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  1. Publié le 15 juin 2009 à 23h40 | Mis à jour le 15 juin 2009 à 23h50 Rénovations à l'hôtel de ville: la SQ ouvre une enquête André Noël La Presse La Sûreté du Québec a ouvert une enquête sur une possible tentative d'extorsion et de corruption par un membre important du crime organisé et portant sur un contrat de 10,6 millions pour la réfection du toit de l'hôtel de ville de Montréal, a appris La Presse. L'entrepreneur qui a obtenu le contrat, Paul Sauvé, affirme qu'un membre d'une famille connue de la mafia lui a demandé 40 000 $, une somme selon lui destinée à deux élus du parti du maire Gérald Tremblay, Union Montréal. En échange de l'argent, M. Sauvé a compris qu'il obtiendrait l'assurance que son entreprise, L.M. Sauvé, pourrait continuer à travailler sur le chantier et à être payée par la Ville tous les mois, tel que convenu, et ce même si L.M. Sauvé était en situation de faillite. Il a rapporté cet incident à une réunion de chantier à l'hôtel de ville à la mi-mars. L'administration du maire Gérald Tremblay a immédiatement alerté le Service de police de Montréal. «Les allégations de M. Sauvé ont été portées à notre attention, a dit Jean Racicot, responsable des relations avec les médias à l'hôtel de ville. Nous ne ferons aucun autre commentaire. Nous avons transmis le dossier à la police de Montréal.» À son tour, le Service de police de la Ville de Montréal a transmis le dossier à la Sûreté du Québec. La SQ n'a voulu faire aucune déclaration à ce sujet. Mais, dans les faits, elle mène bel et bien une enquête, a indiqué un de ses agents, sous le couvert de l'anonymat. Des enquêteurs ont rencontré M. Sauvé. «Il y a des choses qui vont probablement aboutir, a confié l'agent. Le problème, c'est que ce gars-là (M. Sauvé) ressemble à du naphte : il se répand d'un bord et de l'autre. Mais c'est clair qu'on enquête.» Cinquième enquête Il s'agit de la cinquième enquête de la SQ sur des contrats octroyés par l'administration du maire Gérald Tremblay. La première a abouti à la condamnation de deux conseillers et du directeur général de l'arrondissement de Saint-Laurent en 2004. La deuxième porte sur un contrat pour la construction du centre intergénérationnel à Outremont; la troisième sur des contrats en informatique octroyés en échange de pots-de-vin. La quatrième a été déclenchée par une plainte du vérificateur général de la Ville et porte sur des transactions de la Société d'habitation et de développement de Montréal. La SQ enquête par ailleurs sur l'infiltration du crime organisé dans la construction. Pourquoi un membre de la mafia aurait-il demandé 40 000$ à un entrepreneur pour remettre cet argent, en tout ou en partie, à des conseillers municipaux? «On m'a fait comprendre que si je faisais ce versement, on me laisserait en paix», a répondu M. Sauvé au cours d'un long entretien avec La Presse. L'homme d'affaires soutient avoir eu maille à partir avec le crime organisé depuis plusieurs mois. Une de ses grues a brûlé et un contremaître l'a menacé de mort, dit-il. Des clients tardent à le payer, si bien qu'il doit lui-même retarder les paiements à ses fournisseurs et à ses sous-traitants, ajoute-t-il. Quand il a révélé la tentative d'extorsion à la réunion de chantier, l'administration municipale menaçait de l'expulser du chantier, en raison de ses difficultés financières, et de faire continuer les travaux sur le toit de l'hôtel de ville par une autre entreprise, a-t-il affirmé. M. Sauvé nous a donné le nom du membre du crime organisé qui, selon lui, lui a demandé 40 000$, ainsi que les noms des conseillers municipaux à qui l'argent aurait été destiné. La Presse n'a pu parler avec cet individu, et n'a aucune information montrant que les conseillers municipaux ont été mêlés à cet incident. M. Sauvé n'a pas fait le versement de 40 000$ qui lui était demandé. Aujourd'hui, le chantier de l'hôtel de ville tourne au ralenti. M. Sauvé essaie d'empêcher son entreprise de faire faillite : il doit faire une proposition à ses créanciers la semaine prochaine. La Presse a pu corroborer certaines parties de son témoignage, mais pas toutes. Un contrat controversé Le contrat de réfection du toit et des mansardes de l'hôtel de ville baigne dans la controverse depuis le début. Un couvreur a déposé une soumission beaucoup plus basse que ses concurrents, mais a été écarté parce que la Ville a jugé qu'il n'avait pas les qualifications suffisantes. Trois autres entrepreneurs se sont qualifiés, dont M. Sauvé: c'est lui qui a eu le contrat, en mars 2008, parce qu'il était considéré comme le plus qualifié. Il l'a obtenu pour 10,6 millions de dollars même si un de ses concurrents offrait de faire le travail pour un peu moins cher. Des entrepreneurs ont protesté, y compris au conseil municipal. L'un d'entre eux a pu exprimer ses doléances à un membre du comité exécutif. Un soumissionnaire a déposé une demande d'injonction. Un autre a menacé de poursuivre la Ville. «Tout le monde se liguait pour m'empêcher d'ouvrir le chantier, a dit M. Sauvé. J'ai essayé moi aussi d'avoir une rencontre au comité exécutif, mais je n'y arrivais pas. Les fonctionnaires me disaient que le contrat serait probablement annulé, et qu'il y aurait un nouvel appel d'offres.» Constatant que son entreprise avait été choisie, mais qu'elle ne réussissait pas à avoir le feu vert pour commencer le travail, M. Sauvé a cru bon de demander à un autre entrepreneur de l'aider à boucler son contrat. M. Sauvé connaissait bien cet entrepreneur. Il savait qu'il avait des relations un peu partout, dans l'industrie de la construction, dans les milieux politiques... et dans le crime organisé. Son nom, qu'il a donné à La Presse, apparaît en effet dans les documents de l'enquête Colisée sur la mafia. «Ce gars-là savait que j'avais des problèmes, a confié M. Sauvé. Il m'a dit: "Oui, j'en ai entendu parler, mais ce n'est pas avec des avocats que ça va se régler." Il m'a fixé un rendez-vous.» Quand M. Sauvé s'est présenté à cette rencontre, il affirme qu'il a eu la surprise d'y voir le couvreur dont la soumission avait été rejetée à l'hôtel de ville, ainsi qu'un troisième entrepreneur et un membre connu de la mafia. Il s'est laissé convaincre de prendre ce couvreur dans son équipe. «Comme par miracle, tout s'est mis à bien fonctionner, dit-il. J'ai pu commencer à travailler. Je me suis dis : "Bon sang, ces gars-là ont du pouvoir!" Je n'en revenais pas. Mais, quelque part, je me disais : "Ouais... il y a un prix à payer, tu sais que tu vas te faire extorquer, réveille-toi.'' Je me suis justifié en me disant que c'est comme ça que ça marche dans la construction. Je me suis convaincu que c'était correct de danser avec le diable.» «Entre collaborateurs, on s'aide» L'entrepreneur qui avait joué le rôle d'intermédiaire, et suggéré la présence du couvreur disqualifié, a confirmé à La Presse que Paul Sauvé était venu le voir. Pourquoi est-il intervenu, étant donné qu'il n'était même pas soumissionnaire? «On est un groupe dans la construction, a-t-il expliqué. On collabore sur les projets ensemble. Je les connais ces gars-là (les entrepreneurs), parce qu'on fait affaire dans différents projets. S'il y a un problème, s'il y a des malentendus des fois, on prend le téléphone, et on dit : "C'est quoi le problème?" Entre collaborateurs, on s'aide.» M. Sauvé affirme que cette intervention n'a pas été gratuite. Il a dû payer plus de 60 000 $ en «honoraires». Son nouveau couvreur lui a coûté beaucoup plus cher que celui qu'il avait choisi au départ ; en fait, c'est lui qui a fait le plus gros du travail. Le membre du crime organisé qui avait participé aux rencontres a exigé des sommes supplémentaires. Des dizaines de milliers de dollars. «J'ai refusé de continuer à payer et c'est là que mes problèmes ont commencé», raconte M. Sauvé. Un contremaître a menacé de faire exploser sa voiture et, dans la nuit du 12 décembre, une de ses grues, d'une valeur de 500 000 $, a brûlé. L'entrepreneur qui l'avait aidé a dit à La Presse qu'il n'était pas au courant de ces menaces, de ces demandes d'argent et de tous ces événements. Il a confirmé qu'il connaissait le membre du crime organisé et a admis qu'il avait assisté à une rencontre avec Paul Sauvé, mais il a dit tout ignorer de son rôle. Le couvreur qu'il avait suggéré n'a pas répondu à nos demandes d'entretien. Sous le couvert de l'anonymat, un agent de la Sûreté du Québec a dit à La Presse que M. Sauvé prenait des risques importants pour sa sécurité personnelle en faisant état, sur la place publique, de ses difficultés avec le crime organisé. «Il est un des rares entrepreneurs à sonner l'alarme, a-t-il dit. C'est risqué.» M. Sauvé, de son côté, affirme qu'il n'a plus rien à perdre.
  2. Selon le PDG La crise financière est finie, dit la RBC 11 juin 2009 - 07h43 Olivier Bourque Argent La crise financière est terminée et le marché du crédit s’est rétabli, a indiqué hier Gordon Nixon, PDG de la Banque Royale du Canada. M. Nixon a fait cette remarque lors du Forum économique international des Amériques qui se déroule à Montréal jusqu’à aujourd’hui. Devant des reporters, le chef de l’institution financière a indiqué que la crise financière est terminée. «Nous retournons maintenant vers un environnement beaucoup plus normal», a-t-il souligné. Ces commentaires rejoignent en plusieurs points l’analyste plutôt optimiste de différents intervenants de la conférence. Mardi, le PDG de General Electric avait surpris le parterre d’affaires en proposant une analyse particulièrement jovialiste sur la situation économique mondiale. Celui avait notamment indiqué qu’il était grand temps pour les entreprises d’investir dans la recherche et le développement faisant référence notamment aux énergies vertes. Selon Bloomberg qui était présent à la Conférence, M. Nixon a toutefois expliqué que la pente sera dure à remonter. «L’économie a encore du chemin à faire. Il y a des signes d’amélioration, mais c’est encore un environnement économique difficile», a-t-il souligné. M. Nixon a également mis un frein sur de possibles acquisitions américaines. «Il y a eu un mythe selon lequel nous avons eu plusieurs occasions pour faire des acquisitions. En fait, cela ne s’est jamais présenté», a soutenu M. Nixon. Selon lui, l’incertitude entourant l’économie a plutôt créé des difficultés supplémentaires pour les acheteurs et un manque de vendeurs des actifs des banques américaines.
