté d'une voiture s'élève à un niveau tel que ce sentiment, d'après moi, ne peut être décrit que comme une expression d'amour, dit M. Edwards. Peut-être suis-je un peu original, mais quand je vois des films comme Choupette et Knight Rider, où des voitures sont des personnages dignes d'amour et d'étreintes, c'est simplement merveilleux.» «Je suis un romantique. J'écris de la poésie au sujet des autos, je leur parle et je leur chante des chansons, comme à une amoureuse. Je connais mon coeur et je ne veux pas changer.» «Je ne suis pas malade et je ne fais mal à personne, je préfère les autos, voilà tout.» Même en Angleterre, réputée internationalement pour ses excentriques, le documentaire a généré un certain intérêt des autres médias, qui ont écrit sur le sujet. Le quotidien The Telegraph, de Londres, a publié un article sur le documentaire et même une série de photos, dont une met en vedette une Mitsubishi Eclipse, que le constructeur japonais n'utilisera probablement pas pour sa prochaine campagne publicitaire. M. Smith contrairement à ce qu'on croirait, n'est pas Anglais. C'est un Américain qui vivait discrètement ses passions dans l'État de Washington, avant que Channel Five le révèle au monde. L'homme de 57 ans en avait 15 lors de sa première relation sexuelle avec une auto, dit-il, ajoutant que les hommes et les femmes ne l'ont jamais attiré. Il a trompé Vanille avec un hélicoptère Mais il a eu d'autres expériences sexuelles, avec quelques hélicoptères. Durant le documentaire, il raconte son expérience sexuelle la plus intense, soit «faire l'amour» à l'hélicoptère utilisé dans la série télévisée des années 1980 Airwolf. La monogamie n'est pas son fort : outre sa relation avec Vanille, il fréquente une Opel GT 1973 nommée «Canelle» et une Ford Ranger Splash 1993 qui répond au nom de «Ginger». Avant Vanille, il a vécu durant cinq ans avec Victoria, une Volks Coccinelle 1969 qu'il avait achetée d'une famille de témoins de Jéhova. Mais il a fait de nombreux cocus automobiles : il avoue que bien des voitures avec lesquelles il a eu des relations sexuelles appartenaient à des étrangers, ou étaient en démonstration dans des concessions automobiles. Sa dernière relation avec une femme remonte à il y a 12 ans et il n'est jamais venu à bout de passer à l'acte avec elle. Par contre, il a fait l'amour avec des filles quand il était adolescent. Son premier amour : une Corvette Stingray Il a pris conscience de ses penchants inusités dès son jeune âge : «C'est quelque chose qui a grandi en moi, quand j'étais petit, et je n'ai pas pu m'en détourner. J'ai aimé les voitures dès le début, mais ça s'est accentué avec l'adolescence et c'est elles qui ont déclenché mes premières pulsions sexuelles.» «J'avais 13 ans quand la célèbre Corvette Stingray a été lancée : cette voiture est du sexe pur doublée d'une machine incroyable. Il me la fallait.» «Je ne comprenais pas exactement ce qui m'arrivait, sauf que je sais que je ne fais de mal à personne «Il y a des moments, au milieu de nulle part, où je vois une petite voiture stationnée et je sais qu'elle a besoin d'être aimée. Certaines voitures m'ont attiré tant que j'attendais la nuit pour m'approcher d'elles, les étreindre et les embrasser.» «Pour ce qui est des femmes, elles ne m'ont jamais vraiment intéressé. Et je ne suis pas gai.» M. Smith fait partie d'une communauté mondiale de 500 «amants d'autos», qui sont en contact grâce à des forums sur internet. Après avoir regardé deux minutes du documentaire, on sait que Ed Smith est soit l'auteur du plus grand canular télévisuel de l'année, soit l'automobiliste le plus bizarre au monde. > Pour visionner le documentaire My Car Is my Lover, cliquez ici.
  13. Québec - Un grand chantier en vue autour du parlement Le Devoir Isabelle Porter Édition du jeudi 14 mai 2009 Mots clés : Colline parlementaire, Régis Labeaume, Projet d'urbanisme, Construction, Municipalité, Québec (province), Québec (ville) Des voix s'élèvent déjà contre le projet d'urbanisme Québec -- L'administration Labeaume ne caresse pas seulement de grands projets pour le quartier Saint-Roch, mais entend aussi lancer un vaste chantier autour de la colline parlementaire. «Les événements de l'été dernier ont confirmé la portée nationale de la colline parlementaire et son rôle d'accueil des grands événements», a expliqué hier le conseiller François Picard, qui présentait hier ce programme particulier d'urbanisme en l'absence du maire. Le document soumis hier doit faire l'objet d'un forum public samedi prochain en attendant la tenue d'une seconde consultation au début de l'année 2010. «Le maire Labeaume dit aux citoyens et aux promoteurs d'oser. Oser nous dire comment vous voyez ces espaces-là dans les 50, voire dans les 100 prochaines années.» M. Picard ne s'en cache pas, cette zone est très convoitée et les projets d'aménagement la concernant sont nombreux (réaménagement des vestiges du Manège militaire et de l'église Saint-Vincent-de-Paul, agrandissement du Musée national des beaux-arts du Québec, projet du Diamant de Robert Lepage, projet d'agrandissement du centre Place Québec à proximité du Centre des congrès, etc.). D'où la nécessité de définir une «vision d'ensemble» pour ce secteur qui requiert des «aménagements de grande qualité». Mais au-delà des grands énoncés, l'équipe de Régis Labeaume semble avoir des idées bien précises. Elle propose notamment que la scène des Plaines devienne permanente et qu'une nouvelle scène soit aménagée à même les vestiges du Manège militaire. On voudrait en outre améliorer les liens piétons entre ces sites très achalandés durant le Festival d'été, et d'autres carrefours culturels comme la place D'Youville et le quartier Saint-Roch. Déjà très courus, les environs du parlement devront s'émanciper le plus possible des voitures, précise M. Picard. «On veut continuer à faire la promotion du transport en commun. [...] Il faut éviter dans l'avenir que les gens viennent travailler en automobile sur la colline