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Arsenic

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  1. Voilà une idée très intéressante. Un toit rigide transparent (avec au besoin des toiles ou panneaux rétractables à l'intérieur) pourrait constituer un bon compromis entre un toit rigide non rétractable et un toit rétractable (rigide ou non). Ce serait probablement plus acceptable par la population qu'une énième toile, et ce serait sûrement plus léger que ce dont rêve SNC-Lavallin.
  2. C'est effectivement très intéressant, c'est pourquoi j'ai pris la peine d'investiguer un peu plus le sujet. L'entreprise en question s'appelle SORAA. Sur son site, on retrouve le spectre de cette fameuse DEL. J'ai reproduit le graphique ici en y ajoutant deux choses, soit premièrement, en rouge, le spectre des DEL 4000 K que la Ville a l'intention d'installer et ensuite, en trait pointillé bleu pâle, le spectre de suppression de la mélatonine (la hauteur de celui-ci est tout à fait arbitraire, de toute façon, les unités ne sont pas les mêmes). Plus cette courbe est haute, plus la longueur d'onde est efficace pour inhiber la production de mélatonine. En gros, pour évaluer un type d'éclairage donné, il faudrait calculer l'aire sous la courbe de la fonction obtenue en multipliant celle du spectre d'émission par celle de la suppression de la mélatonine. Ce n'est pas vraiment évident à faire sans avoir les données sous la main, mais on peu tout de même constater en regardant ce graphique que ces nouvelles DEL seraient de beaucoup préférables aux DEL 4000 K (blanc froid). Je n'en ai pas vu en vrai, mais le spectre porte à croire que le rendu des couleurs serait meilleur qu'avec n'importe quelle autre type de DEL. C'est d'ailleurs ce que prétend la compagnie sur son site, mais c'est assez facile à croire compte tenu du fait que toute l'étendue du spectre visible est couverte (et de façon un peu plus équilibrée). D'autre part, la compagnie prétend (ce qui n'a rien d'invraisemblable) que ces DEL sont plus efficaces (plus de lumen/watt), ce qui impliquerait des économies accrues au niveau de l'alimentation. Leur durée de vie (toujours selon la compagnie) étant très bonne (35 000 heures), il resterait à comparer le coût que la Ville peut espérer payer avec ce qu'elle s'apprête à dépenser en DEL 4000 K, mais c'est probablement tout à fait comparable. Bref, sans être absolument idéale, cette option m'apparait nettement préférable aux DEL 4000 K (surtout pour la santé, probablement un peu pour l'efficacité énergétique) et aux DEL 2700/3000 K (probablement pour la santé et surtout pour l'efficacité énergétique), donc je serais tout à fait à l'aise avec la décision de la Ville si elle se tournait vers cette technologie. En tout cas, j'espère au moins que cette option sera étudiée si les autres alternatives sont écartées.
  3. J'ai écrit mon message précédent un peu à la va-vite, donc voici quelques explications supplémentaires. Premièrement, lorsque Shuji Nakamura parle de développer des DEL blanches fonctionnant à la lumière violette plutôt que bleue, il fait référence à la dégradation de la vue qui serait possiblement attribuable à une exposition très prolongée à la lumière bleue. Là-dessus, il n'a pas tort, le recours aux lampadaires à DEL blanches ne risque pas d'avoir un impact significatif. Le problème est en fait ailleurs, et là je ne parle pas d'hypothèses, mais bien de réalités scientifiques avérées. Le cycle circadien humain est principalement régulé par le taux de mélatonine, qui est lui même d'abord et avant tout régulé négativement par la détection de la lumière bleue par la mélanopsine, une protéine présente chez des cellules ganglionnaires spécialisées (et non chez les cônes bleues, qui permettent de voir le bleu). Pendant le jour, il est tout à fait normal d'être exposé à une quantité très importante de lumière bleue, qui nous provient évidemment du Soleil. Pendant la nuit, en l'absence de lumière bleue, il n'y a plus de répression de la production de mélatonine. Son taux augmente, ce qui participe au sentiment de fatigue. Ceci dit, la mélatonine joue aussi un rôle dans la réparation des dommages à l'ADN, ce qui expliquerait la hausse du risque de cancer attribuable à l'éclairage artificiel nocturne (voir par exemple cette étude de 2013, qui a constaté une hausse de 30 % du risque de développer certains cancers chez les gens qui travaillaient de nuit). Retenez que ce n'est pas la lumière bleue de façon générale qui cause le cancer, mais c'est plutôt le fait d'y être excessivement exposé pendant la nuit qui augmente les risques. Actuellement, les DEL "blanches" fonctionnent en produisant de la lumière bleue, dont une partie est absorbée par une couche de phosphore qui, par fluorescence, émet alors de la lumière verte-jaune-orange-rouge, ce qui donne au final un blanc relativement froid. Les DEL blanches dont