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  1. Selon Scotia Capitaux, le creux boursier de 2008 a été atteint au début du mois d'octobre. Mais il faut tout de même rester sur ses gardes, croit le stratège Vincent Delisle. Pour en lire plus...
  2. Le président des États-Unis estime que les mesures prises par son gouvernement réussiront à corriger la situation, mais qu'il faut être patient. Pour en lire plus...
  3. Les bars et les restaurants subissent déjà les contrecoups de la crise financière, s'il faut en croire les organisations qui les représentent. Pour en lire plus...
  4. Il faut remonter au milieu des années 1970 pour trouver une période où les relations entre la Grande-Bretagne et l'Islande, durement éprouvées par les retombées de la crise financière mondiale, étaient aussi tendues. Pour en lire plus...
  5. C'est ce que croit Raymond Bachand, ministre du Développement économique. Il précise toutefois qu'il ne faut pas s'attendre à une croissance fulgurante de l'économie québécoise. Pour en lire plus...
  6. L'Agence des PPP veut plus de projets et plus de souplesse Kathleen Lévesque Édition du vendredi 03 octobre 2008 L'Agence des partenariats public-privé prône une simplification du processus de PPP afin de permettre une multiplication et une accélération des projets. Depuis sa création en 2005, l'organisme gouvernemental coordonne sept grands projets de PPP: prolongement des autoroutes 25 et 30, construction d'hôpitaux universitaires (CHUM et CUSM), de centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), de haltes routières ainsi que la nouvelle salle de concert pour l'OSM. Mais selon le p.-d.g. de l'Agence des PPP, Pierre Lefebvre, «il en faut plus et il faut les accélérer». [an error occurred while processing this directive] «Il y a un nombre énorme d'étapes avant de lancer un projet en PPP. C'est le gouvernement qui s'est mis ce fardeau-là sur lui-même. Dans la mesure où l'on simplifie le processus, il y aura plus de compétition, les prix seront meilleurs et les entreprises seront plus heureuses», a affirmé hier M. Lefebvre, qui participait à un débat sur les PPP organisé par la Jeune Chambre de commerce de Montréal. Selon lui, la formule des PPP gagnerait à voir s'instaurer une certaine uniformisation des façons de faire d'un ministère à l'autre, et même d'une province canadienne à l'autre. Pour l'instant, l'Agence est confrontée à une vision qui varie beaucoup. «Chaque ministère aimerait avoir son propre type de projet et de documentation. Ils ont une préoccupation d'avoir la propriété d'une solution "made in" le ministère», a indiqué M. Lefebvre en marge du débat. Il s'agit pour lui de rendre plus efficace la gestion des projets en PPP. Cela permettrait de gagner du temps et de réduire les coûts de consultants et d'avocats, croit-il. «Il faut faire en sorte que, tant pour le gouvernement que pour le secteur privé, on ne réinvente pas la roue à chaque projet de PPP», a ajouté M. Lefebvre. Ce dernier ne s'attend toutefois pas à ce que le gouvernement du Québec adopte une directive ferme en ce sens. Mais l'Agence entend bien continuer de faire pression pour qu'un changement s'effectue. Devant la centaine de participants au débat, le p.-d.g. de l'Agence a aussi pointé un autre élément afin d'améliorer la formule des PPP. Disant s'exprimer à titre personnel puisqu'il n'est pas «du gouvernement», M. Lefebvre estime que le gouvernement devrait donner un coup de pouce aux entreprises québécoises pour se lancer dans les PPP. «Le gouvernement devrait aider les entreprises qui ont du retard dans les projets de PPP. Ce serait pour se consolider, pour qu'elles prennent de l'expertise afin de mieux compétitionner au Québec et ailleurs», a-t-il dit. Cette prise de position n'est pas étrangère à une certaine résistance des entreprises devant la formule tant prisée par le gouvernement libéral. Hier, le vice-président de SNC-Lavalin Investissement, André Dufour, qui était un autre participant aux côtés de M. Lefebvre, a soutenu que SNC-Lavalin préfère travailler selon le mode conventionnel. «Il y a moins de risques, et soumissionner en PPP, c'est très dispendieux. Mais on s'est adaptés au marché», a mentionné le vice-président de SNC-Lavalin, qui collabore notamment aux projets des autoroute 25 et 30 ainsi qu'à la construction du CUSM. Selon M. Dufour, la rentabilité d'un projet réalisé en PPP n'est pas plus intéressante que pour un projet construit selon la bonne vieille méthode. «Il n'y a pas de profits extraordinaires», a-t-il assuré. Le p.-d.g. de Cirano et professeur à l'École des HEC, Benoît Aubert, aussi participant hier, a dit que le mode de PPP «est sans pitié pour les entreprises». «Si vous êtes compétent, vous pouvez bien performer, mais une entreprise moins performante va se casser les dents. Les risques sont assumés par les fournisseurs», a rappelé M. Aubert. Ainsi, Pierre Lefebvre estime que le gouvernement doit contribuer financièrement à la préparation des appels de qualifications et de propositions. Or c'est déjà le cas. Les soumissionnaires dont les services ne sont pas retenus lors de la dernière étape reçoivent une compensation financière. Il semble toutefois que l'appétit des entreprises soit plus grand que ce que prévoit -- et que les entreprises soumissionnaires ont accepté -- le gouvernement. Par exemple, dans le dossier du centre de recherche du CHUM, les firmes soumissionnaires réclament plus du double du dédommagement financier prévu (de deux millions à cinq millions). Elles ont même suspendu leurs travaux durant tout l'été. Le coût d'une telle situation semble influencer par ailleurs le choix de l'Agence de restreindre le nombre d'entreprises soumissionnaires lors de la première étape de qualification. Selon M. Lefebvre, trois consortiums est le nombre idéal de soumissionnaires. Selon Benoît Aubert, la formule des PPP «met enfin un peu de rigidité dans les projets». Il a souligné que certaines idées ont été revues et corrigées un nombre incalculable de fois au fil des décennies, comme, par exemple, le tracé du prolongement de l'autoroute 30. «Un moment donné, il faut arrêter de soumettre les projets aux aléas politiques», a-t-il soutenu. Pierre Lefebvre a appuyé son collègue, souhaitant que la politique cesse de se mêler des opérations des projets d'infrastructures.
  7. Rejet du plan Paulson : pourquoi? * René Vézina, Les affaires * 07:33 Blogue : À l'époque, on entendait parler du grand soir rouge. C'était le rêve d'une certaine gogauche, pourquoi il valait mieux tout raser pour mieux reconstruire. Allait en surgir un ordre nouveau. La gogauche est devenue la droite ultraconservatrice avec ses amis libertariens. À leurs yeux, l'intervention de l'État dans l'économie est diabolique et rien ne remplace le cours naturel des choses. S'il faut qu'une société s'écroule, qu'elle s'écroule. On verra après. C'est, entre autres, ce que défend un économiste de Harvard, Jeffery Miron -libertarien-, dont vous pouvez retrouver les propos acides sur CNN.com : pour lui, « Mieux vaut des faillites que des sauvetages ». C'est en bonne partie ce qui a conduit un troupeau de Républicains à voter contre le plan Paulson, hier, ce qui a précipité les bourses mondiales dans la tourmente ; encore qu'en Asie, la chute a été moins brutale, et on voit même des remontées en Europe. Il faut dire que les pronostics sont meilleurs, pour aujourd'hui, en Amérique du Nord. Les autres opposants au plan l'ont fait simplement parce qu'ils s'en vont en élection et qu'ils ont peur de vexer leurs commettants. Des idéologues et des peureux sont en train de jouer à la roulette russe avec l'économie du continent. Est-ce à dire que ce plan était parfait ? Sûrement pas. Même pas satisfaisant. Mais une situation d'urgence demande une réponse urgente. Et vous savez quoi ? De toute façon, le gouvernement américain va les pomper, ces centaines de milliards de dollars dans les firmes en difficulté. C'est ce que va continuer à faire la Fed. Mais sans les balises qui auraient autrement encadré ses interventions : l'État ne pourra exiger de contreparties, pas de protection pour les propriétaires de maisons, pas de limites à la rémunération, pas de propriété partielle des firmes rescapées, etc. Ce sera du cas par cas. Voilà pourquoi le laisser-faire est hautement risqué. La peste soit des Maria Goretti de l'économie, qui préfèrent dire non et risquer de tout perdre pour ne pas entacher leur vertu.