parlementaire», a précisé le membre du comité exécutif, en rappelant que son équipe avait un projet de piste cyclable le long du boulevard René-Lévesque, qui relie le parlement aux banlieues de l'ouest. Par ailleurs, la mairie a déjà créé en janvier dernier un groupe de travail sur les transports et l'aménagement. Finis les stationnements extérieurs, bienvenue aux immeubles en hauteur La Ville compte en outre tirer profit des rares espaces vacants qui subsistent autour de la colline parlementaire et aux abords de la Grande Allée en se débarrassant des stationnements extérieurs et envoyer les voitures dans de nouveaux espaces souterrains. On souhaite également densifier le secteur en construisant en hauteur. Un projet d'immeuble de 12 étages est d'ailleurs à l'étude à Place Québec et l'administration Labeaume vise la construction de tours à bureaux et de nouveaux immeubles résidentiels. Or, tout cela s'inscrit dans le long terme, insiste M. Picard, et il n'est pas question d'en faire un enjeu électoral lors du scrutin de l'automne prochain. «C'est une vision pour 30, 40 ans. Ce n'est pas une campagne de 30 jours qui va statuer pour tout ça.» Déjà, des voix s'élèvent contre le processus. «De toute évidence, il y a un travail qui a été fait, notamment avec certains promoteurs immobiliers», a fait valoir le porte-parole du comité populaire Saint-Jean-Baptise, Mathieu Houle-Courcelles, qui plaide plutôt pour de nouveaux projets de logements sociaux au centre-ville. «C'est une affaire de gros sous, ce secteur-là. Nous, on ne veut pas que le résidentiel ne s'adresse qu'aux députés et aux sous-ministres qui se cherchent un endroit où vivre à Québec. [...] Si c'est le genre de développement qu'on veut faire, on va s'y opposer vivement.» Conseiller de l'opposition dans une partie du district concerné, Pierre Maheux n'est pas non plus convaincu de la nécessité de densifier le secteur. «C'est déjà l'arrondissement le plus dense de la ville. Avec 3 % de la superficie de la ville, il compte déjà pour 18 % de la population.» http://www.ledevoir.com/2009/05/14/250288.html (14/5/2009 8H12)
  14. Un cabinet d'avocats des îles Caïmans s'installera à Montréal Maples and Calder, un cabinet d'avocats des îles Caïmans que le président américain Barack Obama accuse de faciliter l'évasion fiscale, établira une antenne à Montréal d'ici l'automne. «Le bureau permettra à Maples Finance de puiser dans le réservoir de talents locaux tout en offrant un centre d'activités à partir duquel nous pourrons servir notre clientèle nord-américaine croissante dans les domaines de l'administration de fonds, de la comptabilité de même qu'à titre d'agent des registres et transferts», a indiqué la firme dans un document affiché sur son site Web. «La raison pour laquelle nous avons choisi Montréal, c'est que nous sentions que vous aviez une main-d'oeuvre de très haut calibre et que c'est un bon endroit pour faire des affaires si vous voulez servir vos clients nord-américains», a expliqué un porte-parole de Maples, Thor Valdmanis, au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne depuis New York. Maples a obtenu le statut de Centre financier international (CFI), ce qui lui donnera droit à une exemption d'impôt provincial sur certains revenus et à une réduction de 75 pour cent des cotisations au Fonds des services de santé du Québec. M. Valdmanis a dit ne pas être au courant de ces avantages fiscaux. Une centaine de sociétés actives à Montréal sont actuellement reconnues comme CFI. Le bureau montréalais de Maples doit amorcer ses activités d'ici la fin septembre. On ne sait pas encore combien de personnes y travailleront. «Des membres de l'équipe mondiale actuelle de Maples Finance ouvriront le bureau afin de faire en sorte que du personnel pleinement formé soit disponible dès le départ», a précisé la firme. Cet «investissement à long terme» vise à développer dans la métropole québécoise «un centre régional qui étendra la présence mondiale de Maples Finance», a précisé la chef de la direction de la firme, Maxine Rawlins. Outre les îles Caïmans, Maples Finance compte déjà des bureaux à Dublin, Dubaï, Hong Kong et au Luxembourg. Controverse Maples and Calder défraye les manchettes depuis plusieurs mois dans le cadre du débat sur les paradis fiscaux. Pendant la campagne présidentielle de l'an dernier, M. Obama a fait mention à plusieurs reprises, sans le nommer, du siège social de la firme, Ugland House, qui sert d'adresse officielle à près de 19 000 entreprises et fonds internationaux. «Il s'agit du plus gros édifice du monde ou de la plus importante arnaque fiscale du monde», a encore répété le président la semaine dernière. «Je suis désolé de décevoir qui que ce soit, mais notre bureau n'est ni le plus gros édifice du monde, ni un centre d'inconduite financière», a rétorqué Charles Jennings, associé directeur de Maples and Calder, à l'agence de presse Bloomberg. «Détenir une adresse enregistrée aux îles Caïmans est motivé par des considérations commerciales et non pas pour faire de l'évitement fiscal, a-t-il ajouté. Cela permet aux entreprises d'obtenir des capitaux et de mener des affaires à l'échelle mondiale.» Dans le but de rétablir la réputation de l'ancienne colonie britannique, le président de la Cayman Islands Financial Services Association, Anthony Travers, vient d'écrire à Barack Obama. Dans sa lettre, il a soutenu que les îles Caïmans collaboraient pleinement avec les autorités américaines et que le pays ne permettait pas aux entreprises d'éviter les impôts. «Les îles Caïmans offrent un faible taux d'imposition, comme le font l'Irlande et d'autres pays, a écrit M. Travers. Cela n'est pas une mauvaise chose et ce n'est certainement pas suffisant pour laisser entendre qu'il s'agit d'évasion fiscale illégale.» Selon les autorités des îles Caïmans, le fait que certaines sociétés des États-Unis ou d'autres pays payent un faible pourcentage d'impôts ne relève pas d'elles, mais des autres gouvernements.
