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  1. 9,9 M$ pour agrandir le Collège Montmorency Geneviève Fortin Publié le 25 Mai 2010 Malgré la mauvaise température à l'extérieur, les sourires étaient nombreux au Collège Montmorency, lundi matin, alors que la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, annonçait un investissement de 9,9 M$ pour l'agrandissement de l'établissement postsecondaire. Attendue depuis longtemps, cette annonce est la suite logique de celle faite en octobre concernant l'augmentation du nombre admissible d'étudiants. Le collège qui compte actuellement 5700 étudiants peut en accueillir 100 de plus selon le nouveau devis. Le bâtiment construit au début des années 1970 a quant à lui une capacité d'accueil de 5000 étudiants. Lors de la conférence de presse, la directrice générale du Collège Montmorency, Denyse Blanchet, a souligné qu'il n'était plus possible d'agrandir le cégep de l'intérieur. En entrevue, elle notait que le manque d'espace ne se traduit pas seulement par une pénurie de locaux de classe, mais également par un manque d'espace dans les aires communes, notamment la cafétéria et la bibliothèque. Le député de Laval-des-Rapides, Alain Paquet, estime que l'agrandissement du collège permettra d'avoir un environnement adéquat pour l'enseignement. Celui qui avait promis l'agrandissement de l'établissement collégial lors de la dernière campagne électorale a insisté sur l'importance de pouvoir compter sur une relève qualifiée dans un contexte où le taux de chômage est très bas. Travaux La directrice générale dit espérer que les travaux d'agrandissement débuteront l'automne prochain. Les plans de construction n'étant pas établis, les élus et Mme Blanchet ne peuvent dire de quelle façon on augmentera l'espace, ni de quel côté le bâtiment s'agrandira. «Nous avions déjà travaillé sur des plans, mais ils étaient pour un devis pédagogique moindre», indique Mme Blanchet. Elle assure toutefois, que les plateaux sportifs ne seront pas être sacrifiés. -------------------------------------- 1er juin 2010 Expansion du collège Montmorency (à droite)
  2. Saint-Laurent, le 1er février 2010 – La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, et le maire de Saint-Laurent et vice-président du comité exécutif, M. Alan DeSousa, ont dévoilé aujourd’hui le projet lauréat du concours d’architecture tenu à l’échelle du Québec pour la nouvelle bibliothèque de Saint Laurent. Cette annonce s’est faite en présence de la responsable de la culture, du patrimoine et de la condition féminine au comité exécutif de la Ville de Montréal, Mme Helen Fotopulos, et de la présidente du jury, Mme Lise Bissonnette. (...) Selon l’échéancier établi, la firme lauréate travaillera à l’élaboration des plans et devis du bâtiment tout au cours de l’année 2010. La construction s’effectuera en 2011 et en 2012. L’ouverture du nouvel édifice est prévue à la fin de 2012. http://bibliotheque.saintlaurent.ville.montreal.qc.ca/
  3. Air France-Delta: 280 emplois quittent Montréal Publié le 26 novembre 2009 à 06h35 | Mis à jour à 06h41 Marie Tison La Presse La coentreprise transatlantique créée par Air France-KLM et Delta Air Lines fait ses premières victimes à Montréal. Les deux transporteurs fermeront leurs centres d'appels respectifs dans la métropole québécoise le 31 août prochain, ce qui entraînera la perte de 280 emplois. Les emplois seront transférés dans les centres d'appels de Delta aux États-Unis. Le centre d'appels de Delta à Atlanta devrait notamment se doter d'une équipe d'une trentaine de personnes pour répondre aux appels de la clientèle francophone des deux transporteurs. «Le client ne verra pas la différence, a affirmé la vice-présidente et directrice générale d'Air France-KLM au Canada, Benedicte Duval, en entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. On lui parlera en français.» En mai dernier, Air France-KLM et Delta ont établi une coentreprise pour exploiter en commun les liaisons entre l'Europe et l'Amérique du Nord. Les sociétés ont entrepris une étude pour identifier des services qui pouvaient être mis en commun. C'est ainsi que Delta sera responsable des activités de réservation et du service à la clientèle d'Air France-KLM en Amérique du Nord, alors qu'Air France-KLM sera responsable des mêmes services en Europe. Mme Duval a souligné que 85% des appels reçus par le centre d'Air France-KLM à Montréal provenaient des États-Unis. Seulement 15% proviennent du Canada et d'autres marchés, notamment des Antilles, lorsque les centres d'appels responsables sont débordés. Elle a indiqué qu'il n'avait pas été question de conserver une équipe francophone à Montréal parce qu'un centre d'appels trop petit n'était pas efficace. «Déjà, notre centre d'appels de 140 personnes est moins efficace que les centres d'appels plus gros», a-t-elle affirmé. Elle a rappelé qu'il y a une dizaine d'années, Air France avait rapatrié à Montréal toutes ses activités nord-américaines de réservation pour, justement, améliorer leur efficacité. Ces emplois reprennent maintenant le chemin du sud. Mme Duval a souligné que les partenaires avaient choisi d'annoncer la fermeture des centres d'appels de Montréal dès maintenant pour donner aux employés un bon neuf mois pour trouver de nouveaux emplois. Ceux qui le voudront, surtout ceux qui parlent français, seront les bienvenus chez Delta à Atlanta. Air France-KLM fermera également la petite agence qu'elle conservait au centre-ville, dans les mêmes locaux que le centre d'appels, et transférera ses activités à l'aéroport Montréal-Trudeau. Comme celui d'Air-France-KLM, le centre d'appels de Delta à Montréal compte 140 personnes. «Les personnes touchées par la fermeture auront la possibilité d'obtenir d'autres postes à l'intérieur de Delta, ou elles recevront des indemnités de départ et de l'assistance pour la recherche d'emplois», a déclaré Susan Elliott, responsable des relations avec les médias au siège social de Delta, à Atlanta. Jointe par courriel, Mme Elliott s'est révélée un peu moins affirmative que Mme Duval au sujet des services dédiés à la clientèle francophone. Elle n'a pas répondu directement lorsque La Presse Affaires lui a demandé si Delta mettra une équipe francophone en place et comment elle recrutera ce personnel. «Nous sommes présentement à identifier les besoins en personnel dans nos centres d'appels américains», a-t-elle simplement répondu. Toujours en raison de l'entente conclue avec Air-France-KLM, Delta fermera son centre de réservation de Londres au dernier trimestre de 2010.
  4. L'entrevue - Réapprendre à rêver la ville Le Devoir Fabien Deglise Édition du lundi 10 août 2009 Mots clés : Ville, Lucie K. Morisset, Urbanisme, Municipalité, Édifice, Québec (province) L'urbaniste Lucie K. Morisset déplore la montée en flèche d'un pragmatisme urbain paralysant L'urbaniste Lucie K. Morisset Photo: Jacques Grenier C'est le drame d'une époque. À trop avoir le nez collé sur la collecte des ordures, le ramassage de la neige, l'installation de compteurs d'eau, le remplissage des nids-de-poule ou la recherche impossible d'un consensus autour de la construction d'un banal immeuble de dix étages, Montréal semble avoir perdu sa capacité à rêver son avenir. Et cette «pathologie collective» pourrait même devenir une tare transmise de génération en génération. À moins d'un changement de cap radical, estime Lucie K. Morisset, de la Chaire de recherche en patrimoine urbain à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). «C'est à travers la ville que les humains, depuis toujours et au contact de l'architecture urbaine, façonnent leur identité. C'est aussi par cet espace qu'ils se sont projetés dans l'avenir en développant un environnement physique, bâti, qui correspond à leur vision d'un meilleur vivre ensemble», résume l'universitaire, spécialiste de l'imaginaire urbain et des paysages construits. «Les grandes utopies sociales passent par les villes», mais Montréal semble depuis plusieurs années y être totalement indifférent. Normal. C'est que, loin d'être seulement la capitale du design, la métropole culturelle ou la ville des festivals qu'elle prétend être, «la plus grande métropole francophone d'Amérique», comme le disent les manuels de géographie, se poserait surtout aujourd'hui comme un problème de gestion plutôt que comme une question de civilisation. Un phénomène qui touche d'ailleurs les villes en général, un peu partout sur la planète. Et Montréal en particulier. «C'est naturel, dit Mme Morisset, rencontrée la semaine dernière sur une terrasse ensoleillée du centre vibrant de la ville. Les eaux usées, le transport, les poubelles, la neige, ce n'est pas le gouvernement fédéral qui va s'en occuper. C'est le municipal.» La réalité de la proximité est imparable. Mais elle s'accompagne aussi d'une montée en flèche du pragmatisme urbain. Pragmatisme qui «s'est développé partout dans les villes sous la pression des gestionnaires, mais également d'un courant sociologique influent [dans les administrations publiques] qui appréhende la ville de manière descriptive et surtout dans toute sa technicité», poursuit celle qui, en septembre prochain, participera à un colloque international sur le thème La Ville, objet de représentation, à l'UQAM. «Or, d'un point de vue épistéÄmologique, nous avons peut-être développé trop d'outils de mesure qui bloquent aujourd'hui notre capacité à rêver.» Dans un village de la Beauce, de la Montérégie ou de la Gaspésie, l'approche est certainement valable, tout en étant d'ailleurs soutenue par les habitants du coin, selon elle. Mais, dans de grands espaces, comme celui représenté par une île et sa couronne, ce serait une autre histoire. «On s'attend là à ce qu'il y ait une vision d'ensemble, un projet collectif qu'on a de la difficulté à cerner pour le moment, dit Mme Morisset. Mais peut-être est-ce parce que nous sommes trop bien? Et qu'on ne peut pas, du coup, s'imaginer meilleurs?» La dictature du ici-maintenant Une île, plein de villes, et pas de vision. La critique est connue. Elle s'expliquerait aussi par le «présentisme» de notre temps. En rupture avec le futurisme des décennies passées -- où la série britannique Cosmos 1999 racontait l'avenir --, cette autre façon d'appréhender le réel, définie par l'historien français François Hartog, illustre l'incapacité collective à se projeter et à anticiper l'avenir. Le phénomène serait d'ailleurs palpable au contact des nombreuses contestations et levées de boucliers qui, depuis plusieurs années, accompagnent chaque projet de construction d'immeubles, de prolongement d'autoroutes ou d'installation d'oeuvres d'art dans un parc, que la