  8. Désolé, mais il faut que je vous parle et montre deux tours construites en légo que j'ai trouvées sur internet. Ça leur a pris 5 semaines 250 000 morceaux pour les faire : (je vous conseille d'aller sur le site et de regarder le vidéo de sa conception...) http://vook.wordpress.com/2008/04/06/dezeen-top-ten-skyscraper-designs-lego-tower/
  9. C'est la rentrée pour tout le monde. Et il faut refaire ses devoirs, disent les stratèges financiers. Pour en lire plus...
  10. Comme les prix de l'essence sont clairement affichés à la vue de tous, il faut être «naïf» pour croire que les détaillants ont besoin de recourir à la collusion, a lancé le PDG Alain Bouchard. Pour en lire plus...
  11. Il se peut que l'embellie sur les marchés boursiers américains soit déjà terminée cette année et il ne faut pas se fier aux prévisions trop optimistes des analystes. Pour en lire plus...
  12. Il n'y a aucun problème d'approvisionnement. Il faut maintenir la production, ce qu'il ne faut pas faire est de l'augmenter, a souligné le ministre de l'Énergie du pays, Rafael Ramirez. Pour en lire plus...
  13. Pour garder la tête hors de l'eau, il faut faire preuve d'imagination, coûte que coûte. Et les transporteurs n'en manquent pas. Nécessité fait loi. Pour en lire plus...
  14. Le prix de l’essence vous fait rager. Vous avez décidé de regarder du côté des voitures hybrides. Un petit conseil: il faut s’armer de patience. Pour en lire plus...
  15. Que les employés du Journal de Québec se le tiennent pour dit: s'il n'en tient qu'à Pierre Karl Péladeau, le lock-out ne sera levé qu'après l'obtention d'importantes concessions. Pour en lire plus...
  16. Le jeudi 17 janvier 2008 Legault a refusé de présenter un match de la NFL à Montréal Les Patriots à Montréal? Cela n'est pas impossible. Réjean Tremblay La Presse Les rêves des fans de la NFL de voir du football de la Ligue nationale à Montréal ne sont pas si utopiques qu’on pourrait le croire. En fait, même si les nids-de-poule et les menaces des cols bleus font partie du quotidien des citoyens de la ville et font le désespoir de plusieurs, des entrepreneurs dignes de confiance sont souvent pressentis dans le but de réaliser des événements d’envergure dans la métropole à Gérald. Ainsi, en février dernier, la NFL a offert à Normand Legault d’organiser en octobre un match au Stade olympique. Il a refusé pour diverses raisons. Mais si M. Legault change d’idée, s’il décide finalement d’aller de l’avant, « la porte est encore ouverte », a-t-il expliqué hier lors d’une entrevue. La lettre que la NFL a fait parvenir à Legault est très précise. On parle de deux matchs de la saison régulière. Encore bien plus, le 2 février, vers midi, Legault a discuté des différents aspects du projet avec Jay Sweeney, vice-président de NFL-Canada. C’est là qu’il a appris qu’on pourrait s’entendre sur une visite des Colts d’Indianapolis « ou d’une équipe de l’Est des États-Unis » qui n’excluait pas les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Normand Legault a étudié le volumineux et très détaillé cahier des charges fourni par la NFL et avait jusqu’au 30 avril pour donner sa réponse. Il a préféré décliner l’offre de la NFL. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Mais pourquoi refuser un match du circuit professionnel le plus prestigieux en Amérique du Nord ? « Plusieurs raisons ont motivé ma décision, a expliqué M. Legault. Il faut savoir, que je reçois de nombreuses offres d’affaires dans une année. Il n’y a que 24 heures dans une journée et on ne peut pas tout faire. Et l’offre de la NFL était une très grosse affaire à organiser. Le cahier de charges est énorme. C’est une grosse production à monter, une très grosse promotion que de juste répondre aux exigences de la NFL sur le plan organisationnel. Un match régulier de la NFL, juste pour accueillir les gens des diverses divisions de la ligue, pour préparer les vestiaires et les quartiers pour les joueurs, pour recevoir et fournir les services requis aux télévisions impliquées et aux médias qui suivent le gros cirque, c’est beaucoup, beaucoup de travail », a dit M. Legault. Évidemment qu’un match des Colts ou des Patriots un lundi soir au Monday Night Football (on parlait de la semaine de l’Action de grâces) comme en parlait Jay Sweenay lors de ses discussions avec Legault, c’est très bon pour une ville et une province. « Je n’ai pas sondé ni la Ville ni la RIO. Dans ce genre d’affaires, le simple fait d’en parler pour obtenir des informations aurait fini par faire les manchettes. J’aurais été plus tenté de m’embarquer à fond dans le projet si quelqu’un ou une institution avait partagé le risque financier. « La NFL ne précise pas dans son cahier de charges combien de millions elle exige pour un match de saison régulière. C’est très habile : si elle a 4 millions en tête et que le promoteur offre 5 millions, elle rafle un million de plus au passage. Et s’il offre en offre trois, elle se contente de dire non merci, ce n’est pas assez. Il faut savoir que les équipes visiteuses reçoivent 40 % des recettes d’un match. C’est un exemple seulement mais je présume que les Colts doivent toucher 2 millions pour un match et le club visiteur quelque chose comme 1,5 million. Plus les résultats des ventes faites dans le stade. Ça donne une idée de ce que j’aurais dû payer pour aller plus loin. » IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Il y a d’autres raisons à ce refus. Normand Legault n’est pas un ami personnel de Bob Wetenhall, le propriétaire des Alouettes, mais il le connaît suffisamment pour éviter de jouer dans ses platebandes. « Je pense que j’aurais pu vendre les 60 000 billets pour le match. Quant aux commanditaires intéressés à s’afficher dans un match vu par une quinzaine de millions de téléspectateurs, que ce soit le Canada ou le Québec par exemple, on aurait pu leur offrir un plan intéressant. Mais je présume qu’on serait allé dans le réservoir des entreprises intéressées à s’associer au football, donc aux Alouettes. Je respecte assez M. Wetenhall et j’aime assez Larry Smith pour éviter d’envahir leur marché pour un seul match. » Il y a encore plus. Dans le fond, ce que la NFL faisait en sondant Legault, c’était se payer une étude de marché faite par un promoteur expérimenté. Il ne faut pas se leurrer, si le match avait été un succès colossal tant pour Montréal, pour le promoteur et pour la NFL, ce n’est pas Normand Legault qui aurait eu la possibilité de faire des démarches pour obtenir une concession. C’est une affaire pour les milliardaires qui se payent des jouets à profits. La NFL ne veut pas de groupes ou de consortiums. Et puis, dernier point, il est évident que Normand Legault en a déjà plein les baskets de ses éternelles négociations avec les politiciens et les fonctionnaires de l’hôtel de ville. S’embarquer dans une promotion aussi complexe et dispendieuse dans le contexte actuel, c’était trop. Quand même, on ferme les yeux, le Stade olympique rempli, Peyton Manning à la ligne de mêlée… En attendant, les Bills de Buffalo vont disputer un match à Toronto l’an prochain… J'écoutais CKAC Sports ce matin, et Réjean Tremblay était un des invités. Ils parlaitent justement de cet article de Tremblay. Apparament que le communauté d'affaire de Montréal ne s'est pas lancée dans ce projet. La reception était plutôt tiède. Autre point décevant, c'est vrai que Legault doit être écoeurer d'être obliger de négocier avec la ville qui plus que souvent, reste intransigeante ou difficile lors de négociations. Tout ça pour nous prouver encore une fois comment que nous sommes une belle gang de colonisé qui ne peuvent pas penser en grand. Réalisez vous? LA NFL NOUS A APPROCHÉ POUR PRÉSENTER PAS UN, MAIS DEUX MATCHES DE LA NFL!!! Pi on a dit NON!!! Belle bande de cave! Pendant se temps là, Toronto SAUTE sur la chance de présenter 2 matches des Bills(qui sont poches) tandis que nous refusons la chance de voir Tom Brady ou Peyton Manning! Calisse qu'on est poche! :banghead:
  17. Longs trajets, solitude, famille qui s’ennuie: il faut être fait fort pour travailler loin de la maison. Pour en lire plus...