  15. La Banque Laurentienne prévoit une autre année record Publié le 04 mai 2009 à 17h24 | Mis à jour le 04 mai 2009 à 17h27 La Presse Canadienne Montréal La Banque Laurentienne (LB) fait un pied de nez à la récession: elle s'apprête à connaître un nouvel exercice record en matière de dépôts et de prêts. C'est ce qu'a indiqué lundi le président et chef de la direction de l'institution montréalaise, Réjean Robitaille, au cours d'une allocution prononcée à la tribune du Cercle canadien. «On connaît nos six premiers mois de l'année, on connaît ce qu'on a dans le pipeline et c'est déjà plus élevé (en volume) que l'année dernière», a-t-il expliqué en point de presse par la suite. Il est encore trop tôt pour savoir si les profits atteindront eux aussi un niveau inégalé. Au dernier exercice, terminé le 30 septembre 2008, le secteur particuliers et PME de la Laurentienne a enregistré un chiffre d'affaires de 415 millions $ et un bénéfice net de 45,4 millions $. Les profits nets totaux de la Banque ont atteint 102,5 millions $ sur des revenus de 630,5 millions $. L'institution profite de la bonne résilience de l'économie québécoise, mais elle sait aussi se faire opportuniste. Pendant la saison REER, elle a offert, par le biais des conseillers financiers indépendants qui sont clients de sa filiale B2B Trust, un compte d'investissement à intérêt élevé qui lui a permis d'aller chercher «des milliards de nouveaux dollars très, très rapidement», s'est félicité M. Robitaille. Des fonds que l'on prêtera à la clientèle d'affaires de l'ensemble du pays. La crise du crédit, qui a réduit les possibilités de financement pour les entreprises, en raison notamment du retrait de certaines banques étrangères du marché canadien, a ouvert de nouvelles occasions d'affaires pour la Laurentienne. «Je reçois des appels que je ne recevais pas avant», a confié le PDG. «Il y a des projets qui nous intéressaient plus ou moins par le passé parce qu'il y avait tellement de compétition et que la tarification était à des niveaux qui étaient, selon nous, pas profitables. Eh bien là, tout à coup, l'environnement (l'écart entre les taux d'intérêts d'emprunt et de prêt) fait que c'est intéressant pour le client et que ça peut l'être pour nous.» Les meilleurs rendements obtenus du côté du financement commercial permettent à la Laurentienne d'atténuer quelque peu la diminution des marges bénéficiaires dans le secteur des hypothèques résidentielles, une situation attribuable à la vive concurrence et aux faibles taux d'intérêt. Pas si pire, la récession? Fait intéressant, Réjean Robitaille n'est pas convaincu que la récession actuelle est la pire depuis la Grande Dépression, comme le répètent plusieurs économistes depuis des mois. «Jusqu'à présent, ça semble mieux que celle du début des années 1980», a estimé celui qui se qualifie d'«éternel optimiste». Par contre, la récente poussée des bourses ne veut pas dire que le pire est nécessairement derrière nous. «2009 va être une année relativement difficile», a convenu M. Robitaille, ne sachant trop comment interpréter la «lueur» des dernières semaines. «Les pertes sur prêts vont augmenter», a-t-il prévenu, avant d'ajouter qu'«aucune banque n'est immunisée» contre une récession. Le grand patron a expliqué lundi la solidité actuelle de la Laurentienne par les leçons tirées de l'éclatement de la bulle technologique, en 2000-01, qui lui avait coûté cher. Cette prudence a dissuadé la banque de se lancer massivement dans le papier commercial adossé à des actifs (elle en détenait tout de même pour 20 millions $ en 2007) et les produits dérivés complexes. Pour la suite des choses, Réjean Robitaille craint qu'on sorte de la crise sans apporter des changements importants au système économique. Comme bien d'autres, il s'attend à ce que la réglementation soit resserrée. Mais en évoquant certains scandales financiers américains des dernières années, il constate «que les gens n'ont pas vraiment appris». Circonspect sur les réformes à mettre de l'avant, M. Robitaille glisse tout de même que la rémunération de certains dirigeants américains a été «scandaleuse». Il souhaite que l'on mette moins l'accent sur le rendement à court terme pour privilégier davantage le long terme. Quant à la nomination de Michael Sabia à la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec, décriée par certains commentateurs, le grand patron de la Laurentienne se montre beau joueur. «Ce n'est pas maintenant qu'on peut juger de la pertinence de M. Sabia, ça va être dans quelques années», a-t-il affirmé.