proposition ait de l'envergure ou non. «C'est un problème, lance Mme Morisset. Montréal ne développe pas des projets, mais des oppositions. Oppositions, d'ailleurs, face auxquelles tout le monde finit par s'écraser... certainement parce qu'il n'y a pas de vision au départ.» L'équation est terrible. Elle laisse aussi plusieurs terrains en jachère à Montréal, en plus de trouver sa source dans un paradoxe très contemporain, selon elle, alimenté par l'engouement tout aussi moderne pour... la démocratie participative. «Aujourd'hui, quand on dit parler de patrimoine, en fait, on parle de démocratie participative, résume l'universitaire. Le hic, en tenant compte de plein de points de vue, c'est qu'on s'oppose forcément à une vision unitaire des choses. La culture du consensus entraîne un éclatement de l'espace public.» Pis, sous l'effet d'une minorité d'opposants, c'est finalement toute la collectivité qui, selon elle, finit par pâtir d'un «horizon urbain bouché». «Et là, on est à des années-lumière de la démocratie participative», estime l'historienne de l'urbanité, qui déplore au passage cette peur chronique de la contestation. «Au moment de sa construction, le Château Frontenac, à Québec, a été qualifié de "verrue du Vieux-Québec", dit-elle. Aujourd'hui, il est devenu une représentation de la nation.» Le marketing urbain Fait étonnant: c'est dans ce vide que le marketing urbain trouve désormais un terreau fertile pour s'imposer comme substitution au manque de vision, avec ses concepts de «Quartier des spectacles» ou de «Montréal, ville de design», érigés en objectif commun. «C'est du branding, de la stratégie de marque. Mais ça nous amène aussi à confondre marketing et urbanisme, et ça ne règle rien.» Or, l'inertie, pour plusieurs observateurs de la scène urbaine qui voient suinter des murs de la ville, commence doucement à éveiller l'impatience, mais aussi à alimenter les appels au passé, à l'époque où Montréal était un laboratoire de modernité, ou les regards ailleurs (Barcelone ou Berlin) pour démontrer que l'herbe est plus verte chez les voisins. «Dans un cas, c'est la recherche d'une recette, dans l'autre, c'est l'espoir d'un retour en arrière», dit Mme Morisset, qui pense plutôt que la planche de salut est avant tout dans un «changement dans la gouvernance municipale», par exemple. «Il faut détacher la représentation politique du travail des fonctionnaires», et ce, pour sortir enfin le maire de la neige et des ordures ménagères afin de lui permettre de mieux représenter la ville, de parler développement et surtout... d'avoir une vision. «Un peu comme Jean-Paul L'Allier l'a fait à Québec», poursuit-elle. Dans cette optique, Montréal devrait aussi, selon elle, apprendre à être à l'avenir une «ville de représentation» plutôt que de gestion, mais aussi à redonner le goût de rêver à ses habitants «en cessant de ne pas terminer tout ce qu'elle commence», dit la spécialiste du patrimoine. «Ce serait un bon début. Si on arrivait à compléter un projet de développement, cela pourrait nous rassurer sur notre capacité à accomplir des choses.» Et d'ajouter: «Nous avons peut-être besoin d'une psychanalyse sociale qui va nous éviter de transmettre notre incapacité à penser l'avenir aux générations suivantes.» Des générations qui, dans une logique urbaine historique, s'attendent à voir, demain, dans la brique des bâtiments, le béton des trottoirs ou le vert des parcs, ce à quoi leurs prédécesseurs ont rêvé aujourd'hui. «La ville, c'est là où l'on construit tout ce qu'on pense qui va arriver demain», dit Mme Morisset. Et à Montréal, ce demain serait encore aujourd'hui un grand terrain vague. http://www.ledevoir.com/2009/08/10/262269.html
  5. Aucun lien avec mtlurb, mais l'article est vraiment très intéressant: L'Entrevue - Sans viande, pas d'humanité Le Devoir Fabien Deglise Édition du lundi 13 juillet 2009 Mots clés : Humanité, Végétariens, Viande, Consommateur, France (pays) La préhistorienne Marylène Patou-Mathis est spécialiste du Néanderthal. Coup dur pour les ayatollahs du tout végétal. En courant après des régimes alimentaires de plus en plus végétariens ou encore en sacralisant à outrance les animaux, au point de leur accorder plus de considération qu'à ses voisins d'en face, l'être humain serait sérieusement en train de faire fausse route. Une route «dangereuse» d'ailleurs, qui l'amènerait à rompre avec la dimension fondamentale de sa personne: son humanité, estime la préhistorienne française Marylène Patou-Mathis dans une étonnante brique qui retrace l'apport incontestable de la viande à... la grande aventure humaine. Avec Mangeurs de viande. De la préhistoire à nos jours (Perrin), la spécialiste du Néanderthal, qui promène sa passion pour le Paléolithique moyen entre son bureau du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et celui du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, n'y va pas par quatre chemins. «La consommation de viande a été le catalyseur de la séparation entre les grands singes, principalement végétariens frugivores, et les Australopithèques, les premiers hominidés, lance-t-elle à l'autre bout du fil. C'est donc par la viande que nous devenons des humains, puis des hommes sociétaux. Et il ne faut pas chercher à l'oublier.» Dans la dernière décennie, les avancées technologiques, mises au service de la recherche préhistorique, ont d'ailleurs contribué à éviter l'amnésie. «Nous savions que les premiers hominidés consommaient des produits carnés, d'abord par l'entremise des insectes, puis par les petits animaux», poursuit Mme Patou-Mathis. Or pour la première fois, grâce aux analyses biogéochimiques d'os fossiles de Néanderthaliens et d'Hommes modernes, les spécialistes de la préhistoire, en sondant désormais l'ADN de certains isotopes inscrits dans ces restes humains, sont en mesure de quantifier cet apport. «Et les courbes de consommation de viande que nous obtenons sont énormes. On s'est rendu compte qu'elles étaient même identiques à celles du loup.» Beau temps, mauvais temps, en période glaciaire -- où les végétaux se font plus rares -- et dans des moments plus tempérés, depuis près de trois millions d'années, l'homme -- et la femme par la même occasion -- mangent donc de la viande. Ce type de nourriture trouve d'ailleurs sa place dans un régime varié propre aux omnivores, régime qui avec le temps, forcément, s'est inscrit durablement dans le code génétique de l'Homo habilis, de l'Homo erectus et de leurs trillions de descendants. Et pour cause. «La consommation de viande, avec son apport élevé de protéines, fournissant l'énergie indispensable au bon développement et au bon fonctionnement du cerveau, a favorisé l'innovation technologique et modifié les comportements», résume la préhistorienne, qui étudie le rapport entre hommes et animaux en ces temps que les moins de 250 000 ans ne peuvent pas... «La viande devient aussi une force de cohésion grâce à laquelle se soudent les communautés et se construisent les alliances.» C'est un trait de caractère. Alors que l'herbivore conjugue son existence au temps de l'individualisme, le carnivore, lui, en quête quotidienne de chair à se mettre sous la dent, devient très vite social. Autour de la chasse, forcément, et des activités connexes. «C'est un moteur important à la construction de l'homme sociétal, dit-elle. La viande fait apparaître des structures: la coopération [pour trouver et abattre l'animal], le partage, la division du travail... En somme, elle outrepasse, plus que tout autre aliment, la fonction nutritionnelle.» Retrouver l'animal en nous Manifestation de l'inconscient collectif qui a façonné l'esprit humain dans l'espace et le temps, la consommation de viande et son préalable, la chasse, s'accompagnent donc d'un corollaire simple: sans elle, pas d'humanité. Et notre ère moderne semble un peu mal à l'aise avec cette réalité, déplore Mme Patou-Mathis. «La course au progrès nous amène à rejeter de plus en plus notre nature animale et à rompre avec notre part de virilité, dit-elle. Nous voulons tellement nous affirmer comme des êtres de culture dont le bien-être, détaché de nos racines, ne peut être que technologique et matériel, que tout ça finit par aller contre nature.» Traduction, selon elle, d'une «crise existentielle», d'un «mal-être» dans une époque en «phase de transition», ce refus de l'animalité -- et des morceaux de muscle grillés, braisés, bouillis, marinés qui viennent avec -- trouve son expression dans les appels au végétarisme portés par des groupes plus ou moins radicaux. Le courant animaliste, en ascension depuis quelques années autour des phoques, des oies gavées, des poulets industriels et autres bêtes d'élevages dont la souffrance est régulièrement dénoncée, vient également apporter de l'eau au moulin du malaise collectif. «Nous sommes devant un grand paradoxe, lance la préhistorienne. Ces gens-là, en cherchant au nom d'un certain respect, à sacraliser la nature, finissent par nuire à cette même nature qu'ils ne reconnaissent plus comme telle. En fait, ils veulent faire de la nature un monde culturel. C'est dangereux. Ça va finir par nous rendre complètement schizophrènes et nous conduire à poser des gestes pathologiques.» Alors que l'humanité, confrontée à des «moments difficiles» -- les dérèglements climatiques, la chute de la biodiversité, par exemple -- se cherche, c'est pourtant davantage d'équilibre dont l'humain semble aujourd'hui avoir besoin pour affronter la situation, plaide la scientifique. «Il faut raison garder, dit-elle, et il faut aussi renouer avec notre dimension naturelle, ancestrale, en mangeant de la viande.» De la viande, certes, mais dans des proportions adaptées à nos modes de vie urbains, souligne-t-elle, et que nos ancêtres néanderthaliens auraient certainement trouvées faméliques. «Pour qu'il y ait une cohérence, cette viande doit aussi trouver sa place dans la variété d'un régime omnivore, avec des fruits et des légumes. C'est une question d'équilibre. La démesure, dans un sens comme dans l'autre, n'est jamais bonne.» Autre prescription pour aider l'homme moderne à se trouver, puisqu'«il ne sait plus où il habite», dit la préhistorienne: «Il faut désacraliser les animaux, accepter une bonne fois pour toutes leur différence et surtout le fait qu'ils ne sont pas humains», dit Mme Patou-Mathis. «L'animal est un animal. Le reste est anthropomorphisme. Quand on cherche à leur donner plus de droits qu'aux hommes, on se perd»... et on confirme au passage ce que la préhistorienne vient de disséquer sur plus de 400 pages: pas de doute, depuis la nuit des temps, les «frères inférieurs», dixit l'historien Jules Michelet, les «frères d'en bas», pour Georges Clemenceau, ou les «enfants muets de la terre», comme disent les Orientaux, nous amènent sans relâche à mettre en question notre humanité. http://www.ledevoir.com/2009/07/13/258846.html