  18. La laideur de Montréal fait fuir les touristes Laurier Cloutier La Presse Si la ville de Montréal veut encore attirer les touristes, «elle ne peut pas continuer à s’enlaidir». Délaissant la langue de bois, hier, le président-directeur général de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, a dénoncé les «petites horreurs» de la ville, comme sa malpropreté, ses rues défoncées et les nombreux projets annoncés qui n’ont toujours pas bougé. M. Lapointe était le conférencier au déjeuner-causerie de la chambre de commerce du Montréal métropolitain où on l’a écouté dans un silence religieux. À la fin, les centaines de convives lui ont fait une ovation. «Il a osé dire ce que plusieurs décideurs de l’industrie pensent», a commenté Michel Archambault, titulaire de la chaire de tourisme de l’UQAM. Cependant, à la table d’honneur, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, n’a pas du tout apprécié. Il a même quitté les lieux avant la fin du repas, malgré un rendez-vous convenu avec les médias. Et la présidente de la Chambre, Isabelle Hudon, n’a pas tellement aimé non plus. Les mégots de cigarettes jonchent le sol de l'entrée du métro Square Victoria. Photo Ivanoh Demers, La Presse «Je vais vous défriser un peu», avait pourtant annoncé M. Lapointe, juste avant son discours, à Gérald Tremblay et au maire de l’arrondissement de Ville-Marie, Benoît Labonté. M. Tremblay ne s’attendait cependant pas du tout à ça. «Certains voient les problèmes, je préfère les solutions. Mon administration fait tout pour améliorer la ville, après le laisser-aller des dernières décennies. Il faut du travail d’équipe et la coopération des citoyens», a-t-il répliqué. De son côté, Mme Hudon croit que «l’autoflagellation» doit cesser. Selon M. Lapointe, la Ville, les entreprises et les citoyens doivent pousser la roue pour embellir Montréal, un petit geste à la fois. Mandaté pour faire la promotion de la ville auprès des touristes, le PDG de Tourisme Montréal a noté des progrès, mais il faut faire plus, selon lui. Un amoncellement de brique et de détritus, agrémente la façade éventée d'un vieux commerce abandonné, à l’intersection des rues Saint-Clément et Sainte-Catherine. Photo Alain Roberge, La Presse Ce qui change tout, selon M. Lapointe, ce sont Internet et les blogues où sont étalées les faiblesses de Montréal, pendant que lui s’évertue à louer les qualités uniques de la ville. Après avoir lu les blogues durant un an, M. Lapointe a commandé une étude à des spécialistes, en novembre dernier, et a dû corriger le tir. Dans plus de 75 % des cas, les touristes s’informent sur la ville par Internet, selon Michel Archambault. L’an dernier, Montréal a attiré 7,5 millions de touristes, dont deux millions de l’étranger. Ils ont dépensé 2,5 milliards et ont maintenu 70 000 emplois, a souligné Charles Lapointe. «Il reste cependant beaucoup de travail à faire. Le centre-ville de Montréal peut et doit devenir le plus beau d’Amérique du Nord», a-t-il dit. Le PDG de Tourisme Montréal a par contre démontré par des exemples précis et des vidéos que Montréal ne va pas très bien et n’est pas très belle. «Montréal est même, encore trop souvent, laide. Les petites horreurs qu’on oublie sautent aux yeux des touristes. Simon Anholt, le gourou du branding des villes, a cru qu’il avait atterri au Kazakhstan quand il a vu la route entre l’aéroport et le centre-ville. Pourtant habitué aux rues sales, un touriste de New York a qualifié la rue Sainte-Catherine de la plus sale qu’il ait jamais vue.» Des détritus de catégorie DDD (déchets domestique dangereux) abandonnés devant une résidence de la rue Iberville. Photo Alain Roberge, La Presse Montréal ne peut plus s’enlaidir, selon Charles Lapointe. «Les pouvoirs publics disent ne pas avoir d’argent, mais ça ne coûterait pas des millions pour planter des arbres dans les trous prévus à cette fin, pour remplacer les ampoules brûlées dans les lampadaires », pour vider les poubelles, repeindre les bancs publics, ramasser les mégots. Parfois, il faut être réaliste et cesser de s’autocongratuler», a-t-il dit. Le PDG de Tourisme Montréal souhaite l’instauration d’une culture de la qualité. Il a noté l’investissement de 10 millions dans la propreté, l’an dernier, «mais il faut faire beaucoup plus». «Il était possible, avant, de cacher les petits détails de la laideur montréalaise», croit-il. Mais ça ne l’est plus maintenant, à cause d’Internet : «Le touriste a maintenant le pouvoir de savoir et, même, celui de faire des dégâts», a lancé M. Lapointe. Internet change la façon de faire la promotion de la ville, selon lui. Le développement touristique devient «une responsabilité collective qui nous interpelle individuellement». Cette année, M. Lapointe souhaite des développements importants pour le Quartier des spectacles, le réaménagement du Vieux-Port, l’agrandissement du musée Pointe-à-Callière, la construction du centre de foires et l’aménagement du lien ferroviaire entre l’aéroport et le centre-ville. De son côté, le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Noushig Eloyan, a pris le relais du président de Tourisme Montréal en critiquant Gérald Tremblay. Mme Eloyan estime que le maire fait preuve de défaitisme en disant qu’il fait ce qu’il peut. «L’administration Tremblay-Zampino n’a encore jamais prouvé sa capacité à passer à l’étape des réalisations», a-t-elle déclaré dans un communiqué. Elle reproche aussi à son rival de manquer de leadership pour susciter des projets susceptibles d’améliorer l’image de la métropole. Avec Sébastien Rodrigue.
  19. le lundi 10 décembre 2007 Le budget 2008 de la Ville de LavaL a été dévoilé lundi.Le budget prévoit des dépenses de 653 millions de dollars, en hausse de 24 millions par rapport à l'année dernière. Les contribuables vont devoir absorber une hausse de 1,6 % de la taxe foncière. Toutefois, il y aura un gel de la taxe d'eau et du tarif du transport régional. Le budget prévoit également des investissements de 116,5 millions de dollars pour la réfection de diverses infrastructures existantes, 36,2 millions seront investis dans le réseau routier et le transport en commun et 17 millions vont être injectés dans l'aménagement de parcs. Des services municipaux seront aussi ajoutés ou améliorés. Un nouveau système de collecte sélective sera mis en place, une escouade policière antigang composée de quinze policiers sera créée et le nombre d'employés au service 9-1-1 sera augmenté. La Ville compte également apporter une contribution plus importante au logement social. Autre prolongement de métro? Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a profité du dépôt de son budget pour réclamer un deuxième prolongement du métro de Montréal vers Laval, mais cette fois-ci à partir de la station Côte-Vertu. « Il faut absolument compléter la ligne orange. C'était le projet de 65. Il faut donc partir de Côte-Vertu, s'en venir à Bois-Francs, aller vers Cartierville, ensuite rentrer dans Laval, rejoindre la station Montmorency », explique M. Vaillancourt. La ligne orange deviendrait donc une boucle complète. Le maire de Laval demande au gouvernement du Québec de consacrer à ce projet un milliard de dollars sur dix ans.