  3. Mardi 9 Juin 2009 à 14h55 Valeurs Mobilières Desjardins perd son stratège Sophie Cousineau, LaPresseAffaires Le courtier du Mouvement Desjardins a perdu son stratège en chef. Peter Gibson vient de faire le saut à la banque CIBC, où il occupera une fonction semblable. C’est le président de Valeurs Mobilières Desjardins (VMD), Germain Carrière, qui a annoncé le «départ» du chef du groupe stratégie de portefeuille et analyse technique, dans une note de service transmise aujourd’hui aux employés. «Nous lui souhaitons le meilleur des succès dans ses futurs projets», écrit Germain Carrière, sans lui annoncer de successeur. Spécialiste de l’analyse quantitative, Peter Gibson s’est joint à VMD en mai 2004. Sa nomination avait créé une certaine commotion dans le milieu financier de Montréal. D’une part, VMD avait retiré la fonction de stratège à Vincent Delisle pour l’attribuer à Peter Gibson. D’ailleurs, Vincent Delisle n’avait pas eu à attendre longtemps pour retrouver un poste similaire. Une semaine plus tard, le courtier de la Banque Scotia, Scotia Capital, le recrutait à titre de stratège financier, poste qu’il occupe toujours. D’autre part, la nomination d’un Torontois par le courtier de la plus grande institution financière du Québec avait paru consacrer le glissement de Desjardins vers la Ville-Reine. Ce glissement s’était cristallisé avec l’affaire Canagex, qui avait fait grand bruit. En 1996, rappelons-le, Desjardins avait transféré à Toronto l’équipe des gestionnaires en actions canadiennes de sa filiale Canagex. En 2000, toutefois, Desjardins avait rapatrié à Montréal cette fonction après que les gestionnaires en poste à Toronto eurent connu des résultats décevants. Est-ce que Desjardins en profitera pour ramener à Montréal toute l’équipe qui dresse le plan de match de son courtier pour ses investissements en actions et en obligations ? L’occasion est bonne.
  4. Un déficit fédéral de 162 milliards? * Ulysse Bergeron, lesaffaires.com * 14:31 Le déficit devrait continuer de se creuser au cours des cinq prochaines années, selon Don Drummond. Photo : Bloomberg Le déficit du gouvernement canadien pourrait graviter autour de 162 milliards de dollars d’ici cinq ans, selon les estimations de l’économiste en chef de la Banque Toronto Dominion, Don Drummond. L’expert en matière de budget fédéral soutient que le gouvernement Harper ne sera pas en mesure d’équilibrer son budget dès 2014, comme le prévoit le ministre des Finances Jim Flaherty. Au contraire. Le déficit devrait continuer de se creuser au cours des cinq prochaines années. Don Drummond avait déjà émis de sérieuses réserves quant aux estimations avancées par le ministre Flaherty, le 26 mai dernier. Outre le dévoilement d’un déficit de 50 milliards pour l’année en cours, le ministre avait alors avancé que le Canada enregistrerait un surplus de 700 millions dès 2014. Pour cette même année, Don Drummond estime plutôt qu’Ottawa enregistrera un déficit de 19 milliards. La seule façon pour le Canada d’obtenir un budget équilibré pour 2014 serait de geler les programmes de dépense dès l’année fiscale 2012-2013. Ce qui est peu probable, souligne la TD.
  5. Publié le 01 juin 2009 à 20h52 | Mis à jour le 01 juin 2009 à 21h00 L'assassinat du Dr. Tiller provoque de vives réactions Nicolas Bérubé La Presse (Los Angeles) L'assassinat d'un médecin pratiquant des avortements tardifs dans une clinique du Kansas, dimanche, a déclenché les passions aux Etats-Unis. Lundi, les témoignages de sympathie ont été émis à travers le pays. Le président Obama a vivement condamné le crime haineux. «Je suis choqué et dégoûté par le meurtre du Dr. George Tiller, survenu alors qu'il était à l'église dimanche matin. Peu importe les différences au sujet de l'avortement, on ne peut rien résoudre en ayant recours à des actes de violence.» Les groupes anti-avortement ont dénoncé le meurtre, mais ont appelé du même souffle les militants pro-vie à ne pas cesser de dénoncer les médecins qui pratiquent les avortements. Le fondateur du groupe Operation Rescue, Randall Terry, a dit que le tueur avait commis un «acte lâche et déplorable». Il a ajouté que le Dr. Tiller était «un meurtrier en série qui a récolté ce qu'il a semé». Le Dr. Tiller distribuait des feuillets paroissiaux dans le hall de son église dimanche matin quand un homme a fait irruption et lui a tiré une balle dans la tête, avant de prendre la fuite. Peu après, la police a arrêté Scott Roeder, 51 ans, qui sera accusé du meurtre de George Tiller. Roeder avait une attitude «oeil pour oeil, dent pour dent» envers les médecins qui pratiquent des avortements. Son frère a affirmé que le suspect avait de «profondes opinions anti-avortement et anti-gouvernement», et qu'il avait souffert de diverses maladies mentales dans sa vie. Le docteur George Tiller était l'une des cibles favorites des militants pro-vie, qui se réunissait quotidiennement devant sa clinique, au centre-ville de Wichita, Kansas. En 1993, il a été atteints par balles dans les deux bras devant sa clinique. Menaces de Fox News Le Dr. Tiller, 67 ans, était propriétaire de l'une des trois cliniques aux Etats-Unis qui pratiquent des avortements sur des patientes enceintes de 20 semaines ou plus. Il se spécialisait dans l'interruption de la grossesse des femmes enceintes d'un bébé affreusement déformé, ou ayant des incapacités cérébrales majeures. Le travail du Dr. Tiller a été dénoncé fréquemment sur le réseau conservateur Fox News, où l'animateur et commentateur Bill O'Reilly avait lancé une véritable croisade contre lui, le traitant de «nazi» et de «tueur de bébés» sur les ondes. En 2005, M. O'Reilly a dit quiconque ne travaillait pas activement à stopper le Dr. Tiller «avait du sang sur les mains». La clinique du Dr. Tiller était gardée 24 heures par jour par une auto patrouille. Des gardes armés se tenaient à l'entrée, et chaque visiteur devait franchir un détecteur de métal. Au fil des ans, plusieurs patients ont rapporté s'être fait harceler violemment par des militants pro-vie devant le terrain de la clinique. Le procureur en chef des Etats-Unis, Eric Holder, a donné le mandat aux policiers fédéraux d'augmenter la sécurité de certaines cliniques d'avortement, et des médecins qui y travaillent. Lundi, un médecin du Nebraska qui pratiquait quelques jours par semaine à la clinique du Dr. Tiller a dit avoir l'intention de poursuivre le travail de son collègue. La clinique devrait rouvrir ses portes lundi prochain, a-t-il assuré. ________________ Il y a encore beaucoup trop de fondamentalistes aux US et au Canada anglais, voila ce qui arrive avec ce type de personne.
  6. La recette Labeaume, un modèle exportable? Isabelle Porter Édition du samedi 30 et du dimanche 31 mai 2009 En quelques mois, le maire de Québec Régis Labeaume est devenu la superstar du monde municipal. Le principal intéressé assure qu'il ne carbure pas aux boissons énergétiques, mais a-t-il une recette? Et si oui, la potion magique peut-elle fonctionner ailleurs? Québec -- «Tarte au sucre, tarte aux fraises...» 12 septembre 2008. L'Union des municipalités du Québec (UMQ) tient une conférence de presse à l'hôtel de ville et quelqu'un a demandé au maire de tester le micro. Pas question pour M. Labeaume de se contenter d'un conventionnel «un, deux... un, deux». Une fois de plus, il n'a pu résister à la tentation de faire son numéro. «Tarte aux bleuets...» Les journalistes hésitent entre rire ou lever les yeux au ciel... Mais bon, à l'hôtel de ville de Québec, on commence à avoir l'habitude. Qu'importe, de toute façon, puisque le spectacle plaît à la population. D'après un sondage paru il y a deux mois, pas moins de 67 % des gens de Québec le soutiennent, contre 5 % pour le chef d'opposition Alain Loubier. Une enquête d'Influence Communications a révélé qu'il avait eu l'an dernier plus de couverture médiatique que ses confrères des dix plus grandes villes québécoises réunis. Sa victoire aux élections de l'automne semble si assurée qu'on s'amuse plutôt à parier sur l'ampleur du balayage... À l'extérieur, le maire fait des envieux. «Régis Labeaume m'a mis en maudit hier soir», écrivait le chroniqueur de L'Actualité Pierre Duhamel dans un blogue au début avril. «Je le voyais, fier comme un paon, annoncer que le Cirque du soleil aura vraisemblablement un spectacle permanent et gratuit à Québec au cours des cinq prochaines années. Que les gens de Québec se rassurent, j'aime beaucoup leur maire, mais je contrôle de plus en plus mal ma jalousie!» Du personnage au phénomène Des deux côtés de la route 20, on s'étonne. «J'ai suivi beaucoup de politiciens et je n'ai jamais vu ça», lance le professeur de l'université Laval Thierry Giasson, parlant d'un «parfait mélange de populisme et d'enthousiasme». Selon lui, les gens de Québec l'aiment parce qu'il les flatte dans le sens du poil. «M. Labeaume ne parle jamais de Québec en termes négatifs. Il n'y a que des solutions, pas de problèmes, à l'exception de la petite poche de "fatigants", de "barbares", pour reprendre ses termes, qui ne sont pas d'accord avec lui.» En leur offrant une image constamment positive de leur ville, le maire leur renvoie d'emblée une image positive d'eux-mêmes. Celles de gagnants. Comme au hockey. Pour Claude Cossette, également professeur au département de communication publique de l'université Laval, c'est là la plus vieille recette du monde: «Ce n'est pas compliqué. Il donne aux gens du pain et des jeux.» Or c'est une recette qui ne fonctionnerait pas à Montréal, croit M. Giasson. «Régis Labeaume amuse beaucoup, mais je ne suis pas sûr que les Montréalais lui feraient confiance», précise le professeur, un Montréalais dont le déménagement à Québec a coïncidé avec l'apparition du phénomène Labeaume. Selon lui, le populisme du maire de Québec aurait la vie dure dans une métropole acquise aux joies du consensus. «Depuis les années Doré, la grande époque du RCM, on est habitué à la consultation, aux consensus. Ç'a été un revirement radical par rapport au Parti civique de Jean Drapeau qui gérait un peu à la manière Labeaume.» Il estime que le contexte joue pour beaucoup dans le fossé séparant le conte de fées « labeaumien » du cauchemar actuel de l'administration Tremblay. «Gérald Tremblay vit vraiment une situation inverse. En 2001, il est arrivé dans un contexte pénible avec les défusions.» Claude Cossette n'est pas de cet avis. «Des grandes gueules, il y en a eu aussi en masse à Montréal. Je pense que quand ça fait trop longtemps que les gens ont des Gérald Tremblay, ils sont bien contents d'avoir un Labeaume.» Mais de là à faire des comparaisons avec un Jean Drapeau, M. Cossette met des bémols. «Drapeau était un homme de programme, alors que Labeaume fonctionne au coup par coup.» L'attaché de presse du maire, Paul-Christian Nolin, a également servi sous feu Andrée