  16. Le début de l'ère de la postconsommation? Publié le 31 mars 2009 à 06h42 | Mis à jour le 31 mars 2009 à 06h44 La Presse (Montréal) Avis aux détaillants qui attendent la fin de la récession pour voir les consommateurs se ruer à nouveau dans leurs magasins: ceux-ci risquent de bouder les centres commerciaux beaucoup plus longtemps que prévu. Et la crise économique n'est que la pointe de l'iceberg qui s'apprête à frapper de plein fouet le commerce de détail. C'est en tout cas ce que prédit Dan Stanek, vice-président exécutif de la firme de recherche en commerce de détail TNS Retail Forward. Cet homme, qui possède 25 ans d'expérience en marketing et qui a conseillé des clients de la trempe de Wal-Mart et Toys-R-Us, va même jusqu'à prédire que la crise économique ne fera qu'accélérer notre entrée dans «l'ère de la postconsommation». «Les consommateurs ne font pas que réagir à la crise, a expliqué hier M. Stanek devant une assemblée de commerçants qui voient les clients délaisser leurs magasins. Ils sont en train de renforcer un nouveau modèle de consommation qui s'installe depuis quelques années.» Son allocution, prononcée dans le cadre du Congrès annuel du commerce de détail québécois, visait à démontrer que l'époque où les Occidentaux étalaient leur richesse en consommant tout et n'importe quoi est en train de prendre fin. «La surconsommation n'est plus un signe de succès. Les gens rient de la surconsommation», a dit le conférencier en montrant quelques sites web qui se moquent du consumérisme. Et cette idée de «dépenser moins et vivre mieux» dépasse largement le cercle des anticapitalistes purs et durs. M. Stanek observe que même les plus fortunés sont en train de changer leurs habitudes. «L'idée n'est plus d'en mettre plein la vue avec le luxe et les marques connues», dit-il. Selon lui, la volonté de réduire sa consommation s'allie aujourd'hui aux préoccupations environnementales pour former un «alliage très fort». «On fait rimer économie et écologie. On n'est pas seulement en train de sauver la planète. On sauve aussi de l'argent en même temps.» Mouvement accéléré Nul doute que la crise économique est en train d'accélérer le mouvement. Les consommateurs qui ont vu la valeur de leur maison dégringoler au même rythme que leurs placements n'oublieront pas de sitôt leurs mésaventures, croit M. Stanek. Mais pour lui, «les facteurs économiques ne sont que la pointe de l'iceberg». Et il est faux de croire que la tendance s'inversera aussitôt la crise passée. «Ce n'est pas quelque chose qui va disparaître, dit M. Stanek. Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les détaillants.» En marge de son allocution, M. Stanek a affirmé à La Presse Affaires que les détaillants canadiens pourraient être particulièrement touchés par cette nouvelle mouvance. «Chez vous, près des deux tiers du commerce de détail se fait par des détaillants indépendants. Ces gens n'ont peut-être pas les ressources pour faire face à la tempête. D'un autre côté, la récession a retardé les plans de bon nombre de détaillants américains qui voulaient étendre leurs opérations au Canada. Ça donne la chance aux détaillants canadiens de se repositionner.» Et comment, justement, se repositionner? Tout conférencier qui se respecte donne ses trucs en temps de crise pour «transformer les difficultés en opportunités». Ceux de M. Stanek: d'abord comprendre ce changement de valeurs des consommateurs, puis répondre à leur désir d'économiser et de sauver la planète. Autre filon: si les consommateurs délaissent les marques, ils recherchent aujourd'hui des produits uniques, personnalisés, qui leur ressemblent. M. Stanek a donné plusieurs exemples hier, dont Keds, un fabricant de chaussures qui permet aux clients de faire eux-mêmes le design de leurs chaussures sur internet, où la chaîne de magasins Macy's, qui adapte maintenant chaque magasin aux besoins locaux des consommateurs.
  17. Ce n'est pas tant la compétence que la «culture des affaires» de Michel Sabia à la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui ne fait pas l'unanimité. Pour en lire plus...
  18. Fièvre olympique à la Bourse Publié le 07 mars 2009 à 11h45 | Mis à jour le 07 mars 2009 à 11h58 Vincent Brousseau-Pouliot La Presse Dans un an, le monde entier aura les yeux tournés vers Vancouver, qui accueillera les Jeux olympiques d'hiver. La communauté financière, elle, est déjà en mode olympique. En décembre dernier, le Dow Jones a mis à jour son indice boursier olympique en prévision des Jeux de Vancouver. Créé en décembre 2006 en prévision des Jeux de Pékin, l'indice boursier olympique Dow Jones est le véhicule d'investissement fait sur mesure pour ceux qui veulent bénéficier de la manne olympique. Il regroupe les sociétés inscrites en Bourse associées à l'organisation des Jeux. «Notre raisonnement, c'est que les entreprises qui ont des liens avec les Jeux olympiques tendent à faire de meilleures affaires durant leur cycle olympique, dit John Prestbo, directeur exécutif des indices boursiers Dow Jones. Les profits de ces entreprises ont tendance à être plus élevés. Leur rendement boursier aussi.» L'indice est composé essentiellement de trois sortes de titres?: les multinationales qui commanditent le mouvement olympique d'année en année (ex?: Coca-Cola, McDonald's, VISA, Samsung), les commanditaires canadiens des Jeux de Vancouver (ex?: RONA, la Banque Royale, GM, Bombardier, le Canadien Pacifique) et les fournisseurs officiels de Vancouver 2010 (ex?: 3 M, George Weston, Saputo, TransCanada Corp). L'indice regroupe actuellement 32 titres provenant de sept pays. Pays hôte des Jeux de 2010, le Canada compte le plus de titres au sein de l'indice (15), devant les États-Unis (12), le Japon (2), la Corée du Sud (1), la Suisse (1), la France (1) et le Royaume-Uni (1). Chaque titre ne peut toutefois constituer plus de 10% de la valeur de l'indice. C'est ainsi que les grandes sociétés américaines Coca-Cola et McDonald's, qui occupent les deux premiers rangs de l'indice, voient leur participation maximisée à 10%. «C'est notamment pour augmenter le rendement de l'indice, dit John Prestbo. L'impact des Jeux olympiques sur l'ensemble de leurs activités est moins important en raison de leur statut de multinationale. Les entreprises de construction canadiennes, par exemple, seront davantage touchées par les Jeux de Vancouver qu'une entreprise comme McDonald's.» Rendement supérieur à la moyenne Depuis sa création en décembre 2006, l'indice olympique Dow Jones a perdu 30% de sa valeur. Malgré tout, il a battu presque tous les indices de référence nord-américains et mondiaux. Durant la même période, l'indice américain S?