  20. Aujourd'hui, il faisait beau, plus chaud, et j'avais à faire au centre-ville. J'en ai profité pour marcher un peu avant que le soleil ne se couche. ------------------------------------------------------------------ 333 Sherbrooke Le Montmarte Hilton Garden Inn Il me fascine... Louis Bohème Le Monstre Il faut que je fasse ça dans ma vie Pour la deuxième fois dans ma vie, j'ai apprécié la Place Ville-Marie
  21. http://www.ledevoir.com/2007/12/01/166644.html# Montréal, ville internationale - Rien ne sert d'innover en vase clos Pierre Vallée Édition du samedi 01 et du dimanche 02 décembre 2007 Mots clés : ville internationale, Mondialisation, Montréal La présence d'étudiants étrangers est un indicateur du rayonnement d'une ville Montréal, ou plus précisément la région métropolitaine, fait maintenant partie des villes que l’on dit de calibre mondial. C’est Montréal International, un organisme financé à la fois par le secteur privé et les divers ordres de gouvernement, qui a le mandat de favoriser le rayonnement international du grand Montréal. En août dernier, Montréal International publiait une étude intitulée Indicateurs d’attractivité 2007 qui met en valeur les atouts de la région montréalaise et les compare avec ceux de ses rivales au Canada et en Amérique du Nord. Ainsi, parmi les grandes métropoles nord-américaines, Montréal arrivait en première position en ce qui concerne le nombre d’étudiants universitaires par habitant, et en quatrième position en ce qui a trait à la concentration d’emplois en haute technologie. Au Canada, Montréal figure au premier rang pour plusieurs de ces indicateurs, comme, entre autres, les sommes investies en recherche universitaire, le nombre d’étudiants étrangers universitaires, les investissements en capital de risque et le nombre de centres de recherche. Les sièges sociaux Un autre bon indicateur du rayonnement international de Montréal est la présence de sièges sociaux d’organismes internationaux. «En ce qui concerne les sièges sociaux, Montréal est en deuxième position après New York» , explique André Gamache, président et directeur général par intérim de Montréal International. En effet, Montréal compte quelque 65 organismes internationaux sur son territoire et l’on estime les retombées économiques annuelles à 300 millions de dollars. Récemment, l’Agence mondiale antidopage (ADA) confirmait sa décision de demeurer à Montréal et l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) inaugurait sa nouvelle annexe. «Le cas de l’ISU démontre que s’il est important d’attirer des organismes internationaux, il est aussi important de créer un environnement qui favorise leur croissance. Au départ, l’ISU comptait neuf employés et il en compte aujourd’hui 97 en provenance de 40 nations différentes.» Peut-on espérer la venue d’autres organismes internationaux dans les années à venir? «Nous sommes présentement en discussion avec une vingtaine d’organisations et nous avons pour objectif d’attirer trois organisations par année.» Pour ce faire, Montréal International a mis en place une stratégie bien précise. «Nous ne cherchons pas à attirer la Croix-Rouge à Montréal, par exemple. Nous nous concentrons plutôt sur des organismes qui sont dans les premiers stades de leur création. Même si, au départ, ils sont plus modestes, une fois installés, ils prendront de l’ampleur, comme le prouve le cas de l’ISU.» Étudiants et travailleurs étrangers La présence d’étudiants étrangers est aussi un indicateur du rayonnement international d’une ville et à ce sujet, Montréal fait bonne figure, comme l’indiquent les chiffres cités plus haut. En septembre dernier, le Champlain College du Vermont ouvrait un campus à Montréal, une première pour un collège américain. «Ce campus accueillera des étudiants américains pendant un semestre et leur offrira les mêmes cours que ceux qu’ils reçoivent à Burlington. Mais ils auront l’occasion de se familiariser avec Montréal et les occasions qu’elle offre.» Montréal International appuie évidemment les efforts déployés par les universités montréalaises dans le but d’attirer des étudiants étrangers. Mais André Gamache pousse la réflexion plus loin. «Les étudiants étrangers sont une richesse pour Montréal, affirme-t-il, mais il faut aller plus loin que seulement les attirer. Il faut mettre en place des stratégies pour les retenir et faire en sorte qu’ils s’intègrent au marché du travail à la fin de leurs études.» Le cas des travailleurs étrangers est aussi dans la mire de Montréal International. «La pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs de pointe fait en sorte que les entreprises font beaucoup efforts pour recruter à l’étranger. Mais que fait-on pour les travailleurs étrangers déjà sur place? Montréal compte environ 30 000 travailleurs étrangers temporaires qui, grâce à un permis de travail, font des séjours de deux à trois ans. Il faut aussi être en mesure de les retenir en leur permettant, par exemple, de devenir résidents permanents plus facilement.» Quant aux travailleurs spécialisés immigrants, qui souvent éprouvent des difficultés à faire reconnaître leurs compétences, André Gamache croit «qu’il est important de créer des passerelles afin de mieux reconnaître leurs acquis. Mais cela relève des ordres professionnels qui en sont bien conscients et qui font de plus en plus d’efforts en ce sens.» Du côté de la Chine Depuis un certain temps, Montréal International, de concert avec ses nombreux partenaires, s’est résolument tourné vers la Chine. «La Chine, c’est aujourd’hui le nouveau Far-West et Montréal se doit d’y être présent.» Cet été, Montréal a été l’une des neuf villes-vedettes de la première Rencontre annuelle des nouveaux champions à Dalian, en Chine, un événement organisé par le Forum économique mondial. «Pour comprendre la Chine, il faut arrêter de la percevoir comme un producteur de biens à bas prix. Il y a aussi de la haute technologie en Chine, comme en témoignaient les kiosques chinois lors du dernier Salon de l’aéronautique de Bourget. Il faut donc plutôt chercher à établir des alliances stratégiques avec la Chine dans les secteurs de pointe où Montréal est un chef de file, comme l’aéronautique, les sciences de la vie ou les technologies de l’information et des communications.» Sans compter que la nouvelle richesse en Chine a créé une classe d’investisseurs à l’affût de nouveaux marchés. «Nous avons pour objectif à Montréal International d’attirer environ 600 millions de dollars d’investissements étrangers par année. Donc, les investissements chinois sont les bienvenus.» Tirer son épingle du jeu Selon André Gamache, l’environnement économique mondial a énormément évolué ces dernières années. «Nous nous retrouvons avec trois grands marchés mondiaux, les États-Unis, la zone euro et le marché asiatique. En comparaison avec ces trois grands marchés, la région métropolitaine est un petit joueur.» Comment tirer son épingle du jeu alors? «Montréal doit avant tout miser sur l’innovation, qu’elle soit technique ou culturelle. La croissance et la richesse se créent aujourd’hui par l’innovation. Et l’innovation ne veut pas toujours dire la recherche et le développement de nouveaux produits. Pour reprendre le slogan de votre journal, l’innovation, c’est parfois: fais ce que dois, mais fais-le mieux.» Selon André Gamache, cette culture de l’innovation doit aussi être accompagnée d’une culture de l’international. «Rien ne sert d’innover en vase clos. Dès le départ, la dimension internationale doit faire partie de l’innovation.»