Boucher, qui était elle-même tout un personnage médiatique. Il s'étonne encore de l'effet que Régis Labeaume produit sur les gens. «On m'a parlé d'une dame de Rivière-Ouelle, au Bas-Saint-Laurent, qui disait à quel point elle était fière de "son maire". Or elle parlait de M. Labeaume!» Quant à savoir si la «recette Labeaume» pourrait marcher ailleurs, il ne voit pas de raisons d'en douter. «Quand on parle de M. Labeaume, on fait des parallèles avec M. Drapeau. Oui, il y a des maires comme ça. Ce sont des gens qui incarnent une espèce d'idéal, de rêve et qui le partagent avec les gens.» Surtout, le maire se distingue du politicien type, soutient M. Nolin. «Monsieur Labeaume sait où il s'en va et les gens apprécient ça.» Selon lui, la population accepte que le maire puisse se tromper parce que à leurs yeux, il le fait de bonne foi. Politique et mise en marché On le dit souvent «rafraîchissant» parce qu'il se distingue des politiciens de carrière, qu'il ne fait pas dans la langue de bois. «C'est le genre de personne avec qui tu irais prendre une bière», résume Mathieu Tanguay de la station sportive Info-800. «Les gens se sentent près de M. Labeaume, même s'il a un poste important.» Le jeune chroniqueur en sait quelque chose. En début d'année, il avait lancé sur Facebook une pétition pour soutenir le maire dans sa campagne pour garder à Québec le Red Bull Crashed Ice. Près de 40 000 personnes ont soutenu la pétition, dont beaucoup de jeunes, ce qui est pour le moins inusité en politique municipale. Dérangé par les plaintes de certains résidents du Vieux-Québec contre un événement qui troublait leur qualité de vie, le maire avait alors mené une campagne agressive contre «ces retraités scolarisés avec une belle pension» ou encore ces «égoïstes qui ne pensent qu'à eux». Afin de convaincre les promoteurs de garder leurs pions à Québec, il s'était associé à des stations de radio locales pour enjoindre à la population de se procurer le plus de boissons possible. On l'avait même vu brandir une canette en plein conseil municipal. Une opération de marketing payante pour la compagnie de boissons, pour les radios concernées et, bien sûr, pour le maire lui-même. Alors? Le phénomène Labeaume serait-il le résultat d'une bonne campagne de marketing? La question se pose d'autant plus quand on sait que son chef de cabinet Louis Côté provient de la firme de publicité Cossette Communications... «C'est un schème classique de relations publiques. Il fonctionne un peu comme un publicitaire. À force de répétitions et de slogans. Et son argumentaire n'est pas toujours étoffé», relève Claude Cossette qui est également le fondateur de Cossette Communications. «Il applique en politique municipale les méthodes du monde des affaires. C'est la victoire des gens d'action plutôt que des gens de réflexion», ajoute-t-il. Mais le naturel du personnage confond même les plus sceptiques. «Je suis convaincu qu'il ne joue pas de personnage, il est lui-même», poursuit le professeur. «Je ne crois pas que ce soit de la frime», renchérit son collègue Thierry Giasson. «Mais ça ne veut pas dire qu'il ne sait pas sur quel registre il doit jouer. Il sait ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas», précise-t-il. Régis Labeaume l'homme d'affaires aime bien rappeler qu'il a une formation de sociologue. De quoi expliquer peut-être cette compréhension instinctive des susceptibilités locales. Lors d'un entretien à la fin de 2008, il nous avait dit s'être inspiré de la mairesse Boucher dans sa façon de communiquer avec la population en disant spontanément ce qui lui passait par la tête dès qu'on lui met un micro sous le nez. Et le maire a bien saisi l'importance stratégique de certains médias: c'est à CHOI-FM, rappelons-le, qu'il a cherché à combler son déficit de notoriété avant l'élection. Membre du collectif d'humoristes Prenez garde aux chiens, David Lemelin préparait un sketch sur le Blues de la métropole, lors de notre entretien. Il concède que la capitale est passée du complexe d'infériorité à un quasi-complexe de supériorité. Dans une vidéo qui a connu un certain succès sur la toile, il incarne un Réglisse Labeaume déguisé en Napoléon qui fait visiter «sa» ville. Le petit monsieur pète des crises de nerfs et fait le beau devant la caméra: «J'ai 59 % des votes, monsieur, même le bon Dieu m'appelle pour me demander la permission.» «À l'entendre, on a l'impression qu'il faut être presque débile pour ne pas venir à Québec, que c'est le nouveau centre de l'univers», explique-t-il. Mais qui aime bien châtie bien et David Lemelin, comme la majorité de ses concitoyens, soutient le maire malgré tout. «Je pense que les gens sont bien conscients qu'il en fait un peu trop, mais ils vont le juger à son bilan.»
  7. Le rôle de la Banque Nationale Mise à jour le lundi 11 mai 2009 à 17 h 17 Exclusif Le Québec, plus que toutes les provinces, a investi de façon importante dans le papier commercial adossé à des actifs non bancaires (PCAA). À elle seule, la Caisse de dépôt et placement du Québec en détenait 13,2 milliards de dollars, mais plusieurs entreprises du Québec ont englouti leurs économies dans cette aventure. La Banque Nationale du Canada a été un important acteur dans ce marché de 32 milliards de dollars. Avec ses filiales de courtage, elle avait des tentacules dans environ 65 % du marché. Hy Bloom, un Montréalais, poursuit la Banque Nationale qui lui a vendu pour près 12 millions en PCAA, dont la presque totalité était sans garantie de liquidité. « La chose qui me choque le plus, mettant l'argent à part, c'est la confiance que j'ai eue dans ma banque », dit-il. Il affirme avoir demandé des placements sûrs pour son entreprise familiale. « Et ce qui est intéressant, c'est que la Banque nous a raconté qu'ils ne savaient pas eux-mêmes ce que c'était dedans. Alors, de quelle manière ils ont pu nous vendre cela? » s'interroge-t-il. L'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), qui supervise les courtiers, croit avoir une partie de la réponse. « Je pense qu'on peut dire que probablement celui qui le vendait ne le comprenait pas et celui qui l'achetait ne le comprenait pas non plus », explique Carmen Crépin, de l'OCRCVM. L'Autorité des marchés financiers (AMF) se demande s'il y a un conflit d'intérêts. « Un courtier pourrait-il être incité à vendre un produit parce que sa maison-mère, essentiellement, en est le commanditaire? » se demande Louis Morrisset, surintendant des marchés de valeurs à l'AMF. Auquel cas, la règle est claire: il faut avertir le client. « On ne savait pas. En tout cas, nous, ils ne nous ont jamais dit: "nous, on est les promoteurs de cela" », souligne Hy Bloom. Vendeur et promoteur La Banque Nationale, avec ses filiales, était présente durant toutes les étapes: à la fois comme vendeur et promoteur de papiers commerciaux. Colin Kilgour, un « Bay Street boy », créait lui aussi un papier commercial. À l'été 2007, il était en contact direct avec la Banque Nationale. Selon lui, l'institution financière avait des informations non publiques sur la contamination de titres, mais a continué à les vendre. Prenons un des titres crées par La Financière Banque Nationale: Ironstone Trust, le plus contaminé par les subprimes américains. Dès la fin juin, des feux rouges s'allument, mais la Banque Nationale et sa filiale La Financière continuent à le vendre à des clients: à Hy Bloom, le 7 et 8 août 2008, et au constructeur Pomerleau (20 millions), les 9 et 10 août. Pomerleau et d'autres gens d'affaires du Québec ont tenté de poursuivre la Banque Nationale en 2008, alléguant le conflit d'intérêts. La Banque, qui refuse d'accorder une entrevue à la télévision de Radio-Canada, avait alors rejeté leurs allégations dans un communiqué. Hy Bloom, lui, persiste. Il a reçu la visite d'enquêteurs de l'AMF, mais n'a toujours pas retrouvé son argent. « Moi, j'ai 74 ans. Moi, je vais vivre avec ou sans. Mais pour mes enfants et mes petits enfants, qui demeurent ici, la loi doit être la loi », dit-il.
  8. L'économie mondiale se trouve à un tournant Publié le 11 mai 2009 à 09h29 | Mis à jour à 09h32 Jean-Claude Trichet Agence France-Presse, Bale L'économie mondiale se trouve à un tournant et la croissance dans certains pays est déjà marquée par une reprise, a affirmé lundi le porte-parole des dix grandes banques centrales mondiales (G-10) Jean-Claude Trichet. «Nous nous approchons, en ce qui concerne la croissance, d'un point d'inflexion», a précisé M. Trichet, à l'issue de la réunion bimestrielle du G-10 au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle, la «banque centrale des banques centrales». «Nous observons un ralentissement de la baisse du PIB (produit intérieur brut)», a-t-il souligné, ajoutant que «dans certains cas, nous voyons déjà une reprise (et) dans d'autres cas nous voyons que (la chute) se poursuit, mais à un rythme plus lent». M. Trichet, qui est également le président de la Banque centrale européenne (BCE), a cependant averti qu'il fallait demeurer «vigilant». Les banques centrales et les gouvernements doivent maintenant porter leur attention sur les «stratégies de sortie» de crise qui permettront de retrouver une situation «saine et viable», notamment par le biais de politiques fiscales, a indiqué M. Trichet. Alors que les marchés financiers semblent se remettre peu à peu de leur dégringolade amorcée depuis l'été 2007, M. Trichet a observé un retour sur certains marchés à une situation «pré-Lehman», du nom de la banque américaine Lehman Brothers qui avait fait faillite en septembre et avait entraîné les marchés dans une descente abyssale. «La situation sur les marchés s'est considérablement améliorée (...) depuis septembre 2008», a-t-il estimé, ajoutant cependant que les marchés financiers assistaient toujours à une «correction d'un certain nombre de déséquilibres». Les économies émergentes ont démontré «une résistance remarquable» et certains se trouvent déjà au-delà du «point d'inflexion», selon le Français. M. Trichet avait estimé jeudi que le reste de l'année devrait être «bien moins mauvais» que le premier trimestre pour l'économie, confirmant qu'il prévoyait une reprise «dans le courant de l'année 2010». Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit cette année un recul du PIB mondial de 1,3%, le premier depuis la Seconde guerre mondiale, suivi d'une légère reprise en 2010 de +1,9%. Plusieurs éléments semblent par ailleurs indiquer une amélioration de la situation économique. En Allemagne, première économie de la zone euro, le rythme de baisse annuelle des exportations a ainsi ralenti en mars par rapport à février, à -15,8% sur un an, selon des chiffres provisoires de l'Office fédéral des statistiques (Destatis) publiés vendredi. La chute des exportations en raison de la récession mondiale avait atteint un pic en février à -23,5% sur un an.