&?P 500 a perdu 53?%, la Bourse de Toronto 41?% et l'indice mondial Morgan Stanley 53%. Seul l'indice de la Bourse de Shanghai a fait mieux que l'indice olympique Dow Jones, perdant 17% de sa valeur depuis décembre 2006. «L'indice olympique n'est pas immunisé contre les tendances générales du marché, dit John Prestbo. Quand ça va mal en Bourse, le facteur olympique n'est pas nécessairement une protection (contre des pertes).» Les investisseurs qui ont misé sur l'indice olympique Dow Jones à un an des Jeux de Pékin ont toutefois gagné leur pari. Entre août 2007 et août 2008, l'indice olympique a gagné 5,4% alors que la Bourse de Shanghai encaissait des pertes de 38?%. Retirer ses billets à la veille des Jeux permet-il de maximiser son investissement dans l'indice olympique?? Après une seule olympiade, il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais l'inventeur de l'indice est optimiste. «Comme l'indice a obtenu d'excellents résultats avant les Jeux, c'est toutefois une hypothèse valide», dit John Prestbo. Points d'interrogation Même si l'indice olympique Dow Jones a battu la plupart des indices de référence, l'analyste boursier Jean-René Ouellet met les investisseurs en garde contre certaines de ses particularités. «La dynamique de l'indice olympique Dow Jones est intéressante, mais l'indice est très mal diversifié», dit l'analyste du groupe conseil en portefeuilles de Valeurs mobilières Desjardins. Jean-René Ouellet s'inquiète de la surpondération de l'indice olympique Dow Jones dans plusieurs secteurs, notamment la consommation discrétionnaire (21% contre 5% au TSX et 8% au S?&?P 500), la consommation durable (19% contre 4% au TSX et 14% au S?&?P 500) et le secteur industriel (23% contre 6% au TSX et 10?% au S?&?P 500). L'indice olympique ne contient aussi aucun titre dans le secteur de la santé et des télécommunications. «?En temps de récession, les gens réduisent considérablement leur consommation discrétionnaire, un secteur où l'indice olympique est très surpondéré, dit-il. Les gens changent leur comportement durant une récession. Ils ne commenceront pas à rénover leur maison parce que Rona remet des médailles olympiques.?» L'analyste boursier note aussi quelques titres en difficulté au sein de l'indice olympique?: GM, Samsung, CanWest Global Communications et Teck Cominco, pour ne nommer que ceux-là. Bref, s'il trouve l'exercice olympique de Dow Jones intéressant, Jean-René Ouellet demeure sceptique. «Intuitivement, ça semble bon, mais il y a quelques points d'interrogation quand on gratte un peu, dit-il. Et il ne faut pas oublier que créer des indices, c'est une industrie pour Dow Jones.» Le créateur de l'indice olympique Dow Jones, John Prestbo, incite aussi à la prudence les investisseurs canadiens atteints de fièvre olympique. Aussi amusant soit-il, son indice n'a pas été conçu afin d'y faire fructifier tout son portefeuille boursier. «Ça demeure un véhicule d'investissement secondaire, dit-il. C'est une bonne façon d'avoir un peu plaisir en investissant tout en bénéficiant d'un phénomène économique réel, dit-il. On peut investir dans l'indice olympique pour essayer de majorer ses rendements, mais on ne doit pas y investir tout son argent.» * * * Pas disponible au Canada Les Canadiens s'apprêtent à accueillir les prochains Jeux olympiques, mais l'indice olympique Dow Jones n'est pas disponible au pays, faute d'intérêt de la part des institutions financières. Pour l'instant, l'indice olympique n'est offert que dans certaines institutions financières de Londres, la ville hôtesse des Jeux d'été en 2012. «Nous discutons actuellement avec des institutions financières canadiennes pour rendre l'indice olympique disponible au Canada», dit John Prestbo, directeur exécutif des indices boursiers Dow Jones. Le Mouvement Desjardins, qui ne connaissait pas l'existence de l'indice olympique Dow Jones avant le coup de fil de La Presse Affaires, n'a pas l'intention de l'offrir à ses clients d'ici le début des Jeux olympiques de Vancouver le 12 février 2010. «Ce n'est pas sur notre radar», dit le porte-parole André Chapleau. Même son de cloche du côté de la Banque Royale, pourtant commanditaire de Vancouver 2010. «Ça ne fait pas partie de nos projets en 2009», précise le porte-parole Raymond Chouinard. John Prestbo suggère tout de même aux investisseurs canadiens de jeter un coup d'oeil à son indice olympique. «L'indice donne une idée des entreprises qui pourraient mieux faire cette année en raison des Jeux olympiques de Vancouver en 2010, dit-il. Les investisseurs peuvent sélectionner quelques titres sans nécessairement acheter l'indice au complet, ce qui est impossible de toute façon à l'heure actuelle au Canada.»
  19. D'une source incertaine, j'ai appris que la bijouterie au coin de Ste-Catherine et de St-Alexandre (coin nord-est) avait été ou est sur le point d'être vendue pour un projet mixte incluant un section résidentielle. Connaissez-vous ce projet? *Il n'est pas à confondre avec celui sur St-Alexandre au sud de Ste-Catherine (l'ancien pavillon de l'UQAM). Merci!