  6. Publié le 13 juin 2009 à 05h00 | Mis à jour à 07h07 Projets en PPP:Gagnon-Tremblay songe à faire marche arrière Ariane Lacoursière La Presse La présidente du Conseil du Trésor, Monique Gagnon-Tremblay, reconnaît que les avantages liés aux partenariats public-privé (PPP) ne sont pas les mêmes en temps de crise économique. Pour cette raison, elle ne «ferme pas la porte» à l'idée de revenir au mode de construction traditionnel dans quelques grands projets, comme l'échangeur Turcot et le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). «Je suis consciente qu'il y a des avantages aux PPP mais, dans notre contexte économique, si les avantages liés au PPP ne sont pas au rendez-vous, le gouvernement devra prendre les décisions appropriées», a déclaré la ministre. Mme Gagnon-Tremblay n'est «pas insensible» à ce qu'elle a entendu cette semaine. Au cours des derniers jours, l'Ordre des architectes, l'Ordre des ingénieurs, la Corporation des entrepreneurs généraux et l'Association des économistes du Québec ont tous clamé que bâtir un hôpital universitaire et des installations d'envergure comme l'échangeur Turcot en mode PPP n'est pas souhaitable. La coalition «CHU sans PPP» a même vu le jour cette semaine. Sans entrer dans les détails, Mme Gagnon-Tremblay a affirmé que, pour l'instant, le processus suit son cours: «On n'est pas en train d'évaluer un moment pour changer de cap. Mais plusieurs intervenants sont dans le dossier et pourront dire à un moment s'il faut faire marche arrière», a-t-elle dit. Selon nos sources, plusieurs personnes influentes à Québec souhaitent que le gouvernement abandonne les PPP. Un représentant de l'Agence des PPP a d'ailleurs dit cette semaine qu'il se sentait «?bien seul?» dans le dossier PPP. Dans une lettre ouverte publiée jeudi par le quotidien Le Devoir, le président de l'Agence des PPP, Pierre Lefebvre, assure que, si les projets du complexe Turcot et des CHU sont complexes et risqués, il s'agit justement «d'un argument de taille pour que les risques de ces projets ne soient pas assumés uniquement par le gouvernement et les contribuables québécois». Pour sa part, Mme Gagnon-Tremblay affirme que, «quel que soit le mode choisi, la rigueur sera au rendez-vous». «Ma grande préoccupation, c'est l'argent des contribuables», dit-elle. Mme Gagnon-Tremblay n'est pas la seule à ouvrir la porte à un changement de cap. Le cabinet du ministre de la Santé, Yves Bolduc, confirme que les projets de construction de grands hôpitaux en PPP «n'est pas une religion». «On a privilégié le mode PPP parce qu'on nous prouvait que c'était plus avantageux au moment où on a fait l'analyse initiale. Mais quand on aura les propositions finales, on devra réévaluer», a dit l'attachée de presse du ministre Bolduc, Marie-Ève Bédard.
  7. L'entrevue - Se mettre au vert pour sortir du rouge Le Devoir Fabien Deglise Édition du lundi 01 juin 2009 Mots clés : Saska Sassen, Ville, Sociologie, Crise économique, Québec (province) La crise est peut-être une bonne chose pour les villes, dit la sociologue américaine Saska Sassen La sociologue américaine Saska Sassen Sortir du marasme par l'architecture verte, l'achat local et les placements responsables. Les grandes métropoles du monde, frappées de plein fouet par la crise économique, doivent désormais faire face à leur destin. Et c'est en se convertissant au développement durable, mais aussi en tirant profit de leur caractère cosmopolite qu'elles pourraient bien trouver la source d'un renouveau, croit la sociologue américaine Saska Sassen, spécialiste des «villes globalisées». Grande théoricienne de l'urbanité, habituée des rencontres internationales sur la ville et auteure de La Globalisation, une sociologie (Gallimard), Saska Sassen n'a guère d'angoisse devant les indicateurs économiques qui dépriment. Au contraire. «Cette crise est peut-être une bonne chose, et il ne faudrait pas la gaspiller», lance-t-elle au téléphone. Le Devoir l'a jointe il y a quelques jours à son bureau de l'Université Columbia, à New York, où elle enseigne depuis plusieurs années. Pour les grands centres urbains de la planète, le coup a pourtant été très dur. En 2008, la ville de New York a dû composer avec une chute considérable de son produit municipal brut de dix milliards de dollars, en raison des soubresauts des marchés financiers et des conséquences délétères sur les économies urbaines. La même logique a coûté huit milliards de dollars à Los Angeles et n'a pas épargné non plus les grands centres financiers du globe, comme Londres, Paris, Dubaï et consorts, qui, en tant qu'«infrastructures vivantes de l'économie globale», se sont retrouvés au premier rang pour vivre la débâcle. À l'heure de la reconstruction, les espaces urbains doivent donc être soumis à une autre musique, estime l'universitaire, qui enseigne également à la London School of Economics. «Cette crise place désormais les villes devant des défis importants de reconstruction et de redynamisation, dit Mme Sassen. C'est aussi une chance pour elles de repenser leur cadre de développement pour l'inscrire désormais dans un processus de développement durable, tout en étant globalisées.» Repenser le cadre Se mettre au vert pour sortir du rouge, l'offre est audacieuse, mais impossible à refuser, selon elle. «Actuellement, il y a un risque, une tentation de ne pas construire, de freiner le développement des villes et surtout de mettre de côté les questions environnementales en raison de la crise, dit-elle. Mais c'est finalement le chemin inverse qu'il faut emprunter: les villes doivent continuer à construire et à réorganiser leur tissu urbain avec des programmes verts qui sont le meilleur moyen de leur redonner une vitalité.» Le projet est clair et son économie, redoutable. En réduisant en effet les distances parcourues pour le transport des matériaux de construction de nouveaux immeubles, en mobilisant les entreprises locales pour faire du neuf avec du vieux dans le respect des écosystèmes, en intégrant des innovations vertes -- solaire, géothermie et compagnie -- dans les nouveaux développements, par exemple, «cela va créer une énorme quantité de travail», dit Mme Sassen, qui croit aussi beaucoup aux partenariats entre le public et le privé pour tracer les nouvelles lignes du développement des villes. «Les entreprises, les communautés ont un besoin vital de la ville et de ses infrastructures» et c'est ce qui devrait motiver leur engagement dans cette conversion des territoires urbains. Ces territoires, tout en cherchant à inscrire durablement leur économie dans le local, doivent par contre continuer à conjuguer leur avenir au temps de la globalisation pour s'en sortir, croit la sociologue. «Ces deux conditions semblent contradictoires, souligne-t-elle, mais elles ne le sont pas. C'est une autre façon de penser la globalisation en appréhendant ce phénomène dans ses localisations multiples.» Localisations multiples qui prennent forme dans les villes, ces lieux cosmopolites et vivants où les grandes orientations d'une société peuvent se matérialiser. «Les gouvernements parlent, dit Mme Sassen, mais la ville peut agir.» Toutes couleurs unies Le vert, c'est bien. Mais ce n'est toutefois pas assez pour permettre aux métropoles de dessiner les contours d'une nouvelle urbanité. Contours qui devraient, selon la sociologue, s'enrichir des diversités culturelles et ethniques qui animent la ville. Et qui vont l'animer davantage à l'avenir en raison de l'exode rural induit par la crise économique. «L'immigration et l'ethnicité sont trop souvent représentées sous la forme de l'altérité», écrit d'ailleurs Saska Sassen dans son dernier livre. Or, il faut plutôt les voir comme «des processus à travers lesquels les éléments globaux se localisent et où les cultures du monde entier se déterritorialisent». Et, «au même titre que l'internationalisation des capitaux», toutes ces couleurs unies doivent du coup être considérées comme «un aspect fondamental de la globalisation aujourd'hui». Cette globalisation des villes est bien sûr imparfaite: «La ville globalisée idéale n'existe pas», dit-elle. Mais le phénomène semble toutefois mieux profiter à des métropoles de taille moyenne qui ont répondu aux sirènes de la haute finance mondialisante, sans toutefois négliger leur tissu social et le cadre de vie agréable que ce tissu peut envelopper lorsqu'il est bien entretenu. En la matière, au Canada, des villes comme Toronto, Montréal et Vancouver peuvent certainement être citées en exemple. Elles sont dans le Top 10 des villes qui réussiraient le mieux à vivre au temps de la globalisation, selon une étude que vient de terminer Mme Sassen et qu'elle se prépare à publier. Soixante-dix métropoles et 63 critères d'évaluation «objectifs» (économiques, sociaux et culturels), souligne-t-elle, étaient dans son viseur. «Alors que les villes américaines sont en crise profonde, on constate que plusieurs villes moyennes européennes ou canadiennes, elles, se portent un peu mieux. Édimbourg, Zurich, Madrid, Toronto, Montréal, Copenhague ont toutes la particularité d'avoir innové pour le bien collectif par le passé. Elles inspirent confiance et elles prouvent aussi qu'en matière de milieu urbain, il faut aller au-delà du profit.» http://www.ledevoir.com/2009/06/01/253031.html (1/6/2009 10H04)
  8. Louise Harel songe à la mairie Radiocanada.ca Louise Harel a admis pour la première fois qu'elle réfléchit sérieusement à la possibilité de se présenter à la mairie de Montréal. Elle a fait cette déclaration lors de son passage hier à l'émission Bons baisers de France, à la télévision de Radio-Canada. Mme Harel avoué qu'elle s'en faisait énormément parler. « J'y réfléchis en sachant qu'il y a un compte à rebours », a-t-elle déclaré. L'ancienne ministre et députée péquiste a ajouté qu'elle devait se questionner sur la faisabilité de la chose. Dans un sondage Angus Reid publié dans Le Presse le 11 mai dernier, on demandait aux Montréalais pour qui ils voteraient parmi les candidats suivants: Martin Cauchon, Denis Coderre, Jacques Duchesneau, Liza Frulla, Louise Harel, Pierre Marc Johnson, Robert Laramée et Gilbert Rozon. Mme Harel était arrivée en tête, avec 17 % des intentions de vote. Elle était suivie de Pierre Marc Johnson, avec 11 % des suffrages, Liza Frulla (9 %) et Denis Coderre (9 %). Le sondage d'Angus Reid a été mené les 6 et 7 mai auprès de 805 personnes vivant sur l'île de Montréal. La marge d'erreur est de 3,5 points.