  9. Publié le 05 mai 2009 à 17h28 | Mis à jour à 17h33 Après Sainte-Catherine, la rue Saint-Paul piétonisée Sara Champagne La Presse L'équipe du maire Tremblay vient de se faire couper l'herbe sous le pied par le maire Benoit Labonté avec son idée de piétonniser la rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal. Après avoir planché sur le projet tout l'hiver, le maire de Ville-Marie et chef de l'opposition entend ouvrir la rue aux piétons dès cet été, de part et d'autre de la Place Jacques-Cartier, a appris La Presse. Les élus de l'arrondissement de Ville-Marie seront appelés à se prononcer, ce soir, los du conseil mensuel, sur le projet pilote prévu pour s'échelonner du 17 juillet au 3 août prochain. Histoire d'en tester la popularité, l'ouverture de la rue s'effectuera d'abord sur un petit tronçon, délimité entre la rue du marché Bonsecours et Saint-Gabriel. L'été dernier, dans la foulée de la piétonisation de Sainte-Catherine, pilotée par le maire Labonté, la ville-centre avait annoncé son intention de fermer à la circulation une portion de Saint-Paul. Mais devant la grogne des commerçants du Vieux-Montréal, l'administration Tremblay avait relayé le projet aux oubliettes. Se montrant bon joueur, André Lavallée, responsable du plan de Transport au comité exécutif du maire de Montréal, a admis que le projet n'avait pas été mené à terme, l'an dernier, «pour des raisons politiques.» «C'est un bon pas qui est en train de se réaliser, a dit M. Lavallée. Je pense que tous les élus, que ce soient de Union Montréal ou Vision Montréal, vont se rallier derrière le projet. Et je pense que les gens vont embarquer. Dans toutes les grandes villes du monde, que ce soit à Stockholm ou même sur Broadway, à New York, il y a un mouvement de piétonisation.» > D'autres détails dans l'édition de La Presse de demain.
  10. Chrysler se protège de ses créanciers Publié le 30 avril 2009 à 09h00 | Mis à jour à 09h49 Michel Munger lapresseaffaires.com (Montréal) Tel que le réclamaient les autorités, le constructeur automobile Chrysler va demander la protection des tribunaux afin de se restructurer, pouvant ainsi éviter la faillite. La Maison-Blanche a annoncé ce matin que l'entreprise aura recours au chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Le président Barack Obama devrait confirmer le tout devant les médias à midi.La protection judiciaire permettra à Chrysler de faire le ménage au sein de ses activités, au lieu de se faire démanteler par environ 45 créanciers à qui elle doit 6,9 milliards de dollars US. Les médias italiens ont rapporté plus tôt dans la journée que Chrysler s'est entendue avec le constructeur italien Fiat pour que ce dernier prenne une participation de 35%. Les deux entreprises avaient jusqu'à aujourd'hui pour boucler ce partenariat. Le Wall Street Journal rapportait cette semaine que dans le cadre du marché avec Fiat, le syndicat United Auto Workers raflerait une participation de 55% dans Chrysler. Les créanciers, notamment des banques, et les autorités américaines hériteraient des 10% restants. Le recours à la loi sur les faillites était imminent car Chrysler avait jusqu'en fin de journée pour déposer un plan de relance. Le Trésor américain espérait que les créanciers acceptent une révision à la baisse à 2,25 milliards de la dette du constructeur. Ils ont finalement dit non. L'administration Obama a joué un rôle important dans la décision, ayant fait savoir qu'une restructuration avec la protection des tribunaux était la meilleure solution pour Chrysler. Le 30 mars dernier, Barack Obama donnait 30 jours à Chrysler pour préparer sa restructuration et s'entendre avec Fiat, lui fournissant temporairement du capital afin de survivre. Washington laissait entendre qu'une fois ces objectifs atteints, il pouvait allonger 6 milliards de dollars US de prêts. Ce plan de match avait été lancé après des consultations avec les gouvernements canadien et mexicain. «Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas et nous ne laisserons pas disparaître notre industrie automobile. Ce secteur est comme aucun autre un emblème de l'esprit américain et un symbole passé comme avenir de la réussite de l'Amérique», déclarait le président Obama il y a un mois. Il avait cependant averti qu'«il y a des emplois qui ne pourront être sauvés et des usines qui ne rouvriront pas» et que «des choix difficiles» devront être faits.
  11. Publié le 27 avril 2009 à 06h44 | Mis à jour à 08h34 SHDM: le vérificateur s'en remet à la police Denis Lessard La Presse (Québec) Après avoir mis cinq mois à passer au crible une vingtaine de transactions immobilières de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), le vérificateur général de la Ville, Michel Doyon, en arrive à un verdict lourd de conséquences. Tout le dossier devrait être transmis à la police, fort probablement à la Sûreté du Québec, qui elle seule a le pouvoir de pousser plus loin l'enquête qui s'avère nécessaire sur la société qui gère un portefeuille immobilier de 300 millions pour la Ville de Montréal. «Les faits sont suffisamment troublants pour que la police s'en mêle», a indiqué une source sûre à La Presse. Le vérificateur Doyon fait cette recommandation en soulignant qu'il n'a pu entrer en contact avec bien des acteurs importants de ces transactions - seule la police a les pouvoirs nécessaires pour aller plus loin. C'est la principale conclusion du rapport du vérificateur de la Ville de Montréal, qui faisait l'objet en fin de semaine d'échanges entre Québec et l'administration Tremblay. Le vérificateur Doyon avait jusqu'alors gardé jalousement les conclusions de son rapport. S'il estime qu'il appartient à la police de poursuivre plus loin l'investigation, le vérificateur convient toutefois qu'avec les moyens dont il dispose, il n'a pas pu constater d'intentions criminelles ou de malversation. Zampino Surtout, l'ancien président du comité exécutif de la ville, Frank Zampino, n'est pas égratigné par le rapport -on relève même qu'il était intervenu pour que le vérificateur de la Ville demeure le vérificateur de la SHDM, malgré la volonté de l'ancien directeur général, Martial Fillion. Le dépôt de ce rapport a été inscrit, à la fin de la semaine, à l'ordre du jour du conseil municipal de ce soir, et doit faire l'objet d'une conférence de presse, demain matin, avec les conclusions d'une autre vérification administrative, celle commandée à Samson Bélair/Deloitte et Touche sur les décisions de la SHDM dans le projet du Faubourg Contrecoeur. De sources fiables, La Presse a appris que le vérificateur Doyon «a mis en lumière le non-respect des règles dans de nombreux projets» de cet organisme paramunicipal transformé en catimini en organisme privé, en janvier 2007. Parmi une vingtaine de transactions -des «aliénations» dans le jargon du vérificateur -, on note la vente de deux immeubles à appartements du centre-ville, sur l'avenue Lincoln et la rue Sussex, vendus au quatrième plus élevé de cinq soumissionnaires. Les règles n'ont pas été respectées davantage pour un autre projet, rue Brewster, où se trouve le bureau de l'arrondissement du Sud-Ouest. La SHDM aurait vendu l'édifice en deçà de la valeur marchande. On n'a pu faire confirmer hier soir si une autre transaction controversée, rue Saint-Patrick, avait été marquée en rouge par le vérificateur de la Ville. Dossier Contrecoeur Pour ne pas faire double emploi, M. Doyon avait d'entrée de jeu fait savoir qu'il ne travaillerait pas sur le dossier du Faubourg Contrecoeur, auquel s'activaient déjà les vérificateurs de Samson Bélair/Deloitte et Touche, à la demande du conseil d'administration de la SHDM. Cette seconde enquête sur le Faubourg Contrecoeur reprend et approfondit des constats déjà faits par la firme KPMG. Ce terrain de 38 hectares, que l'évaluation municipale estimait à 23,5 millions, a été vendu 1,6 million à la SHDM, en dépit de l'avis de l'expert immobilier de la Ville, Joseph Farinacci. La SHDM l'a revendu par la suite 4,4 millions au promoteur Frank Catania. Un rabais important a été accordé, notamment pour des coûts présumés de 11 millions pour la décontamination. Ces coûts de décontamination posent problème. Ils ont été scrutés à la loupe, mais la firme privée a constaté que beaucoup de documents manquaient pour faire une vérification. Partout, le vérificateur Doyon comme les spécialistes de Deloitte et Touche constatent que les règles qui devaient baliser les processus de décision étaient systématiquement transgressées. De plus, les vérificateurs ont «écarquillé les yeux» quand ils ont ouvert des dossiers «presque vides», confie-t-on. Le directeur général de la SHDM, Martial Fillion, avait été suspendu en octobre puis carrément remplacé au début de l'année après qu'un rapport accablant de KPMG eut levé le voile sur de nombreux gestes administratifs inappropriés de M. Fillion, l'ancien chef de cabinet du maire Gérald Tremblay. Coup dur Ces révélations ont été un coup dur pour bien des libéraux provinciaux; pendant des années, Martial Fillion a été un conseiller respecté et influent du regretté Claude Ryan. Le directeur Fillion avait été limogé après que KPMG eut recensé l'automne dernier une dizaine «d'incidents» où ce dernier n'avait pas informé le conseil d'administration de développements importants dans le dossier du Faubourg Contrecoeur, des avances sans autorisation, mais aussi des réductions de taux d'intérêt et des modifications de contrats. Des pertes potentielles pour la SHDM avaient aussi été cachées au conseil d'administration. M. Fillion avait également signé ou fait approuver pour 8,3 millions de chèques, des avances, à la société Construction Frank Catania, sans avoir obtenu le feu vert du conseil d'administration de l'organisme. Normalement l'approbation du conseil est nécessaire pour tout engagement au-delà de 500 000$. Dans les coulisses, des gens proches de l'enquête soulignent que M. Fillion évoquait fréquemment des appuis en haut lieu pour justifier des décisions. Construction Frank Catania a obtenu des contrats municipaux d'une valeur totale d'environ 100 millions de la Ville de Montréal, depuis l'arrivée aux commandes de Gérald Tremblay. À la mi-avril, la première partie du projet, représentant 96 unités sur un potentiel de 1800, était la proie des flammes. La SHDM s'était transformée en société privée avec l'appui unanime du conseil exécutif de la Ville. Par la suite, le ministère des Affaires municipales avait mis en doute la conformité de cette opération avec la Loi des cités et villes. Le maire Tremblay avait ensuite assuré que la SHDM reviendrait dans le giron de la Ville, une opération qui est en train de se réaliser avec l'assistance des avocats du ministère des Affaires municipales.