  20. Publié le 09 février 2009 à 06h09 | Mis à jour à 09h20 Montréal n'est pas roi de la criminalité Judith Lachapelle La Presse (Saint-Jérôme) Le Service de police de la ville de Montréal a dévoilé récemment ses dernières statistiques sur la criminalité. Avec un taux de criminalité en baisse de 3% comparé à 2007, Montréal est une ville sûre, clame le SPVM. Qu'en est-il ailleurs au Québec? Surprise! Toutes proportions gardées, la métropole n'est pas première au palmarès de la criminalité... Une paire de chaussures suspendues à un fil électrique, avec un foulard rouge. Ce n'est pas un hasard, s'est fait dire Lyne Bernier. Le secteur serait sous la coupe des Rouges. «J'ai déjà vu deux gars s'engueuler et l'un d'eux sortir un revolver. Juste ici, dans la rue, devant le resto. Et il était 2h de l'après-midi!» Lyne Bernier ne tient pas son resto rue Pascal, à Montréal-Nord, ou rue Sainte-Catherine, au centre-ville, mais rue Saint-Georges, à Saint-Jérôme. Une ville dont le taux de criminalité dépasse celui de Montréal. Selon des données 2007 de Statistique Canada, Saint-Jérôme déjoue la perception populaire selon laquelle Montréal est la capitale du crime au Québec. Proportionnellement, il y a plus de crimes dans la ville centre des Laurentides que dans la métropole. D'ailleurs, toute la région des Basses-Laurentides a un taux de criminalité élevé. La municipalité régionale de comté (MRC) d'Argenteuil (Lachute, Brownsburg-Chatham...) ainsi que les banlieues Sainte-Thérèse, Deux-Montagnes et Saint-Eustache ont toutes des taux de criminalité plus élevés que la moyenne québécoise. Les villes de Mont-Tremblant et de Sainte-Adèle ainsi que les MRC des Laurentides (Sainte-Agathe-des-Monts, Val-David) et des Pays-d'en-Haut (Saint-Sauveur, Morin-Heights) ont aussi un taux de criminalité élevé, quoique le nombre important de villégiateurs et de touristes fausse certaines données (voir la capsule sur Mont-Tremblant). «Il n'y a pas de rapport évident entre la grandeur de la ville et son taux de criminalité, note le professeur Marc Ouimet, du Centre international de criminologie comparée de l'Université de Montréal. On peut penser qu'il y a plus de criminalité dans les grandes villes. Ce n'est pas le cas.» Le directeur par intérim de la police de Saint-Jérôme, Danny Paterson, ne le cache pas: «On a toujours été une ville où la criminalité par habitant est parmi les plus élevées au Québec. C'est le malheur des villes ouvrières prospères des années 60. Mais on ne peut pas dire pourquoi c'est pire ici qu'ailleurs.» Les gangs de motards sont présents depuis longtemps dans la région. «Ça fait 19 ans que je suis ici et il y a toujours eu des membres des Hells ou de clubs sympathisants dans les bars ou qu'on interpelle dans la rue», dit le chef Paterson. La lutte contre les stupéfiants et le crime organisé fait partie des tâches des policiers. Les gangs de rue sont une nouvelle réalité avec laquelle ils doivent composer. «Mais les gangsters n'habitent pas ici, dit Danny Paterson. Ils viennent faire des affaires et repartent. Ils établissent leur réseau, mais il n'y a pas de conflits entre gangs.» Pas de conflits, même si ça peut «brasser fort» les soirs d'été au centre-ville, à la sortie des bars, reconnaît le chef de police. Les employées du resto Chez Lyne en savent quelque chose. Elles ont vu des hommes se battre à coups de madriers ou de briques. «Le gars qui s'est fait poignarder dans le parc, l'été dernier, est-il mort?» demande Lyne Bernier à la ronde. «En tout cas, dit une serveuse, on a interdit à notre fils de passer dans ce parc.» «C'est comme à Montréal, maintenant, dit Mme Bernier. Même que c'est pire! J'ai quitté Montréal pour Saint-Jérôme, je pensais que ça allait être plus calme ici.» Triste palmarès Il faut cependant se méfier des statistiques sur la criminalité. Danny Paterson note par exemple que, si les arrestations pour vol à l'étalage ont augmenté - ce qui influe sur le taux de criminalité de la ville -, c'est parce que les commerçants sont mieux équipés pour pincer les voleurs. Le démantèlement d'un réseau de voleurs de véhicules ou de trafiquants de drogue peut aussi fait bondir momentanément les statistiques d'une localité. Mais les données du ministère de la Sécurité publique - celles de 2006 sont les plus récentes - indiquent aussi que Saint-Jérôme dépasse Montréal dans plusieurs palmarès de la criminalité. En 2006, les infractions au Code criminel - y compris les infractions contre la personne - ainsi que celles relatives aux drogues et stupéfiants étaient proportionnellement plus nombreuses à Saint-Jérôme qu'à Montréal. C'était aussi le cas en 2005. Est-ce à cause de la présence, dans la ville, d'une prison et de maisons de transition? D'un palais de justice? De l'hôpital régional? Du cégep? Un peu tout ça puisque la population de la ville - 67 600 habitants, selon Statistique Canada - grimpe durant la journée à cause de ces services. Et une ville centre attire aussi la pauvreté. «Ici, c'est aussi une ville plus pauvre, dit Myriam Raymond, du Carrefour d'actions populaires. Il y a des HLM qui manquent d'entretien, il y a de la prostitution.» Les loyers ont aussi augmenté ces dernières années. «Les appartements sont chers comme si on était une ville riche. On voit maintenant des cinq-pièces à 800$ par mois! Les gens y passent tout leur argent, ils doivent choisir entre manger et payer le loyer.» Cette réalité, Claire Léveillée, du Café SOS, qui offre un lieu de rencontre aux jeunes adultes de la ville, la connaît bien. La plupart de ceux qui fréquentent l'endroit n'ont pas terminé leurs études secondaires, beaucoup ont fréquenté les centres jeunesse, bien peu ont aujourd'hui un emploi stable. Pas toujours facile de vivre dans une ville moins favorisée. Mais pour Claire Léveillée, il faut aussi savoir faire la part des choses. Saint-Jérôme, ce n'est quand même pas un coupe-gorge. «Et on entend toutes sortes de rumeurs. Untel serait dans un gang, un autre dans un autre gang. Nous, on intervient sur ce qu'on voit, pas sur ce qu'on entend.»