rêve M. Nakamura produiraient donc un pic à une longueur d'onde un peu plus basse (dans le violet plutôt que dans le bleu), puis le principe serait le même. Ça permettrait de calmer les craintes de ceux qui redoutent les dommages à la vision potentiellement causés par le bleu, mais ça n'aurait pas vraiment d'effet sur la répression de la production de mélatonine. Ceci dit, il existe parmi les DEL plusieurs alternatives aux DEL blanches "normales." En plus des fameuses DEL ambrées, qui produisent un pic dans le jaune-orange plutôt que dans le bleu (et sont donc absolument inoffensives par rapport à la mélatonine), il y a des variantes utilisant un filtre bloquant le bleu ou convertissant tout simplement davantage de bleu en vert-jaune-orange-rouge. Vous pouvez donc voir ci-dessous le spectre d'émission d'une DEL blanche normale (ça varie légèrement d'une compagnie à l'autre, mais ça ressemble grosso modo à ça), puis celui d'une DEL "blanc chaud" (warm white). c'est-à-dire produisant moins de bleu et plus des autres couleurs. La couleur qui en résulte a l'air plus naturelle selon moi (certains modèles plus sophistiqués réussissent étonnament bien à imiter le spectre d'une chandelle), mais a surtout l'avantage d'inhiber beaucoup moins la production de mélatonine. L'idéal demeure les DEL ambrées, mais les DEL "blanc chaud" peuvent représenter un certain compromis si la couleur est vraiment une préoccupation. Blanc froid http://www.ledmuseum.candlepower.us/led/specx18.htm Blanc chaud http://ledmuseum.candlepower.us/specx63.htm
  4. Si l'on définit la "pollution lumineuse" comme étant la quantité de lumière qui est envoyée dans le ciel toutes longueurs d'onde confondues, alors oui, tu as raison, ces lampadaires en envoient moins. Le problème, c'est que toutes les longueurs d'onde de se valent pas. Alors que la plupart d'entre elles sont plutôt inoffensives, les plus courtes et en particulier le bleu interagissent d'une part davantage avec l'atmosphère terrestre (à cause de sa composition, qui favorise la diffusion de Rayleigh) et, d'autre part, avec le cycle circadien humain (qui est principalement régulé par une longueur d'onde particulière de bleu, ce qui n'est pas surprenant compte tenu du fait que jusqu'à très récemment, le seul éclairage artificiel dont disposaient les humains était le feu). En raison de ces deux faits, la lumière bleue nocturne (il est important de le préciser) éclaircit non seulement plus le ciel que les autres, mais a aussi un impact réel sur la santé humaine (allant jusqu'à augmenter l'incidence de cancers). C'est pourquoi on a tout intérêt à minimiser l'utilisation inutile de lumière bleue pendant la nuit. D'autre part, l'orientation est beaucoup moins importante que la couleur, car la proportion de la lumière qui est réfléchie par le sol est non négligeable, variant d'environ 10 % pour l'asphalte (plus ou moins selon son âge) à jusqu'à 90 % pour la neige, qui n'est pas à négliger dans le cas de Montréal. Dans le cas du béton, ça tourne autour de 50 %. Vous vous dites peut-être qu'une "élimination" de 90 % (dans le cas de l'asphalte) est très efficace, mais les 10 % restants sont en fait assez énormes comparés au pourcentage de lumière bleue qui serait émise par une lampe au sodium, par exemple. C'est un peu comme les impôts. Le gouvernement recevra énormément plus d'argent en prélevant 1 % d'un million que 100 % de 25 ¢... Remplacer le taux d'imposition par le pourcentage de lumière qui remonte vers le ciel et le montant total par la quantité de lumière bleue émise par le lampadaire et vous comprendrez que même un lampadaire à DEL blanche "directionnel" envoie beaucoup plus de lumière bleue dans le ciel qu'un vieux truc au sodium mal conçu. Les DEL ont tout de même l'avantage d'engendrer d'énormes économies, qui s'expliquent principalement par le fait qu'il s'agit d'une technologie immensément plus efficace qu'à peu près tout ce qui se faisait auparavant (il y a beaucoup, beaucoup moins d'énergie qui est perdue en chaleur). Mais avons nous vraiment à choisir entre de grosses économies d'un côté et, de l'autre, la protection de la santé publique et du ciel étoilé? Et bien non, justement, car il existe des DEL qui ne produisent à peu près pas de lumière bleu ET qui permettent d'engendrer des économies comparables à celles des DEL blanches normales. Et on ne parle pas d'une patente à gosses en développement dans un laboratoire obscure. En Estrie, plusieurs municipalités avoisinant le Mont-Mégantic (et sa "réserve de ciel étoilé") ont effectué la transition et sont parvenues à minimiser la pollution lumineuse. Depuis un an ou deux, à Sherbrooke, tous les lampadaires devant être remplacés le sont par des DEL ambrées. Si Montréal suivait cet exemple, elle pourrait se positionner comme une métropole avant-gardiste plutôt que de devoir admettre dans 20-25 ans que ce choix aura été une erreur...