  9. Publié le 11 mai 2009 à 06h39 | Mis à jour à 06h42 Surfait, le Plateau-Mont-Royal? Lise Leduc La Presse Ceux qui commencent à trouver qu'il faudrait en revenir, du Plateau-Mont-Royal, n'ont sans doute pas tort de trouver que ce quartier de Montréal est un peu, beaucoup idéalisé dans les journaux. Pour tout dire, autour du Plateau, il y a carrément «sublimation médiatique», à en croire une professeure de l'Université d'Ottawa qui vient de produire une étude sur le «processus de consécration du Plateau-Mont-Royal». Michel Tremblay a écrit son Albertine en cinq temps; Kenza Benali, elle, a étudié le Plateau en trois temps en examinant des centaines d'articles publiés ici. Elle présentera ses conclusions cette semaine dans le cadre du Congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS). Dans les années 70, le Plateau est déstabilisé par la poussée de la ville. «Dans un contexte marqué par le populisme et le traditionalisme, le Plateau est alors investi d'un discours médiatique qui l'érige comme le symbole de la «ville traditionnelle» par opposition à la «ville moderne» projetée par les autorités municipales», écrit Mme Benali. Le Plateau est alors présenté comme un espace de «cohabitation pacifique entre différentes classes et ethnies», poursuit-elle. Comme le dernier rempart contre la ville tentaculaire, quoi. C'est l'époque de la «bohème artistique et intellectuelle» et le Plateau se présente alors comme «le ghetto de la contre-culture québécoise», «la capitale du macramé». Les artistes célèbrent le Plateau, s'y installent et entraînent la première phase d'embourgeoisement. Arrivent les années 80. Il y a revitalisation commerciale, rénovation domiciliaire, création de parcs. Le quartier se met à incarner le renouveau urbain, mais il perd au passage sa réputation de quartier populaire pour s'embourgeoiser. On le dépeint désormais comme un quartier convoité, cher. «Si plusieurs acteurs sociaux (journalistes, résidants, militants, etc.) ont apprécié cette métamorphose urbaine, d'autres l'ont vivement contestée», peut-on lire dans l'étude de Mme Benali. Plus positif Les années 90 voient réapparaître dans la presse un ton résolument plus positif, «même que le quartier connaît une sublimation médiatique sans précédent», avance Mme Benali. Il devient l'un des quartiers les plus branchés en Amérique du Nord et «avec la notoriété internationale de Michel Tremblay et de son oeuvre, il acquiert ses lettres de noblesse». La presse lui pardonne son embourgeoisement et avance que sa mixité lui permet de retrouver l'équilibre d'antan au plan de la diversité sociale. Les médias l'opposent à des quartiers comme Outremont, le Vieux-Montréal et le Centre-Sud, «comme si ces derniers étaient les rivaux potentiels du Plateau». Dans ce discours, Outremont est «catalogué comme un ghetto bourgeois sclérosé», le Vieux-Montréal comme un «musée figé» et le Centre-Sud comme un quartier «dont la stigmatisation négative freine la relance». Le Plateau devient la petite ville dans la grande ville, le quartier par excellence où l'on a su réconcilier la ville et la nature. Bernard Lamizet, professeur à l'Institut d'études politiques de Lyon, avait bien raison, conclut Mme Benali au sujet du Plateau, quand il a écrit que la ville imaginée et la ville réelle «participent toutes deux au dynamisme de la vie urbaine». La ville, comme le disait Lamizet, «n'est pas seulement le lieu où nous vivons et où nous mettons en oeuvre nos stratégies de sociabilité: elle est aussi le lieu que nous investissons de notre imaginaire, de nos désirs, de nos utopies».
  10. Urbanisme - « À un promoteur prêt à investir qui promet 33 millions en taxes, on dit oui » Le Devoir Catherine Lalonde Édition du samedi 02 et du dimanche 03 mai 2009 Mots clés : Odile Hénault, Acfas, Urbanisme, Université, Congrès, Montréal Il faut craindre un Griffintown à la Devimco En design urbain, si Montréal se félicite du Quartier international, la formule n'est cependant pas automatiquement reprise. Odile Hénault, de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS), revient d'ailleurs sur le projet de développement destiné à Griffintown qu'a déposé Devimco. Architecte de formation, autrefois présidente de l'Ordre des architectes du Québec, Odile Hénault a vécu à Barcelone, Bogotà, Manille et Washington. Elle a travaillé en design et en architecture et vient d'être nommée directrice du Centre artistique EST-NORD-EST, à Saint-Jean-Port-Joli. Sa communication au congrès de l'ACFAS est une analyse de ce qu'elle appelle «le gâchis de Griffintown». «La petite histoire de Griffintown est tellement désolante», déplore Mme Hénault en entrevue téléphonique. Rappelons que le promoteur Devimco a proposé à la Ville de Montréal un projet qui prévoyait l'aménagement de 17 îlots urbains sur 12 hectares, tout près du Vieux-Montréal. Hôtels, salle de spectacle, tours d'habitation, stationnements, le tout autour d'un centre commercial, qui tous devaient être construits grâce à un investissement de Devimco s'élevant à 1,3 milliard de dollars. La Ville de Montréal a évalué les futurs revenus fonciers à 30 millions par année. Une offre alléchante. «Montréal est tellement serré [financièrement], explique Mme Hénault, que, à un promoteur prêt à investir qui nous promet 33 millions en taxes, on dit oui.» Mais, selon elle, c'est une pensée à courte vue. «Le Vieux-Montréal est un vrai bijou, mais il est encadré d'un côté par Griffintown, qui est un gâchis, et de l'autre côté par la gare Viger. La Ville va étouffer son bijou et finir par perdre les touristes.» Heureuse crise Heureusement, poursuit Mme Hénault, la crise économique a mis un holà au projet. Mais «un Plan particulier d'urbanisme a été adopté en 2008 et permet désormais à des promoteurs individuels de construire en hauteur, de manière totalement anarchique, sur un site qui est une véritable porte d'entrée de Montréal. Là où on permettait huit étages, on en permet aujourd'hui 22. Griffintown n'est pas un projet réfléchi. C'est une idée de promoteur pour faire de l'argent rapidement autour d'un centre commercial. Devimco a fait le Quartier DIX30. Ça s'appelle un porte-folio. Quand on fait le DIX30, c'est qu'on pense comme ça, qu'on va utiliser des architectes médiocres, parce qu'on ne connaît pas autre chose.» Mme Hénault rêve d'un projet réfléchi comme celui de l'Île à Nantes, en France. Sur un site beaucoup plus grand, qui est dans la même situation géographique par rapport à la ville ancienne et au port que Montréal, un plan progressif a été instauré. «Ils ont commencé par une série d'espaces publics extrêmement agréables. Les gens découvrent tout à coup le paysage et se disent: "Mon Dieu, quelle merveille!"» Mme Hénault s'inspire aussi du village olympique de Barcelone. «Dans un plan où il y avait beaucoup de bâtiments à construire, ils ont regardé les gagnants des prix d'architecture au cours des cinq dernières années. Ici, au Québec, on a le Prix d'excellence de l'Ordre des architectes et la Médaille du gouverneur général.» Car Odile Hénault croit davantage à la perspective des architectes. «J'ai vraiment des doutes sur la capacité des urbanistes au Québec à faire un travail visuel.» Succès québécois Et pourtant, du positif, ici, il y en a. «Ce que j'ai vu de plus marquant, c'est la promenade Samuel-De Champlain à Québec. Pour l'intelligence de l'architecture et pour les gens qui ont protégé la cohérence du projet. Aussi, l'environnement autour de la place Jean-Paul-Riopelle à Montréal. Ce sont les mêmes architectes et urbanistes qui préparent le Quartier des spectacles, à mon avis, ça va être un projet remarquable.» Mais qu'est-ce qui fait qu'un même maire, Gérald Tremblay, entérine un projet aussi allumé que le Quartier des spectacles et, à l'opposé, Griffintown? «C'est terrible à dire, mais le maire ne comprend pas la différence entre une bonne et une mauvaise architecture. Il est obsédé par l'argent à faire avec les revenus des taxes. De temps en temps, il est chanceux, quand il a quelqu'un de solide comme Clément Demers [qui a travaillé sur le Quartier international de Montréal et sur le Quartier des spectacles]. Le maire Tremblay croit que l'architecture est une question de goût. C'est une question de connaissances, d'expérience, de réputation. Kent Nagano a été engagé à l'Orchestre symphonique parce qu'il est reconnu internationalement. Pourquoi on engage de mauvais architectes, qui n'ont jamais eu de prix, alors qu'on ne le ferait pas pour l'orchestre? Les bâtiments demeurent beaucoup plus longtemps. Il y a des critères de sélection qui se définissent par l'histoire et la culture. Ce n'est pas le goût qui entre en ligne de compte.» *** Collaboratrice du Devoir *** - «Le cas du projet Griffintown-Devimco à Montréal», le mardi 12 mai à 10h30. http://www.ledevoir.com/2009/05/02/248473.html (2/5/2009 9H19)