  21. La récession s'attaque à Broadway Marie-Joëlle Parent 06-02-2009 | 09h58 Le nuage gris de la récession recouvre dorénavant le ciel de Broadway. Des spectacles comme Chicago, Equus ou Shrek The Musical jouent devant des salles à moitié vides. Plusieurs productions comme Hairspray et Grease viennent d'éteindre leurs projecteurs pour toujours. Malgré tout le glamour et les paillettes, le monde du divertissement n'est pas imperméable à la crise économique. Il suffit de déambuler dans le Theatre District de Manhattan ces jours-ci pour le contacter. Plusieurs théâtres situés sur les rues transversales à Broadway sont déserts et placardés d'affiches. «La dernière représentation de Grease a eu lieu le 4 janvier, les billets après cette date doivent être remboursés au point d'achat», est-il inscrit. La scène est plutôt triste. Quand Broadway va mal, c'est toute la ville qui en souffre. C'est une machine énorme qui a engrangé des revenus de 941M$US l'an dernier. Sans compter les retombées pour les hôtels et restaurants. Fermetures en série Même si plusieurs productions comme Billy Elliot ou Wicked attirent encore les foules, d'autres n'ont pas résisté au marasme financier. En tout, 16 spectacles ont fermé leurs portes ces dernières semaines, certaines fermetures étaient prévues, mais huit résultent directement de la situation économique. C'est le cas de Hairspray, Spring Awakening, Gypsy, Spamalot, Boeing-Boeing, Young Frankenstein, 13 et Grease. La plupart de leurs billboards sont encore bien en vue dans les hauteurs de Time Square, signe qu'on ne s'attendait pas du tout à un tel revirement de situation. «Oui c'est plus dur que les autres années. L'an dernier 12 shows ont fermé à cette période-ci, cette année, on parle de 16 shows» admet Drew Hodges, président de SpotCo, agence de publicité spécialisée en théâtre. «La plupart des gens sont plus hésitants avant d'acheter un billet, les temps sont durs. Les familles magasinent avant d'acheter», dit-il. «C'est pourquoi la plupart des billets sont réduits à 50%.» «De plus en plus de productions diminuent leurs prix, il faut remplir les salles» confie un promoteur rencontré près du comptoir de dernière minute TKTS à Time Square. Juste à côté des danseurs de la pièce Chicago dansent autour des touristes malgré le froid tout en donnant des dépliants. Ça frôle la vente sous pression. Tous les moyens sont bons pour faire de la promotion. Il faut dire que Chicago connaît un taux d'occupation de 66% ces jours-ci... Période creuse La production n'est pas la seule à jouer devant des salles à moitié remplies. C'est le cas de Shrek (56%) et Equus (61%) mettant en vedette Daniel «Harry Potter» Radcliffe. Malgré tout le battage médiatique, le spectacle quittera l'affiche le 9 février. Malgré tout, Broadway ne baisse pas les bras. Au contraire, les relationnistes des productions et la Broadway League affichent un optimisme exacerbé. «Le printemps va être incroyable. Il y aura 22 nouveaux spectacles d'ici avril, Broadway est plus fort que jamais» souligne Joe Parotta de Boneau/Bryan-Brown. Du côté du syndicat des acteurs de théâtre, l'Actor's Equity, la panique n'est pas installée. «Les spectacles ferment normalement en janvier, ce n'est pas tellement différent de l'an dernier, les acteurs savent que leur job n'est pas à long terme», dit Maria Somma, porte-parole. La grande question qui hante maintenant MidTown c'est de savoir si les touristes seront au rendez-vous cet été. 51 millions de billets En octobre dernier, le maire Bloomberg a inauguré les nouvelles installations futuristes de Duffy Square, le petit ilot en plein coeur de Time Square qui abrite la populaire billetterie de dernière minute, TKTS. Coût de l'opération : environ 19 M$ US. L'îlot a doublé de superficie et le comptoir à lui seul a coûté plus d'un million, il est recouvert d'une immense estrade rouge en plexiglas. Les lieux sont chauffés, les touristes peuvent donc faire la file plus longtemps. C'est là qu'il se vend le plus de billets au monde. Depuis 1973, 51 millions de billets y ont été vendus, soit l'équivalent de 1,4 milliard de dollars américains dans les poches de l'industrie du divertissement. Depuis le début de janvier cependant, on remarque que les ventes vont moins bien que l'an passé. «C'est évident que c'est dû à la situation économique du pays, mais aussi à la neige» explique David LeShay, porte-parole du Theatre Development Fund. 90% des billets offerts sont vendus à moitié prix. La taxe de service est quant à elle réinvestie dans des programmes pour aider la relève artistique.
  22. Publié le 30 janvier 2009 à 06h50 | Mis à jour à 06h55 Hugo Fontaine La Presse (Montréal) C'est un exemple on ne peut plus clair des effets de la récession américaine chez nous. Le manufacturier d'électroménagers Mabe doit licencier 150 employés de son usine montréalaise parce que son principal client, le géant américain Home Depot, cesse ses commandes de sécheuses. Pour l'usine montréalaise, anciennement connue sous le nom de Camco, cela implique une baisse significative de la production. Principalement consacrée à l'exportation, elle est d'autant plus vulnérable au dépérissement de l'économie américaine. «L'usine fonctionne à haute efficacité, mais on est à la merci de la consommation aux États-Unis, a expliqué à La Presse Affaires John Caluori, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier. Le client principal a cessé, pour le moment, d'acheter nos produits.» Mabe fabrique à Montréal des sécheuses pour le compte de General Electric. M. Caluori dit ne pas savoir quelle proportion de la production était destinée à Home Depot. «Mais quand de grandes surfaces ferment la switch, ça représente des volumes importants.» Home Depot est durement touchée par la déprime des consommateurs américains. Le détaillant de quincaillerie a d'ailleurs annoncé la suppression de 7000 emplois plus tôt cette semaine. Espoir John Caluori garde espoir que les emplois perdus à l'usine Mabe, qui compte environ 800 employés dans le seul département de la production, puissent être récupérés dans l'avenir. «Il n'y a pas d'autre raison que le contexte économique actuel pour expliquer ces mises à pied, dit-il. Si la consommation est relancée aux États-Unis, on revient sur la carte.» Il souligne que l'entreprise a déjà procédé à des renvois temporaires au cours de saisons creuses, et que les employés avaient été rappelés. Mais rien n'est garanti, et M. Caluori concède que l'inquiétude persiste. «Il n'y a pas un salarié dans les usines du Québec qui n'est pas craintif face aux impacts économiques.» Le printemps dernier, Mabe avait transféré 30% de la production montréalaise au Mexique (surtout des modèles de haut de gamme). Mais elle prévoyait maintenir le rythme de production à l'usine de la rue Dickson en misant sur les électroménagers conventionnels. En 2007, le SCEP avait obtenu de Mabe des garanties qu'elle ne fermerait pas l'usine d'ici 2012. La direction de l'usine Mabe de Montréal n'a pas rappelé La Presse Affaires.