  5. Voici la présentation du projet. http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/transports_fr/media/documents/20160324_rencontre%20residents_final.pdf
  6. Il ne fait aucun doute que ce n'est aucunement structural. Et pour voir de quoi ça aurait à peu près eu l'air sans les bandes verticales, il suffit de revenir quelques pages en arrière... et imaginer que les petites excroissances métalliques ne sont pas là non plus. Est-ce vraiment mieux? Bof...
  7. Il me semble assez évident que ces passerelles ont des fins plus esthétiques qu'utilitaires (ce qui ne les rend pas nécessairement superflues pour autant).
  8. Et le pont est censé durer jusqu'aux alentours de 2144... mais de toute façon, ce serait probablement rentable avant ça. On est peut-être pas rendus là pour l'instant, mais les ponts chauffants pourraient très bien être la norme dans un futur pas très éloigné. Quant au fait qu'on a pas de surplus en hiver, il serait un peu présomptueux de postuler que ce sera encore le cas dans dix, vingt ou cent ans...
  9. En fait, ça représenterait probablement des économies non négligeables sur la durée de vie du pont*, mais je ne crois pas que le gouvernement fédéral actuel (le précédent non plus, d'ailleurs) oserait s'embarquer là-dedans. Ce qui marque l'imaginaire, c'est bien plus le cout de la construction que celui du fonctionnement/entretien. *d'autant plus que c'est la Société des ponts qui s'occupe du déneigement et de l'épandage d'abrasifs sur le pont, et non le MTQ.
  10. Ça ne servira probablement à rien de le mentionner (since you for one will likely ignore this point), mais ce déclin est à bien des égards un relatif plutôt qu'absolu. La montée de Toronto était amorcée depuis des décennies avant l'adoption de la loi 101 (et avant ne serait-ce que la fondation du PQ) et il ne fait aucun de doute que le déplacement du gros de l'activité financière de Montréal à Toronto aurait atteint la même ampleur tôt ou tard. Et si la loi 101 encourage des angryphones à partir pour Toronto, et bien tant pis. Qu'on les remplace par des immigrants plus enthousiastes envers la société québécoise.