  12. Les cahiers spéciaux du Devoir ressemblent souvent à un gros publi-postage, mais je mets tout de même les articles pour ceux que ça pourraient intéresser. Il est parmi nous une visionnaire Le Devoir Normand Thériault Édition du samedi 25 et du dimanche 26 avril 2009 Mots clés : Phyllis Lambert, Centre canadien d'architecture, Municipalité, Culture, Montréal, Canada (Pays) Le Centre canadien d'architecture est un établissement unique Nous sommes en 1979. Le secteur ouest de la ville est menacé par des tentatives de transformation extrême. La Maison Shaughnessy devait être détruite. Non seulement elle sera sauvée, mais sur son site un nouvel établissement surgira: Phyllis Lambert inaugure en 1989 le Centre canadien d'architecture. A l'époque où je concevais Aurora Borealis pour le Centre international d'art contemporain, cette exposition qui n'allait durer que 100 jours, plus loin à l'ouest de la ville un projet d'une plus grande envergure était en gestation. Une Phyllis Lambert, celle-là même qui avait participé avec le grand Mies à la mise en forme et en place de l'édifice Seagram à New York en 1954, non seulement oeuvrait à sauver la Maison Shaughnessy du pic des démolisseurs, mais elle allait y joindre un nouveau bâtiment: ce double ensemble est aujourd'hui mondialement connu sous le nom de Centre canadien d'architecture, maintenant nommé le CCA dans le jargon des spécialistes comme par le grand public. Cette année-là, c'était 1985, et il allait falloir attendre encore quatre ans avant l'inauguration en 1989, soit dix ans après que le projet d'un musée unique entièrement dévolu à l'architecture et à l'urbanisme a été lancé par sa conceptrice. Noble musée Si, à la même époque, un autre musée, celui des beaux-arts, celui de la rue Sherbrooke, prenait la tendance «grand public», à savoir que les expositions devaient être faites pour attirer d'abord les foules, celle qu'on peut désigner, et de façon laudative, comme «la dame de fer de l'architecture» avait, pour son futur musée, une toute autre idée: il serait un lieu qui tiendrait à la fois de la bibliothèque, dans son sens le plus noble, du laboratoire, par ses expositions et les débats qui s'y tiendraient, du lieu «agit-prop», par les contenus et les propositions qui y seraient déposés, et du musée, entendu comme un édifice où on collectionne et conserve l'héritage du passé et le patrimoine du futur. Et l'écrin, la bâtisse elle-même, par l'organisation de l'espace comme par le choix des matériaux, sera lui aussi une ode à l'architecture, celle d'une tradition qui veut que les formes soient épurées, le concept, perceptible, pour créer ainsi un lieu où c'est la vie qui l'habite qui est communiquée, non le motif qui pourrait parer l'ensemble. Et il y avait plus, même. Le Centre canadien d'architecture était aussi né sur un site qui avait dans un premier temps été sauvé d'une certaine «folie», celle qui voulait qu'on démolisse le Montréal historique pour y aménager des tours, comme à Manhattan. Les actions d'une Lambert avaient fait en sorte que la Maison Shaughnessy ne fut pas démolie et qu'autour d'elle un quartier vivant fut maintenu, et non transformé en territoire autoroutier. Un jardin même y était accolé, lieu de transition entre les plateaux sud et nord de la ville. Les complices, autres artistes du projet, de cette action avaient nom Peter Rose et Melvin Charney. Heureuse ville Dix ans plus tard, nous sommes en 1995 et le CCA est maintenant ouvert au public depuis six ans. Phyllis Lambert vint cette année-là témoigner devant la Commission d'enquête sur la situation des arts visuels au Québec: elle déplora alors le peu de soutien qu'elle recevait de l'État, indépendamment des paliers de gouvernement. Plus tard, elle aura une fois de plus à admettre que, si on parle d'excellence pour justifier l'attribution de toute aide, il est un autre critère qui explique le fonctionnement du système: l'économie budgétaire explique que tout vient au compte-gouttes et qu'il ne peut y avoir de dérogation, la qualité de tout projet devant céder devant le fait que le statu quo a prépondérance sur toute nouvelle initiative. Non seulement Mme Lambert sera donc l'instigatrice d'un projet unique sur la scène internationale, mais elle en deviendra aussi la première mécène à le soutenir. En pratique, vingt ans après son ouverture, même le secteur privé accorde encore un appui qu'on peut qualifier de modeste, si cet appui est évalué à l'aune d'une échelle qui prévaudrait dans les grandes métropoles. Pourtant, une telle situation financière n'a pas empêché que les collections de l'établissement sont aujourd'hui majeures dans le monde de l'architecture et que les chercheurs qui y travaillent considèrent que l'invitation qui leur est faite tient plus du privilège reçu que d'une simple reconnaissance de leur talent. De Toronto à New York, comme en Europe, on se féliciterait d'avoir en son lieu ce CCA dont Phyllis Lambert a fait cadeau à sa ville, Montréal. L'avenir seul nous dira si la métropole québécoise aura su se montrer digne d'un tel don. En attendant, qui le visite sait comme le lieu est agréable à vivre, pour qui comprend qu'une architecture est un moyen donné pour aider à mieux vivre. Et à mieux penser. http://www.ledevoir.com/2009/04/25/247333.html (26 avril 2009 11H11)
  13. Ottawa 4,2 M$ octroyés à 12 organismes artistiques montréalais La Presse Canadienne Lia Lévesque 24/04/2009 12h56 Le gouvernement fédéral, qui avait fait des compressions de 45 millions $ dans divers programmes culturels, juste avant l'élection, vient d'annoncer l'octroi de 4,2 millions $ à 12 organismes artistiques de la région de Montréal. Le ministre du Patrimoine canadien James Moore s'est déplacé à Montréal, aujourd'hui, pour en faire l'annonce, devant plusieurs représentants des groupes visés. Cette somme est versée par Ottawa en proportion des dons reçus de la part des entreprises privées par ces mêmes organismes. Ainsi, pour chaque dollar recueilli de la part des entreprises privées par ces organismes, Ottawa verse 72 cents, a précisé le ministre Moore. Au cours d'une rencontre avec la presse, le ministre Moore a précisé qu'il s'agissait-là d'une amélioration par rapport à l'an dernier, alors que son ministère avait attribué 52 cents pour chaque dollar recueilli du privé. Parmi les 12 organismes ainsi soutenus, on note les Grands Ballets canadiens, l'Orchestre symphonique de Montréal, l'Ecole nationale de théâtre, l'Ecole nationale du cirque, le Festival international de Lanaudière, l'Orchestre de chambre I Musici, la Compagnie Jean Duceppe et les Jeunesses musicales du Canada. Interrogé à savoir si cet appui financier devait permettre de compenser en partie les compressions de 45 millions $ dans les programmes culturels, notamment ceux comme Routes commerciales qui soutiennent les tournées à l'étranger, le ministre Moore a nié que son gouvernement ait réduit les sommes affectées à la culture. «C'est vrai qu'il y avait des programmes inefficaces, par exemple Routes commerciales, qui a coûté 5 millions $ pour livrer 2 millions $ de bénéfices. Alors c'était un programme qui était franchement irresponsable de continuer. Alors on n'a pas continué le programme, mais on a continué avec nos investissements sans précédent pour aider nos artistes, ici au Canada et à l'étranger», a commenté le ministre Moore. Des organismes présents à la conférence du ministre se sont toutefois montrés plus critiques.
  14. Pour ceux qui croient encore que Toronto offre une belle vitalité en français. Alors peut-etre que ce n'est qu'une librairie mais c'est très symbolique. Il faut aussi se souvenir que Renaud-Bray avait tenté sa chance à Toronto il y a quelques années mais ils se sont aperçu rapidement qu'il n'y avait pas de marché francophone assez grand pour deux librairies en français et voilà donc que la dernière ferme ses portes ! Triste. ''Après 49 ans d'existence, la librairie francophone Champlain de Toronto doit fermer ses portes dès le 30 avril. La chute des ventes au cours des dernières années a conduit à une absence de rentabilité. L'Association des auteures et auteurs de l'Ontario français et la Table de concertation du livre ontarien ont déploré qu'il n'y ait aucune loi en Ontario obligeant les institutions publiques (bibliothèques et écoles, par exemple), à faire leurs achats de livres dans des librairies agréées de leur région, favorisant ainsi leur épanouissement. La librairie Champlain est l'une des huit librairies francophones de l'Ontario, quatre autres étant à Ottawa, deux à Sudbury et une à Hearst.''