  23. Loto-Québec se joue du ralentissement Publié le 29 janvier 2009 à 06h22 | Mis à jour à 06h25 (Montréal) Pendant que les grandes capitales du jeu comme Las Vegas, Atlantic City et Macao sont désarçonnées par les secousses de l'économie, Loto-Québec n'a pas perdu pied. Visiblement, les Québécois continuent de tenter leur chance. Selon des données fournies à la demande de La Presse Affaires, le chiffre d'affaires regroupé des casinos de Montréal, Lac-Leamy (Gatineau) et Charlevoix est de 193 millions de dollars, un résultat légèrement supérieur par rapport aux années précédentes. Les casinos ont enregistré de tels revenus en dépit d'une baisse de la clientèle dans les trois maisons de jeu. Loto-Québec attribue cette baisse à une refonte des promotions visant les visiteurs par autobus. Le total des visiteurs est passé sous la barre des 2,3 millions au cours de la période, un total moins bon que celui des quatre dernières années pour ce trimestre. Les casinos de la société d'État avaient notamment attiré 2,7 millions de personnes au cours des trois derniers mois de 2006, et 2,65 millions l'an dernier (sur une période exceptionnelle de 14 semaines au lieu de 13). Le Québec à l'abri Reste que la stabilité du chiffre d'affaires rassure Loto-Québec. «Le Québec ne vit pas les bouleversements que vit actuellement l'industrie mondiale des casinos», constate Jean-Pierre Roy, directeur des relations de presse de la société d'État. Vers la fin de 2008, des analystes faisaient pourtant état d'un des pires déclins de l'histoire des casinos. En octobre seulement, les casinos de Las Vegas ont rapporté une baisse de 26% de leurs revenus de jeu par rapport à l'année précédente. «Il y a moins d'argent dans l'économie, donc moins d'argent à jouer, c'est aussi simple que cela», a expliqué à La Presse Affaires le directeur du Centre de recherche sur le jeu de l'Université du Nevada à Las Vegas, David Schwartz. Il faut dire que les grandes capitales du jeu sont des destinations touristiques en soi, ce qui implique souvent des dépenses de transport, d'hébergement et de location. Pour plusieurs clients, le jeu n'en vaut plus la chandelle. Ainsi, en septembre 2008, Las Vegas a accueilli 10% moins de visiteurs qu'un an plus tôt. Pierre Martel, joueur de poker et président de Gestion Poker Tour, revenait d'ailleurs de Vegas quand La Presse Affaires l'a joint. «Plusieurs endroits ont baissé leurs prix d'entrée de tournois. Il y a moins de joueurs, les grands casinos s'ajustent.» Sauf que les prix remis aux gagnants sont moins intéressants. Mais il y a un avantage. «Les casinos commencent à être un peu plus dynamiques sur les prix des chambres par exemple, note M. Martel. Il va y avoir un réajustement pour cela.» Loteries: ce n'est pas le nirvana Pendant que les casinos souffrent, les ventes de loteries se maintiennent. Elles augmentent même dans la moitié des États américains. Au Québec, les ventes de loteries ont légèrement diminué au troisième trimestre de 2008. De 477 millions en 2007 (montant ramené sur une période de 13 semaines), elles sont passées à 453 millions cette année. Selon Loto-Québec, cela ne permet pas de prouver que la situation économique affecte ses revenus, d'autant plus qu'il est hasardeux d'analyser les revenus sur une période trimestrielle en raison de la variation des gros lots, souligne Jean-Pierre Roy. Or, les revenus des neuf premiers mois de 2008 étaient assez stables, note M. Roy. «On n'exclut pas que la situation économique puisse avoir un effet, mais les chiffres semblent nous montrer que ce n'est pas le cas, dit le porte-parole. Nous pensons que le client a des choix budgétaires à faire, mais que la loterie ne fera pas partie de ses premières coupes, car elle amène la possibilité, même faible, de gagner une grosse somme d'argent.» «D'un autre côté, des gens me disent que ce doit être le nirvana pour les loteries, en raison de l'espoir des clients d'améliorer leur situation, ajoute M. Roy. Ce n'est pas le cas non plus.» Impact de la crise Selon Claude Boutin, psychologue au Centre québécois d'excellence sur la prévention et le traitement du jeu de l'Université Laval, il n'existe pas d'études spécifiques sur la consommation de jeux de hasard en période économique. Mais on peut émettre certaines hypothèses, selon lui. «En général, on pourrait s'attendre qu'une population qui n'est pas à haut risque diminue sa consommation», dit-il. Il faudra analyser les résultats de Loto-Québec sur toute la période de la récession pour voir si cette hypothèse se confirme ou non. Pour l'instant, il faut s'en tenir à la réponse négative
  24. Le secteur québécois des technologies n'est pas insensible aux mauvaises nouvelles en provenance des États-Unis, mais on est loin de la crise. Pour en lire plus...
  25. Henri-Paul Rousseau n'est pas le seul à bénéficier d'une clause particulière d'indemnité de départ. Les PDG d'Hydro-Québec, de la SAQ et de la SGF aussi. Pour en lire plus...
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