  11. Sacs de plastique payants Québec souhaite que tous les épiciers embôitent le pas La Presse Canadienne Rémi Nadeau 22/04/2009 11h37 - Mise à jour 22/04/2009 12h27 Tous les marchés d'alimentation devraient exiger que leurs clients payent pour chaque sac de plastique qu'ils utilisent, suggère la ministre de l'Environnement, Line Beauchamp. Mme Beauchamp a formulé le souhait, aujourd'hui, que tous les épiciers emboîtent le pas, après que la chaîne d'alimentation Loblaws ait annoncé que les sacs de plastique seront désormais vendus cinq cents chacun dans ses magasins. ::encart: «C'est indéniablement une bonne façon de diminuer la consommation de sacs en plastique», a signalé la ministre à son entrée au caucus des députés libéraux à Québec, affirmant que deux milliards de ces sacs sont mis en circulation au Québec chaque année. La ministre s'est d'ailleurs fixé comme objectif de réduire de 50 pour cent la mise en circulation de sacs de plastique d'ici 2012, pour éviter que ceux-ci ne s'accumulent au rythme actuel dans les sites d'enfouissement. Questionnée sur la possible réticence des consommateurs à débourser cinq cents pour chaque sac de plastique distribué jusqu'ici gratuitement, Mme Beauchamp a indiqué que la meilleure façon de les convaincre de la pertinence de ce changement est d'injecter les sommes perçues dans des initiatives environnementales, comme le fera la chaîne Loblaws. «Ils vont retourner les sommes d'argent vers des groupes environnementaux, ça c'est sûr que moi, c'est quelque chose que je privilégie.» Mme Beauchamp a admis que le coût environnemental des sacs en papier est plus élevé. Toutefois, elle a répété qu'il était impératif de diminuer significativement l'enfouissement des sacs de plastique. Le groupe IGA n'a pas l'intention pour l'instant d'exiger que ses clients paient pour leurs sacs alors que, du côté de Métro-Super C, la direction étudie actuellement la possibilité de le faire. Déjà, les quincailleries Rona et la chaîne de magasins de meubles IKEA imposent aux consommateurs le paiement de cinq cents par sac utilisé. Pour sa part, la Société des alcools du Québec a complètement éliminé l'utilisation de sacs de plastique.
  12. Ma préférée du gouv. Charest s'en va ----------------- Politique Monique Jérôme-Forget annonce son départ La Presse Canadienne 08/04/2009 09h33 - Mise à jour 08/04/2009 10h03 Monique Jérôme-Forget démissionne de ses fonctions ministérielles de même que de son poste de députée de Marguerite-Bourgeoys. L'annonce a été faite par Mme Jérôme-Forget elle-même, ce matin, à l'Assemblée nationale, en présence du premier ministre Jean Charest, qu'elle a qualifié d'ami à vie. La ministre des Finances et ministre responsable des Infrastructures entend désormais se consacrer à sa vie familiale. Elle a souligné qu'elle avait décidé depuis un certain temps de quitter la politique. Quant au premier ministre Charest, il a dit être très ému par le départ de Mme Jérôme-Forget. Il a souligné la longue carrière politique de sa fidèle alliée, qui s'étale sur plus de 40 ans. Il a aussi noté la difficulté des mandats que sa ministre a néanmoins accepté de relever au gouvernement du Québec. Elle a été élue pour une première fois à l'Assemblée nationale aux élections générales du 30 novembre 1998. Mme Jérôme-Forget devrait tenir une conférence de presse en après-midi dans sa circonscription de Marguerite-Bourgeoys, dans l'arrondissement LaSalle, à Montréal.
  13. Publié le 17 février 2009 à 05h00 | Mis à jour le 17 février 2009 à 06h30 «Montréal est complètement désorganisé», affirme Louise Harel Éric Clément La Presse Pour Louise Harel, pas question de regretter les fusions municipales que le gouvernement péquiste a mises en oeuvre en 2001. «Sur 61 fusions, 57 se sont bien déroulées, alors ça demeure un succès», dit-elle. Selon l'ex-députée d'Hochelaga-Maisonneuve, l'échec du processus municipal dans l'île de Montréal n'a pas commencé avec les défusions à la fin de 2005, mais à l'automne de 2003 quand, au cours d'une fin de session parlementaire où l'esprit était « plus aux tourtières qu'à autre chose», le gouvernement de Jean Charest a utilisé le bâillon pour faire passer plusieurs lois, dont une qui a transformé la Charte de la Ville de Montréal. «C'est là qu'a commencé la Grande Désorganisation avec un G et un D majuscules, dit-elle. Personne ne l'a vue venir. La modification de la charte a transformé la ville en une fédération de quasi-villes. Et cette modification s'est faite avec la résignation de Gérald Tremblay.» Le casse-tête des parcomètres Selon Mme Harel, les incohérences que constatent les Montréalais dans la métropole, lors du déneigement, sur la propreté, avec les différentes tarifications de parcomètres, viennent du fait que les arrondissements ont trop de pouvoirs. Et ces pouvoirs ont déstabilisé la Ville qui compte aujourd'hui 20 maires. «Les arrondissements ont été créés sur le modèle des villes de banlieue, dit-elle. On est passé de présidents d'arrondissement à des maires d'arrondissement élus au suffrage universel. Ces maires ont des pouvoirs étendus. Ils ont tous des cabinets, des budgets de relations publiques et font même des relations internationales. Ils ont le pouvoir d'embaucher. Même le directeur général de l'arrondissement n'est plus choisi par la ville centre.» Mme Harel dit voir «tous les jours cette désorganisation». «Au coin de la rue Ontario et du boulevard Pie-IX, je vais dans un café. Si je me gare sur Ontario, le tarif du parcomètre est différent de celui sur Pie-IX. Car sur Ontario, l'arrondissement a juridiction alors que sur Pie-IX, c'est la ville centre. C'est incohérent. Pour le déneigement, la ville centre n'a plus le dispositif qui, avant 2003, permettait de centraliser les actions en cas de besoin.» Louise Harel ne comprend pas que le plan d'urbanisme soit confié aux arrondissements. «Vous vous rendez compte? C'est la porte ouverte à toutes les incohérences, dit-elle. Avant, tout grand projet devait passer nécessairement devant l'Office de consultation publique de Montréal. Comme ministre des Affaires municipales, je l'avais imposé à Pierre Bourque. Et c'était même dans le rapport que Gérald Tremblay avait préparé avec un comité à la demande de M. Bourque. Ça a bien changé par la suite...» Mme Harel dit qu'elle «a rêvé cette ville avec moins d'inégalités et moins d'iniquités entre les arrondissements». Avant 2003, un dispositif, dit-elle, réduisait les écarts financiers entre arrondissements. «Ce n'est plus obligatoire aujourd'hui. Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est la loi 22.» Selon la loi 22, adoptée en juin dernier, les 15 villes reconstituées de l'île n'ont plus à débourser 30 millions par année pour les infrastructures et les équipements de Montréal. La somme est assumée par Montréal, en fait avec l'argent que Québec a donné à Montréal dans le cadre de son nouveau statut juridique de métropole. «Ces 30 millions qui proviennent de tous les Québécois, et notamment de 130 villes dévitalisées, permettent aux villes de banlieue de baisser leurs taxes, dit-elle. Charest a acheté la paix avec les villes défusionnées avec ça. Ces 30 millions auraient mieux servi pour la décontamination des sols des quartiers ouvriers ou pour revitaliser Montréal-Nord et d'autres quartiers.» Un appui nécessaire Toutefois, Mme Harel espère que Québec et Ottawa continueront d'appuyer financièrement la métropole. «Comme on l'a vu à Québec de façon très concluante, l'apport d'investissements publics est nécessaire pour obtenir des investissements privés. Par ailleurs, il faut investir dans les transports en commun. Même sous Bush, les investissements américains en transports en commun étaient supérieurs à ceux du Canada. À Montréal, il faut plus de voies réservées pour les autobus et les taxis.» Elle pense que le plan de transport de Montréal est intéressant, mais constate que les infrastructures routières vont chercher la plus grande partie des investissements publics québécois. D'ailleurs, elle est en faveur du retour des péages sur les autoroutes pour financer les transports en commun. Et elle pense que leur disparition, une décision du Parti québécois, était «une erreur».