  15. Ralentissement économique Recul de 1,4% du PIB du Québec au cours du dernier trimestre de 2008 27 mars 2009 - 13h02 La Presse Canadienne QUEBEC -- Le produit intérieur brut (PIB) du Québec a diminué de 1,4 pour cent au quatrième trimestre de 2008, sur une base annualisée et ajustée pour éliminer l'effet des saisons. Pour l'année 2008 dans son ensemble, comparativement à 2007, le PIB du Québec a crû de 1,0 pour cent. En 2007, la croissance avait été de 2,6 pour cent. En comparaison, pour l'ensemble du Canada, au quatrième trimestre, l'économie a enregistré une baisse annualisée de 3,4 pour cent. Toujours pour l'ensemble du pays, en 2008, une croissance 0,5 pour cent a été enregistrée par rapport à l'année précédente. En 2007, la croissance avait été de 2,7 pour cent au Canada. Tant au Québec qu'au Canada, la diminution du taux de croissance annuel du PIB provient de la baisse des exportations et aussi du ralentissement de la demande intérieure finale, a indiqué vendredi l'Institut de la statistique du Québec. http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2009/03/20090327-130203.html
  16. Tata lance la voiture la moins chère du monde AFP Édition du mardi 24 mars 2009 Alors que l'industrie automobile en Europe et aux États-Unis fait les frais de la crise, Tata lance la voiture la moins chère du monde, la Nano, dont les premiers modèles seront livrés en juillet en Inde. Les consommateurs visés? Les millions d'Indiens qui ne peuvent s'offrir une voiture classique. Des problèmes ont toutefois retardé la production de la Nano, qui soulève aussi l'ire de certains écologistes. Mumbai -- Le groupe indien Tata a lancé hier la voiture la moins chère du monde, la Nano, un véhicule «révolutionnaire» à 2000 $US pour les classes moyennes émergentes de l'Inde, mais aussi pour l'Occident en pleine crise économique. «Nous sommes ravis de présenter la Nano à l'Inde et au monde», a déclaré Ratan Tata, président du conglomérat éponyme, lors d'une cérémonie en grande pompe à Mumbai pour cette mini-automobile à ultra bas coût «offerte au peuple indien et plus tard à d'autres marchés ailleurs dans le monde». Promise aux Indiens au tarif record de 100 000 roupies (2000 $US) dans sa version la plus rudimentaire, la Nano pourrait être vendue en Europe en 2010-11 --mais à 5000 euros -- avec des équipements répondant aux normes de sécurité et de pollution, avait annoncé M. Tata au salon automobile de Genève en mars. Alors que l'industrie automobile en Europe et aux États-Unis fait les frais de la récession, «la situation économique actuelle rend [la Nano] plus attrayante», a-t-il relevé. En Inde, les commandes débuteront le 9 avril pour des livraisons en juillet, a précisé le patron de la filiale Tata Motors, Ravi Kant. Tata vise les dizaines de millions de foyers indiens positionnés entre les classes urbaines bourgeoises et les milieux défavorisés et qui ne peuvent pas s'offrir une voiture classique. «J'ai observé ces familles sur des deux-roues: le père au guidon d'un scooter, son fils assis devant lui, sa femme juchée derrière et tenant leur bébé», racontait M. Tata l'an passé. «La Nano leur fournira un moyen de transport à quatre roues, sûr et abordable», a-t-il plaidé hier. Déjà dévoilée au monde entier en janvier 2008, cette «voiture du peuple» est animée par un minuscule moteur de 624 cm3 -- celui d'une bonne moto -- qui la fera plafonner à 105 km/h, sans freins ABS, ni direction assistée, ni climatisation. Mais à peine 50 000 exemplaires devraient être produits cette année, contre une prévision initiale de 250 000 unités par an, en raison d'obstacles rencontrés par Tata Motors qui ont retardé de plusieurs mois la mise en production. En octobre, le premier groupe automobile indien avait dû abandonner l'usine de la Nano quasiment achevée dans l'État du Bengale occidental et en construire une autre au Gujarat. Après y avoir investi 350 millions $US, Tata avait été poussé hors du Bengale par des paysans ulcérés par la réquisition de leurs terres pour en faire une zone industrielle. Et comme l'usine du Gujarat ne sera pas terminée avant la fin de l'année, Tata a rapidement assemblé ses premiers modèles dans un autre site. «C'est un lancement à la va-vite», a critiqué Mahantesh Sabarad, du courtier Centrum Broking, qui se dit par ailleurs «inquiet de la demande des consommateurs» au vu de «la contraction des salaires et [des] craintes pour l'emploi» en Inde. De fait, la dixième puissance économique de la planète est violemment frappée par la crise mondiale, notamment avec une baisse de la consommation, le moteur de la croissance. Déjà, les ventes de voitures ont chuté de 20 % fin 2008, après des années de progression à deux chiffres. Avec la Nano, «j'en aurai pour mon argent», s'est toutefois félicité Hasmukh Kakadia, un cadre financier qui veut se débarrasser de sa Ford Fiesta achetée à 13 000 $US. «Dans une économie en berne, je réfléchirais à deux fois avant de mettre de l'argent dans une nouvelle voiture. Mais pas pour celle-là», a-t-il dit. Reste que la Nano alarme les écologistes: «Un mode de transport pas viable pour l'Inde» avait dit en 2008 l'Indien Rajendra Pachauri -- président du Groupe international d'experts sur le changement climatique (GIEC) et prix Nobel de la paix 2007 -- dont le pays est déjà le troisième pollueur de la planète.
  17. La Caisse appauvrie de 38 milliards Publié le 05 février 2009 à 23h30 | Mis à jour le 05 février 2009 à 23h50 La Caisse de dépôt et placement du Québec va rendre publics des résultats catastrophiques pour l'année 2008, de loin les pires de ses 45 ans d'histoire. Le bas de laine des Québécois a fondu du quart - de 26% environ - selon les chiffres qui circulent à l'interne, dont La Presse a pu prendre connaissance. Une bien piètre performance, comparée à celle de l'ensemble des grandes caisses de retraite au Canada. L'ensemble des fonds de retraite au pays accusera un recul de 16%, prévoient les spécialistes de ce secteur. Les chiffres qui circulent à la CDP ne sont pas finaux, ils n'ont pas encore la bénédiction du comité de vérification interne de la Caisse et du Vérificateur général. Ce dernier a jusqu'au 24 février pour se prononcer sur l'évaluation faite de la valeur des papiers commerciaux, notamment. La Caisse prévoit rendre publics ses chiffres deux jours plus tard, tout de suite après la prochaine réunion du conseil d'administration. Les dirigeants de la Caisse n'ont pas été saisis de ces résultats lors de leur dernière rencontre, vendredi dernier, mais le comité de vérification a commencé son travail. La Caisse avait amorcé l'année 2008 avec 155,4 milliards dans les coffres; à la fin décembre, on en était à 120 milliards, une perte de 38 milliards environ si on tient compte des 3 milliards de cotisations versés par les déposants, c'est-à-dire les grandes caisses d'assurance publiques comme la Régie des rentes, le REGOP (le fond de retraite des fonctionnaires), la CSST, la Société d'assurance automobile, la Commission de la construction et même le Fonds des générations. Avec des pertes d'environ 38 milliards, le verdict tombera, impitoyable. Le rendement de -26% fera porter le bonnet d'âne aux administrateurs du bas de laine des Québécois. Avec ce résultat, sur 10 ans, la moyenne de croissance sera d'un peu plus de 4%, bien loin de la cible à long terme de 7%, le niveau nécessaire pour faire face aux obligations des régimes d'assurance et de retraite, estimé par la CDP l'automne dernier. À la CDP, on a refusé de commenter les chiffres de La Presse. «Nous annoncerons les résultats pour l'année 2008 vers la fin février. D'ici là nous ne commenterons d'aucune façon les rumeurs et les spéculations», a dit Mark Boutet, le vice-président Affaires publiques. D'autres sources à la CDP ont vu dans ces chiffres les bilans que s'échangeaient au cours des derniers jours les cadres de la Caisse. Selon les chiffres qui circulent à la CDP, il faudra inscrire une provision pour pertes d'un peu moins de 4 milliards sur les papiers commerciaux adossés sur des actifs. La Caisse détient 12,6 milliards de ces créances boiteuses, qui sont difficilement négociables parce qu'aucun marché n'existe encore pour échanger ces titres. Avec la dépréciation de 2007, 1,9 milliard , la provision pour perte globale de ce portefeuille risqué dépassera clairement les 40%, bien au-delà de ce qui a été fait jusqu'ici par les autres détenteurs privés. Ces produits complexes - la ministre Monique Jérôme-Forget a déjà dit que les gestionnaires de la Caisse ne savaient pas ce qu'ils faisaient en les achetant - devaient donner un quart de 1% de plus de rendement. Sur le fonds d'actions et d'obligations, le tiers de son portefeuille environ, la Caisse accusera en 2008 une perte de 26 milliards environ. La Caisse a fait aussi des mauvais paris en jonglant avec les devises étrangères - une perte de 5 milliards pour avoir trop souvent mal jugé de la direction du vent. Bien sûr, la crise boursière était mondiale, mais le bilan de la Caisse se compare difficilement à celui des autres grandes caisses de retraite, répertoriées par RBC Dexia, l'étalon qui sert normalement à la caisse pour évaluer sa performance par rapport aux autres fonds de retraite de plus de 1 milliard. Pour RBC, le rendement des très grands fonds de retraite au pays sera un recul de 18,5% pour 2008. Pour l'ensemble des fonds «équilibrés» la médiane est de -16,2%. C'est d'ailleurs ce qu'a atteint le Fonds d'action de la CSN. Le Fonds de solidarité a fait un peu mieux avec -15,3%. Pour Morneau Sobeco, un autre évaluateur de rendement de ces fonds, les administrateurs les moins performants du pays - les 5% en queue de peloton - ont ramené un rendement de -24% en 2008. Au Parti québécois, on se prépare déjà à dénoncer le gouvernement Charest pour cette contre-performance. «Il faut expliquer un écart qui risque d'être de près de 10% entre les résultats de la Caisse et celui des autres fonds. Il y a une urgence à revoir les politiques de placement de la Caisse», observe le critique financier du PQ, François Legault, qui ajoute : «Il y a à la caisse un problème grave dans la gestion du risque; M. Rousseau avait le mandat du gouvernement d'optimiser les rendements; il n'y avait pas de limite au risque.»
  18. Publié le 11 mars 2009 à 13h41 | Mis à jour à 13h45 Hockeyville Canada: Thetford Mines s'interroge sur la transparence du concours Bernard Barbeau La Presse Canadienne Thetford Mines a obtenu 739 000 votes, selon le décompte officiel. Pourtant, le maire Luc Berthold, a dit en entrevue savoir que quelque 3 millions de votes ont été logés en faveur de sa municipalité. La Ville de Thetford Mines tourne la page et concède la victoire à Terrace, en Colombie-Britannique, qui a été couronnée «Hockeyville 2009» en fin de semaine dernière. Mais elle se pose plusieurs questions et déplore le silence des organisateurs du concours. Thetford Mines, une ville de 26 000 habitants, a obtenu 739 000 votes, selon le décompte officiel. Pourtant, le maire de Thetford Mines, Luc Berthold, a dit en entrevue savoir que quelque 3 millions de votes ont été logés en faveur de sa municipalité. Son équipe est arrivée à cette évaluation à partir de chiffres de Bell Canada. M. Berthold a reconnu que les organisateurs se réservaient le droit d'annuler certains votes, mais il ne voit pas comment autant peuvent l'avoir été. Il se défend bien d'être mauvais perdant. «N'est-ce pas légitime pour une ville qui est capable de démontrer qu'elle a eu près de 3 millions de votes de demander pourquoi les deux tiers ont été rejetés?», a-t-il demandé. Les votes multiples étaient non seulement permis, ils étaient encouragés. Le maire de Terrace, David Pernarowski, a quant à lui reconnu, plus tôt cette semaine, ne pas savoir comment sa collectivité, qui compte 20 000 âmes, a pu s'y prendre pour accumuler 1,9 million de votes. Il a cependant assuré que la campagne avait suscité énormément d'enthousiasme. Le maire Berthold a dit ne pas avoir été en mesure, depuis le début de la semaine, de parler avec qui que ce soit parmi les organisateurs pour obtenir des explications. Spécifiant qu'il n'espère pas faire changer le résultat officiel, Luc Berthold a demandé à la Société Radio-Canada (SRC), à la Ligue nationale de hockey (LNH) et à Kraft Canada de mettre en place, à l'avenir, un système de votation transparent, vérifié par une firme comptable indépendante. Il ne va toutefois pas jusqu'à parler de magouille. «Je ne peux accuser personne, parce qu'on n'a pu parler à personne, a-t-il dit. On ne sait pas ce qui s'est passé.» Le maire Berthold s'est cependant rappelé un curieux épisode. «La Ligue nationale de hockey, sur son site Internet, au mois d'octobre 2008, (...) faisait un sondage à savoir dans laquelle des cinq provinces de l'Ouest Kraft Hockeyville 2009 aurait lieu, a-t-il raconté. Et il n'y avait aucune mention des provinces de l'Est dans le sondage. On a posé des questions là-dessus dimanche, et lundi matin le communiqué avait été changé sur le site. C'est la seule manipulation d'information qu'on a vue de nos yeux.» Thetford Mines a terminé au cinquième et dernier rang parmi les finalistes, derrière Terrace, mais aussi Woolwich, en Ontario, Humboldt, en Saskatchewan, et Harbour Grace, à Terre-Neuve-et-Labrador. Les résultats du scrutin effectué la semaine dernière par le biais du Web et du téléphone ont été annoncés samedi soir sur les ondes du réseau CBC, dans le cadre de l'émission Hockey Night In Canada. En tant que municipalité gagnante, Terrace accueillera en septembre un match préparatoire opposant les Canucks de Vancouver et les Islanders de New York. Située à 575 km à l'ouest de Prince George, Terrace recevra aussi de Kraft Canada 100 000 $ à être investis dans ses infrastructures sportives. En tant que finalistes, Thetford Mines, Woolwich, Humboldt et Harbour Grace recevront 25 000 $ chacune pour rénover leurs arénas. Une ville québécoise, Roberval, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, avait enlevé les honneurs du concours l'an dernier. Certains pensent que c'est là la véritable raison de la défaite de Thetford Mines.