  22. Alain Dubuc expose «les 10 travaux de Montréal» 12 octobre 2007 - 12h59 LaPresseAffaires.com Voici l'allocution faite par Alain Dubuc, chroniqueur de La Presse, devant les invités de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain vendredi midi à l'hôtel Omni centre-ville de Montréal. Je suis plus que flatté d’avoir été invité à prononcer la conférence qui sera le coup d’envoi de cette nouvelle saison. J’en remercie votre présidente, Mme Isabelle Hudon. Le thème que j’ai choisi d’aborder, c’est Montréal. Pas seulement parce qu’il s’agit, par définition, d’un thème de circonstance devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Mais parce que je suis inquiet pour Montréal. Je le dis sans vouloir être alarmiste, sans vouloir céder au sens de l’exagération que l’on attribue souvent au monde des médias. Notre ville ne va pas mal, elle n’est pas en crise. Mais Montréal n’a certainement pas atteint son plein potentiel. Et son succès futur n’est pas garanti. Il y a des menaces à l’horizon qui pourraient pénaliser la métropole si nous ne faisons pas attention. L’avenir de Montréal est un enjeu qui devrait être au cœur de nos préoccupations, sur lequel nous devons nous mobiliser. Et quand je dis nous, je pense à tout le monde, aux gens d’affaires, aux médias, au monde de l’éducation, à celui de la culture, aux citoyens dans leur ensemble. Un bilan impressionniste Chacun d’entre nous a sans doute son opinion sur l’état de la ville, a sa propre façon de voir les choses qui a été définie par ses expériences et ses valeurs. Ce sont ces cheminements uniques à chacun qui expliquera l’optimisme des uns et le pessimisme des autres. Ma propre vision de l’avenir de Montréal est le produit de ma profession, le journalisme, de ma formation d’économiste, mais aussi de ma vie de tous les jours et de mon passé, celui de quelqu’un qui a passé la majeure partie de sa vie à Montréal, qui est né à Montréal et qui y a grandi. Je voudrais insister aujourd’hui sur cinq éléments, cinq événements déclencheurs qui ont frappé mon imagination et qui ont contribué à façonner ma vision de la métropole et qui m’ont aidé à évaluer son potentiel et qui m’ont amené au bilan que je vous propose. Le premier déclencheur est presque historique. Il plonge dans mes souvenirs d’il y a trente ans. Quand je suis devenu chroniqueur aux pages économiques de La Presse, en 1976, la ville de Montréal était toujours plus importante que Toronto. Montréal était la métropole du Canada, elle a été au centre du monde entre l’Expo de 1967 et les Jeux olympiques de 1976. Il y avait encore de la concurrence entre les deux centres urbains et même ce que l’on appelait alors la bataille des sièges sociaux. Trente ans plus tard, l’écart entre les deux villes s’est tellement creusé qu’il n’y a plus de bataille et plus de rivalité. L’histoire récente de Montréal, c’est donc celle d’un déclin. Même si ce déclin a été stoppé, le rattrapage n’a pas vraiment eu lieu. Cela nous a certainement marqués collectivement et ce déclin colore sans doute notre réflexion sur le potentiel de notre ville. Le second déclencheur est de nature économique. Et c’est l’une des statistiques dont je me suis servi dans la préparation de mon livre, Éloge de la richesse. Selon des données comparatives de l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE, Montréal se classe, pour son niveau de vie, au 49ème rang des 75 grandes villes du monde. En Amérique du Nord, Montréal est la 26ème ville sur 26. Ce sera le seul chiffre de ma présentation. Mais il suffit amplement, tant il est stupéfiant. Nous sommes au dernier rang du continent. Pas les plus miséreux, pas les plus malheureux. Car notre niveau de vie moins élevé est en partie compensé par une qualité de vie enviable : moins de pauvreté, moins de violence, plus de culture, un environnement agréable. Mais ces chiffres nous disent quand même que Montréal est la ville qui produit le moins de richesse, celle qui est la moins productive, et celle qui, en bout de ligne, dispose du moins de ressources sur le continent. Il y a moins d’argent à Montréal, pour consommer, pour investir, pour garnir les coffres de l’État. Cette réalité mesurable, je ne l’évoque pas pour qu’on s’autoflagelle, mais au contraire, pour qu’on se réveille. Le troisième déclencheur est de nature politique. Il est toujours frustrant, pour un Montréalais qui croit à Montréal, de voir l’inaction et l’indifférence à l’égard de la métropole des politiciens québécois, tous partis confondus. Mais mon seuil de tolérance a été dépassé au début de l’année quand le ministre des Finances d’alors, M. Michel Audet, a réussi à déposer un document de consultation pré-budgétaire, intitulé « Des régions plus prospères », où il a réussi à ne consacrer que trois pages sur 44 à Montréal et à Québec. Je ne veux pas accabler l’ancien ministre, mais plutôt noter que cette omission illustrait jusqu’à la caricature la coupure entre Montréal et le reste du Québec, le fait que, pour les politiciens, exprimer du souci pour Montréal est une sorte de maladie honteuse. Cet isolement politique est une contrainte dont il faut tenir compte dans la réflexion sur le développement de la métropole. Le quatrième déclencheur est stratégique. Et c’est l’étude que le grand spécialiste du développement des villes, Richard Florida, a réalisé sur la métropole il y a un peu plus de deux ans. En appliquant au cas montréalais sa méthode qui consiste à mesurer les éléments qui font qu’une ville est créative, le spécialiste a déclaré que « Montréal est l’un des secrets les mieux gardés d’Amérique du Nord ». Cette conclusion, il y est arrivé en constatant que Montréal disposait d’atouts significatifs que vous connaissez autant que moi : des industries de pointe, un réseau universitaire de haut niveau, un bassin de main d’œuvre très qualifiée, une vie culturelle riche, une qualité de vie attirante. Ce déclencheur introduit un élément d’espoir, parce qu’il nous rappelle que Montréal dispose d’outils pour réussir. Le cinquième déclencheur est de nature plus théorique. Il s’agit de la multiplication d’études montrant qu’il y a un consensus croissant chez les économistes pour dire que les grandes villes sont plus productives, qu’elles sont le moteur du développement, et que leur développement est crucial. C’est ce que dit une étude de l’OCDE, « Competitive cities in the global economy », c’est ce qu’affirme aussi une grande étude du Conference Board du Canada, pour qui « la prospérité du Canada dépend du succès de nos grandes villes ». La mondialisation a affaibli les États, accéléré les échanges et le déplacement des personnes, augmenté le niveau de concurrence, forcé les sociétés avancées à se redéployer vers le savoir. Dans ce monde nouveau, la création de richesse repose davantage sur les centres urbains, et c’est entre les villes, des cités- États, que s’exerce la concurrence. Ce nouveau contexte place la barre plus haut, et montre que le redressement de Montréal n’est pas seulement souhaitable; il est vital. Il montre aussi que l’enjeu du développement de Montréal, ce n’est pas que le mieux-être des Montréalais, c’est aussi la capacité du Québec et du Canada d’atteindre leur plein potentiel. En ce sens, ce déclencheur introduit un autre élément d’optimisme, car il fournit un argument de poids pour désamorcer l’opposition, souvent artificielle, entre Montréal et les régions, en montrant que le succès de Montréal est pour le bien de tous. Un sentiment d’urgence Qu’est ce qu’on peut conclure de tout cela? Qu’est ce que ces cinq déclencheurs nous disent? Que Montréal ne va pas mal. Que c’est loin d’être la catastrophe. Mais que Montréal pourrait et devrait faire beaucoup mieux. À l’heure actuelle, ce qui caractérise Montréal, ce sont moins ses réalisations spectaculaires que son potentiel. La question centrale qu’il faut se poser, c’est si la métropole sera capable de réaliser ce potentiel. Cette piste de réflexion m’inspire quelques remarques. Premièrement, on peut introduire un autre élément d’espoir, qui tient à la nature même d’un centre urbain. Une ville, ce n’est pas seulement des pierres, des maisons, des rues ou des usines. C’est d’abord ses gens, la façon dont ils vivent, travaillent et interagissent. Les villes sont organiques, elles se comportent un peu comme un être