  14. Le Québec augmente de 40% sa contribution à TV5Monde Il y a 14 heures PARIS (AFP) — Le Québec va augmenter de 40% sa contribution à la chaîne francophone internationale TV5Monde, qui va passer à 2,9 millions d'euros, afin d'y accroître la programmation québécoise, a annoncé lundi à Paris la ministre de la Culture du Québec, Christine St-Pierre. Le gouvernement du Québec va verser 1,5 million de dollars (900.000 euros) supplémentaires à TV5Monde, afin de "renforcer la contribution québécoise aux opérations de la chaîne", notamment concernant le sous-titrage, précise dans un communiqué Mme St-Pierre, qui a visité les locaux de la chaîne à Paris. Cette "augmentation de 40%" porte la contribution québécoise à environ 2,9 millions d'euros, a expliqué à l'AFP la directrice générale de TV5Monde, Marie-Christine Saragosse. Un montant supplémentaire de 400.000 dollars (250.000 euros) sera également alloué à TV5Québec Canada, la branche canadienne de TV5Monde qui émet en langue française dans tout le Canada. Quelque 240.000 dollars (150.000 euros) seront par ailleurs alloués pour la "libération des droits d'auteurs". "Grâce à ces enveloppes, TV5Monde va pouvoir programmer du cinéma québécois", s'est félicité Mme Saragosse. Au total, la participation québécoise à TV5Monde et TV5Québec Canada atteindra 7 millions de dollars (4,4 millions d'euros) en 2009. Mme St-Pierre a souligné "l'importance de continuer à soutenir TV5Monde et TV5Québec Canada, qui doivent demeurer compétitifs dans un environnement hautement concurrentiel". Partenaire de la holding publique Audiovisuel extérieur de la France (AEF), qui coiffe la chaîne France 24 et Radio France Internationale (RFI), TV5Monde dispose d'un budget de 97,5 millions d'euros, auquel l'Etat français contribue pour 71 millions d'euros, les partenaires étrangers (Belgique, Canada, Québec, Suisse) pour 18 millions d'euros, le reste étant assuré par des recettes propres.
  15. Le prix des maisons risque de baisser * Hugo Joncas, Les affaires * 10:10 Banque Laurentienne prévoit une baisse de 5 % du prix des habitations sur une période de deux ans. Ça y est : les économistes n'écartent plus une baisse du prix des maisons au Québec. L'automne dernier, ils avaient prévu une stagnation des prix, mais la récession américaine est plus grave que prévu, la situation pourrait donc se corser. "Si les pertes d'emplois se poursuivent, que la confiance des ménages reste faible et que la morosité économique continue d'inciter à la prudence, ça pourrait baisser", dit Hélène Bégin, économiste au Mouvement Desjardins. Mme Bégin, qui vient de publier une mise à jour sur le marché immobilier, pense que le prix des maisons au Québec pourrait baisser d'au plus 5 % si la situation économique ne s'améliore pas en cours d'année. Le scénario principal de Mme Bégin mise cependant sur une stabilisation des prix, sans baisse. Valeurs mobilières Banque Laurentienne est plus pessimiste. Dans une note publiée le 16 janvier, Sébastien Lavoie prévoit une baisse de 5 % du prix des habitations sur une période de deux ans. "Quand il y a une récession au Québec, il y a une baisse du prix des maisons", écrit l'économiste. Consolez-vous, il y a pire ailleurs dans le monde. En Irlande, Morgan Kelly, un économiste du University College Dublin, craint que la chute des prix de l'immobilier dans l'île atteigne 80 %
  16. Québec préfère Telus à Bell 10 janvier 2009 - 10h42 La Presse Maxime Bergeron Le gouvernement québécois vient d'infliger toute une gifle à Bell Canada en octroyant à sa concurrente Telus un contrat de presque 1 milliard de dollars qui couvrira une bonne partie des besoins de télécommunications de l'État. Québec a lancé un appel d'offres en avril dernier pour faire migrer deux réseaux de transport de données vers un seul. Après une analyse des deux seules candidatures reçues - celles de Bell et Telus -, le ministère des Services gouvernementaux (MSG) a jugé que l'entreprise de Vancouver était plus qualifiée que sa contrepartie montréalaise pour réaliser ce mandat. «C'est Telus qui présente la meilleure proposition», a résumé Jacques Duval, porte-parole du MSG, pendant un entretien téléphonique. Le contrat s'étalera sur 5 ou 10 ans et procurera jusqu'à 923 millions à Telus. Bell, qui perd un important mandat dont il avait la charge depuis 1989, s'est engagé à collaborer pour assurer une période de transition de deux ans. Le nouveau mégaréseau desservira 160 ministères et organismes provinciaux de même que 350 établissements du secteur de la santé. Telus installera dans un premier temps tous les équipements nécessaires, puis gérera le système. Ce réseau constitue un «très gros morceau» dans l'infra-structure de télécommunications de l'État québécois, a indiqué Jacques Duval. Et il sera de plus en plus utilisé, au fur et à mesure que les besoins en bande passante augmenteront. Le transfert électronique de photos médicales, par exemple, requiert beaucoup de puissance, a-t-il expliqué. Contrat historique Chez Telus, dont le siège social québécois est situé à Rimouski, on jubilait hier. Il s'agit là d'une victoire majeure pour l'entreprise de l'Ouest canadien, qui vient décrocher un mandat de taille dans l'arrière-cour de Bell Canada. «Je peux affirmer sans l'ombre d'un doute que c'est le plus gros contrat de notre histoire», a dit Stacey Masson, porte-parole de Telus au Québec. Telus affirme que l'attribution de ce contrat n'est lié à aucune promesse de création d'emplois ou d'investissements supplémentaires au Québec, où le groupe compte environ 5000 employés. «Pas besoin de faire de promesses parce que, dans le fond, on n'aura pas le choix: on va engager au moins 200 personnes pour les besoins du contrat, surtout à Québec», a soutenu Mme Masson. C'est Nathalie Normandeau, vice-première ministre du Québec, qui a confirmé le retrait du contrat à Bell avant-hier en répondant à la question d'un journaliste en Gaspésie. Radio-Canada a diffusé la nouvelle jeudi soir. Mme Normandeau a refusé d'accorder une entrevue à La Presse Affaires hier pour donner plus de détails. Son attachée de presse nous a dirigé vers la ministre des Services gouvernementaux, Dominique Vien, qui a elle aussi refusé de nous parler. L'appel d'offres a été géré au gouvernement sans intervention du politique, a fait valoir le porte-parole de Mme Vien pour justifier ce refus. Au MSG, Jacques Duval a expliqué que les deux entreprises ont présenté leurs soumissions après avoir lu un devis technique de plusieurs centaines de pages. En gros, il s'agissait de répondre le mieux possible aux besoins de l'État «en matière de sécurité, de robustesse et de capacité du réseau», a-t-il dit. Ce que Telus aurait mieux fait que Bell. Déception La perte de cet important contrat a été reçue comme une «déception» à Bell Canada, un mois à peine après l'échec du rachat de l'entreprise par Teachers' pour 52 milliards. Le porte-parole Jacques Bouchard s'est toutefois employé à en relativiser l'ampleur. «On continue d'être un bon fournisseur du gouvernement et on va tout faire pour ravoir le contrat.» Le conglomérat montréalais gère notamment 28 000 lignes téléphoniques de l'État, un contrat de 70 millions de dollars. Aussi, Bell touchera des redevances de Telus au cours des prochaines années puisque l'entreprise de Vancouver utilisera une partie de son réseau pour réaliser son nouveau contrat, a souligné M. Bouchard, sans les quantifier. La nouvelle a malgré tout pesé sur le moral de certains employés, hier. «C'est une autre tuile qui nous tombe sur la tête, a confié un responsable des réseaux sous le couvert de l'anonymat. Le climat est à la déception et à l'incertitude, surtout dans le contexte économique actuel.» Les travailleurs craignent de nouveaux licenciements, après les vagues de compressions des derniers mois, ce que Bell exclut pour l'instant. «Mais le pire dans tout ça, c'est que ça vient confirmer que Bell a perdu son statut de chef de file», a ajouté l'employé. Bataille à venir Selon Amit Kaminer, analyste en télécoms au SeaBoard Group, les péripéties qui ont entouré le rachat avorté de Bell Canada Entreprises par Teachers' ont probablement déconcentré l'entreprise au cours des 18 derniers mois. «Bell est une société en transition, en changement de rapport, a-t-il avancé. Mais quand on change de vitesse dans une voiture, il y a toujours un moment où les roues ne répondent plus au moteur. Telus a vu ce moment et en a profité.» La perte de ce contrat viendra faire grimper d'un cran la concurrence entre les deux géants, croit M. Kaminer. «Tous les coups sont maintenant permis. Maintenant que Telus a été capable de lui arracher ce contrat, je crois que Bell sera plus combative aussi dans les territoires de Telus.» Le titre de BCE a clôturé à 24,32$ hier à la Bourse de Toronto, en baisse de 1,3%, et celui de Telus a fini à 35,13$, en hausse de 0,5%.