  11. Voilà une étude qui dresse un portrait nuancé et visiblement assez objectif de la situation. Ce qui est intéressant, c'est que les chiffres semblent confirmer que qui a déjà été suggéré ici (par andre md, il me semble) soit qu'ouvrir davantage nos portes aux locuteurs de langues latines pourrait représenter une solution prometteuse. Si j'étais Philippe Couillard, je prendrais des notes. Mise à jour le mercredi 27 janvier 2016 à 11 h 29 HNE Québec peine à franciser ses immigrants Québec ne parvient pas à franciser correctement les immigrants, ce qui contribue à l'éloigner progressivement de l'objectif de la loi 101, soit de faire du français la langue commune de ses citoyens, conclut une étude de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC). Un texte de François Messier Selon l'étude, intitulée le Québec rate sa cible, plus de 200 000 immigrants ne maîtrisaient toujours pas la langue de Molière en 2014, dont 111 000 sont arrivés au pays après 1991, année où Québec a obtenu la responsabilité exclusive en matière d'intégration linguistique. Les raisons sont multiples, note le chercheur qui a mené les travaux, Jean Ferretti : offre en francisation minée par « son lot d'inefficacité » et par le « désengagement » des ministères concernés, possibilité de vivre à Montréal sans connaître le français et « incohérence » du bilinguisme institutionnel par rapport à l'esprit de la loi 101. À l'heure où le gouvernement Couillard songe à hausser les seuils d'immigration, M. Ferretti l'invite à la réflexion, en soulignant que 40 % des immigrants ne connaissent toujours pas le français à leur arrivée au Québec. Pour freiner le déclin des francophones, plaide-t-il, Québec devrait se soucier d'attirer davantage d'immigrants issus de la francophonie internationale ou parlant des langues latines, puisque ces derniers adoptent beaucoup plus facilement le français que d'autres, et plus particulièrement les communautés asiatiques. « Le Québec a maintenu des seuils d'immigration élevés ces dernières années, mais n'a pas pris les moyens nécessaires pour assurer l'intégration des immigrants à la majorité francophone. » — Extrait du rapport de l'IREC « Augmenter la part d'immigrants francophones apparaît comme le moyen le plus efficace d'assurer la pérennité du français », écrit M. Ferretti. Si cet objectif nuit à l'atteinte des seuils d'immigration fixés ces dernières années, dit-il, « Québec devrait alors revoir à la baisse le nombre d'immigrants accueillis annuellement ». « Plusieurs indicateurs semblent signaler que les capacités d'accueil du Québec sont aujourd'hui dépassées », poursuit-il. « Les pénuries de main-d'œuvre ne sont pas généralisées comme cela a longtemps été avancé et l'augmentation des seuils d'immigration n'a qu'un effet marginal sur le vieillissement de la population ». Le chercheur souligne du coup que le système d'éducation demeure « la principale source de main-d'œuvre », et que Québec doit donc y investir, continuer à lutter contre le décrochage scolaire et mieux orienter les élèves vers les filières professionnelles. Dans le même ordre d'idées, Québec « doit mieux soutenir la natalité en favorisant l'accès aux services de garde à prix modique », et « amorcer une réflexion sur une bonification des allocations familiales ». [...] Un Montréal de moins en moins francophone Dans son étude, le chercheur souligne que « la composition actuelle de l'immigration et sa concentration dans la région métropolitaine de Montréal, où est installée la population anglophone et anglicisée du Québec, créent un effet de milieu qui nuit à la francisation des immigrants et contribue à accroître le clivage entre un Montréal de moins en moins francophone et le reste du Québec. » « C'est une tendance qui est claire depuis au moins 20 ans, et qui confirme cette espèce de perception que tout le monde a un peu en se promenant à Montréal : que le français recule », a commenté M. Ferretti à Gravel le matin. Le chercheur reconnaît d'emblée que les enfants des immigrants doivent fréquenter des écoles primaires et secondaires en français, comme le requiert la loi 101. Selon lui, cela ne suffit cependant pas à faire véritablement du français la langue commune. « Ils ont la possibilité de vivre dans une autre langue, simplement parce la société québécoise a cette particularité qu'il y a une concurrence linguistique à Montréal. C'est-à-dire qu'il y a un groupe suffisant d'anglophones pour que ce soit possible de vivre en anglais. » — Jean Ferretti « La connaissance d'une langue ne veut pas nécessairement dire son utilisation. Il y a des gens qui parlent français, mais qui ne l'utilisent pas, parce que, en milieu de travail c'est possible de parler anglais [...] On voit que les institutions publiques interagissent beaucoup en anglais avec les immigrants allophones », poursuit-il. « Dans les interactions publiques, on voit que ça a un impact sur le déclin du français. Une langue