vivant, avec ses hauts et ses bas, ses états d’âme, ses crises. C’est ce qu’on décrit souvent comme le climat. Et ça peut jouer des deux côtés. Une ville peut connaître des périodes de morosité, c’est un peu le cas de Montréal en ce moment. Mais elle peut également connaître des revirements rapides et spectaculaires, accélérer son développement, ou se sortir avec brio d’un trou que l’on croyait sans fond. On l’a vu à Toronto, à New York ou à Barcelone. Tout est donc possible. Deuxièmement, tout est peut-être possible, mais le succès ne tombera pas du ciel. La chance, il faut la fabriquer. C’est ce que nous dit en fait l’étude de Richard Florida, qui nous ramène au verre à moitié vide et au verre à moitié plein. On peut se bercer d’illusions en évoquant tous nos atouts; nous sommes très bons pour ça. Mais n’oublions pas que le fait que les avantages de Montréal soient un secret bien gardé est, en soi, un échec, celui d’une ville qui n’a pas réussi à se mettre en valeur. Cela met en relief la contradiction profonde que vit Montréal. Sur papier, elle a tout pour être dans le peloton de tête. Et pourtant, dans les faits, elle est au dernier rang. Il y a manifestement quelque chose qui ne fonctionne pas. Cela nous rappelle que Montréal a peut-être des avantages, mais qu’elle est incapable de les transformer en richesse. Et notre défi est là. Il y aura de l’espoir pour Montréal à la seule condition que la métropole soit capable d’exploiter ses atouts. En sommes-nous capables? C’est là notre grand défi. Troisièmement, il faut introduire dans notre réflexion un élément d’urgence. Montréal est une ville fragile. Le fait que son niveau de vie soit bas nous dit qu’elle est moins compétitive, et donc plus vulnérable à la concurrence et aux chocs de l’extérieur. Et les études que j’évoquais plus tôt sur le rôle stratégique des villes doivent nous rappeler que Montréal n’est pas seule sur la ligne de départ. Il y a des dizaines et des dizaines de grandes villes en Amérique et ailleurs qui pensent à leur développement, qui mettent au point des stratégies pour être gagnantes dans ce grand combat. Bien des villes ont commencé avant nous et sont en meilleure position que nous. Nous n’avons pas le luxe du temps. Quatrièmement, on peut même aller encore plus loin, et dire qu’il peut y avoir de réelles menaces à l’horizon. Montréal subit des pressions économiques, ne serait-ce que la fragilisation de son industrie manufacturière. Elle entre dans une crise démographique plus marquée qu’ailleurs en Amérique. Elle est le moteur d’une province qui souffre de sous-investissement et qui est menacée par une impasse financière. Montréal, plus encore que le Québec, peut donc frapper un mur. Et peut, si elle ne joue pas bien ses cartes, s’engager dans un cercle vicieux, une espèce de spirale descendante, où l’absence de ressources l’empêcherait d’investir dans ce qui la rendra attractive, ce qui ralentirait encore plus sa croissance, et compromettrait encore davantage sa capacité de se remettre sur pied. C’est ce qu’on appelle le déclin. Et c’est possible. Et donc, la relance de Montréal n’est pas un luxe ou une lubie. C’est une nécessité, une obligation. Parce que le statu quo n’est pas une option. Comptons sur nos propres moyens Il est vrai que la situation de Montréal tient à des facteurs qui dépassent largement la ville. Le retard du niveau de vie de Montréal résulte en partie du fait que le Canada n’est pas particulièrement performant : par exemple, Montréal est peut-être 26ème sur 26 dans le classement de l’OCDE, mais Toronto, au 24ème rang, ne fait pas tellement mieux! Nos résultats s’expliquent aussi par les retards du Québec dans son ensemble par rapport à la moyenne canadienne. Ces retards du niveau de vie s’expliquent largement par une plus faible productivité, d’abord au niveau canadien, et encore plus au niveau québécois. Le rattrapage dépendra donc beaucoup de grands virages que devront initier les gouvernements du Canada et du Québec, qui dépassent largement la capacité d’intervention d’une ville : des mesures pour favoriser l’investissement, notamment par la fiscalité, de grands projets d’infrastructure, des politiques d’innovation, des investissement dans l’éducation. Et cela nous pose le dilemme de la poule et de l’œuf. Le succès de Montréal dépend en bonne partie de décisions qui se prendront ailleurs et sur lesquelle la ville n’a aucun contrôle. À supposer bien sur qu’Ottawa et Québec amorcent les virages qui s’imposent. Jusqu’où peut-on compter sur les autres? Et pouvons-nous nous payer le luxe d’attendre? Il y a deux réponses à ces questions. Pour commencer, le grand Montréal, c’est en gros, au plan économique, presque la moitié du Québec. C’est à Montréal que se trouvent les décideurs, les sièges sociaux. Si le Québec a enregistré d’importants retards, c’est certainement aussi parce Montréal a une bonne part de responsabilités, qu’elle n’a pas assumé son leadership. Il faut se méfier de la tendance à croire que c’est la faute aux autres. Par ailleurs, nous savons que les gouvernements fédéral et provincial ont moins de ressources et de pouvoir qu’avant. Ils ont des obligations multiples et des arbitrages à faire qui les empêchent entre autres de miser sur une ville ou sur une région au détriment des autres. La conclusion, en clair, c’est que personne, ni à Ottawa, ni à Québec, ne se battra pour Montréal. Le seuls qui se battront pour Montréal, ce sont les Montréalais eux-mêmes. Et donc, si nous voulons faire mieux, il faudra compter sur nos propres forces. Bien sûr, les grandes stratégies globales canadiennes et québécoises seront essentielles. Mais en attendant, il faut se demander ce que les Montréalais peuvent faire concrètement, pour accélérer le mouvement, pour contribuer, à la mesure de leurs moyens, à la création de richesse, à l’augmentation de la compétitivé et la productivité, pour influencer, par leurs gestes, un débat qui ne décolle pas assez vite. Les dix travaux de Montréal Et c’est dans cette perspective que je soumets très modestement à votre réflexion dix pistes d’action pour aider Montréal à trouver le chemin du succès. Certaines sont institutionnelles, d’autres portent sur le climat, et d’autres sont des mesures plus concrètes. Cette réflexion a été nourrie par ma participation aux travaux du Comité d’orientation économique de cette chambre au printemps dernier. Ce n’est pas à proprement parler une stratégie, mais plutôt une liste de choses sur lesquelles la communauté montréalaise devrait travailler. Appelons cela les dix travaux de Montréal. 1-La reconnaissance La première de ces actions porte sur les rapports difficiles entre Montréal et le reste du Québec : la méfiance des régions, la concurrence entre la métropole et la capitale, la faiblesse du rapport de forces politiques d’une ville-région où ne se gagnent pas les élections. Tout cela a pour conséquence qu’il est difficile pour les politiciens d’intervenir en faveur de la grande ville. Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a voulu dénouer cette impasse en réclamant des outils fiscaux particuliers à travers le pouvoir habilitant. Ce n’était probablement pas la bonne bataille, d’abord parce qu’il est difficile de mobiliser sur un enjeu fiscal, et ensuite parce qu’elle ne va pas au fond des choses. S’il y a une bataille que Montréal doit mener, c’est celle de la reconnaissance, pour faire accepter par les partis politiques, par l’Assemblée nationale, par l’appareil d’État et par les régions, le fait que la métropole joue un rôle unique, que c’est un moteur économique, qu’elle a des responsabilités et des besoins particuliers. Mais aussi que le succès de Montréal est crucial pour l’ensemble du Québec. Le développement de Montréal est une proposition gagnant-gagnant, qui n’a pas à se faire au détriment du reste du Québec. C’est un argumentaire que la métropole pourrait développer avec succès, si elle s’y prend bien, en insistant sur la complémentarité entre Montréal et les régions. Je dois vous dire que j’ai vécu quatre ans à Québec. J’ai même prononcé une conférence et que j’ai déjà prononcé une conférence à la Chambre de commerce de Québec, sur l’avenir de la capitale. Et je ne vois absolument pas de contradiction entre les deux interventions. Il y a amplement de place au Québec pour une métropole et une ville de taille moyenne qui constitue un deuxième pôle urbain. Même si cet enjeu est majeur, je préfère ne pas trop insister sur la question de la reconnaissance, parce que ce débat mène à des effets pervers, encourage la tendance si facile à croire que c’est la faute aux autres et que la solution est ailleurs. 