  17. Pertes financières «catastrophiques» anticipées pour le Québec Ottawa sabrera 1 milliard $ des paiements de péréquation 28 novembre 2008 - 12h44 La Presse Canadienne SEPT-ILES _ Ottawa sabrera 1 milliard $ des paiements de péréquation versés à Québec, avec la complicité du gouvernement de Jean Charest qui savait mais n'a rien fait, selon la chef péquiste, Pauline Marois. Mme Marois s'est montrée outrée, vendredi, des pertes financières «catastrophiques» anticipées pour le Québec à la suite de la présentation, jeudi, de l'énoncé économique du gouvernement de Stephen Harper. En point de presse dans une usine de Sept-Iles, Mme Marois a tracé un lien direct entre le document fédéral et l'énoncé économique déposé par la ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget, la veille du déclenchement des élections québécoises. Selon elle, Québec savait ce qui se tramait à Ottawa mais a manipulé l'opinion publique, en présentant des données erronées à des fins partisanes. La ministre Jérôme-Forget et le premier ministre Charest ne pouvaient pas ignorer l'ampleur des coupes imposées au Québec au moment de rédiger leur propre énoncé budgétaire, a insisté la chef du Parti québécois. Jean Charest aurait hâté la tenue du scrutin, a-t-elle soutenu, pour cacher des mauvaises nouvelles à la population, dont celle-là. Le chef libéral n'a plus aucun rapport de forces vis-à-vis Ottawa, conclut-elle. http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2008/11/20081128-124423.html
  18. Publié le 28 novembre 2008 à 15h41 | Mis à jour à 16h44 Deux ténors de Vision Montréal claquent la porte Éric Clément La Presse Critiquant le leadership de Benoit Labonté, le chef de Vision Montréal, deux ténors de ce parti ont claqué la porte, ce vendredi après-midi, a appris La Presse : Claire Saint-Arnaud, la leader de l'opposition officielle, et Robert Laramée, le conseiller spécial de M. Labonté dans l'arrondissement de Ville-Marie ont présenté leur démission. Autant Mme Saint-Arnaud, conseillère municipale dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve que M. Laramée, ex-directeur général de Vision Montréal, ont joué un rôle important pour favoriser la venue de Benoit Labonté dans ce parti il y a un an. Ils l'avaient soutenu pour qu'il en devienne le chef, ce qu'il est devenu le 25 mai dernier lors d'un congrès à la chefferie. Amère, Mme Saint-Arnaud a dit à La Presse que «depuis l'été dernier, Benoit Labonté s'éloignait de ses élus, était dans sa bulle et travaillait en vase clos». Déjà, il y a une semaine, Mme Saint-Arnaud avait failli démissionner mais s'était ravisée. Mais finalement, elle a fait le constat que «ses attentes» ne seraient pas comblées. «Quand j'ai travaillé pour que Benoit reprenne l'opposition et devienne le maire de Montréal, j'ai jamais été aussi sincère de ma vie et je croyais en lui fermement, a-t-elle dit. Mais je cherchais un chef, pas un patron.» De son côté, l'ex-directeur du parti Vision Montréal, Robert Laramée, devenu conseiller spécial de Benoit Labonté dans Ville-Marie l'été dernier, a annoncé également son départ à la fois du parti et de son travail dans l'arrondissement. «Benoit Labonté n'est pas un gars d'équipe, dit-il. Et pourtant, j'ai cru en lui. Aujourd'hui, je me sens libéré.»
  19. La sous-gouverneure a annoncé lundi qu'elle quitterait son poste le 1er décembre prochain pour se consacrer «à d'autres intérêts». Mme Kennedy oeuvrait pour l'institution depuis 14 ans. Pour en lire plus...
  20. Isabelle Hudon quitte la Chambre de commerce La présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce de Montréal, Isabelle Hudon, va quitter ses fonctions le 31 octobre prochain. Par voie de communiqué, l'organisation a souligné que son conseil d'administration avait reçu et accepté la démission de Mme Hudon. > Plus de détails à venir http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200810/20/01-31205-isabelle-hudon-quitte-la-chambre-de-commerce.php Isabelle Hudon va relever «d'autres défis» Isabelle Hudon s'en va. La présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce de Montréal quittera ses fonctions le 31 octobre prochain. Selon le communiqué de l'organisme, Mme Hudon «a choisi de relever d'autres défis». Le conseil d'administration a affirmé avoir reçu et accepté la démission de Mme Hudon. Celle-ci était à l'emploi de la Chambre de commerce depuis six ans. La présidente du Conseil d'administration de la Chambre, Hélène Desmarais, a voulu rendre hommage à Mme Hudon. «Elle s'est démarquée à la tête de la Chambre par son impressionnant sens du leadership qui s'appuie sur une compréhension solide des enjeux, son sens stratégique éminemment développé et ses capacités de gestion», a-t-elle indiqué. Plus de détails à venir... http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20081020/LAINFORMER/81020025/5891/LAINFORMER01
  21. Gouvernement Hudon et Tremblay préoccupés par l'absence de Montréal Lia Lévesque PC 15/10/2008 17h45 La défaite de Michael Fortier, ministre reponsable de la région de Montréal, jumelée à l'absence d'élus conservateurs à Montréal, préoccupent le maire et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. En entrevue au lendemain du scrutin, la présidente de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Isabelle Hudon, s'est dite «déçue mais pas surprise» du résultat. «C'est une grosse perte pour Montréal», a-t-elle opiné. Montréal a donné 11 circonscriptions au Parti libéral du Canada, six au Bloc québécois et une au Nouveau parti démocratique. Le Parti conservateur n'y a rien récolté. Par voie de communiqué, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a dit juger «primordial que les intérêts de Montréal soient représentés et défendus au sein du cabinet du premier ministre du Canada». Encore mercredi matin, le premier ministre Stephen Harper a affirmé que son futur cabinet ne serait formé que d'élus, donc qu'il ne nommerait plus de non élu au poste de ministre, comme il l'avait fait en nommant M. Fortier au Sénat pour ensuite l'inclure au conseil des ministres. «J'ai dit que notre cabinet sera un cabinet d'élus. En même temps, quelqu'un sera nommé, comme c'est la tradition, comme ministre responsable de la grande région de Montréal pour des devoirs régionaux. C'est normal. Mais ce sera un de nos élus», a indiqué M. Harper, en conférence de presse à Calgary. Mme Hudon y voit une difficulté supplémentaire pour Montréal. «C'est évident que ça ne simplifie pas notre situation à Montréal. Quand les décisions se prennent, il faut être autour de la table. Et là, pour l'instant, il y a une absence.» Elle estime que cela va exiger davantage d'efforts du maire de Montréal, de la Chambre de commerce de Montréal, des différents organismes de représentation et de toute la société civile, afin de faire progresser les dossiers d'intérêt de Montréal, malgré ce contexte politique. «Il va falloir être ultra-présent et fort dynamique, la société civile, pour que le gouvernement continue d'investir et de garder un intérêt vif pour la métropole économique du Québec», a-t-elle dit. Le maire Tremblay a abondé dans le même sens. «Dans le contexte économique actuel, il est primordial de soutenir les initiatives et les projets de Montréal afin de contribuer à la stabilité économique du pays.» De son côté, le ministre responsable de la région de Montréal dans le gouvernement Charest, Raymond Bachand, s'est dit déçu que M. Fortier ait été battu. «C'est pour ça que j'étais intervenu pendant la campagne. Maintenant les électeurs ont fait leur choix et je suis sûr que le premier ministre Harper va trouver une façon dans son assignation de responsabilités pour que les intérêts économiques de la région de Montréal soient entendus. Je n'ai pas d'inquiétude qu'on va trouver une façon d'organiser les choses avec le gouvernement du Canada. Ca va devoir être une autre façon, tout simplement», a-t-il fait savoir. Mme Hudon rappelle que des dossiers montréalais d'importance attendent une action gouvernementale fédérale, comme le mégaprojet de la société du Havre, la réfection de l'autoroute Bonaventure et celle du pont Champlain. Dans le cas du Grand prix de Formule 1, un dossier que le ministre Fortier s'était engagé à défendre, juste avant sa défaite, Mme Hudon s'inquiète moins, parce qu'il ne s'agit pas que d'un dossier montréalais, mais d'un dossier canadien. Le Grand prix est en effet le Grand prix du Canada, mais qui se déroule à Montréal. http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/federales2008/archives/2008/10/20081015-174518.html
  22. http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2008/10/20081007-172135.html Isabelle Hudon exhorte Québec à ne pas imposer le français aux PME Jocelyne Richer PC 07/10/2008 17h21 Québec doit renoncer à imposer aux PME toute forme de coercition en faveur du français, selon la présidente de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Isabelle Hudon. « Il faut à tout prix éviter de nouvelles mesures coercitives pour nos PME sur le fait français », a-t-elle fait valoir mardi, en point de presse, alors qu'elle se rendait aux bureaux du premier ministre Jean Charest pour discuter de ce sujet. « Le fardeau administratif serait trop lourd », selon elle. La rencontre entre Mme Hudon et le premier ministre visait à préciser l'ordre du jour du « rendez-vous des gens d'affaires » qui aura lieu à Montréal, vendredi, afin de voir par quels moyens Québec pouvait faire en sorte que les petites et moyennes entreprises (PME) fassent du français la langue d'usage dans ce secteur d'activités, 30 ans après l'adoption de la loi 101. Mme Hudon n'aura cependant pas à déployer beaucoup d'efforts pour convaincre le gouvernement d'y aller en douceur, car la ministre responsable du dossier linguistique, Christine St-Pierre, qui est à l'origine de l'événement de vendredi, a déjà déclaré qu'il n'était pas question d'ouvrir la loi 101 pour assujettir les entreprises comptant moins de 50 employés à l'application de la loi. Québec misera plutôt sur la bonne volonté des chefs de PME pour accroître l'usage du français en milieu de travail. Actuellement, les 240 000 PME du Québec n'ont aucune obligation légale de se franciser. Mme Hudon dit espérer que l'exercice de vendredi, coprésidé par elle et le premier ministre Charest, servira à concocter un plan d'action visant à étendre le français dans l'entreprise comme « langue de service, langue d'affichage et langue de travail ». Elle proposera surtout de mieux informer les dirigeants de PME sur les programmes gouvernementaux existants favorisant l'usage du français. « Notre but n'est pas d'être agressif, parce qu'on ne gagnera pas du terrain, en étant agressif sur le front de la langue », selon elle.