commune, ça veut dire une langue que tous partagent, que tous utilisent dans leur interaction. Ce n'est pas tout de connaître une langue, il faut aussi pouvoir la parler. » Des chiffres provenant de l'étude Perspectives démolinguistiques du Québec et de la région de Montréal publiés par le gouvernement du Québec en 2011 mettent en évidence les différentes perspectives sur l'avenir du français en fonction de la région considérée. L'étude dressait le portrait de la composition linguistique entre 1971 et 2011 - les chiffres pour cette année étant des projections - et s'avançait sur l'évolution attendue pour les années 2031 et 2056. Selon cette étude, le nombre de francophones sur l'île de Montréal est passé de 61,2 % à 52,4 % entre 1971 et 2011. Des projections avancent que ce taux pourrait chuter à 47,4 % en 2031, voire à 43,3 % en 2056. Si l'on tient compte des banlieues nord et sud de Montréal, les chiffres diffèrent considérablement. Le nombre de francophones est plutôt passé de 66,3 % en 1971 à 67,7 % en 2006. Les projections laissent croire que cette proportion pourrait passer à 63,1 % en 2031, voire à 58,3 % en 2056. Si l'on prend compte, l'ensemble du territoire québécois, la proportion de francophones est passé de 80,8 % en 1971 à 81 % en 2011. Elle pourrait atteindre 77,9 % en 2031 ou 73,7 % en 2056. Des différences communautaires importantes M. Ferretti est aussi revenu sur les différences qu'entretiennent les communautés linguistiques avec les cours de francisation. « Évidemment, quand on arrive dans un nouveau pays, le premier objectif c'est de trouver un emploi, d'être capable de subvenir aux besoins de sa famille. Et ça, il faut le comprendre. Je pense que le gouvernement du Québec devrait prendre la mesure de l'enjeu. » — Jean Ferretti « Après il apparaît qu'il y a quand même une corrélation en fonction de la langue des immigrants, sur la fréquentation au cours de francisation. Déjà que les Latino-Américains parlent beaucoup français avant d'arriver au Québec, ils vont être seulement 22 % à ne pas s'inscrire au cours », explique-t-il. « Par ailleurs, si on regarde par exemple les immigrants asiatiques, qui parlent beaucoup moins français en arrivant au Québec, le taux de non-fréquentation au cours oscille entre 50 % et même 60 % pour certaines communautés. » « Ensuite, il faut dire que certains immigrants, notamment les Chinois, bénéficient [...] des emplois communautaires dans le réseau de la communauté, ce qui facilite leur intégration sur le marché du travail [...] sans nécessairement avoir à parler français. » http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2016/01/27/001-quebec-immigrants-francisation-loi-101-langue-commune.shtml?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
  12. Les « barres » n'étaient pas supposées être en bois, mais bien en pierre. Les architectes avaient même évoqué la possibilité d'en fabriquer certaines à partir des pierres des maisons démolies.
  13. Ce ne sont pas les lumières au sommet qui produisent un tel halo, mais bien celles à la base (sur le podium), qui sont orientées vers le ciel.
  14. Le traitement des eaux usées se fait normalement en trois étapes. La première consiste à retirer physiquement les objets et les particules de grande tailles. L'eau qui en résulte est encore assez « dégueulasse » : elle est trouble, riche en polluants et en matière organique et a une mauvaise odeur. La deuxième étape (traitement secondaire) est de nature biologique. En ayant recours à une certaine flore microbienne, on dégrade une bonne partie de la matière organique. L'eau qui est alors obtenue a l'air propre (elle est transparente) et n'a plus d'odeur. C'est suite à cette étape qu'il y a parfois une désinfection qui est effectuée (c'est ce à quoi fait référence Davidbourque), que ce soit par ozonisation, chloration ou irradiation aux UV. Finalement, le traitement tertiaire consiste à retirer plus spécifiquement certains polluants chimiques, métaux lourds, etc. Cependant, ni les pesticides, ni les antibiotiques et autres produits pharmaceutiques ne sont éliminés efficacement au moment où l'on se parle. À ma connaissance, cette étape serait peu répandue au Québec (où l'on s'arrête plutôt au traitement secondaire), alors qu'elle est plus fréquente en Europe. Ceci dit, l'étape la plus importante est le traitement secondaire, qui permet de réduire de beaucoup la teneur en matière organique. En effet, c'est cette dernière qui est la plus nuisible lorsque les eaux usées sont déversées directement dans l'environnement. En l'éliminant de façon contrôlée, on évite la perturbation qu'entraine un apport massif dans un milieu aquatique en favorisant la prolifération rapide de certains microorganismes au détriment d'autres, affectant éventuellement toute la chaine alimentaire. Ce qui peut aussi être particulièrement problématique, ce sont les efflorescences algales ou celles de cyanobactéries (les fameuses « algues bleues » qui ont terrorisé le Québec il y a quelques années). Le problème avec ces dernières, c'est qu'elles peuvent dans certains cas produire des toxines dont les effets incluent des réactions allergiques, la diarrhée, la paralysie, des dommages au cerveau, des pertes de mémoires ou même la mort. En plus des effets sur les humains, il peut y avoir des conséquences économiques très importante, notamment sur les piscicultures et les pêcheries. Qu'on se comprenne bien : ces microorganismes sont initialement présents dans l'eau, ce n'est que l'apport soudain en matière organique qui entraine leur prolifération incontrôlée. La désinfection vise quand à elle à éliminer les pathogènes présents dans les eaux usées elles-mêmes et qui seraient disséminés dans l'environnement si celles-ci n'étaient pas traitées, contribuant ainsi à augmenter l'incidence des maladies qui leur sont associées. Comme je l'ai précédemment mentionné, cet aspect n'est pas vraiment problématique au Québec actuellement, mais ailleurs sur la planète, il en est tout autrement. Selon l'OMS, il y avait en 2010 1,1 milliard de personnes dans le monde qui « déféquaient en champ », c'est-à-dire que ça se retrouvait directement dans l'environnement sans passer par le moindre traitement. Comme il s'agit de pays qui ne sont pas particulièrement développés, l'eau qui est ensuite prélevée pour la consommation n'est pas nécessairement traitée adéquatement. Je vous laisse deviner la suite... En fait, toujours selon l'OMS, il y a à chaque années plusieurs centaines de millions de cas de maladies attribuables à une mauvaise qualité microbiologique de l'eau. Alors, est-ce que ça vaut la peine de dépenser autant (voir plus) pour mieux traiter nos eaux usées? Clairement. Gardez en tête que le déversement dont on parle sera d'une ampleur absolument négligeable par rapport à ce que serait un déversement continu de toutes les eaux usées de Montréal à l'année longue.
  15. Ce n'est pas du tout comparable. Bien que le volume de pétrole déversé lors de fuites de pipelines atteigne tout au plus les quelques millions de litres alors que l'on parle ici de 8 milliards de litres d'eaux usées, plusieurs autres facteurs sont à considérer. Oui, les effluents d'égouts peuvent modifier sérieusement les propriétés physico-chimiques des milieux aquatiques en aval du lieu où ils sont déversés et, du même coup, tout l'écosystème qui en dépend. Cependant, il ne faut pas oublier que l'on parle dans ce cas-ci d'un déversement directement dans le fleuve, ce qui résultera en un effet de dilution assez énorme. Ainsi, pendant que le déversement aura lieu, l'ampleur de celui-ci n'atteindra que 0,1 % du débit du fleuve, ce qui sera clairement insuffisant pour affecter l'écosystème, d'autant plus que la situation ne perdurera que quelques jours. Compte tenu du climat québécois, de la période de l'année et du fait que ce ne soit pas actuellement un problème, il n'y a pas non plus de craintes à se faire du côté de certains pathogènes marins comme Vibrio cholerae (qui est, vous l'aurez deviné, l'agent causal du choléra), pour lesquelles un tel déversement jouerait un rôle non négligeable ailleurs dans le monde. Quant à certaines autres substances qui ont été mentionnées en vrac par les opposants à ce déversement, notamment les antibiotiques, il ne faut pas oublier que le processus d'épuration actuel ne les cible pas de toute façon. Déverser directement les eaux usées dans le fleuve ne fera donc pas vraiment de différence à ce niveau. Relativement aux déversements d'hydrocarbures, le sujet mérite lui aussi d'être nuancé. En mer, malgré leur aspect spectaculaire, leur impact écologique/environnemental est bien souvent somme toute assez léger. En effet, la plupart des hydrocarbures sont éliminés rapidement par une communauté très diversifiée d'espèces microbiennes naturellement présentes dans le milieu. Ils ne représentent alors ni plus ni moins qu'une source de carbone (et d'énergie) parmi d'autres. De plus, l'importance des déversements d'hydrocarbures attribuables à l'homme est négligeable par rapport à ce qui « fuit » naturellement des fonds marins. Cependant, la caractéristique principale qui distingue les déversements d'eaux usées de ceux d'hydrocarbures est probablement la tendance des seconds à flotter plutôt qu'à se mélanger à la colonne d'eau sur une bonne partie de sa hauteur. La petite couche qui se forme alors est bien plus problématique que toute la merde qui se retrouvera dans le fleuve, notamment en se collant aux plumes (hydrophobes) des oiseaux marins, compromettant ainsi leur imperméabilité. De plus, le risque avec ce pipeline (et bien d'autres) est que des déversements aient lieu ailleurs que directement dans le fleuve, que ce soit dans des rivières de moindre ampleur ou carrément sur la terre ferme, auquel cas une coûteuse décontamination des sols s'imposerait.
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