  19. La SHDM est autorisée à vendre six immeubles Le Devoir Jeanne Corriveau Édition du vendredi 06 mars 2009 Mots clés : Moratoire, Ventes, Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), Montréal Malgré le moratoire imposé à l'égard de toutes les transactions effectuées par la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), le comité exécutif de la Ville de Montréal a autorisé mercredi la vente de six immeubles. La SHDM soutient que c'est par mesure de précaution que l'approbation du comité exécutif a été demandée. La transaction concerne des immeubles obtenus dans le cadre du Programme d'acquisition de logements locatifs (PALL) et vendus aux groupes qui en assurent déjà la gestion, soit des organismes à but non lucratif et des coopératives d'habitation, a précisé hier Pierre Hurtubise, porte-parole de la SHDM. Le comité exécutif avait déjà donné son accord quant à la mise en vente des immeubles, mais on ignorait alors les détails des transactions à venir. Dans les documents présentés aux élus mercredi, on précise qu'il importe de «dissiper toute ambiguïté quant à la validité des décisions antérieures en raison du moratoire décrété le 12 novembre 2008». Rappelons que la Ville avait imposé un moratoire au coeur de la tourmente qui avait éclaboussé la SHDM l'automne dernier. Le rapport du vérificateur général, chargé d'examiner les transactions effectuées par l'organisme depuis le 1er janvier 2007, doit être remis à la Ville le 27 avril. Contrainte de revoir certaines de ses pratiques, la SHDM a aussi proposé mercredi aux élus une nouvelle procédure d'approbation pour les transactions qu'elle devra effectuer lorsque le moratoire sera levé. Cette procédure prévoit deux étapes. Dans un premier temps, l'autorisation préalable du comité exécutif sera requise pour vendre un actif spécifique. Une fois l'acquéreur identifié et les conditions de vente déterminées, une seconde autorisation devra être obtenue des élus. La SHDM a également déposé un rapport d'étape au comité exécutif. On y précise notamment que les procédures visant à transformer la SHDM en société paramunicipale ont été entreprises. Le comité exécutif a par ailleurs autorisé des crédits additionnels de 230 000 $ afin de permettre au vérificateur général de compléter son mandat concernant le dossier de la SHDM. Des frais d'honoraires professionnels supplémentaires sont requis car le mandat du vérificateur a été prolongé, a-t-on expliqué hier. Prévu pour le 15 mars, le dépôt du rapport a été reporté d'un mois. http://www.ledevoir.com/2009/03/06/237568.html (6/3/2009 5H41)
  20. Circuit City ferme un magasin sur cinq 3 novembre 2008 - 10h22 Agence France-Presse et LaPresseAffaires.com Les opérations de liquidation des magasins concernés débuteront dès cette semaine. Le distributeur américain de produits d'électronique grand public Circuit City (CC) a annoncé lundi que, face à l'effondrement de ses ventes, il allait fermer 155 de ses 721 magasins d'ici la fin de l'année. C'est plus d'un cinquième de son réseau et de 7800 postes abolis. Circuit City, principal rival au plan national du groupe Best Buy (BBY), dont le chiffre d'affaires est presque quatre fois plus important, a précisé que sa restructuration entraînerait également le licenciement d'environ 17% de ses salariés. Quelque 7800 postes devraient être ainsi supprimés. Les opérations de liquidation des magasins concernés débuteront dès cette semaine. «Depuis la fin de septembre, des événements sans précédent intervenus sur les marchés financiers et de la consommation ont entraîné une forte détérioration des tendances macroéconomiques. Le climat affaibli a entraîné un ralentissement des dépenses de consommation», a justifié le directeur général James Marcum, cité dans le texte. M. Marcum avait précédemment jugé «inacceptables» les performances de la société, marquées par une perte nette de 235,7 M$ US lors des trois mois achevés à la fin d'août et par une baisse des ventes de 13,3%. L'annonce intervient alors que le secteur de la distribution s'attend à une saison de Noël catastrophique. Habituellement, la profession réalise 22% de son chiffre d'affaires annuel pendant cette période. La semaine dernière l'agence de notation Standard and Poor's avait tablé sur une baisse de 2% à 2,5% des ventes d'électronique de Noël par rapport à l'an dernier, en expliquant que «la vente des produits chers, comme les TV à écran plat et les ordinateurs portables devrait baisser (...) Les ventes d'appareils plus petits comme les téléphones portables et les jeux vidéos devraient mieux se porter, mais seront quand même sous pression», ajoutait-elle. Le 24 octobre, l'opérateur de la Bourse de New York avait averti Circuit City qu'elle risquait la radiation d'ici six mois, la valeur de son titre étant resté inférieure à 1 $ pendant trente jours d'affilée. Le titre de Circuit City a perdu quelque 96% de sa valeur en un an. L'action gagnait toutefois 23% à 32 cents lundi matin à la Bourse de New York.
  21. Trump Entertainment se place sous la protection de ses créanciers 17 février 2009 - 09h44 ARGENT Dette de 1,7G$ US - Trump Entertainment se place sous la protection de ses créanciers La société de casinos Trump Entertainment Resorts Inc. (TRMP) s’est placée mardi sous la protection de ses créanciers en vertu du Chapitre 11 de la loi sur la faillite. La requête était largement anticipée, après que le président et fondateur de l’entreprise, le flamboyant Donald Trump, eut quitté son siège au conseil d’administration la semaine dernière. Sa fille, Ivanka Trump, avait aussi démissionné. La société avait raté une échéance de paiement d’intérêts au montant de 53,1M$ le 1er décembre dernier, alors que les clients se font plus rares dans les établissements. Les détenteurs d’obligations ont poussé la société à avoir recours au chapitre 11, ce que ne voulait pas M. Trump. La dette de la société de casinos se chiffrait à environ 1,74G$ US le 31 décembre dernier, en comparaison avec des actifs de 2,1G$ US, selon l'agence Reuters. Donald Trump a affirmé que la compagnie représentait moins d’un pour cent de sa valeur nette, et que cet investissement n’avait plus de valeur pour lui. Trump Entertainment Resort Holdings avait déjà eu recours au chapitre 11 en 2004, pour en sortir une année plus tard avec M. Trump au poste de chef de la direction.
  22. Si seulement tout les immigrants pensait comme lui vis-à-vis l'apprentissage du français, je serais le premier à aller manifester à Québec pour qu'on ouvre nos portes à 100 000 immigrants par année, mais en autant que l'on mette aussi en place les outils pour eux, ce qui semble manquer selon son témoignage. ------------------ Publié le 14 février 2009 à 05h01 | Mis à jour à 05h01 De Kunming à Longueuil http://www.cyberpresse.ca/dossiers/voyage-au-pays-de-limmigre/200902/12/01-826639-de-kunming-a-longueuil.php Rima Elkouri La Presse La tour d'habitation s'appelle Port de mer. Mais ne cherchez ni le port ni la mer. Nous sommes en face du métro de Longueuil. C'est là que j'ai fait connaissance avec Ping Fan et Lyn Feng, l'été dernier. Cela faisait un peu plus d'un mois que Ping et Lyn avaient atterri au Québec avec leur fils de 9 ans, Di Han. Ping a 46 ans. Lyn en a 40. Ils viennent de Kunming, en Chine. Une capitale provinciale, loin de Pékin, connue comme la ville du printemps éternel. Ils sont tous les deux médecins. Il se débrouille un peu en français. Elle se débrouille un peu en anglais. Ici, ils recommencent leur vie à zéro.Quel bon vent les a poussés vers Montréal ? Le même vent qui pousse des milliers de Chinois à s'installer au pays chaque année. Le vent du rêve et du défi. Non pas qu'ils vivaient mal en Chine. « Nous vivions très bien. Nous avions une grande maison », me dit Ping, dans son français hachuré, tandis que Lyn va chercher l'appareil photo numérique. Elle me montre des photos d'une splendide maison jaune, avec des fleurs au balcon. « Nous habitions là. » Ils ne vivaient pas mal, mais ils voulaient vivre mieux. La profession médicale n'étant pas bien rémunérée en Chine, ils lui avaient déjà tourné le dos pour travailler dans l'industrie pharmaceutique. Cela leur permettait d'avoir un bon niveau de vie. Mais ils rêvaient d'autre chose. Ping me parle de son fils. « Il était le premier de sa classe. Il réussit très bien. Mais il y avait 64 élèves dans sa classe ! C'est trop ! Je n'étais pas satisfait du système d'éducation. » Ping et Lyn avaient des amis qui les avaient précédés à Toronto, à Vancouver et à Montréal. Des amis qui leur ont dit : « Venez ! » - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pourquoi ont-ils choisi Montréal ? « Une amie m'a dit que c'était une belle ville et que l'on y parle le français. J'ai pensé que c'était comme la France », dit Lyn, qui adore Paris. Un mois après leur arrivée, tout les enchante. Ou presque. Ce que Lyn n'a pas aimé ? L'état lamentable des routes. « C'est mieux en Chine ! » lance-t-elle en riant. Ils ont donc quitté le printemps éternel pour embrasser l'hiver éternel. Ils ont défait leurs valises dans un appartement vide avec vue sur le pont Jacques-Cartier et Montréal qui se dresse de l'autre côté du fleuve. Il n'y a pas encore de meubles dans leur salon. Des chaises de camping en guise de divan. Deux cartes de Montréal sur un mur. Deux cartes de Longueuil sur l'autre mur. Ping a mis un premier X sur l'école où son fils ira en septembre, un deuxième sur l'école où il est allé cet été, en classe d'accueil. La télé est allumée, en direct sur RDI. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - « Nous voulons explorer. Même si notre qualité de vie pour le moment n'est pas aussi bonne que ce qu'elle était », me disait Lyn en chinois, pendant que Ping, qui a appris le français à l'école de médecine de Kunming, traduisait au compte-gouttes. Quand les mots manquaient, il comblait le silence avec des signes. Lors de notre première rencontre, il y avait plus de signes que de mots. Ce jour-là, sa femme disait qu'elle était heureuse, mais qu'elle avait tout de même peur. Peur d'avoir fait le mauvais choix, peur pour l'éducation de son fils, peur d'avoir du mal à refaire sa vie. Ping et Lyn savent très bien qu'il leur sera difficile de travailler ici comme médecins. Que feront-ils ? Ping ne le sait pas encore. « La priorité, c'est d'apprendre le français. » Chose certaine, pas question que l'État les fasse vivre, dit-il. Et Lyn ? « Je veux travailler comme infirmière. » Mais il lui faudra d'abord aussi apprendre le français. « Nous espérons avoir une nouvelle vie ici, dans ce pays moderne. C'est un défi pour nous, dit Ping. Au début, c'est toujours difficile. Mais ce sera un bon exemple pour mon fils. » La location de leur appartement coûte plus de 1000 dollars par mois. « C'est cher. Mais ma femme ne veut pas que mon fils voie une grande différence avec notre vie en Chine », confie Ping. Comme bien des immigrés, Ping et Lyn sont prêts à accepter un déclassement social. Mais ils ne voudraient surtout pas que leur fils s'en rende compte. Leurs bagages à peine déposés, Ping et Lyn ont d'ailleurs déjà tracé un plan de carrière pour lui. « Nous espérons qu'il va étudier à McGill et être médecin. » - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Trois semaines plus tard, le jeune Di Han était déjà inscrit dans un camp de jour. « Nous espérons qu'il va apprendre le français rapidement, a dit son père. Il trouve ça un peu difficile. Mais ça va l'aider pour la rentrée. » Alors que Lyn doit commencer ses cours de français dans un mois, Ping n'a toujours pas eu de nouvelles. En attendant, la famille prend le temps de s'installer. Une table et quatre chaises se sont ajoutées au décor. Et un divan devrait arriver bientôt. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Un mois plus tard, Ping avait reçu son divan, mais attendait toujours des nouvelles pour son cours de français. Cela faisait presque trois mois qu'il avait déposé sa demande. « Quand j'appelle, on me dit qu'il faut attendre. » Pour la première fois, l'appartement me semble vraiment habité. Il y a des fruits posés sur la table du salon. Et un piano acheté par Ping pour son fils. Sur le piano, une photo de famille avec les chutes du Niagara en arrière-plan. Maintenant qu'il est bien installé, Ping se demande s'il n'est pas en train de perdre son temps. Attendre commence à le fatiguer. « Est-ce que je dois chercher du travail ? Je ne sais pas. Je continue de penser que le plus important, c'est d'apprendre le français. Si j'apprends bien, je peux marcher loin », répète-t-il, candide. Il est fier des progrès de son fils. « En trois mois ici, il a appris davantage qu'en deux ans en Chine. » En attendant que le ministère de l'Immigration finisse par lui offrir un cours, Ping apprend par lui-même, en lisant. Il a de qui tenir. Il me montre une lettre que son père de 90 ans lui a envoyée. Une lettre écrite à l'encre noire, dans un français impeccable. Votre père parle français ? «Oui, il a appris le français à Hanoï, au Vietnam.» « Montréal est une ville française. Vous devez apprendre à parler le français », écrit-il. « Chaque jour, apprenez une ou deux phrases. Récitez lentement, clairement. Prononcez bien chaque mot, le matin une fois, le soir une fois, chaque fois 10 minutes. Peu à peu, choisissez des phrases plus longues, augmentez le nombre de phrases ou chantez une petite chanson. » Une petite chanson en attendant l'appel du ministère de l'Immigration... - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ping a commencé ses cours de français à la fin du mois d'août. Mais après réflexion, Lyn et lui ont décidé qu'il vaudrait mieux que l'un des deux retourne en Chine pour mieux subvenir aux besoins de la famille. « Je reste ici pour accompagner mon fils dans son apprentissage. Et ma femme est partie travailler à Hong Kong. » Et qu'en pense Di Han ? « Il pense toujours à sa mère », dit Ping, la mine triste. Ils se parlent au téléphone deux fois par jour. Si tout se passe bien, Lyn pourrait revenir s'installer ici pour de bon dans deux ans, espère Ping. Il envisage de retourner aux études à ce moment-là. Il espère pouvoir mettre à profit ses compétences en médecine ou encore se lancer dans le commerce. Vivre seul avec son fils lui pèse un peu. D'autant plus qu'en Chine, il menait une vie de privilégié, avait des domestiques qui s'occupaient de tout, sans compter l'aide des grands-parents. « Je n'ai jamais fait la cuisine ni le ménage. C'est la première fois ! » - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Après trois mois dans la classe d'accueil de l'école publique du quartier, Di Han a changé d'école. Ping trouvait le rythme d'apprentissage trop lent. Il a décidé d'envoyer son fils dans une école privée. Et deux soirs par semaine, il lui fait suivre d'autres cours de français. Quand j'ai revu Ping pour la dernière fois, un soir d'hiver, il avait les traits tirés et avait perdu beaucoup de poids. L'appartement surchauffé était en désordre, des livres de français s'empilaient sur la table de la cuisine. « Des fois, je doute et je me dis : est-ce que je suis malade ? Mais je pense que c'est le stress dans mon esprit qui fait ça. » Une vie écartelée entre deux continents, une nouvelle culture, une nouvelle langue à apprivoiser, un statut de médecin perdu... Tout cela pour quoi ? Tout cela dans l'espoir que le jeune Di Han devienne médecin, rappelle Ping. « C'est mon rêve. » La nuit venait de tomber. Son fils, épuisé, dormait sur le divan, les bras croisés sur son chandail de Mickey Mouse.
  23. George St-Pierre (GSP) : Victoire sans équivoque Samedi 31 janvier 2009 RDS.ca Georges St-Pierre (Photo PC) Le Québécois Georges St-Pierre n’a laissé aucun doute quant à son statut de légende vivante des arts martiaux mixtes. L’athlète originaire de Saint-Isidore a facilement défendu sa ceinture des poids mi-moyens de l’UFC en battant par K.-O. technique le champion des poids légers B.J. Penn, lors du UFC 94 présenté samedi soir à Las Vegas. St-Pierre (18-2), qui avait battu Penn par décision partagée à UFC 58 en mars 2006, a été en contrôle de la première à la dernière seconde et les médecins n’ont eu d’autre choix que de stopper le carnage après un quatrième round où l’Américain en a eu plein les bras. « Je m’entrainais depuis le mois de septembre en vue de combat », a déclaré le Québécois, qui a été ardemment encouragé par les spectateurs réunis au MGM Grand Garden Arena. « Je suis très fier de ce que j’ai réalisé. » Après un premier round où les deux combattants sont demeurés debout, St-Pierre a véritablement commencé son travail de destruction en envoyant son adversaire au sol au deuxième assaut. Le Québécois a lancé de solides coups de poings au visage de Penn, le coupant sous l’œil gauche. St-Pierre a également envoyé quelques coups de genou dans les côtes de Penn, qui tentait tant bien que mal de retenir St-Pierre avec ses deux jambes. Dès le début de la troisième reprise, St-Pierre a délivré une solide gauche au visage de Penn, qui a immédiatement commencé à saigner du nez. Le reste du round s’est déroulé au sol, l’Américain continuant à encaisser la rafale de coups du Québécois. Le quatrième assaut aura été à l’image des deux précédents à la différence que Penn avait de plus en plus de mal à monter sa garde. Le supplice a finalement pris fin après que les médecins eurent décidé le combattant originaire d’Hawaï en avait eu assez. ------------- Ce gars la est une grande vedette, le Québécois le plus populaire internationnalement actuellement, nul n'est prophète en son pays qu`ils disent...
  24. Publié le 30 janvier 2009 à 06h50 | Mis à jour à 06h55 Hugo Fontaine La Presse (Montréal) C'est un exemple on ne peut plus clair des effets de la récession américaine chez nous. Le manufacturier d'électroménagers Mabe doit licencier 150 employés de son usine montréalaise parce que son principal client, le géant américain Home Depot, cesse ses commandes de sécheuses. Pour l'usine montréalaise, anciennement connue sous le nom de Camco, cela implique une baisse significative de la production. Principalement consacrée à l'exportation, elle est d'autant plus vulnérable au dépérissement de l'économie américaine. «L'usine fonctionne à haute efficacité, mais on est à la merci de la consommation aux États-Unis, a expliqué à La Presse Affaires John Caluori, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier. Le client principal a cessé, pour le moment, d'acheter nos produits.» Mabe fabrique à Montréal des sécheuses pour le compte de General Electric. M. Caluori dit ne pas savoir quelle proportion de la production était destinée à Home Depot. «Mais quand de grandes surfaces ferment la switch, ça représente des volumes importants.» Home Depot est durement touchée par la déprime des consommateurs américains. Le détaillant de quincaillerie a d'ailleurs annoncé la suppression de 7000 emplois plus tôt cette semaine. Espoir John Caluori garde espoir que les emplois perdus à l'usine Mabe, qui compte environ 800 employés dans le seul département de la production, puissent être récupérés dans l'avenir. «Il n'y a pas d'autre raison que le contexte économique actuel pour expliquer ces mises à pied, dit-il. Si la consommation est relancée aux États-Unis, on revient sur la carte.» Il souligne que l'entreprise a déjà procédé à des renvois temporaires au cours de saisons creuses, et que les employés avaient été rappelés. Mais rien n'est garanti, et M. Caluori concède que l'inquiétude persiste. «Il n'y a pas un salarié dans les usines du Québec qui n'est pas craintif face aux impacts économiques.» Le printemps dernier, Mabe avait transféré 30% de la production montréalaise au Mexique (surtout des modèles de haut de gamme). Mais elle prévoyait maintenir le rythme de production à l'usine de la rue Dickson en misant sur les électroménagers conventionnels. En 2007, le SCEP avait obtenu de Mabe des garanties qu'elle ne fermerait pas l'usine d'ici 2012. La direction de l'usine Mabe de Montréal n'a pas rappelé La Presse Affaires.
  25. L'économie québécoise était au neutre en octobre 23 janvier 2009 - 11h58 Presse Canadienne Le produit intérieur brut (PIB) du Québec est resté inchangé en octobre dernier par rapport au mois précédent, selon les chiffres publiés vendredi par l'Institut de la statistique du Québec. En septembre, il avait augmenté de 0,6% et en août, il avait reculé de 0,4%. En octobre, les industries productrices de biens ont généré une hausse de 0,7%, alors que les industries productrices de services ont vu leur production reculer de 0,3%. Dans l'ensemble, neuf industries sur 19, ce qui représente près de 50% du PIB québécois, ont montré des pertes dans leur production en octobre par rapport à septembre. Pour en lire plus...
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