2- Le leadership C’est ce qui m’amène à ma seconde préoccupation, le leadership. Le débat avec le reste du Québec serait plus facile si Montréal pouvait compter sur un leadership fort. Ce terme, je tiens à l’employer autrement qu’on le fait d’habitude dans le débat politique. À l’heure actuelle, on reproche beaucoup au maire Gérald Tremblay son absence de leadership, cela fait partie de la vie démocratique. Mais on oublie qu’on a fait le même reproche à tous ses prédécesseurs, d’une façon qui trahit une nostalgie pour celui dont le leadership ne connaissait aucun fléchissement, Jean Drapeau. Cette croyance voulant que l’essor de Montréal doit reposer sur les épaules d’un seul homme me paraît naive. On oublie commodément le fait que M. Drapeau, avec son leadership sans faille, a présidé avec brio au déclin de Montréal. C’est une mauvaise façon de poser le problème. Le leadership d’un maire est certainement essentiel. Mais le véritable succès ne reposera pas sur un seul homme qui tient sa ville à bout de bras. Le succès provient du dynamisme de la ville et donc de sa capacité de produire des leaders dans l’ensemble des sphères d’activité. C’est cette définition plus large du leadership qui me semble essentielle, dans le monde des affaires, dans celui de l’éducation, en culture. L’existence d’un groupe de leaders capables de parler au nom de la métropole, de défendre ses intérêts. C’est ce leadership qui permettrait, comme je l’ai suggéré au comité d’orientation économique, à Montréal de mener une bataille joyeuse, qui mise sur son succès potentiel, et qui évite comme la peste la revendication misérabiliste et les listes d’épicerie. C’est ce leadership qui donnerait aussi à Montréal le rapport de forces dont elle a besoin. Car le pouvoir politique soutiendra Montréal quand il n’aura pas le choix, quand il ne voudra pas être exclu de la parade. Mais pour cela, il faut d’abord une parade. 3- La cohésion Le leadership contribuera aussi à remplir une autre condition essentielle pour le succès de la métropole, la cohésion. Et je prends le terme dans son sens le plus large, de la cohésion des institutions de la région à celle de ses citoyens. D’abord, sur le plan politique et administratif, Montréal est balkanisée, un monde ingérable, écartelé entre ses arrondissements, ses villes de banlieue, sa ville centre, sa communauté métropolitaine, divisée entre l’île, Laval, la rive-sud, la couronne-nord. Pour créer la cohésion nécessaire, il faut simplifier les structures, mais il faut aussi des projets communs capables de rallier la grande région. Car la métropole, ce n’est pas la ville, ni l’île, mais le vaste pôle urbain qu’est la région métropolitaine. Et c’est à cette échelle qu’il faut développer une culture commune. La cohésion, il faut aussi la susciter chez les citoyens, pour qu’ils aient un sentiment d’appartenance, une fierté de leur ville. J’ai été frappé, dans un voyage récent à New-York, par la façon dont les New-yorkais, de toutes origines, de tous milieux, ont une façon unique de dire « our city ». C’est cette fierté qu’il faut susciter ici. 4- La culture du succès Cette cohésion ne donnera pas grand chose si elle n’est pas canalisée vers un objectif. Que Montréal soit une ville plus prospère, plus dynamique, plus attrayante, qui n’est pas le peloton de queue. Bref, une ville qui réussit, qui se distingue, qui fait mieux que les autres. Cela peut sembler étrange d’avoir à répéter des choses aussi évidentes. Mais au Québec, ce n’est pas une évidence pour tout le monde. La culture québécoise n’est pas une culture de concurrence, et cela a des effets sur la façon de fonctionner de Montréal, son manque d’ambition, sa complaisance. Les Québécois, y compris les Montréalais, ne sont pas encore parfaitement à l’aise avec la concurrence, le dépassement, ou l’excellence. Et pourtant, nous auront besoin de ces traits de caractère collectif, il faudra retrouver l’audace et l’énergie que les Québécois ont exprimé au moment de la révolution tranquille, si nous voulons que Montréal soit une ville vibrante, prospère, qui inspire l’admiration et l’envie. 5-La place du privé Cette recherche du succès ne peut pas se faire sans le secteur privé, car c’est surtout l’entreprise privée qui investit et crée la richesse. Et pour que le privé puisse pendre la place qui lui revient, il faut surmonter la méfiance viscérale d’un grand nombre de Québécois face au monde de l’entreprise, on l’a vu dans plusieurs dossiers associés à ce que l’on a appelé l’immobilisme. Il faut rappeler à quel point les problèmes de Montréal sont liés au sous-investissement, à quel point la richesse, le dynamisme des villes dépendent du succès de leurs entreprises. Il faut donc soutenir sans honte nos entreprises. Mais la confiance, ça se gagne et ça se mérite, et cela exige que les leaders du monde des affaires soient sur la place publique, qu’ils composent avec les nouvelles problématiques, notamment celles de l’urbanisme et de l’environnement, mais qu’ils aillent au front pour exprimer leurs idées et défendre leurs projets. 6- La convergence Mais le succès de Montréal ne pourra pas reposer seulement sur une logique d’entreprise. Les parcs industriels, c’est bien. Mais il faut aussi des parcs! Les atouts de Montréal sont largement liés à ses ressources humaines, ainsi qu’aux divers éléments qui font que la qualité de vie y est grande : son système d’éducation, son urbanisme, ses restaurants, sa vie culturelle, sa relative harmonie sociale. Ces facteurs contribuent au développement économique en faisant de Montréal une ville attirante. Et cela nous rappelle qu’il y a une convergence entre l’économique, le social et le culturel, et maintenant l’environnement. Cette chambre le montre par son implication dans le développement culturel. Le succès économique permet le développement social, en nous donnant les moyens de nos ambitions, mais l’inverse est vrai, les investissements en culture, les programmes sociaux bien faits ne sont pas que des contraintes et des coûts, ils sont des atouts. Une logique d’affaires qui fait abstraction de ces autres réalités ne nous mènera pas loin. 7-La diversité Montréal doit par ailleurs mener une autre bataille, celle de son identité. On décrit souvent Montréal comme une ville multiculturelle. Ce n’est pas faux. Mais ça ne veut pas dire grand chose. Le taux d’immigration de Montréal n’est pas très élevé, et la présence de communautés issues de l’immigration ne la distingue absolument pas des autres grandes villes nord-américaines. Non. Ce qui est unique à Montréal, et ce qui lui donne sa spécificité et sa force, c’est qu’elle est le lieu de rencontre de deux cultures, l’anglaise et la française, qu’elle est, dans les faits, une des rares villes vraiment bilingues en Occident. C’est cette rencontre de deux langues et de deux cultures qui lui donne sa spécificité, qui en fait un point de rencontre entre deux continents, qui contribue à sa créativité et au succès de sa nouvelle économie. Votre chambre, par son histoire, reflète cette réalité. Mais, on le sait, le mot bilingue est encore tabou. Il est temps de corriger le tir, sachant que nous avons fait de grands pas pour la sécurité linguistique des francophones, et sachant aussi que c’est Montréal qui a payé le gros du prix du débat constitutionnel et du débat linguistique. Nous sommes sans doute prêts pour un retour du balancier, pour reconnaître cette réalité sociologique du bilinguisme à Montréal, pour s’en servir comme d’un atout, et pour favoriser une connaissance de l’anglais qui n’a plus à nous menacer. 