  23. Le faste fait au Québec 26 septembre 2008 - 06h00 La Presse Collaboration spéciale Clément Sabourin La France a ses tailleurs Chanel, l'Italie ses sacs Gucci, le Royaume-Uni ses chemisiers Burberry et les États-Unis ses bijoux Tiffany mais le Québec a-t-il des produits de luxe dignes de ce nom? «Il n'y a plus de luxe au Québec!» lance Francine Séguin. Professeure de stratégie à HEC Montréal, elle a longuement étudié l'industrie du luxe, au Québec et dans le monde. Selon elle, le Québec ne possède plus d'industrie de luxe. Tout au plus des griffes haut de gamme. Au fil des ans, la fourrure, la joaillerie et la haute couture, les traditionnels porte-étendards du luxe québécois, ont disparu. La pression de l'opinion publique a eu raison des manteaux et des chapkas en fourrure, confectionnés à partir des peaux de castor et de renard. Birks, le fleuron de la joaillerie fondé en 1879 à Montréal, a été fusionné à l'américain Mayors en 2005. Et, dit Mme Séguin, la province ne dispose plus de grands couturiers dont les créations sont reconnues et distribuées dans le monde entier, tels Léo Chevalier et Michel Robichaud, qui habilla entre autres Elizabeth Taylor. «Ce qui reste, ce sont des designers de mode. Ils sont excellents, mais ils font très peu de sur-mesure et plutôt des productions à petite ou moyenne échelles. Ce n'est pas de la haute couture», dit la spécialiste du luxe. Selon elle, seul le travail de la styliste Marie Saint-Pierre se rapproche du "vrai" luxe. Avec plus de 20 ans de carrière, la Québécoise bénéficie d'une certaine notoriété internationale. Ses créations sont confectionnées dans l'île de Montréal, par 25 employés qui travaillent de manière artisanale. Le prix d'une robe de jour varie entre 600$ et 800$, celui d'une robe de soir entre 800$ et 2000$. Toutes sont produites en quantité très limitée. Parfois, ce sont même des oeuvres uniques. «On s'adresse à une clientèle pointue on ne fait pas juste des images», dit Mme Saint-Pierre, faisant référence aux énormes campagnes de pub menées par des marques comme Dolce et Gabbana ou Gucci. À force de devenir populaires et de produire des vêtements en quantités industrielles, souvent dans des pays émergents, ces anciens fleurons du luxe ont perdu de leur prestige. Car la rareté est l'un des principaux éléments qui déterminent si un produit est à classer dans le haut de gamme ou dans le luxe. C'est notamment pour cette raison qu'on ne peut pas considérer les porte-monnaie et sacs de la marque m0851 comme des produits de luxe: ces maroquineries ne sont pas des pièces limitées. Vendue dans les quartiers chic de New York, Paris, Anvers et Taiwan, cette marque montréalaise est en constante croissance, mais n'est "pas assez chère" pour être considérée comme du luxe, dit son fondateur Frédéric Mamarbachi. Même chose pour la marque québécoise Harricana. Le prix de vente de ces produits (3000$ pour un manteau) fait dire à Mme Séguin qu'il s'agit davantage de haut de gamme que de luxe, «bien qu'il s'agisse d'un concept brillant». La designer Mariouche Gagnée a imaginé toute une série de tuques, bottes et manteaux faits à partir du recyclage de fourrures et de tissus de griffes de luxe. «Ce sont presque toujours des pièces uniques», dit Mme Gagné. Pour la styliste Marie Saint-Pierre, le Québec aurait donc une place à prendre dans le luxe en fabriquant "des produits plus marginaux, plus difficiles à trouver", qui refléteraient le travail de créateurs dont l'inspiration se situe à la rencontre de l'Amérique du Nord et de l'Europe. Montréal se doit d'emprunter une telle voie s'il veut rester dans le club des métropoles internationales de premier ordre, ajoute-t-elle, car "l'économie s'en va vers là".
  24. Universités: Courchesne est prête pour le coup de barre Le Devoir, Clairandrée Cauchy Édition du mercredi 10 septembre 2008 Le projet de loi sur la gouvernance sera déposé cet automne contre vents et marées, a-t-elle révélé au Devoir La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a annoncé au Devoir sa ferme intention de présenter un projet de loi sur la gouvernance des universités. Que les recteurs d'université se le tiennent pour dit, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, est déterminée à présenter cet automne un projet de loi sur la gouvernance des universités. En dépit des résistances observées dans le milieu universitaire, la ministre entend exiger la présence de deux tiers de membres indépendants au sein des conseils d'administration des universités. «En terme de gouvernance, le conseil d'administration doit pouvoir jouer pleinement son rôle. Pour ce faire, dans les règles de bonnes pratiques de gouvernance, que ce soit dans les hôpitaux, les universités, les cégeps, les entreprises, je crois à la nécessité des deux tiers de membres externes», a soutenu Mme Courchesne lors d'une rencontre éditoriale sur ses priorités de la rentrée, soulignant que ce principe a déjà été imposé aux sociétés d'État. Au printemps, la ministre a rencontré les présidents des conseils d'administration des différentes universités ainsi que les recteurs afin de discuter des les suites à donner aux recommandations du Groupe de travail sur la gouvernance des universités, présidé par le professeur des Hautes Études commerciales Jean-Marc Toulouse. Elle entend les rencontrer de nouveau au cours des prochaines semaines, avant de faire cheminer un éventuel projet de loi dans les officines gouvernementales. Ce principe d'une forte présence de membres indépendants ne passe cependant pas comme une lettre à la poste dans le milieu universitaire. «Les universités ne veulent pas de loi. Elles pensent qu'elles peuvent modifier la situation à travers leurs chartes. Je sens une grande réticence, une résistance à ce que le gouvernement adopte une loi pour assujettir les universités aux principes de gouvernance reconnus», a constaté Mme Courchesne. Elle n'entend cependant pas s'en remettre à la bonne volonté pour parvenir à ses fins. «Il faut que les universités finissent par accepter qu'elles sont très majoritairement financées par les contribuables québécois, donc par des fonds publics. Cela veut dire qu'une gouvernance appropriée doit être mise en oeuvre, et une reddition de comptes détaillée. [...] Dans une société moderne, les universités ne peuvent échapper aux principes reconnus de gouvernance. Certaines de ces universités les enseignent d'ailleurs», a-t-elle lancé. La ministre attribue les hésitations à la crainte des membres des communautés universitaires d'être tenus à l'écart des centres décisionnels que sont les conseils d'administration. «Ce n'est pas notre objectif, tranche Mme Courchesne. Les dirigeants des universités devront développer, institutionnaliser leur capacité de rendre des comptes et de faire participer la communauté universitaire dans des forums», pour compenser la représentation moins importante des acteurs de l'université au sein des conseils d'administration. La loi sur la gouvernance des universités devrait aussi prévoir l'obligation de former un comité de vérification interne ainsi qu'un comité consacré aux ressources humaines. On y définirait aussi les rôles respectifs du président du conseil, des membres, du recteur ou encore du président du comité de vérification. Cet éventuel projet de loi fait non seulement écho au rapport Toulouse, mais aussi à celui du Vérificateur général sur la situation financière de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), déposé en juin dernier. Le Vérificateur y montrait du doigt la composition du conseil d'administration de l'UQAM, où siègent une majorité de membres qui travaillent ou étudient à l'université. «Se considèrent-ils tous comme des administrateurs chargés de défendre les grands enjeux de l'université, dont son équilibre financier, au risque de déplaire soit au recteur, soit au groupe qu'ils représentent ou se voient-ils plutôt comme des représentants des intérêts de leur groupe», s'interrogeait alors le Vérificateur général. La ministre Courchesne refuse cependant de voir dans ce dossier uniquement une réaction aux problèmes survenus à l'UQAM avec le dérapage immobilier. «Arrêtez de penser que c'est juste l'UQAM. Je ne vais pas dévoiler ce que je constate dans d'autres universités, mais je les suis toutes», a-t-elle affirmé. Outre l'enjeu de la gouvernance des universités, les correctifs à apporter aux programmes de formation au primaire et au secondaire, pour rectifier le tir de la réforme scolaire, figureront aussi en bonne place sur la table de travail de Mme Courchesne et de son ministère. D'ici à la fin du mois, le ministère devrait pouvoir fournir aux enseignants la nouvelle mouture des programmes de français du primaire, revue et corrigée pour préciser les connaissances qui doivent être acquises par les élèves chaque année. Ce que l'on appelle la «hiérarchisation des savoirs» en jargon pédagogique devrait ensuite se poursuivre pour les autres matières, au primaire comme au secondaire. La loi sur la gouvernance des commissions scolaires, déposée au printemps, devrait aussi revenir au menu législatif de l'automne.
  25. Le Parti vert recrute un député et entre aux Communes Elizabeth May, chef du Parti vert (Photo Robert Mailloux, La Presse) Elizabeth May, chef du Parti vert Photo Robert Mailloux, La Presse La Presse Canadienne Ottawa Cinquième roue du carrosse électoral, le Parti vert croit que plus rien ne peut maintenant empêcher son entrée officielle par la grande porte des débats télévisés des chefs lors de la prochaine campagne électorale. Click here to find out more! Fière et triomphante, le chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a annoncé samedi qu'elle avait recruté un député siégeant aux Communes en convainquant l'indépendant Blair Wilson à joindre ses rangs. Ce premier député vert au Parlement se transforme en laissez-passer pour les débats télévisés des chefs, a soutenu le chef des verts. Lors de la dernière élection, les verts avaient eu beau dénoncer leur exclusion sur tous les toits, les réseaux de télévisions n'avaient pas bronché. Pour admettre un chef à cet événement charnière d'une campagne, il faut avoir au moins un député élu, affirmait le consortium des médias. En conférence de presse, Mme May a indiqué qu'il n'y avait plus de raison pour refuser la participation des verts au débat. «Je remercie M. Wilson pour sa conviction que le Parti vert mérite une voix dans ce Parlement et pour son engagement envers la démocratie», a soutenu Mme May. M. Wilson a été élu sous la bannière libérale en Colombie-Britannique en janvier 2006, avant de se faire expulser par son parti à cause d'allégations à l'effet qu'il aurait enfreint la Loi électorale. Depuis, il a admis ne pas avoir déclaré des dépenses de plus de 9000 $ auprès d'Élections Canada. En juillet dernier, M. Wilson disait souhaiter retourner au sein du Parti libéral du Canada.
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