8- L’éducation Montréal est fière de ses institutions d’enseignement. Nous savons que c’est un des grands atouts de la métropole. Son réseau universitaire fournit une main d’œuvre de haut niveau, favorise la recherche, enrichit la culture urbaine. Mais encore là, nous avons tendance à nous leurrer. La principale de l’Université McGill, Mme Heather Monroe-Blum, dans une conférence devant cette chambre l’automne dernier, a révélé des statistiques alarmantes, que le taux de réussite post-secondaire est en baisse, qu’il y a un déclin de la recherche. Nous sommes fiers de nos universités, mais qu’est ce que nous faisons pour les aider? Nous avons, à Montréal plus qu’ailleurs, une responsabilité collective pour amener les jeunes à aller à l’université et à y rester, pour soutenir les universités dans le débat sur le financement, pour aider financièrement les universités comme la communauté anglophone le fait depuis longtemps, pour multiplier les ponts entre le monde universitaire et les pôles de la vie civile. Et nous avons tous un devoir pour lutter contre le fléau du décrochage, pour valoriser la formation. 9- Le talent Montréal ne fera pas mieux que les hommes et les femmes qui l’animent. Et une de ses grandes batailles dans les années à venir sera celle de la recherche du talent. La métropole doit lutter contre le déclin démographique, qui pose un problème de nature quantitative. Elle est aussi en compétition avec les autres centres urbains pour un enjeu plus qualitatif, attirer et retenir le talent, les professionnels, les spécialistes, des gestionnaires, les techniciens, les étudiants prometteurs. C’est une préoccupation que nous devons sans cesse avoir à l’esprit, dans le débat sur l’immigration, dans les efforts pour intégrer les immigrants et utiliser leur plein potentiel, dans nos efforts pour améliorer la qualité de vie, un élément important du pouvoir d’attraction de Montréal. 10- Des projets mobilisateurs Pour terminer, le dixième de mes travaux, c’est la recherche de grands projets mobilisateurs. C’est souvent autour de grands projets que le revirement des villes a eu lieu, des projets qui frappent l’imagination, mobilisent et définissent, comme l’Expo 67, ou le Big Dig de Boston. Ces projets n’ont pas toujours à être colossaux pour donner des fruits, pensons au renouveau du quartier St-Roch à Québec ou au réseau de tramway à Bordeaux. L’important est moins la taille du projet que son sens, sa capacité d’incarner la ville et de réunir ses citoyens. Montréal devrait chercher dans cette direction, pour identifier des actions qui exprimeraient la personnalité de la métropole, et qui recréeraient la cohésion, notamment entre les habitants de l’île et ceux des couronnes. Je n’ai hélas pas un projet dans ma poche que je pourrais proposer. Mais ce qui m’apparaît clair, c’est que pour que Montréal réussisse, il faut que les citoyens aient le sentiment qu’il y a une direction, qui doit s’incarner dans des gestes concrets. Et pour que ça soit clair, il faut du focus, il faut éviter de se disperser dans une multitude d’interventions. Montréal n’a pas besoin de 130 projets. Mais plutôt de un, deux ou trois. À conditions que ce soient les bons. Éloge du volontarisme Pendant qu’on pense tous à cette idée de grands projets, je voudrais, en guise de conclusion, terminer en répondant à une question que j’ai souvent entendu poser sur l’avenir de Montréal : « Êtes-vous optimiste ou pessimiste ?». En fait, je suis ni l’un ni l’autre. Je ne suis pas optimiste, je ne suis pas pessimiste. Je suis volontariste! Ça va marcher si on fait ce qu’il faut pour que ça marche. Il ne faut pas se demander si Montréal peut, oui ou non, réussir. Il faut se demander si on veut que Montréal réussisse. Et si l’on répond oui, le reste viendra!
  23. Une jeune Montréalaise veut que l'on protège le patrimoine kitsch de la métropole québécoise, comme l'Orange Julep ou le restaurant Jardin Tiki. Au New Jersey, la ville de Wildwood a mis en valeur ses vieux motels et diners rétro tombés en décrépitude. Depuis, elle attire les touristes branchés. Voila un roportage qui explique bien l affaire http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#idMedia=0&urlMedia=/Medianet/2007/RDIBande/Telejournal200708312100_1.asx maintenant la question qui se demande faut il protéger le patrimoine kitsch de la métropole québécoise ?
  24. La Presse Le vendredi 24 août 2007 Les beaux jours du nightlife pourraient tirer à leur fin dans le Vieux-Montréal: l'association des résidants demande à l'arrondissement de Ville-Marie d'imposer un moratoire sur le nombre de bars dans le secteur historique. Le dossier sera étudié cet automne La population du Vieux-Montréal, qui a triplé en 15 ans, atteignant 5550 résidants cette année, en a assez du bruit, de la musique, et du chahut à 3h du matin. La nouvelle présidente de l'Association des résidants du Vieux-Montréal, Ginette Major, croit qu'il faut un contrôle plus serré, comme pour les calèches, dont le nombre de permis est passé de 40 à une vingtaine. «Le bruit est pire depuis qu'il est interdit de fumer à l'intérieur des bars, assure Mme Major. Cet été, il y a eu de nombreux attroupements et les incivilités ont augmenté. Je pense qu'il faut inventorier les bars, connaître leur emplacement, et prendre en considération les gens qui habitent autour.» À l'arrondissement, on admet que les plaintes ont été plus nombreuses cet été, notamment contre des établissements des rues Saint-Paul et Saint-Jacques. Un cas problème a même abouti entre les mains de l'ombudsman de la Ville de Montréal, qui a tranché en faveur des résidants dont les fenêtres donnent sur la terrasse du bistro Boris, rue McGill. Depuis, l'établissement ne fait plus jouer de musique à l'extérieur, assure le propriétaire. «Nous avons été saisis de la demande des résidants pour obtenir un moratoire cette semaine, explique Jacques-Alain Lavallée, chargé de communication à l'arrondissement. C'est certain que ce sera l'un des sujets chauds de l'automne. On va étudier la problématique et voir s'il est nécessaire d'apporter des changements au règlement.» À la table de concertation du Vieux-Montréal, Gilles Morel, qui représente la Ville, ajoute que le moratoire est une mesure urbaine rarement utilisée. Il pense qu'il faut tout d'abord étudier d'autres possibilités. Dans le même registre, l'arrondissement de Ville-Marie tiendra des consultations publiques, la semaine prochaine, pour maintenir le nombre de bars techno (after-hours) à deux dans le centre-ville. Il y a présentement deux établissements de ce genre au centre-ville, le Circus et le Stereo Afterhour, qui sont voisins, rue Sainte-Catherine Est. Le propriétaire du Stereo, Pierre Guido, croit de toute façon que le marché est saturé pour ce genre d'établissement de danse de nuit, qui ne sert pas d'alcool. Et qui fait jouer de la musique de DJ. «C'est une mode, dit M. Guido. Dans quelques années, le phénomène va peut-être disparaître. Je crois que l'arrondissement prend une bonne initiative.» En limitant le nombre de ces établissements au centre-ville, l'arrondissement répond aux souhaits de l'Association des résidants et résidantes des Faubourgs de Montréal, qui demandait depuis cinq ans un moratoire sur leur nombre. Encore là, les plaintes concernaient le bruit, et les attroupements aux abords des rues résidentielles.
  25. le jeudi 7 juin 2007 Les touristes américains, qui délaissent Montréal et le Canada en général depuis 2001, se font particulièrement rares cette année. Les hausses de la valeur du dollar canadien et du prix de l'essence expliquent partiellement la situation qui trouve toutefois des fondements plus profonds, selon l'organisme Tourisme Montréal. La tendance culmine depuis l'hiver, a confirmé le président de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, lors de l'assemblée générale annuelle de l'organisme. Tout en convenant que la hausse du dollar et du prix de l'essence sont des facteurs, il croit que la concurrence étrangère et la stagnation des produits touristiques québécois sont également responsables de la désaffection des touristes américains. Il y a peut-être une certaine lassitude. Il faut maintenant s'interroger: est-ce qu'il faut mettre de l'avant de nouveaux produits? Est-ce qu'il faut mettre de l'avant de nouveaux événements? Est-ce qu'il faut se vendre différemment? C'est tout ça qu'on essaie d'analyser. — Le président de Tourisme Montréal, Charles Lapointe Après ses critiques sur la malpropreté de la ville, il y a quelques mois, M. Lapointe soutient que la situation s'est améliorée. Les efforts de la Ville de Montréal et de l'arrondissement Ville-Marie commencent à porter fruit, selon M. Lapointe.
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